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3,73

sur 648 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nathacha Appanah reste et restera pour moi le très beau « La noce d'Anna ». Depuis, je me sens larguée dans ses romans et celui-ci ne déroge pas.

Une histoire certes lyrique et onirique à souhait sur une famille monoparentale en décomposition mais qui ne m'a pas séduit. Trop de flashbacks, d'ellipses, de clichés, de va-et-vient temporel, pour une histoire sans grande surprise mais rendue alambiquée faute à un surplus de figures de styles.

3 étoiles pour le phrasé qui est doux et recherché pour un roman qui à mon sens aurait gagné en qualité avec un peu plus de transparence. Si peu qu'on manque d'attention et de concentration ce roman devient bien trop ardu pour en savourer sa qualité littéraire.
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Devenue marginale et hermétique à la tendresse à cause d'un traumatisme remontant à l'enfance, Phénix est incapable de se montrer maternelle. A l'adolescence, sa fille a préféré fuir la maison. Dix ans plus tard, au même âge, son fils Loup se retrouve dans le quartier pour mineurs d'une prison.


L'écriture est jolie, l'art du conte maîtrisé et l'on ne s'ennuie pas une seconde dans cette histoire en clair-obscur, esthétiquement composée. C'est pourtant cette même recherche formelle qui a fini par s'avérer contre-productive chez moi : à force d'intentions poétiques et d'effets de style, le récit m'a semblé verser dans l'artifice, au trop grand détriment de sa crédibilité.


J'ai eu ainsi beaucoup de mal à me faire aux personnages : entre une mère objet de tous les fantasmes dont on ne percera jamais la déroutante image pour en comprendre vraiment les failles, un fils tellement fragile qu'il en paraît presque demeuré et fait bien plus office d'agneau sacrifié que de loup enragé, un médecin au comportement improbable lors d'un accouchement fantasmagorique qui occupe une place inexplicable dans le récit, seule la fille, par son absence, acquiert paradoxalement quelque réalité.


C'est finalement le très beau travail sur sa forme qui fait l'originalité de cette histoire. Sorte de clair-obscur parfois presque fantastique où dansent les ombres de personnages plus esquissés que réellement incarnés, elle confirme, s'il le fallait, une bien jolie plume, mais s'avère pour moi une relative déception après mon précédent coup de coeur pour Tropique de la violence du même auteur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Après avoir été envoûté par l'excellent Tropique de la violence, il me fallait absolument réitérer l'expérience de la poétique écriture de Nathacha Appanah. C'est donc avec joie que j'ai accueilli, grâce à Lecteurs.com, ce livre dans ma bibliothèque. Alors que le livre précédent m'avait totalement bouleversé, laissant une trace indélébile dans mon parcours de lectrice, le ciel par-dessus le toit ne m'a pas laissé indifférente, mais presque. Pourquoi ? le fond pourtant intéressant, genèse d'une famille brisée, a peut-être été supplanté par une forme trop lyrique. Malgré la curiosité qu'inspire cette famille dysfonctionnelle amenant à l'incarcération d'un des leur, je ne me suis pas attaché à leur histoire où bien si, mais seulement à celle d'un seul personnage. C'est donc un rendez-vous manqué pour moi, mais peut-être pas pour vous...!

Il était une fois Eliette, jolie petite fille au teint de porcelaine. Eliette, c'est la petite poupée talentueuse de ses parents, celle qui chante pour la famille, les voisins, les amis et collègues. Et puis la petite fille grandie, et à onze ans, on a plus forcément envie de faire ce que les parents attendent de nous. Alors qu'elle s'apprête à monter sur scène pour la représentation annuelle dans l'usine où ses parents travaillent, survient un incident. Jean ou Gérard, elle ne sait plus, cet homme qui la connaît pourtant, l'embrasse et lui intime de se taire. Les digues sont rompues, Eliette n'est plus, Phénix est née.

Désormais adulte et mère de deux enfants, Loup et Paloma, Phénix jouit d'une liberté sans précédent. Maîtresse de sa vie et de ses envies, elle ne fera pas subir à ses enfants les fantasmes refoulés des parents sur leur progéniture. Les démonstrations d'amour, très peu pour elle. Mais comment se construire, quand l'affection d'une mère n'a d'apparence qu'un visage froid et fermé ? Alors que cette famille semble aujourd'hui brisée, l'incarcération de Loup, dix-sept ans, prend la tournure d'un séisme. Qu'a donc fait Loup ? Comment ce garçon pas tout à fait homme, à la sensibilité particulière, peut-il s'adapter au monde brutal de la prison ? Cet événement, éloignera-t-il encore plus les membres de la tribu ou au contraire, les rapprochera-t-il ?

