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Ce livre c'est l'histoire d'une folle passion, de ces histoires d'amour qui vous surprennent un jour dans la banalité de votre quotidien et qui vous emmène dans leur tourbillon, très loin de vos habitudes. Mais c'est aussi une très intéressante étude sur l'ergot du seigle et sa présence à travers toute l'Histoire de l'humanité.

Ce livre nous rappelle à quel point notre vie est fragile et comment un minuscule champignon que l'on perçoit à peine à l'oeil nu peut l'anéantir en peu de temps. Il nous rappelle que la vie est trop courte pour qu'on la laisse devenir banale et qu'il faut la vivre à 100%, se laissant la possibilité de s'évader des conventions et des carcans de la société pour parfois mieux en apprécier la saveur.

Frédéric Aribit nous livre là un roman qui fait du bien, qui se laisse dévorer et nous donne envie de croquer la vie à pleine dents. Il a su avec succès mêlé les deux histoires la Grande et la personnelle avec simplicité et brio, ce qui fait qu'elles se nourrissent l'une l'autre sans gêner le moins du monde notre lecture, mais au contraire en nous passionnant de plus en plus pour les deux au fil des pages.

C'est une superbe ode à la Vie et à l'Amour. Que je vous conseille de lire. C'est un texte avec lequel vous ne sauriez vous ennuyer tellement il est riche de connaissances, d'histoire, d'amour, de rêve et de bienveillance.

Chronique complète sur le blog :)
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Ça commence comme un roman d'amour. Bon, pas n'importe quel roman d'amour, vous vous en doutez ! Si vous venez souvent par ici, vous aurez pu constater que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé...

Lorsqu'il rencontre Lou - ou plutôt lorsqu'elle lui apparaît - le narrateur est immédiatement subjugué. Cette femme est un feu follet auquel il est impossible de résister. Musicienne, elle aborde toute forme de création artistique avec une intensité peu commune. D'ailleurs, croiser quelqu'un qui lit un livre en même temps qu'il écoute de la musique la met hors d'elle. Pourquoi ne pas écouter «un truc avec l'oreille gauche et un autre avec l'oreille droite, tant qu'[on] y est» ? Lorsqu'elle joue du violoncelle, elle lâche entièrement prise et laisse l'émotion la gagner et la dominer. Elle semble se consumer. Lou est imprévisible. Elle ne connaît aucune limite, aucune réserve et ne respecte aucune convention. Elle jouit d'une singulière liberté... qui finit par apparaître inquiétante.
Que cache cette façon si vive d'aborder l'existence ?

Soudain le livre prend un tournant inattendu, et l'histoire d'amour cède la place à un récit d'une autre nature, qui nous parle... Mais je ne vous en dis pas plus, afin de laisser entier le plaisir de la découverte de ce roman joliment écrit, qui interroge aussi en passant la place de l'art dans notre vie.

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L'embrasement par tous les feux, voilà ce qu'est le roman de Frédéric Aribit. La passion, le désir, la sensualité comme j'aime la lire. Mais aussi le mal, les mots, la poésie, l'Histoire, la religion. Tout y est mais rien n'est de trop. La justesse, le dosage parfait pour envoûter. Et la plume de l'auteur, il faut que je vous en parle aussi. Précise, en perpétuel mouvement. Tantôt saccadée, tantôt posée. Tantôt grave, tantôt poétique, charnelle et drôle. Montagnes russes. Maîtrise et beauté.

De ce fait, on pourrait avoir envie de dévorer ce roman d'une traite tant il emporte dès la première mesure. Avoir envie de le consommer tel un amour fou, imprévisible comme celui qui lie le narrateur à Lou. Mais à bien y réfléchir, je vous dirai de le goûter par petites bouchées. de le consommer avec passion et non frénésie. En drogue douce. le consommer délicatement plutôt que le voir se consumer ou s'embraser. Personnellement, j'ai essayé de le maintenir, là, auprès de moi, le plus longtemps possible. de prendre mon temps comme lorsque je lis de la poésie. Car le mal des ardents est un long poème. A Lou. A la passion. A l'art. A la culture. A la vie qui nous entoure. Et je n'ai pas boudé mon plaisir de relire certains passages, une fois, deux fois puis trois pour en décupler la force et en saisir toute la virtuosité.


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Une très belle découverte. Conquise par la plume de cet auteur, à la fois romanesque et poétique et par l'univers artistique que partagent ensemble les personnages, une union qui va au-delà des mots.
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Le narrateur, professeur de lettres un peu désenchanté, rencontre dans le métro Lou, une jeune violoncelliste un peu étrange. Il est très vite séduit par cette jeune femme, et par ses extravagances, qui viennent le tirer de son quotidien monotone. Mais la féérie cède la place à l'étrange, puis à l'inquiétant : Lou semble ne jamais dormir, se gratte beaucoup, sombre dans des délires proches de la folie... le soir d'un concert, elle est prise de convulsions, hospitalisée, puis tombe dans le coma. Les médecins finissent par se prononcer sur un diagnostic : en cause, la boulangerie où Lou achetait son pain, dont la farine était probablement infectée par l'ergot de seigle responsable du "mal des ardents"...

