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EAN : 9791038804159
324 pages
Ex Aequo (28/09/2022)
4.5/5   9 notes
Résumé :
Les remparts s’étalent autour de Mélua et la cité résiste encore aux hordes sauvages qui gangrènent le royaume. Mais les plus grandes terreurs ont la fâcheuse habitude de se manifester quand on les attend le moins…
Issue d’une famille pauvre, Eda Kingsern s’est fait une place à Mélua en devenant une voleuse et assassine renommée. Elle tente de survivre à ses mauvaises habitudes, victime de ses addictions et d’un style de vie pour le moins épineux.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir à nouveau proposé un de leurs livres en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, elle est dans le même genre que la précédente et cela fonctionne toujours aussi bien. On y voit le protagoniste principal féminin son arme à la main (cette fois-ci de face, ce qui est lourd de sens selon moi). On y voit aussi la basse ville de Mélua ainsi que des flammes ravageant un bâtiment. Une couverture tout à fait appropriée.

Concernant la plume, j'ai été plus que ravie de retrouver celle de Camille Anssel, découverte avec La Cité de Larmes. L'auteur sait toujours manier et mélanger avec brio noirceur et humour, complots et cynisme, action et émotion. C'est bien sûr sans compter une histoire rythmée et des personnages hauts en couleurs qui deviennent très vite attachants.

Petite précision : ce tome, bien que publié un an après La Cité de Larmes se passe avant lui et peut tout à fait être lu indépendamment, sans souci pour la compréhension. Les personnages sont différents et ce livre nous permet d'en apprendre plus sur le fonctionnement de Mélua, sur les différences entre les bidonvilles, la pauvreté et la criminalité de la ville basse et entre l'oisiveté, les complots pour le pouvoir et les passerelles des riches la ville haute pour ne pas de mêler au petit peuple.

Les chapitres sont assez courts et alternent les points de vue des différents protagonistes, ce qui amène du dynamisme à l'histoire (qui est déjà elle-même bien rythmée), permet de mieux comprendre et de plus vite s'attacher aux personnages.

Eda Kingsern est issue d'une famille pauvre et, pour survivre, elle a dû apprendre à se débrouiller et à survivre seule. C'est par ses propres moyens qu'elle est devenue une excellente voleuse et assassine. Elle doit cependant faire avec une langue acérée, un sacré caractère ainsi qu'une dangereuse dépendance. Elle est moins torturée que Lana, mais on peut dire qu'elle aussi traine des casseroles, des mauvais souvenirs ainsi que des regrets.

Elle va être appelée par le baron Tratatorie pour une mission qui, de fil en aiguille, va la mener à une autre. Elle sera forcée de travailler avec d'autres personnes, ce qui ne sera pas toujours de tout repos... Mais nous, lecteur, n'allons pas nous en plaindre, ça non ! lol

Kervel est un thaumat, c'est-à-dire un guerrier qui a subi une formation particulière, intense et extrêmement difficile (voire cruelle) depuis sa plus tendre enfance. Cela fait de lui un adversaire extrêmement redoutable ! Cependant, malgré sa haute taille et son impressionnante carrure, il n'est pas très à l'aise avec le fait d'interagir avec les autres. On peut même dire qu'il souffre de timidité. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, parce que finalement gentil et doux malgré sa formation de tueur. J'ai adoré ses "Damnation." lol

Massiga est un orphelin qui vit avec Grand Père et plein d'autres enfants comme lui. Ils ne vivent que de larcins, ne savent ni lire ni écrire et mangent une tambouille infecte (enfin seulement pour les plus méritants, les autres ne mangent pas). du coup, Massiga est un petit peu obsédé par la nourriture et mange dès qu'il en a l'occasion. J'ai beaucoup aimé sa façon de donner des surnoms, de penser, ainsi que son langage, ses réparties et ses expression très familières, sans pour autant être vulgaire.

Antuselem Verstein est un alchimiste ainsi qu'un herboriste. En avance sur son temps, personne ne donne de crédit à ses nombreuses inventions, ce qui le frustre au plus haut point. C'est un vieil homme perclus de douleurs qui n'a plus rien à prouver à personne, mais qui demande seulement une juste reconnaissance de ses travaux, orgueil oblige. J'ai apprécié ce personnage.

