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sur 1458 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Marie, jeune infirmière, vit dans une grande ville de France en compagnie de sa mère, dépressive.
A l'hôpital, elle rencontre l'amour de sa vie, Cham, originaire de l'île de Mayotte.
Ils se marient et vont vivre là-bas où elle travaille comme infirmière.
Son mariage et sa vie ne se passent pas comme prévu.
Chaque jour, elle est confrontée à un arrivage de réfugiés venant des îles Comores.
C'est ainsi qu'arrive un bébé rejeté par sa mère car il a les yeux de couleurs différentes. Les croyances locales attribuent cette particularité à un démon ( un djinn) qui habite l'enfant;
Marie recueille l'enfant et l'appelle Moïse.
La vie va les séparer et Moïse va entrer dans l'enfer des enfants de la rue, sans foi ni loi.
Il va vivre totalement démuni, dans une violence inouïe décrite avec un réalisme déroutant, effrayant.
Et pourtant, on sait que cette situation existe.
C'est un roman très noir mais tellement bien écrit, bien détaillé que je suis allée jusqu'au bout de ma lecture.

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Voilà ce que dit le site du Guide du Routard de l'île de Mayotte :
« Un petit coin de paradis où les routards seraient bien inspirés de faire un tour avant que Mayotte ne rattrape sa grande soeur réunionnaise. Prenez le temps pour découvrir les îlots de sable blanc, faire quelques brasses dans le lagon avec les tortues géantes, aller observer les baleines et leurs petits, assister à un « grand mariage » ou nourrir les makis, friands de bananes… »

Un petit coin de paradis ?

Eh bien comme disait Gainsbourg, le paradis c'est l'enfer et ce n'est pas Natacha Appanah qui le contredira.
Car ce n'est pas du lagon et de sa barrière de corail - véritable havre de paix pour les dauphins et les tortues - dont elle vous parlera ; ce ne sera pas non plus de mangroves, ni de massifs coralliens enchanteurs et encore moins de ces nombreux récifs qui font rêver..
Là où ne devrait être qu'île idyllique pour touristes, Natacha Appanah dévoile toute l'horreur, toute la pauvreté d'une population livrée à elle-même.
Mayotte, terre d'asile où viennent se réfugier les Comoriens, les Malgaches, les Anjouanais, pays « où les rêves sont accrochés aux algues », ce pays là « ressemble à une poussière incandescente » et il « suffira d'un rien pour qu'il s'embrase ».

Ecoutez donc la voix de Marie, l'infirmière au rêve brisé, la voix d'une mère désespérée.
Ecoutez donc la voix de Moïse, son fils, qui aimait tant « L'enfant et la rivière », voix bouleversante, abandonnée, traquée.
Ecoutez donc la voix de Bruce, écorchée, violente, insoutenable.
Ecoutez encore la voix d'Olivier, policier impuissant ou encore celle de Stéphane, bénévole au service d'une ONG, voix lourde de désillusions..
Ces voix vous diront la misère, ces voix vous matraqueront la violence, ces voix vous cracheront le dégoût, ces voix vous jureront la vengeance, ces voix vous remueront les tripes..
Tropique de la violence, c'est loin d'être le paradis, ça j'peux vous l'dire.
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Marie est habitée par sa colère, elle est stérile et Cham, son mari qu'elle a suivi à Mayotte, l'a quittée pour une autre. Marie va quand même devenir la mère de Moïse, l'enfant abandonné pour cause d'yeux vairons. Mais après une enfance heureuse, quand Marie meurt brutalement, l'adolescent s'enfonce dans les bas-fonds de l'île et connaît le pire.

Avec une langue puissante et belle, Nathacha Appanah décrit l'envers du décor de Mayotte. Loin des images idylliques du magnifique lagon, des jardins d'hibiscus roses, de frangipaniers aux fleurs blanches, de bougainvilliers fuchsia, une partie de l'île n'est que misère, décrépitude et violence. La délinquance, liée surtout à l'arrivée de migrants des autres îles des Comores et de Madagascar, progresse sans cesse. L'île impuissante à contrôler leur flux, des jeunes gens toujours plus nombreux rejoignent les voyous du bidonville de Gaza.

