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Magnifique roman ! Renato perd son père à l'âge de sept ans. Il en trouve un, un substitut, mais voilà que la vie se mêle de les brouiller. Y aura-t-il réconciliation ? Qu'adviendra-t-il de leur belle relation ? Je ne peux en dire plus sans dévoiler les ressorts de l'intrigue et il ne faut surtout pas lire le résumé du site Les libraires encore une fois. L'oeuvre est bien construite, prenante et très touchante. On y retrouve une belle variété de thèmes : amour, solitude, affection, rivalité, tendresse, théâtre, culpabilité, regrets, pardon, noblesse, paternité, suspense, etc. On en sait un peu plus aussi sur les Brigades rouges. J'ai lu d'abord lentement puis fiévreusement, avec le goût de ne pas laisser en plan des personnages attachants, avec le goût de savoir avant d'aller dormir. J'écris ce commentaire à chaud, bien consciente qu'il n'est pas à la hauteur de l'oeuvre que je vous recommande fortement.
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De Metin Arditi, j'avais déjà lu "L'enfant qui mesurait le monde"
J'étais donc heureuse de le retrouver dans cette sélection 2024 du Prix du Meilleur Roman Points.
J'ai de nouveau été conquise ; ce fut un bonheur de retrouver son écriture.
Metin Arditi pare ses personnages d'une grande sensibilité, d'une très belle humanité. Son oeuvre prend racine dans la noirceur, la violence mais, entre ses mots, la lumière se fraye un chemin.
Dans ce roman, l'auteur démontre une grande connaissance de l'Italie et d'un pan douloureux de son histoire contemporaine : les brigades rouges.
On sent une fascination pour cette période de l'histoire et surtout pour les théories qui ont nourri les brigades rouges.
Monsieur Arditi ne se fait pas moraliste, on sent pourtant , à travers ses personnages, qu'il réprouve les actes des Brigades rouges.


Il m'a fait découvrir Elias Canetti et son écrit Masse et puissance (cet écrit joue un rôle clé dans le roman) et, quand un écrivain nous amène à explorer notre monde, nos sociétés, en nous offrant le plaisir de la lecture, pour moi c'est pari gagné. C'est une littérature qui ouvre les coeurs et les neurones.
Je me suis retrouvée à m'interroger à propos de l'engagement politique, de la lutte armée, sur les moteurs qui animent ces actions.
Enfin, le personnage de Renato est un personnage pour qui j'ai ressenti de la tendresse, je me suis identifiée à Rosa, sa gouvernante, toujours disponible pour lui et qui le guide, le soutient, l'aide à grandir malgré la noirceur de ce qu'il a vécu. Rosa est un pilier, un repère rassurant pour Renato.
Je reste avec une question à poser à l'auteur : y a-t-il un peu de vous et de votre enfance dans le personnage de Renato, y avait-il un peu de vous dans "l'enfant qui mesurait le monde " ?
Le style de Metin Arditi, ses thèmes de prédilection, la manière dont il documente ses écrits m'amènent aujourd'hui à l'ajouter à ma liste d'auteurs favoris et je pense que je le lirai à nouveau très prochainement.
Lequel de ses écrits me conseillez-vous ?

Lien : https://bafouilles.jimdofree..
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L'activisme politique des Brigades Rouges avec son cortège de violence, pour décor avec au coeur du récit le thème de la filiation, annoncé dès le titre avec solennité.
Des rebondissements, de l'action dans une écriture incisive, avec ses dialogues, proche de celle d'un scenario de film.
Intéressant mais le manque de vraisemblance des évènements, des rencontres, de la fin du récit en ternissent...l'intérêt.