Dès le début de la rencontre, on sent un malaise : Lou ne se contente pas d'être délurée, originale, un peu excessive, elle est imprévisible et parfaitement incontrôlable. On pense aux personnalités borderline, capables de tous les excès, mais c'est même pire : elle marche sur la rambarde d'un pont, donne des rendez-vous insolites, sa libido est insatiable… Il est étonnant de voir avec quelle facilité le narrateur, dont la vie est si ordinaire, la suit dans ses excès. Comme s'il n'avait pas vu dès le début à quel point le comportement de Lou est anormal. Et il lui en faudra des preuves avant de se rendre compte qu'elle est malade – un peu trop tard, sans doute.

L'auteur réussit l'exploit de raconter l'histoire de cette jeune femme tout en proposant une mise en perspective historique qu'il mêle avec habileté à la narration. On en apprend ainsi beaucoup sur ce "mal des ardents" ou "mal de Saint Antoine" qui a généré tant de fantasmes et produit nombre d'oeuvres d'art. Par ailleurs il nous plonge dans la Pathétique de Tchaïkovski dont il décrit les sensations à l'écoute avec un brio impressionnant. Ce roman, court, efficace, écrit dans une langue élégante, est un beau moment de lecture.

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C'est un tourbillon sensoriel que Frédéric Aribit nous offre avec le mal des ardents. Une fiction éminemment sensuelle, érotique, qui résonne au plus profond des âmes romanesques et passionnées. La volupté émane de chaque geste, chaque mot de Lou.
Le dernier tiers du roman est un vibrato émotionnel, où l'on ne souhaite reprendre haleine, de crainte de briser la fougue qui s'en dégage.
La musique transporte, Tchaïkovski rythme le ballet incessant des exaltations du coeur. C'est le film d'une passion maladive qui se déroule sous nos yeux, un torrent de couleurs, d'espoir et de désespoir.
Ce sont des coeurs, des corps, des esprits, affamés, assoiffés de vie et d'amour - délectation de tous les sens - qui confine à la folie.
Lou est si femme, elle exulte, elle bouillonne, elle est explosive. C'est un torrent qui s'écoule dans ses veines.

Une scansion très intéressante dans la narration : même en l'absence de schéma métrique, toutes les phrases chantent, marquent le ton.
C'est une authentique émotion qui s'en dégage.

J'apprécie particulièrement la frénésie qui ressort de cette fiction. Cet ensemble fou, irraisonnée, déraisonnable, qui ne fait qu'asseoir le prosaïsme naturel du volet scientifique du roman.

J'ai eu le souffle coupé, j'ai vibré et vécu ce roman avec chaque atome de mon être. Je me suis laissé emporter dans cet élan d'ardeur, dans ce feu qui consume.

MERCI à Frédéric Aribit,
Merci de poser tant de force et de délicatesse sur des pages vierges,
Merci de nous permettre une évasion délicieuse et troublante,
Merci de nous faire vibrer autant.

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Frédéric Aribit publie son deuxième roman, à nouveau chez Belfond, après Trois langues dans ma bouche. Ce dernier livre s'invite donc avec le titre le mal des ardents. Enigmatique, n'est-ce pas ? Ce roman ne l'est pas moins, avec la plume de ce professeur ès-lettres dont le nom résonne de plus en plus fort dans ce paysage littéraire marqué par la rentrée encore toute fraîche. Une petite étincelle ? Lettres it be vous en dit plus.


# La bande-annonce


Une rencontre de hasard, dans Paris, entre le narrateur et Lou, jeune violoncelliste étrange et exaltée. Pendant quatre jours et quatre nuits, le narrateur suit les errances, les fulgurances, les caprices de Lou, sa musique, ses photographies et ses dessins, ce qui le lance, subjugué, à la poursuite de l'impossible qu'elle incarne. Prof de lycée, il jonglait jusqu'ici avec des cours désincarnés, des interros surprise et une vie personnelle éparpillée. Grâce à elle, il redécouvre l'incandescence portée à ses limites. Mais l'étrange devient inquiétant : Lou se gratte beaucoup, semble ne jamais dormir, s'embarque dans des délires parfois risqués… Un dernier concert, La Pathétique de Tchaïkovski, une étreinte fulgurante entre les deux amants, et Lou est prise d'une grande crise de convulsion. Elle est conduite à l'hôpital avant de sombrer dans le coma. le diagnostic surprend tout le monde puisqu'il conduit à la boulangerie où elle achète son pain, infecté par l'ergot.



