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sur 833 notes
Quand l'art du roman historique se mêle àl'amour de l'art: l'auteur nous invite à un voyage au début du XVI° siècle entre Constantinople, ottomane depuis peu, et Venise splendide mais déjà décadente autour d'un peintre dont on souhaiterait qu'il ait vraiment existé. Metin Arditi nous montre que les mots peuvent caresser la peinture comme le vent peut faire resplendir ke feuillage d'un livre. Superbe!
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Bon, je commence directement ce livre a été un méga coup de coeur. J'ai « dévoré » le Turquetto… le récit est fait de courts chapitres, l'histoire est sans temps mort ce qui est facilitant et très agréable pour la lecture.
De chaque mot choisi se dégage sensualité et émotion, on s'attache à l'artiste, à sa lutte pour laisser respirer son désir créateur. le récit est bien situé dans une société contrainte pleine de religions, de fausse pudeur et de pouvoir. La fin est touchante et juste.
Si vous voulez être emporté par un tourbillon de sensualité orientale vénitienne, de génie artistique, foncez ce roman est une pépite.
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Au-delà de l'histoire romancée du détail d'un tableau, c'est celle de la peinture du XVI ème siècle et celle des religions juive et musulmane à Constantinople, puis juive et chrétienne à Venise dans lesquelles nous entraîne Metin Arditi, avec beaucoup de brio. Elie est un jeune juif de Constantinople, auprès de Djelal Baba, un musulman , il apprend la fabrication des encres pour calligraphier et dessiner, qui est sa passion. Les religions juive et musulmane interdisant la représentation des humains, après la mort de son père, il émigre à Venise et devient le Turquetto (petit turc) un peintre reconnu de la cité des doges. Converti, il obtient des commandes d'oeuvres sacrées, mais il a pour maîtresse et modèle Rachel une juive. Il reçoit une commande pour la représentation de " La Cène ", mais lorsque le tableau est présenté, il soulève la polémique, car il l'a peint montrant les origines juives de Jésus, cela déclenche à son égard des représailles et des rivalités entre les différentes confréries qui se partagent la suprématie dans la cité. Il est agressé, puis arrêté par l'inquisiteur, qui le fait condamner à être pendu, mais le nonce apostolique, fasciné par sa peinture, le fait évader avant de se donner la mort. Elie retourne à Constantinople et consacre sa vie à un infirme qui était son ami avant son exil. Ce roman est beau par les descriptions des tableaux, des méthodes, et de matériaux utilisés par les peintres de cette époque. Intéressant par les enseignements qu'il apporte sur la vie à Venise avec les confréries, les rivalités entre les notables, sur le rôle implacable de l'inquisition. Il est passionnant par les informations qu'il donne sur la condition des juifs à cette époque ainsi que sur la haine qui opposait les communautés religieuses. Il est captivant de suivre les aventures romanesques de ce peintre qui pourrait, selon Metin Arditi, avoir peint le tableau " l''homme au gant " signé par le Titien dont il était élève.
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J'ai dû "surmonter" le début de ma lecture. A part une succession de scènes de voyeurisme, de pseudo érotisme et de lesbiannisme, je ne voyais pas trop ce que voulait nous faire lire l'auteur... Mais une fois que tout cela est enfin mis de côté, l'intolérence religieuse, la recherche de la vraie charité, l'entente entre les religions, la quête de son épanouissement...toutes ses choses se sont révélées.
Je suis ravie d'avoir pousuivie cette lecture malgré une première moitié laborieuse.
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Voilà un roman qui m'a complètement séduite. On est plongé dans l'Italie du 16ème siècle, dans un monde où les juifs sont exclus, ils portent un béret jaune, vivent dans le guetto et n'ont pas le droit d'entretenir des relations avec les chrétiens.

Le Turquetto, juif né à Constantinople, devenu un peintre célèbre (mais attention, complètement fictif), va dissimuler ses origines, jusqu'au jour où…

Voici un homme obnubilé par le dessin, la peinture. Or, dans les religions musulmane et juive, représenter ce que Dieu a créé est un péché… Il ne lui restera qu'une alternative : se faire passer pour chrétien, dès son arrivée à Venise.

L'intérêt de ce roman réside d'abord dans le point de départ de l'histoire : le tableau célèbre du Titien "L'homme au gant", peut-il être l'oeuvre d'un de ses élèves, un prodige surnommé le Turquetto ? Il n'en faut pas plus à Metin Arditi pour nous embarquer dans une histoire captivante.