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J'aime beaucoup Metin Arditi , (même si je regrette parfois un petit soupçon "fleur bleue "dans ses histoires) c'est pourquoi je ne serai pas forcémént objective . L'écriture est fluide et se lit très bien
Cette histoire commence en Italie , fin des années 70 , époque d'enlèvements de chefs d'entreprises par les brigades rouges . Un enfant de 7 ans perd son père qui s'est suicidé suite à cet enlèvement . On le suit dans son adolescence et dans la découverte de ce qui s'est passé . Je ne vais pous dévoiler l'intrigue qui est très belle .
Ce livre est surtout l'histoire d'un pardon qu'on peut accorder ou pas à ceux qui vous ont fait du mal . Pardonner , c'est aussi se libérer
Un joli coup de coeur pour ce livre
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Chronique coup de gueule !

~~~~

J'ai absolument tout aimé dans cette nouvelle lecture : la plume de l'auteur tout en douceur, l'histoire forte et puissante, les personnages bien travaillés et à la psychologie complexe, la construction avec des chapitres courts et percutants d'où un panel d'émotions m'a fait frémir mais je reste furieuse !

Furieuse d'une quatrième de couverture qui spoil une grande partie de l'intrigue et je m'interroge, pourquoi ? le récit se suffit selon moi sans avoir à divulguer une partie essentielle. 

Alors oui, mon plaisir a été gâché. J'aurais aimé être surprise par cette révélation, me demander si je l'aurais anticipé ou bien si l'auteur m'aurait complètement baladé sans que je ne me doute de rien.

La quatrième de couverture a son importance, j'en conviens. En quelques lignes on doit pouvoir se faire une vague idée de l'histoire, du style d'écriture mais elle est à doser subtilement. Ici, je regrette sincèrement et amèrement le choix éditorial de tout révéler.

Je n'aurais donc qu'un conseil à vous donner, lisez ce roman qui traite de l'épineux choix du pardon par un enfant orphelin de père, sans lire le résumé. Laissez-vous bercer par cette histoire forte et demandez-vous, moi qu'aurais-je fait à sa place ?

Une très belle lecture !

2025, lecture n° 25 🇮
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Italie, années 70: alors qu'il n'a que sept ans, Renato perd son père, industriel, enlevé par les brigades rouges.
Des années plus tard, le jeune homme est inscrit par sa mère dans une école privée en Suisse où il va pouvoir faire du théâtre, sa seule passion. Très vite il se lie d'amitié avec son professeur, un homme brillant, et également italien, qui le prend sous son aile. Cependant, nous découvrons rapidement qu'une histoire commune les unis...
J'ai beaucoup aimé ce livre, un des meilleurs de la selection pour le prix du roman Points, selon moi. L'histoire est intéressante et notamment le personnage du professeur, j'ai été bien prise par l'histoire. Seule la fin perd en puissance et en finesse selon moi: je n'ai pas trop adhéré à l'histoire assez improbable entre Renato et Josy. Aussi, le personnage de Renato, ange idéal, est un peu lisse ceci dit il n'est pas sans rappeler le Tadzio de Mort à Venise et la fascination ambiguë qu'il exerce, un hommage?
J'ajouterai que le titre un peu "facile" ne rend pas justice à la profondeur du roman.
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En 1978, à Vérone, le père de Renato qui a sept ans est enlevé pendant deux mois par les brigades rouges. Après sa libération, il se suicide quelques jours plus tard.

Onze ans après, Renato croise le chemin du professeur Paolo Mantegazza. Les deux tombent sous le charme et une amitié merveilleuse débute. Malheureusement Paolo Mantegazza cache quelque chose de terrible.

J'ai beaucoup aimé ce roman et surtout de la plume de l'auteur. Les personnages Renato et Paolo sont très attachants.
L'auteur pose ici la question du pardon, comment pardonner ? Peux-t-on pardonner quelque chose d'aussi terrible ?

Un très beau texte.

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J'ai été jurée du meilleur roman 2024 des éditions Points
Voici ma fiche de retour de lecture en réponse à des questions


Question
"En quoi ce roman se démarque-t-il des autres titres de la sélection ? Quels sont vos retours sur la construction narrative ? "

Réponse
Il traite du pardon.
