Citations sur La Diane française : Suivi de En étrange pays dans mon pa.. (46)
Ils portent des fruits de malheur
Ils portent des fleurs de douleur
Un grand drap noir cousu de pleurs
J'irai jusqu'au bout de mes torts
J'avais naissant le tort de vivre
La vie est une histoire à suivre
Et la mort en est le remords
Ceux peut-être qui me comprennent
Ne feront pas les triomphants
Car une mort est une reine
A son enfant
Pour mes amis morts en Mai
Et pour eux seuls désormais
Que mes rimes aient le charme
Qu'ont les larmes sur les armes
Et que pour tous le vivants
Qui changent avec le vent
S'y aiguise au nom des morts
L'arme blanche du remords
Mots mariés mots meurtris
Rimes où le crime crie
Elles font au fond du drame
Le double bruit de l'eau des rames
Banales comme la pluie
Comme une vitre qui luit
Comme un miroir au passage
La fleur qui meurt au corsage
L'enfant qui joue au cerceau
La lune dans le ruisseau
Le vétiver dans l'armoire
Un parfum dans la mémoire
Rimes rimes où je sens
La rouge chaleur du sang
Rappelez-nous que nous sommes
Féroces comme des hommes
Et quand notre coeur faiblit
Réveillez-nous de l'oubli
Rallumez la lampe éteinte
Que les verres vides tintent
Je chante toujours parmi
Les morts en Mai mes amis
Quand les ténèbres chrétiennes se furent abattues sur le monde occidental l'homme n'osa presque plus rien penser."
C’était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s’asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d’incendie
ELSA AU MIROIR
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
A ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'une autre à sa place aurait dit
Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire
C'était au beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le lundi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifiaient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie