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J'avoue avoir emprunté ce livre pour y suivre les traces du romancier anglais Forster, qui fut quelque temps précepteur des filles de Élisabeth Von Arnim. (Il devait gagner sa vie...) je crois me souvenir qu'il remplaçait quelqu'un.

Il arriva à Nassenheide la veille du jour prévu, quasiment en rase campagne, et s'il put dormir et manger à l'intérieur, ce fut une chance. Il passa de bons moments à Nassenheide, un lieu hors du temps et resta ami (malgré deux guerres mondiales) avec l'autre précepteur, professeur d'allemand, des jeunes Von Arnim... il raconta ses journées, les rapports avec les autres employés et avec l'écrivain...
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Elizabeth et son jardin allemand est le récit d'une partie de la vie d'Elizabeth von Arnim, de son vrai nom Mary Annette Beauchamp.
Dans ce court livre, elle nous raconte le plaisir qu'elle a eu à habiter en Poméranie, plaisir dû tout particulièrement à la présence d'un jardin qu'elle n'aura de cesse d'embellir.
Elizabeth aime son jardin allemand et on le voit bien en lisant son ouvrage. Elle nous emmène dans son jardin et nous présente les fleurs et arbustes qu'elle y plante. Elle nous raconte sa joie d'élever ses 3 filles (appelées bébé d'avril, de mai et de juin) dans ce paysage bucolique.

J'ai rarement mis autant de temps pour lire un livre de moins de 200 pages. Pourtant je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ma lecture. Pendant quelques pages, j'ai même été sur la même longueur d'ondes qu'Elizabeth. Sa joie de voir ses plantes se développer et ses fleurs fleurir me rappelle la mienne (de joie) lorsque je vais dans mon jardin. J'ai autant plaisir qu'elle à observer les boutons de rosiers que mon mari a planté se transformer en magnifique roses jaunes, rouges ou roses.
Malgré tout, ma lecture a été freinée, je ne saurai dire pourquoi. Peut-être à cause des multiples noms latins dont Elizabeth nous abreuve? Ou de ma méconnaissance de la langue allemande (car il y a beaucoup de termes qui n'ont pas été traduits en français et sur lesquels ma compréhension a buté) ?
Toujours est-il que je reste mitigée suite à ma lecture.
Je n'ai pas détesté, d'ailleurs j'ai assez aimé la partie "dialogue" du livre qui change un peu des descriptions dithyrambiques du jardin.
Mais je n'ai pas non plus adoré.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Elizabeth et son Jardin Allemand ?
"Après mon coup de coeur de l'année dernière pour Avril Enchanté, je pensais que cette nouvelle lecture d'Elizabeth von Arnim serait parfaite pour le début du printemps."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Elizabeth nous raconte, au fil des mois, la naissance de son jardin dans cette maison isolée d'Allemagne et sa difficulté à y accepter l'intrusion du monde extérieur."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. Entre le fait que c'est une lecture en anglais, regorgeant de noms de fleurs, et qu'il n'y a pas véritablement d'histoire, il faut quand même une certaine disponibilité d'esprit pour s'y plonger pleinement et je ne l'ai peut-être pas lu au bon moment. Mais j'ai également eu beaucoup de mal à trouver Elizabeth attachante (sans parler de son mari). Pourtant, je suis complètement en accord avec ses valeurs et ce qu'elle défend ici, le bonheur d'être au plus près de la nature par exemple ou sa répugnance à se mêler au monde. J'ai également aimé son esprit et son humour mais j'ai vraiment eu du mal avec son snobisme et sa condescendance envers ceux qui n'ont pas été aussi gâtés par la nature qu'elle."