À Mayotte, une situation inextricable et dramatique que j'ai trouvée magnifiquement illustrée par la triste histoire de Marie et de Moïse. Happée par le dialogue des vivants et des morts qui disent leur impossibilité d'échapper à leur destin, j'ai entendu, ébranlée, les défunts suggérer aux vivants que seule la mort peut les délivrer de la malédiction d'être un homme dans ce coin de terre.
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Waouh... Mais comment un livre aussi violent peut-il être aussi poétique ?!!
C'est tout le talent de Nathacha Appanah qui nous plonge dans cette île d'outremer. L'enfer au paradis.
Pour beaucoup, les îles d'outremers sont synonymes de paradis. le soleil, la mer bleu, les lagons, les palmiers... Ici, l'auteur nous décrit l'enfer, la descente aux enfers pour bon nombre d'habitants, pour des adolescents à peine sortis de l'enfance et qui se sentent déjà adultes. le malheur, la pauvreté, la violence font partie de leur vie quotidienne. le destin tragique est inévitable.
Nathacha Appanah n'émet aucune critique, aucun conseil, aucun jugement. Ce livre, c'est la constatation navrante d'une île oubliée, un bout de France qui n'en fait pas vraiment partie, même si politiquement elle y est rattachée.
Ce livre, c'est le malheur de toute une population à l'autre bout de chez nous. Personne ne s'en soucie.
Merci à l 'auteur pour ce constat, cette alerte, cette image non pas paradisiaque, mais relatée comme le négatif d'une photo.
Que dire ? Une lecture qui secoue et dérange, mais en même temps qui s'avère certainement nécessaire.
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Marie, en mal d'enfant, tu vis arriver sur la côte de Mayotte, un bébé que tu t'empressas d'adopter pour son bonheur… éphémère… Tu le baptisas Moïse … Sauvé des eaux… Peut-être…


Bruce, par suite de mauvais choix des adultes, tu endossas une carapace impénétrable, et tu imposas ta loi, celle du plus fort sans doute, sorte de Robin des bois de gaza, bidonville où se retrouvent les clandestins arrivés sur l'île pour y trouver une vie meilleure, chef incontesté de Gaza.


Moïse, petit être fragile, livré au bon vouloir du chef de Gaza dont on ne viole pas les lois impunément. Moïse aux yeux vairons, fils du djinn, rejeté par superstition.


Olivier, policier consciencieux, tu connais le fragile équilibre social de l'île, qui sait que la paix ne tient qu'à un fil.

Stéphane, parachuté là pour faire de l'humanitaire… il t'en faudra du courage et de la ténacité…

Tous ensemble vous cohabitiez sur une île qui aurait pu être paradisiaque, mais qui semble dominée par la violence, la corruption, une île ou semble régner l'insécurité.

Un roman captivant et dérangeant, dans lequel je me suis sentie habitée par une mauvaise conscience en pensant à tous ces lieux sur terre, ou les enfants ne reçoivent pas d'éducation, ou ils sont livrés à eux même, soumis au despotisme du plus fort, vivant dans le présent sans pouvoir envisager l'avenir.

Ce récit m'a fortement rappelé le film de Luis Buñuel, « Los olvidados » dont l'histoire est similaire dans ses grandes lignes.

Un roman marquant que l'on ne peut oublier.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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C'est le premier roman de Natacha Appanah que j'ouvre, grâce à Babelio que je remercie vivement ainsi que les éditions Gallimard et c'est un uppercut qui m'a envoyé au tapis. J'avoue que je ne connaissais rien de Mayotte, la vie des habitants, les gangs d'adolescents qui font la loi, avalant ou fumant tout ce qui leur passe entre les mains, les guerres de territoires, la violence omniprésente, les flics et les ONG dépassés. «Cette île, Bruce, nous a transformés en chiens ».

Il y a d'un côté les privilégiés et de l'autre une zone de non-droit, que les gens ont surnommée Gaza, c'est tout dire, où il est plus facile de trouver de la drogue ou de l'alcool ou de quoi manger, zone où règne en maître un chef autoproclamé, Bruce comme Bruce Wayne, l'homme chauve-souris, super-héros qui en fait ne sait que dominer les autres…

On sait très vite que Mo, comme l'appelle Bruce, a commis l'irréparable et que cela va avoir des conséquences mais, l'auteur entretient le mystère, décortique le pourquoi et le comment, et on a envie de savoir, de comprendre. Mo et le livre de Bosco qui le suit partout, qu'il connaît par coeur mais relit encore et encore car c'est un lien avec Marie et l'enfance.

J'ai lu très rapidement les quarante ou cinquante premières pages, sans lever le nez du livre, mais ensuite, j'ai lu à petites doses, jusqu'au bout car c'est probablement la vie quotidienne à Mayotte, cette violence mais j'ai failli ne pas survivre à la lecture d'un chapitre car on est arrivé au summum de l'horreur.