Des chapitres courts créant une dynamique de lecture, aux titres désignant un lieu, avec à chaque fois un nouveau contexte avec des intrigues sur la mort de l'otage, la découverte de l'imposture, le choix du pardon. Un livre qui embarque le lecteur.
Un livre comme une pièce de théâtre, « une tragédie grecque »  page 233, avec des scènes courtes , personnages et lieux différents et des rebondissements.
 

Question
"Que pensez-vous du style de l'auteur ? de son écriture ? Avez-vous eu le sentiment d'être immergé(e) dans un imaginaire, un univers, un lieu, une époque ?"

Réponse
Un style fluide, vivant, mêlant proses narratives et dialogues, lettres…cette diversité apporte une dynamique. Oui, j'ai été immergée
Dans le contexte historique et politique des brigades rouges ( page 46…), leurs actions criminelles et ses conséquences intimes qui font l'objet de ce livre, et le contexte de la Suisse qui serait une illusion de « refuge » pour se reconstruire pour plusieurs des personnages d'origine étrangère.

Dans la conscience et le cheminement de vie de Renato

 « Tourner la page…Facile à dire.  Les mêmes questions lui revenaient depuis onze ans. Qui avait tué son père ?  … » page 51
«  …la capacité de son fils de devenir « quelqu'un » . La devise de l'Institut, Tu deviendras, incarnait cette ambition. » page 60
«  J'essaie de comprendre ce qui s'est passé » page 274

Dans l'évolution de la conscience personnelle, politique et intellectuelle de Paolo Montegazza

«… s'enfoncer un peu plus dans l'imposture, il le savait , une imposture à la mesure de l'affection qu'il ressentait à l'égard de ce garçon ; il allait vivre un moment de honte brulante. » page 152

Dans la culture de Adolf Nadelmann Page 103 +++ sur la poésie

 
 Question
"Les thèmes majeurs abordés dans ce roman vous ont-ils particulièrement touché(e) ? Et si oui, pour quelles raisons ? "

Réponse
Ce qui m'a touchée, c'est de lire dans la conscience des personnages, leurs interrogations et leurs décisions.
« A chaque instant, l'être renait » page 74
La lettre de Paolo +++ page 202 «  la culpabilité qui me dévorait… »
Le personnage de Rosa est un personnage phare dans tous les sens du terme, le plus éloquent sur le sens de la vie, et ce qui est prodigieux c'est celui qui semble avoir le plus de difficulté à écrire Une leçon de vie, une leçon d'humilité et d'amour de l'Autre !
« Il faut écouter son coeur, pas sa tête. » page 238
« Cet homme t'a demandé pardon Pas les mots, je sais. Mais il a fait mieux. Il t'a demandé pardon par les actes. Il t'a regardé avec tendresse. Il t'a écouté. Il s'est mis à ta place et t'a conseillé. Il t'a donné autant qu'il pouvait te donner. Et il a été jusqu'à t'aider à découvrir son passé ; J'imagine que tout cela, tu es conscient.
Si tu devais lui pardonner, ce serait pour cette seule raison. Il t'a demandé pardon par les actes. » page 239
« Et, qu'on en finisse avec cette tristesse. » page 274
« Ecoute ton coeur » page 303
 
 
Question
Les personnages sont-ils bien construits ? Vous êtes-vous identifié(e) à l'un des personnages ? 

Reponse
Les personnages sont bien définis ; peut-être le moins convaincant est celui de la prof de hip-hop (pourquoi repart-elle ?).
 

Question
Quel est l'intérêt de lire ce roman selon vous ? le recommanderiez-vous à votre entourage ? Si oui, à qui et pourquoi ?

Reponse
L'intérêt est politique et sensible, s'immerger dans l'action des brigades rouges et ses conséquences humaines, intimes.