D'une plume alerte et précise, l'auteur emmène son lecteur dans un voyage dans le temps, et avec quelle grâce ! On croise des personnages hauts en couleur comme Zeytine, ce cul-de-jatte qui effraie le Turquetto enfant, mais qui rassure le Turquetto adulte, des personnages avides de pouvoir, de reconnaissance, dont un qui sera partagé entre son admiration pour l'art du peintre et sa fonction dans la société vénitienne qui devra l'obliger à condamner ce peintre à cause de ses origines religieuses, et bien d'autres encore que l'auteur peint avec autant de minutie que s'ils étaient les héros de l'histoire.

Ce roman très agréable à lire, est vraiment passionnant. Histoire et art se marient à merveille. On se laisse prendre au jeu, et lorsqu'on referme le roman, on se dit "mais oui, ce tableau est du Turquetto !!!"
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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L'Homme au gants serait-il vraiment l'oeuvre de Titien ou d'un artiste de génie oublié ? Une signature reprise, un repentir sur le gant est le prétexte pour Metin Arditi d'imaginer l'ascension et la chute d'un peintre (Le Turquetto), juif, né à Constantinople, émigré à Venise, élève de Titien puis égal sinon plus brillant que son maître. L'unique peinture qui serait parvenue jusqu'à nous serait celle conservée au Louvre et injustement attribuée au maître De La Renaissance vénitienne.
Car être peintre à Constantinople ou à Venise au milieu du XVIe siècle est évidemment incompatible avec le fait d'être juif. A partir de cette trame, l'auteur écrit un roman non pas déplaisant mais qui laisse souvent sur sa faim. Découpé en rondelles assez fines (pas plus de trois ou quatre pages par chapitres) l'histoire ressemble davantage à un synopsis développé qu'à un roman abouti. Si l'évocation de la vie du jeune héros à Constantinople entre trois religions (l'Islam, la religion juive et chrétienne et leurs approches de la représentation ) est assez bien rendue, plus généralement les personnages, les situations, les relations compliquées entre art, pouvoir et religion, la condition des Juifs du ghetto, la cohabitation interreligieuse à Constantinople ne sont le plus souvent qu'esquissées. On aurait souhaité un tableau plus léché, davantage travaillé... Une petite déception pour ce livre qui a reçu le prix Giono. Qu'en aurait dit réellement notre peintre-écrivain de la Provence ?
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De la signature étrange d'un tableau du Titien, faire naître l'histoire d'une vie voyageuse, mystérieuse et prodigue en chefs d'oeuvre. Merveilleuse imagination du romancier. Dont l'art nous donne à voir des peintures qui n'ont jamais existé. Dont les personnages ont une humanité troublante.
Et quelle jubilation quand on trouve la réponse à la question : "quel visage le Turquetto a-t-il donné au Christ, dans sa Cène monumentale ?" Mais oui, bien sûr, ce ne pouvait être que celui-ci. Et pourtant...
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Le Turquetto est une fiction dont le point de départ est une note du Louvre émettant des doutes sur l'attribution de "L'homme au gant "à Titien. C'est le prétexte à une plongée dans la peinture à la renaissance et aux conflits liés aux confessions juives, chrétiennes et musulmanes. le Turquetto serait l'auteur de ce tableau. D'origine turque et juive, il se serait exilé à Venise où il se serait fait passer pour chrétien, pour pouvoir peindre et exceller. le tableau serait tout ce qu'il reste de son immense talent, seule à avoir échappé à un autodafé proclamé en même temps que sa condamnation pour blasphème. Livre captivant, écriture alerte, belle histoire.

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L'histoire de ce petit juif qui renie sa religion pour avoir le droit de peindre m'a beaucoup plu. Mais ses racines le rattraperont. Il n'en sera que plus libre.
Metin Arditi est un vrai conteur.
J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre.
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Il y a des romans qui sont de pures merveilles. C'est le cas de celui-ci le Turquetto, écrit par un auteur que j'espère lire régulièrement, et qui sait, le rencontrer un jour à l'occasion d'un salon.
Le Turquetto est une plongée dans le monde de l'art, à la Renaissance. C'est également un voyage, entre Constantinople et Venise, aux côtés d'un artiste prodige qui fuit son pays pour s'adonner à sa passion du dessin et de la peinture. 'est aussi l'histoire de minorités dans une ville comme Venise, de religion, de commandes faîtes par des religieux, de règles de vie...tant de choses se dégagent de ce roman, qu'indubitablement, je trouve cette critique minimaliste, sans savoir quoi dire de plus pour inviter toute personne ne connaissant pas ce livre à le lire, très vite !
Sa sortie en poche s'annonce pour juin, pour ceux qui sont encore prêt à attendre un peu...
un de mes coups de coeur de l'année 2012 !
Lien : http://lesquotidiennesdeval...
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