L'écriture est belle, Natacha Appanah sait trouver les mots qui percutent, qui fracassent, telle une mitraillette, le débit s'accélère et nous emporte. Pris par le récit, autant que par le débit, on s'enfonce dans ce paysage qui pue la mort et qui était probablement autrefois un paradis.

Un très bon livre, mais qui fait beaucoup de dégâts chez le lecteur en tout cas chez moi. J'ai eu du mal à m'en remettre. Je lisais d'autres livres en même temps pour ne pas me laisser envahir, ne pas vomir. Très bon livre, mais personnes sensibles s'abstenir.

Ce livre, le premier de la rentrée littéraire que je lis, est un coup de coeur et un coup de massue. Et encore merci à Babelio et Gallimard pour cette lecture choc.

Note : 9/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Tropique de la violence”, sixième roman de Natacha Appanah est un roman dur, très dur. L'auteur nous entraine en enfer et cet enfer s'appelle Mayotte et c'est en France.

Mayotte est une petite île dans l'archipel des Comores dans l'océan Indien. Mais Mayotte ce n'est pas une île paradisiaque avec des cocotiers et des plages de sable blanc. Non ! Mayotte c'est une île ou la pauvreté, la délinquance, l'immigration massive, le chômage sont le quotidien de la population locale.

C'est à travers cinq personnages qu'on plonge dans l'enfer de Mayotte : Marie, une infirmière venue du continent après son mariage avec un Mahorais. Moïse, le fils adoptif de Marie qui a été abandonné à sa naissance parce qu'il a les yeux vairons. Bruce, le caïd qui règne sur le bidonville. Olivier, le gendarme et Stéphane un jeune qui travaille pour une ONG.

Moïse qui a été recueilli à sa naissance par Marie, une infirmière française, est le fils d'une clandestine venue des Comores et qui l'a abandonné en raison d'une superstition qui considère les personnes avec les yeux vairons des créatures maléfiques. Élevé dans l'amour, sa vie bascule lorsque Marie meurt d'un AVC. Après avoir erré pendant plusieurs jours dans les rues, il commence à fréquenter Bruce et ses acolytes. Il s'enfonce dans le monde de la violence, de la drogue, des exactions et des viols du bidonville. Jusqu'au jour où Moïse commettra l'irréparable, un meurtre.

Dans un rythme rapide, fait de longues phrases sans ponctuations, Nathacha Appanah nous offre un récit assez court qui vous accroche et qui arrive à vous bouleverser. La tension monte petit à petit mais il reste toujours une certaine douceur dans le texte. A lire absolument.
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Le roman de Natacha Appanah Tropique de la violence paru en 2016 fait écho à une actualité récente et il était en quelque sort prémonitoire. C'est à une plongée dans l'enfer de Mayotte que l'auteure nous convie à travers un roman choral où les narrateurs et la narratrice vont nous raconter par scènes fragmentées, les différents épisodes conduisant au drame final.
L'histoire commence plutôt bien : Marie, infirmière métropolitaine venue à Mayotte par amour, est consumée par un "mal d'enfant" qui va trouver une issue lorsqu'elle va en quelque sorte "adopter" Moïse, un bébé débarqué avec sa mère sur la plage de Bandrakouni. Il est abandonné par cette dernière parce qu'il a "l'oeil du djinn" c'est-à-dire, en termes médicaux qu'il souffre d'hétérochromie. Mais le conte de fée va tourner au cauchemar lorsque Marie décède, victime d'un AVC, laissant derrière elle Moïse seul et désemparé.
Ce qui m'a marquée dans le contexte social de l'histoire ce sont moins tant les faits, désormais connus en raison de l'actualité récente, que les détails relatifs aux conditions de vie des personnages et qui sont narrés avec un réalisme cru qui fait mouche. J'ai quasiment senti sous mes pas la fange pestilentielle sur laquelle Moïse doit marcher lorsqu'il rejoint le bidonville de Kaweni, surnommé, à juste titre, le Gaza de Mayotte. J'ai été assaillie tout comme lui par la multitude de bruits hétéroclites et discordants qui se font la guerre tout comme les habitants de ce bidonville... J'ai aimé aussi plus que les faits factuels rapportés par l'auteure, les belles envolées lyriques qui laissent place à la colère et l'indignation qui l'animent devant cette "bombe à retardement" qu'est Mayotte et dont personne ne veut vraiment prendre la mesure...
Cependant la succession de narrateurs et d'une narratrice, chacune ou chacun porteuse ou porteur d'un élément de l'histoire n'a pas toujours eu pour moi le même pouvoir d'évocation. le personnage de Marie est resté un peu flou en raison peut-être de la rapidité avec laquelle certains moments de sa vie sont passés à l'accéléré. de même j'ai trop souvent entendu, jusqu'au milieu du récit, la voix de l'auteure, à la place de celle de Moïse, le personnage central qui ne va prendre de l'épaisseur qu'à partir de la découverte du cadavre de son chien, Bosco, tué par la bande de Bruce, le chef de Gaza. Un point de bascule dans le comportement de ce jeune garçon. On entend alors la voix de l'adolescent de quinze ans, au bord du gouffre : un mélange de désespoir, de perte d'estime de soi, de dureté envers soi-même et les autres. Et il acquiert à la fin du roman une dimension quasi tragique avec la terrible lucidité qui lui entrevoir le drame qui va être le sien.
Le personnage qui en fait m'a le plus marquée est Bruce, le roi de Gaza et le mauvais ange de Moïse. L'auteure a trouvé la voix qu'il fallait pour évoquer sa complexité : un mélange indissociable de crédulité aveugle envers les coutumes ancestrales et les superstitions et d'intelligence pragmatique associée à une rouerie qui font de lui un véritable chef mafieux, régnant sans partage sur ce bidonville où croupissent les clandestins.
La dernière partie du récit est ponctuée de scènes fortes par leur violence ou leur densité dramatique qu'il s'agisse du viol de Moïse, du combat de mourengué -combat ancestral à mains nues- ou de la révolte des enfants de Kiwani, on est en complète osmose avec ce qui se passe et "accroché" à la plume de l'auteure qui trouve son souffle véritable. Tout comme dans la superbe scène finale qui fait que je reste sur une bonne impression en tournant la dernière page de de roman...
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Il existe encore des ghettos en France.