Bouleversé, le narrateur se lance dans une enquête sur les traces de ce mystérieux « mal des ardents » qu'on croyait disparu. Il découvre la longue et ahurissante histoire d'un petit champignon parasite aux propriétés hallucinogènes ayant provoqué, avec des symptômes spectaculaires, des hécatombes depuis l'Antiquité jusqu'au XXème siècle, avant le cas insensé de Lou. Il apprend l'histoire de Saint-Antoine, saint patron des ergotiques, il s'intéresse comme Arthur Miller au procès des sorcières de Salem. Et sa vie de basculer dans une urgence absolue, une fièvre qui n'arrête pas de brûler dans ce qu'on appelle l'art, si cher à Lou.

# L'avis de Lettres it be


Une rencontre fortuite, un baiser esquissé entre les sièges bariolés du métro parisien, un professeur qui s'entiche d'une musicienne aérienne … le roman de Frédéric Aribit démarre comme ça. Juste comme ça. Une romance, dites-vous ? Un dérivé enjolivé de chick-lit ? Il n'en est rien. le cadre se pose vite mais ne laisse même pas aux soupçons le temps de s'installer durablement. Cette plume visuelle et cinématographique qui s'arrête sur de brillantes descriptions du moment présent, ou du ressenti des personnages, cette plume-là emmène immédiatement le lecteur dans une aventure sentimentale originale et prenante.

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be

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Une rencontre qui arrive par hasard dans le métro. Une rencontre qui va bouleverser la vie d'un professeur de français qui mène une petite vie bien tranquille.

Cette jeune femme, Lou, est une vraie tornade. Elle ne laisse pas indifférent de part son comportement et son physique. Elle aime l'art. Elle vit l'art intensément. Elle ressent l'art comme personne.

Au début on se dit que c'est peut être dans sa nature d'être ainsi et de vivre tout à fond dans les moindres détails. Elle ressent intensément la musique et l'art. Elle en parle à merveille.
Mais au bout d'un moment on se dit qu'il y a quelque chose qui cloche chez Lou. Son comportement devient de plus en plus bizarre. Bien sûr on se rend compte de tout ça si on a n'a pas lu la quatrième de couverture.
Le professeur va d'abord être intrigué par cette femme. Mais on sent bien qu'avec la force des choses il va tomber amoureux et se passionner pour cette femme.

Toute cette première partie du livre est complètement dingue. Tout va à 200 à l'heure. On ressent la passion qui anime ces deux personnages. Il y a certains passages qui sont absolument sublimes et qui nous font aimer ces deux personnages. Les chapitres courts donnent un rythme au livre. La lecture de ce livre se fait extrêmement vite dans cette première partie.
Quand il est question de musique, on a le droit à des passages très intenses et très beau qui nous décrive le ressenti que les personnages ont en l'écoutant. On ressent toute la profondeur des sentiments qui les traversent.
Puis il y a les grandes envolées de Lou. Elle parle de ce qu'elle ressent par rapport à la musique ou à l'art comme personne. On sent à quel point pour elle c'est vital et tout l'amour qu'elle a pour l'art. C'est vraiment très beau et cela donne vraiment à réfléchir. Pour ma part je partage exactement son avis.

Puis arrive la scène dont il est question dans la quatrième de couverture. On se demande comment cela va se passer ensuite. Comment le personnage du prof va réussir à tenir et ce qu'il va faire pour elle ?
Dans cette seconde partie, on apprend beaucoup de choses. Ça ressemble un peu à une enquête pour comprendre ce qui arrive à Lou et aussi l'origine lointaine de ce mal qui la ronge. On aborde plusieurs point de vue : celui de l'art, de la science mais aussi de la religion. C'est très intéressant pour comprendre ce mal et comment il a été vécu selon les époques.
Mais pour l'histoire entre Lou et le professeur, les choses sont bien différentes. Comme lui, on est un peu perdu et on est en manque des sentiments que l'on a pu vivre dans la première partie. Les choses retombe un peu.
Au début j'ai été un peu déçue mais heureusement qu'il y a cette "enquête" de la part du professeur.


Le dernier chapitre du livre redonne une vraie bouffée à l'histoire. On voit que la passion qui anime cette histoire est encore là à travers la musique. Ce dernier chapitre nous fait vivre comme dans la première partie, la musique le plus intensément possible.

C'est une lecture que j'ai beaucoup aimé malgré une seconde partie plus calme. Cette histoire entre les deux personnages est complètement dingue. L'auteur a une plume absolument sublime pour nous faire vivre au plus près la relation entre les deux personnages.
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