Roman littéraire en tout point, le ciel par-dessus le toit pose de véritables questions de société. En dressant avec finesse le portrait d'une famille complexe, Nathacha Appanah, interroge les schémas reproductifs du carcan familial. Ne sommes-nous que les projections de nos parents ou au contraire, le poids de leurs fantasmes nous façonnent-ils à devenir l'opposé ? Ainsi, l'auteure rompt le fil de l'enfance pour exposer le visage de la transition, celui du changement et de l'affirmation de soi, qu'il soit d'une volonté propre ou non, comme Eliette/Phénix.

A cette introduction de l'enfance, la romancière y poursuit son raisonnement en abordant, cette fois-ci, une nouvelle forme de rupture, l'incarcération des mineurs. Avec justesse, elle pose la question de l'enfermement comme punition, solution privilégiée d'un système qui ne sait pas, ou ne veut pas faire autrement. Lisez plutôt ces quelques phrases criantes de vérité :



"Il était une fois un pays qui avait construit des prisons pour enfants parce qu'il n'avait pas trouvé mieux que l'empêchement, l'éloignement, la privation, la restriction, l'enfermement, et un tas de choses qui n'existent qu'entre les murs pour essayer de faire de ces enfants-là des adultes honnêtes, c'est-à-dire des gens qui filent droit.
Ce pays avait heureusement fermé ces prisons-là, abattu les murs, promis juré qu'il ne construirait plus ces lieux barbares où les enfants ne pouvaient ni rire, ni sangloter. (...)
Plus tard, parce que toujours ont existé les enfants récalcitrants, les enfants malheureux, les enfants étranges, les enfants terribles, les enfants qui font des choses terribles, les enfants tristes, les enfants stupides (...), ce pays a trouvé d'autres moyens pour les guérir, les redresser, les corriger, les observer, afin qu'ils deviennent des adultes à peu près corrects, c'est-à-dire des gens qui pourraient aller se promener dans des jardins, sous un ciel ouvert, bleu et calme.

Mais toujours et encore, il y a les murs qui entourent, qui séparent, qui aliènent, qui protègent et qui ne guérissent pas les coeurs. "

Malgré des thèmes qui m'ont totalement touché, l'écriture poétique et parfois distante ont fait naître en moi un sentiment d'ennui. Peu empathique envers les personnages, je n'ai d'exception que celui d'Eliette/Phénix qui m'a intrigué, touché par le mystère de cette femme froide à la complexité apparente.

Émouvant, certes, ce roman m'a toutefois laissé sur ma faim, dommage ! Merci à Lecteurs.com pour cette expérience littéraire.

Quelle pâtisserie représente-t-elle le mieux ce livre ? Réponse sur le blog !
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« le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme ! » (Verlaine)

C'est l'histoire d'une famille abîmée, cabossée, et au coeur de ce drame se mêlent la culpabilité, les manques éducatifs, la rébellion, l'absence de tendresse et d'explication, la violence des silences, la solitude, l'enfermement – le dedans, le dehors…

« La beauté la tendresse et l'imagination s'envolent à travers la fenêtre (…)
J'aimerais tant (…) Un ciel une étoile un rêve ».

Loup, adolescent de 17 ans, se retrouve en prison, il a été arrêté alors qu'il conduisait, sans permis, une voiture.

Un prénom de prédateur pour un être doux et sensible qui porte sur les choses un regard profond, différent, une vision poétique.

On rencontre ensuite la mère aujourd'hui dénommée Phénix, lourd de sens, à l'enfance adulée, mise en scène, que l'on découvrira sous un autre prénom, un vécu de trop-plein transformé en haine, en attitude marginale provoquant une cascade de dysfonctionnement.

Loup, son fils adolescent se retrouve désemparé lorsque sa soeur aînée quitte le domicile familial.
Par le regard levé vers le ciel, parviendra-t-il à s'affranchir de l'enfermement…

Une noirceur poétique latente imprègne le roman.
Comme une chape dramatique de tristesse qui s'abat sur les personnages et étouffe, obstrue l'espoir d'apercevoir un bout de ciel bleu, un faible rayon de lumière libérateur cherchant à percer, avec peine et souffrance.

Comment l'amour porté à ses enfants peut-il être perçu ?

Le même évènement vécu sous différentes perspectives résonne de façons plurielles.

« C'est étrange parfois comment l'esprit résiste à la chimie et à l'alcool, c'est curieux comme rien ne peut l'empêcher de tourner, de mélanger souvenirs et désirs, peurs et joies, ciel et mer ».