Abandonné bébé dans les bras de Marie, la Blanche, par une jeune mère comorienne sans ressources, Moïse grandit, protégé mais clandestin dans son cœur et dans sa vie quotidienne.
Pourquoi lui, quand tant d'autres ne vivent de rien, arrivés sur ces rives françaises de Mayotte en eldorado? Un sortilège de djinn, tel ce regard bicolore à la pupille verte qui le marginalise dans une société aux multiples tabous.

À la mort subite de sa mère adoptive, l'adolescent traverse le miroir et rentre dans une autre réalité, celle des anonymes de Gaza ( ça s'invente pas!), bidonville de Grande-Terre, dépotoir à ciel ouvert de misère et de violence. L'antichambre de l'enfer au soleil, avec ses petits chefs de bande, son armée d'enfants voleurs, sa drogue, et la puanteur omniprésente.

Roman choral par cinq personnages pour illustrer une réalité française ignorée de la métropole indifférente, porté par l'écriture percutante, orale et concise de Nathacha Appanah.
Une narration terrible, implacable, qui se lit comme en état d'urgence, en fascination effrayée pour cette France-là, qui ressemble à une poudrière.
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Je me demande si j'ai déjà lu un tel concentré de violence. J'ai refermé le livre en me disant que je ne lirai plus jamais un roman avec le mot violence dans le titre. J'étais sous le choc. Plus qu'un roman, Natacha Appanah nous livre un réel témoignage des conditions de vie à Mayotte, île française, dans l'océan indien.



Marie a quitté ses montagnes natales qu'elle ne supportait plus pour faire ses études d'infirmière dans une grande ville. Elle tombe amoureuse d'un collègue et le suit sur son île natale Mayotte. Elle aime cette île, y travaille mais il manque un enfant à son bonheur. Ce désir deviendra une phobie et son mari préfère la quitter.



Un jour, à l'hôpital, une poignée de clandestins et parmi eux, une très jeune femme qui ne veut pas garder son bébé car il a les yeux de couleur différente, ça porte malheur. Marie va se débrouiller pour l'adopter. Elle lui donne le nom de Moïse.



À l'adolescence Moïse réagit très mal à la révélation de sa naissance et se rebelle contre sa mère qu'il n'appellera plus Maman mais Marie. Celle-ci meurt subitement un matin et Moïse ne préviendra personne, il prend son chien et part avec ses mauvaises fréquentations dans un quartier mal famé appelé Gaza.



Chaque personne ayant connu Moïse va donner son point de vue, son témoignage.Bruce, le jeune caïd de Gaza, le policier, l'éducateur.



Il n'y a pas de sortie de secours dans ce roman. Les mots percutent, les phrases t'enfoncent dans la boue, les chapitres te noient. Un style étourdissant révélant la beauté d'une île et sa violence.



Rentrée littéraire Août 2016 - Remerciements aux Éditions Gallimard et à Babelio
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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