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4,13

sur 1478 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qui suis-je vraiment et d'où je viens ?
Le deuxième livre que j'ai lu pour le prix folio des lycéens s'intitule « Tropique de la violence ».Il a été écrit par Nathacha Appanah qui est née le 24 mai 1973 à Mahébourg ; elle passe les cinq premières années de son enfance dans le Nord de l'île Maurice, à Pitonmé. En 2007, elle reçoit le prix du roman Fnac pour « le dernier frère ».
Marie était en mal d'enfant, ce qui lui avait coûté son couple lorsqu'un jour, une jeune femme lui confie son bébé, il a un oeil marron et l'autre vert, il est dit que c'est le diable. « Toi l'aimer, toi le prendre » « lui bébé du djinn. Lui porter malheur ».lui dit-elle avant de s'enfuir. Marie l'a élevé comme un blanc, alors, à l'adolescence, il cherche à savoir d'où il vient, et pourquoi sa mère l'a abandonné.
C'est donc l'histoire de Moïse, un adolescent qui perd sa mère adoptive Marie et qui par la suite passera de l'autre côté, fréquentant les mauvaises personnes, sur cette petite île française au bout du monde qui s'appelle Mayotte. En effet il y a d'un côté les privilégiés et de l'autre une sorte de banlieue, que les gens ont surnommée Gaza .Il y est plus facile de trouver de la drogue, de l'alcool ou de quoi manger, zone où règne en maître un chef autoproclamé : Bruce à qui il arrivera un bien grand malheur.
J'ai bien aimé ce livre car nous découvrons la vie sur cette île qui est pour nous inconnue, de plus l'auteur raconte très bien les passages douloureux en nous les faisant découvrir tout en gardant le mystère. Je pense que ce livre dénonce les inégalités présentent sur cette île, dans tous les territoires d'outre mer et généralement dans le monde. Ainsi que la délinquance des jeunes et l'éducation de la famille qui est parfois insuffisante. Je recommande ce livre qui nous fait réfléchir et qui nous montre les problèmes de notre société.
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Quelle noirceur, quelle violence, quel gâchis.
"Mais c'est la France ici quand même!"
Une gifle, un appel au secours...
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Une claque ! J'ai adoré ce livre. Merci à Natacha Appanach de m'avoir ouvert les yeux sur ce département français totalement laissé à l'abandon. C'est un roman très rude, effrayant. le personnage de Moîse est bouleversant, tragique.
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Elle fait peur, elle fait peur toute cette violence que ce livre allait contenir et qui allait déferler sur nous sans qu'il soit possible d'y être indifférent. Être retourné et malade, la tête remplie d'horreur mais de mots, de mots qui savent agir, qui savent ressentir et parler, voilà ce qui était effrayant, voilà ce qui nous faisait peur. 
Les mots ont finalement battu tout. La violence y atteint un paroxysme mais pas celui que l'on croyait devoir affronter. C'est sensiblement qu'il faut lire ce livre mais c'est ce qu'il fait de vous. Il vous rend sensible, sensible au moindre frisson de haine, au moindre frisson de peur. Cette violence qui est le coeur de chacun et même de celui qui aime, surtout de celui qui aime.  
Des voix différentes jaillissent de la vie et de la mort pour voir les choses avec ce qu'elles ont vécu et appris, de leurs quelques ou nombreuses années d'existence. La parole de ceux qui sont plus jeunes est mise au même niveau que celle des adultes, elle peut même paraître plus importante, plus vécue, plus vieille.  
Chaque psychologie et chaque personnage évolue, elle n'est jamais fixe et on croirait que l'auteur les adapte chacun les uns en fonctions des autres au fil du roman. Comme si rien n'était prévu, rien ne pouvait être planifié comme d'ailleurs l'histoire elle-même, qui paraît instable. Instable comme la violence qui surgit à chaque carrefour de la vie, cette violence qu'on ne laisse pas cachée mais qu'on laisse vivre, surgir et tuer.   
Ce roman alliant violence du coeur et du corps nous dépeint une réalité loin de notre foyer et de notre société. Il élargit nos horizons pour partir à la rencontre d'un monde si différent du notre, à la rencontre d'un monde français à 9000 kilomètres de nous.  
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L'histoire poignante de Moïse, à fleur de peau, quittant la douceur feutrée de l'enfance pour la violence d'un monde qui le dépasse. Cette chute, racontée à plusieurs voix, dont celle de sa maman adoptive, nous fait percevoir l'enfer et le paradis qui cohabitent sur l'île de Mayotte, dans l'Océan Indien. Comme on aurait voulu protéger Moïse, l'empêcher de glisser vers l'horreur...
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Comme son titre l'indique, ce roman baigne dans la violence. La violence de garçons livrés à eux-mêmes, empreints du désespoir de ceux qui savent que rien ne changera, que personne ne s'inquiétera jamais vraiment de leur sort, que les tentatives pour les aider périront toutes après quelques mois. Certains extérieurs pensent pouvoir les aider mais lorsqu'ils se rendent compte du merdier dans lequel ils ont mis les pieds, ils fuient à toutes jambes. C'est trop dur, c'est déjà beaucoup trop dur à supporter pour ceux qui sont nés dedans alors comment de jeunes blancs becs tout droit débarqués de la métropole pourraient-ils tenir ?