 
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Metin Arditi est un auteur dont j'aime lire les romans sans être totalement enthousiaste, après « loin des bras » « Prince d'orchestre » et « L'enfant qui mesurait le monde » voici donc « Tu seras mon père ».

Arditi connaît très bien les pensions suisses, celles où sont élevées les enfants de milieu, très, très, riches et qui sont souvent des jeunes malheureux qui se sentent abandonnés. Ce n'est pas le thème principal du roman, le thème principal c'est le pardon. Peut-on tout pardonner et comment y arriver.

Le sujet est bien traité, mais de façon trop romanesque pour moi, cette question reste très intéressante. Et après avoir refermé ce roman, elel m'a trotté dans la tête pendant longtemps.

Il s'agit de savoir si un enfant dont le père a été victime des Brigades Rouges, en 1978, peut pardonner au principal instigateur de ce crime. Pour que le roman soit « vraisemblable » le père de l'enfant, le principal fabriquant de glace d'Italie, n'a pas été assassiné par ses geôliers mais s'est suicidé quelques temps après. L'homme à qui il doit pardonner n'a pas été celui qui l'a enlevé mais celui qui l'avait désigné à ses ravisseurs.

Onze ans plus tard, Renato, l'enfant devenu jeune adolescent retrouve cet homme, Paolo, comme professeur de théâtre dans une institution privée, un lien très fort se noue entre eux. On imagine le drame lorsqu'il découvrira la vérité .

Enfin, une dernier ressort romanesque, autour d'une professeure de danse qui aiment à la fois Renato et Paolo.
Je crains d'en dire plus pour les ceux et celles qui ne veulent pas connaître la fin d'un roman avant de le commencer.

La question essentielle reste entière peut-on pardonner ? Cette question s'est trouvé être posée en France où des anciens « Brigades rouges » avaient refait leur vie.

Metin Arditi a beau insister sur le côté sordide de l'exploitation ouvrière en Italie, cela n'empêche que rien ne justifie le meurtre d'un centaine de personnes. Il faudra l'assassinat du président du parti démocrate chrétien Aldo Moro pour que l'ensemble de la classe politique se retourne complètement contre ces assassins.
J'ai eu, comme d'habitude, plaisir à lire ce roman de Metin Arditi qui m'a remis en mémoire les heures sombres de l'Italie, j'ai apprécié la question posée : peut-on tout pardonner, mais le côte trop romanesque ne m'a pas séduite.
Lien : https://luocine.fr/?p=15600
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Rouges y sévissaient. le père de Renato, un garçonnet malentendant, est enlevé. Ce petit patron d'entreprise, bienveillant envers ses ouvriers, ne se remettra jamais de cet enlèvement et finira par se suicider, laissant son fils bien désorienté.
Nous retrouvons, 10 ans plus tard, Renato dans un internat suisse où son handicap l'isole bien qu'il le cache de son mieux. Son père lui manque toujours, d'autant plus qu'il se sent responsable de son suicide. A la recherche d'une figure paternelle, il se prend de passion pour un de ses professeurs, Paolo, qui n'est autre que l'un des ravisseurs de son père. Si Renato ne peut le savoir, Paolo, lui, comprend très vite qu'il ne pourra jamais répondre aux demandes du jeune garçon.
Dans ce récit j'ai apprécié le rappel des années de plomb qui ont marquées l'Italie mais les différents personnages ne m'ont pas convaincue. L'intrigue m'a semblée mièvre, cousue de fil blanc. Ce roman est conçu en courts chapitres qui se lisent très vite avec, comme toujours, une belle écriture fluide.
Metin Arditi publie pratiquement un roman tous les ans mais je trouve que, depuis quelque temps, il est bien loin de mes premiers coups de coeur comme le formidable le Turquetto ou encore La confrérie des moines volants.
#Tuserasmonpère #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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