*

Alors que j'ai aimé, dans ma découverte de l'auteure, « Rien ne t'appartient » je reste déçue de mon ressenti sur « le ciel par-dessus le toit ». Difficile à expliquer, d'autant que l'écriture de Nathacha Appanah me plaît.
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Moyennement convaincue par ce roman. Je découvre la plume de Nathacha Appanah, et j'ai trouvé cela dur et direct, dénué de sentiments.
L'histoire de cette petite famille "banale", où comment le vécu, les blessures peuvent se répercuter involontairement sur vos enfants.

C'est un roman choral, je n'ai pas aimé les parties sur le personnage central Loup. Enfin la fin m'a semblé manquer de consistance.

Le roman étant court il est tout de même intéressant même si je n'en garderais pas un souvenir impérissable.



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Depuis le dernier frère je suis Nathacha Appanah avec un réel intérêt, et sans le moindre sentiment de déception à la lecture de ses ouvrages.
Cette fois, avec le ciel par-dessus, je ressens une sorte de malaise à l‘issue de ma lecture, non pas à propos du contenu ou du sujet mais davantage sur la forme. En d'autres termes je préfère nettement Nathacha Appanah dans la fiction plus traditionnelle et plus développée que dans la fable plus condensée.
Ici, il est question de Phénix, jeune mère un peu fantasque, et de ses deux enfants Paloma et Loup. Paloma a choisi de s'éloigner assez tôt de sa mère, aimante mais pas vraiment mature pour éduquer des enfants. Loup n'a de cesse de chercher Paloma, de l'attendre jusqu'au jour où…. Et c'est le drame….
De fréquents allers et retours dans le temps, nous donnent à découvrir, sous des angles à chaque fois différents la manière dont s'est construite cette famille un peu particulière.

Si l'écriture de Nathacha Appanah est toujours aussi travaillée, et c'est pour moi le gros point positif de ce court -trop court- roman, je reste cependant sur ma faim quant à la forme. de plus je suis assez peu sensible aux écrits poétiques, ou qui se veulent comme tel, et métaphoriques. Contrairement à ses romans précédents, celui-là m'a paru plus axé sur l'histoire de famille que sur les personnages eux-mêmes.

Un roman qui sans m'avoir vraiment déplu, ne m'a pas touché comme les autres.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Malgré les bonnes critiques lues sur ce roman, je n'ai été que moyennement emportée. Malgré une belle écriture, de la matière, des personnages cabossés, je suis passée de chapitre en chapitre sans de véritables émotions. D'un chapitre à un autre, on change de voix, peut être trop pour moi et du coup je n'accroche pas. Je suis avec Loup puis je le laisse pour Phénix.. Une trop grande mise à distance qui me laisse de côté. Dommage
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Pourquoi ne suis-je pas arrivé à entrer dans le livre de Natacha Appanah ?

Je lis pourtant qu'il transcende un "banal" fait divers, que c'est un réquisitoire contre une justice "aveugle", que c'est "oxymorique", qu'il explore les "non-dits" familiaux, que le livre vous "transforme", vous "bouleverse"…
Rien de tout cela pour moi, juste un profond ennui qui me suit jusqu'à sa dernière page.
Ce n'est pas banal mais incohérent, exagéré et enrobé d'une prose sirupeuse qui se veut poétique.
Je me suis remémoré les mots de Georges Darrien : « Je fais un sale métier, c'est vrai ; mais j'ai une excuse : je le fais salement. »
Il est difficile de supporter sur une histoire sordide ce ton littéraire, ce détachement intellectualisant qui nous colle constamment. Oui, je crois que j'aurais souhaité plus de nerfs, plus d'éclats, plus de ruptures de tons plutôt que cette afféterie en recherche de style.
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Le ciel par-dessus le toit de Nathacha APPANAH
La plume de cette auteure est une découverte pour moi. Au fil des pages de ce court roman (125 pages) j'oscille entre enchantement et malaise. En refermant le livre, je ne sais pas encore ce que je ressens et ai besoin de temps pour laisser décanter. La plume de Nathacha est particulière, fière, amère (ceux qui ont lu comprendront).
Ce roman nous retrace la vie de Eliette, petite fille trop belle, trop douce, devenue une adulte aux multiples stigmates. Maman monoparentale, elle entraîne Paloma et Loup dans la danse, silence, décadence, entre révolte et pudeur. Trois électrons libres poussant tel de mauvaises herbes, pliant mais ne rompant pas. Jusqu'au jour où... Eliette et sa fille se retrouveront autour de Loup et de son séjour en prison. Roman portant sur les stigmates de l'enfance, l'importance de l'inné et de l'acquis, mais surtout sur l'amour au-delà des douleurs et des différences.
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J'aime beaucoup le titre, et le roman est bien écrit. Mais je n'ai pas du tout accroché avec l'histoire, désolée.
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