Tropique de la violence m'a ouvert sur les yeux sur une île que je ne connaissais que de nom. Je voudrais me rassurer en me disant que c'est parce que je suis belge que je ne connaissais pas le 101e département mais d'après ce que j'ai lu dans la presse, les français eux-mêmes ne sont pas très informés de ce qu'il se passe sur cette île de leur territoire. Je suis sortie apeurée de ma lecture, terrifiée pour Moïse et les milliers d'autres enfants qui grandissent dans la pauvreté et la violence, privés de tout espoir. Révoltée que leur cas importe si peu, espérant, en vain je le crains, que le roman de Natasha Appanah secoue les consciences et réveillent les politiques.


Lien : http://milleviesenune.com/tr..
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Sur les rivages de Mayotte arrivent tous les jours des bateaux de fortune (les kwaça kwaça) qui déversent des personnes en quête d'un avenir meilleur. Beaucoup sont renvoyés très vite, mais comme les enfants ne sont pas expulsables, beaucoup de parents préfèrent les abandonner aux mains de la France pour leur donner une chance de vivre mieux. Ils seraient actuellement 3000 enfants "sauvages", livrés à eux-mêmes sur cette île des Comores. Natacha Appanah nous raconte leurs destins.

Ce livre choral fait un état des lieux et attire notre attention sur un département Français dont on parle trop peu. Un livre très sombre.
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Voici une lecture bouleversante et qui nous entraîne et nous montre de façon très réaliste et poétique à la fois, la misère qui peut régner dans un département français. Cette histoire se déroule à Mayotte et non pas dans des pays pauvres. Polyphonique, ce roman va nous raconter la vie de Marie, une infirmière métropolitaine qui a suivi un beau mahorien, ils travaillent tous les deux à l'hôpital de la ville mais une naissance tarde à venir et elle voudrait tant avoir un enfant. Elle se sépare alors de son bellâtre et se retrouve toute seule. Puis un jour, des clandestins sont accueillis à l'hôpital et une jeune mère lui confie son fils, il porterait malheur avec ses deux yeux de couleurs différents : ce serait le fils d'un djinn. Moïse va alors vivre avec Marie mais celui-ci va être tenté de se trouver, et va fréquenter des jeunes du quartier-ghetto, Gaza où règne la violence et la loi des bandes. Il va d'ailleurs intégrer la bande de Bruce, le Roi de Gaza. Nous allons aussi croiser le long des pages Stéphane, un jeune qui travaille dans une ONG pour quelques mois, car cela fait bien dans un Cv et pourquoi partir vers Haïti ou en Afrique, mais il va être très surpris de la situation qu'il va trouver sur cette île qui aurait tout pour être paradisiaque. Il y a aussi Olivier le policier et Bacar le pompier. L'auteure nous entraîne dans les vies de chacun de ses personnages et il y a aussi beaucoup d'humanité dans cette misère et de belles pages, en particulier quand Moïse arrive à faire une pose et lire et relire l'enfant et la rivière d'Hervé Bosco, il va d'ailleurs baptiser ainsi sont bâtard de chien. L'auteure nous décrit une situation si difficile mais elle nous parle avec beaucoup d'humanité du point de vue de chacun et il y a tout de même de l'humanité, de la solidarité dans ses relations humaines. Un livre coup de poing et très choquée que telles choses puissent se dérouler dans un département français.
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Quand est évoquée l'île de Mayotte, nous avons, pour la plupart d'entre nous, à l'esprit, un atoll paradisiaque pour les fans de plongée. Même, si nous n'ignorons pas les problèmes rencontrés par ce territoire métropolitain, Tropique de la violence plonge le lecteur dans les problématiques auxquelles sont confrontées les insulaires par le prisme de Marie, infirmière qui épousera un autochtone puis l'île puis par le regard de Moïse qui par le destin funèbre va être livré à lui-même et fera face aux côtés les plus sombres du Tropique. C'est un roman magnifique, puissant, rythmé et dans lequel le lecteur tremble pour ces jeunes délaissés et sans avenir. A lire de toute urgence.
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Mayotte, petite île française très éloignée (et oubliée ?) de la métropole, voit quotidiennement arriver sur ses côtes des kwassa kwassa, frêles esquifs remplis de réfugiés. Moise est l'un deux, rejeté par sa mère parce qu'il a un oeil vert (et porte donc le mauvais oeil), il est recueilli bébé par Marie, une infirmière blanche seule et en mal d'enfant. Bruce, lui est le caïd impitoyable de Gaza, quartier pauvre, bidonville en proie à la violence et à la drogue. C'est le destin de ces personnages et de quelques autres qui est narré ici à travers leurs voix et leur façon de voir le monde et d'appréhender leur environnement.
Un récit poétique mais familier, violent mais lucide, syncopé mais fluide.Vivant dans tous ses paradoxes.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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