Donatien Heinsluck est un politique déchu, riche emprisonné, mais qui a encore des contacts un peu partout, même enfermé. C'est aussi quelqu'un qui sait manier les mots et donc un très bon diplomate. Ce n'est pas un homme d'action, mais il n'est pas désagréable pour autant.

Aramis est le guide du groupe, chaleureux, un brin poète et dragueur, c'est un personnage qui insuffle de la bonne humeur, même s'il cache un sombre passé.

Adriano Tratatorie, c'est le baron qui a, quelque part, lancé toute cette aventure en confiant des missions à nos héros. Il peut paraître bienveillant, mais seul son profit ainsi que sa petite personne l'intéressent réellement.

Il y a deux autres personnages dont on aura le point de vue par la suite, mais je vais garder un peu de mystère. Sachez seulement que ce sont des femmes et que l'une des deux m'a vraiment rebutée de par sa personnalité, bien que je lui reconnaisse une très grande force de caractère ; et que l'autre m'a inspirée de la pitié, mais également de l'admiration devant sa ténacité.

Concernant la fin, elle est riche en rebondissements ainsi qu'en émotions. Tout comme l'intégralité du roman, elle ne vous laissera pas indifférente.

En résumé, j'ai à nouveau passé un très bon moment, accompagnée de la plume de Camille Anssel et de ses personnages attachants. L'action est présente, l'humour aussi, tout comme la manipulation et l'émotion. Ce fut un tome très riche et il m'a été difficile de le lâcher une fois commencé. Je vous le recommande les yeux fermés, que vous ayez lu son prédécesseur ou non.
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La couverture est très belle et originale, elle m'a tout de suite attirée.
J'ai eu l'occasion de lire le tome précédent et c'est donc tout naturellement que je me suis lancée.

La première partie se déroule au coeur de Mélua et elle permet à nos héros de se réunir et de partir pour un voyage.
Je vous laisse découvrir la suite par vous même…

Eda est l'archétype de l'héroïne que j'aime; elle est un subtil mélange de femme badasss et d'un etre bléssé, ecorché vif en souffrance.
Sa colère est un des moteurs qui lui permette d'avancer quoi qu'il en coûte.

Kervel est le garde par excellence, il obéit et ne réfléchit pas. C'est une machine de guerre à lui tout seul.

Antuselem est un concepteur de génie. Son cerveau ne s'arrête jamais et son enthousiasme face à ces inventions m'a touché.

Donatien, c'est le diplomate par excellence, on ne sait jamais ce qu'il nous cache.
Et son manque de courage ne m'a pas vraiment étonnée.

Aramis est le guide qui en plus de les mener à bon port va essayer par son humour et sa gentillesse de les unir.

Le Baron Tratatorie est un homme machiavélique, prêt à manipuler les autres pour arriver à ses fins. C'est le méchant comme j'aime, il a toujours une idée ou un mauvais coup dans sa manche.

L'opposition sociale entre les différents protagonistes est dure et violente. Il existe vraiment deux mondes qui s'opposent pour survivre mais avec des buts différents.
L'un veut trouver de quoi se nourrir quand l'autre ne rêve que de pouvoir.

Ce livre est un hymne au femme, à leur capacité à rebondir et à évoluer.
L'auteur nous offre un très beau panel de personnages féminins.
Rien n'est épargné à nos protagonistes, pas un moment de répit , je me suis demandée à plusieurs reprises d'où aller venir le prochain coup du destin.
Comme eux j'étais a bout de souffle.

L'histoire est racontée par différents point de vue qui donne une sensation de dynamisme et que l'action est toujours là et que les temps morts n'existent pas.
Cette sensation est accentuée par des chapitres courts.

La plume de l'auteur est fluide avec un champ lexical de qualité.
J'avoue etre tomber dans cette histoire et j'ai été incapable de poser mon livre avant la fin .

Un coup de coeur ♥ pour des personnages attachants au sein d'une intrigue prenante, pleine de rebondissement et de surprise pour une lecture addictive.


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Aujourd'hui, je vous parle de «La citadelle de papier » de Camille Anssel - Auteur et c'est dans la Collection Atlantéïs - Éditions ExÆquo .
L'auteur vous propose une histoire fantasy très plaisante.
*****
J'ai découvert Camille Anssel avec son premier livre « La cité de larmes » et j'avais déjà beaucoup aimé son univers dans lequel il n'a aucun mal à nous transporter tant il semble le maitriser à la perfection.
L'action se déroule à nouveau à Mélua mais à une autre époque et avec d'autres personnages. Vous pouvez d'ailleurs aisément faire le parallèle entre cette magnifique couverture (signée Laura Gerlier) et la précédente (tout aussi splendide). L'auteur donne toujours le rôle principal à une femme : il s'agit cette fois de Eda. C'est une femme forte mais également meurtrie dans ses chairs qui flirte régulièrement avec ses démons.
La plume de Camille Anssel est toujours aussi fluide et agréable. le rythme est insufflé par des chapitres courts dans lesquels nous suivons cette aventure à travers les différents personnages dont certains sont très plaisants. Prenez garde toutefois à ne pas trop vous attacher à certains d'entre eux car, dans cette aventure, la vie des protagonistes ne tient parfois qu'à un fil et leur destin peut donc aisément virer de façon funèbre.
Il se passe énormément de choses dans cette histoire que j'ai beaucoup aimée. Tellement aimée que j'aurais aimé qu'elle dure davantage. En effet, les événements s'enchaînent rapidement, un peu trop parfois à mon goût et j'ai eu le sentiment de ne pas toujours en profiter pleinement. du coup, plusieurs pages supplémentaires n'auraient pas été pour me déplaire (tout en sachant que le livre fait déjà un peu de 300 pages).
Quoiqu'il en soit, cela reste une très bonne lecture et j'invite les fan de fantasy à découvrir sans tarder cet autant de talent.
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La citadelle de papier fait suite à la cité des larmes. C'est un second tome peu orthodoxe, car on ne retrouve pas les personnages du tome 1, mais juste l'univers et Mélua, cette ville qui se développe à la verticale et reflète l'ascension sociale de ses habitants. Les deux romans sont indépendants et peuvent être lus dans n'importe quel ordre.
Les couvertures sont attirantes et pertinentes tout en restant dans le même style pour souligner l'appartenance à une même série.
Le style est rapide et dynamique, avec des chapitres courts voir très courts. Chaque chapitre est conté du point de vue d'un personnage différent, ce qui permet de mieux appréhender les ressentis de chacun et les relations qui se forment.
Les personnages ont chacun leur propre voix, ce qui permet de ne pas s'y perdre dans l'enchaînement des chapitres. Ils sont aussi très bien traités par l'auteur dans leur humanité avec leurs défauts et leurs qualités. Chacun à son parcours et sa part d'ombre qui vont impacter leurs actions et leurs décisions. L'évolution de chacun est cohérente et l'on s'attache (ou les déteste) facilement.
L'action est toujours présente, le rythme soutenu et l'on ne s'ennuie jamais. le côté sombre du premier tome est conservé, la mort et la souffrance sont partout et rien n'est épargné aux protagonistes. La plume fluide nous emporte et nous maintient en haleine du début à la fin.
Le premier tome était une belle découverte. le second est encore meilleur !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Bom, bom, BOM ! Antuselem sent son vieux cœur s'emballer, alors qu'Aramis hurle après les chevaux pour qu'ils accélèrent.
C'était inévitable. Il est tout aussi probable que les sauvages nous attrapent et nous tuent. Ainsi mourut Antuselem Verstein. L'un des plus grands scientifiques de son époque, terrassé par des primates. Quelle triste épitaphe cela donnera sur mon caveau.
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- Adieu mon brave Kervel. Et n'oublie pas que c'est la discrétion qui sera la clé de votre réussite. Comprends-tu ?
- Je comprends.
Le ton condescendant du Baron lui est supportable, à présent qu'il sait qu'il va lui échapper. Plusieurs mois de voyage loin de Mélua ! L'Ennui implacable échangé contre une aventure avec des compagnons !
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La Cheffe est du genre à mordre la main qui lui est tendue. Pire ! Elle est du genre à agripper la paluche et lui cracher sa rage comme le serpent son venin !
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Le Baron caquette comme une hyène. Sale égoïste. Il ne lui est pas venu à l'idée de demander combien d'orphelins étaient morts pour libérer l'autre gras du bide. Et Massiga, comment il va ? Ça aussi, il s'en caresse le nombril avec l'indifférence le Baron, pétard de pétard !
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Une main lui agrippe l'épaule. C'est un gaillard à l'œil pâle qui se tient face à elle. Il brandit une lame.
- Ton or !
Un vieux classique qui ne surprend plus personne.
- Je hais cette ville, grommelle-t-elle.
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