Et comment cela s'est-il fini ?
"J'y ai trouvé de nombreux petits passages interessants ou amusants mais si on prend le récit dans son ensemble, on est loin de ce que j'ai ressenti pour Avril Enchanté malheureusement."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Mary Annette Beauchamp devenue Elizabeth von Arnim après son mariage avec le comte Graf Henning von Arnim-Schlagenthin, n'est autre que la cousine d'une femme de lettres célèbre elle aussi Kathleen Beauchamp connue sous son nom d'épouse Katherine Mansfield.
Ces présentations faites, que dire de ce livre paru en 1898.
Eh bien, tout y est, la description de la vie des femmes dans la société aristocratique prussienne de cette fin de 19ème siècle où elles sont reléguées au même niveau que les enfants, et encore que les fils de famille avaient plus de droits qu'elles qui vivaient sous le diktat de leur mari seul et unique chef de famille.
Les conventions rigides ont vite pesé sur Elizabeth née dans une famille fortunée établie en Australie, élevée à Londres, qui a étudié la musique, et qui a voyagé à travers l'Europe.
C'est lors d'un voyage en Poméranie au bord de la mer Baltique qu'elle découvre Nassenheide, le domaine de la famille Von Arnim, et qu'elle choisira contre l'avis de son mari de s'y installer avec ses trois très jeunes filles.
Elle va alors tomber sous le charme du jardin à l'abandon et y vouer une véritable passion.
C'est cette passion dévorante qu'Elizabeth nous décrit dans ce livre tenu comme un journal, au fil des saisons, et au fil de ses grandes joies lorsque les fleurs éclosent ou de ses désillusions lorsque ses plantations échouent.
Jardin extraordinaire, jardin confident, jardin refuge.
Superbe description de la nature, un brin d'ironie contre les humains, voilà un bien joli livre tout en poésie.
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On ne peut qu'envier Elizabeth de passer ses journées de printemps et d'été dans son jardin de Poméranie à lire de la poésie dans la - relative - solitude. Loin des obligations mondaines de la cour du roi de Prusse à Berlin, Elizabeth essaie de confronter son amour bien anglais des jardins fleuris et faussement sauvages à l'esprit très allemand de rigueur.
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Elizabeth von Arnim, de son vrai nom Mary « May » Annette Beauchamp, est une romancière anglaise née en 1866 à Sydney en Australie. A la fin de ses études de musique, elle rentre son mari en Italie, le comte Henning August von Arnim-Schlagenthin.

Cinq ans après leur mariage ils s'installent à la campagne dans la maison familiale et y découvre la joie de s'occuper de son jardin. Elizabeth est son premier roman publié anonymement en 1898. Elle y décrit sa vie en Allemagne du Nord, assez rude ainsi que ses efforts et son plaisir de créer un jardin à l'anglaise.

Très poétique, ce roman a connu un succès considérable qui permettra au couple de vivre malgré la ruine de son époux. Il raconte sa passion pour son jardin qui occupe toutes ses pensées et la majeure partie de son temps. Elle y trouve refuge hiver comme été et laisse libre cours à son imagination pour le créer comme elle aimerait qu'il soit. Ce jardin lui permet de fuir sa vie de femme et les mondanités qui vont avec. La simplicité du bonheur qu'elle ressent dans son jardin lui apporteront la joie et l'amour qu'elle n'a pas connu par ailleurs.

Très belle découverte, d'une auteure remplie de poésie qui nous fait partager ses sentiments profonds avec une fluidité remarquable. En le lisant, on s'évade dans son univers avec un plaisir indéniable et on pourrait presque s'imaginer à ses côtés à profiter de ce beau jardin, et en sentir les douces effluves.
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Un court roman sous forme de journal intime. Assez contemplatif et tournant autour du jardin allemand. Ses plaisirs, la sérénité qu'il apporte à sa propriétaire point. Ce qui m'a le plus intéressé c'est le côté libre et " excentrique" d'Élizabeth. Cet avant-goût de féminisme si rare au 19e siècle dans la bourgeoisie.
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"Le goût pour la compagnie de ses semblables, et la crainte de rester seule, fût-ce pour quelques heures, me sont totalement incompréhensibles. Je suis capable de me distraire toute seule pendant des semaines entières, et je ne m'apercevrais même pas de ma solitude, n'était ce sentiment de paix qui m'envahit. (…) J'aimerais que ma maison fût remplie de gens capables de se distraire par eux-mêmes. Ils seraient accueillis et dépêchés avec une égale bonne humeur, car la vérité m'oblige à dire qu'autant j'aime à les voir arriver, autant il ne me déplaît jamais de les voir s'en aller." (50)

"Comment prendre plaisir à se trouver dans un jardin où l'on risque à tout moment de croiser des gens avec qui on vient de prendre le petit déjeuner, et que l'on reverra immanquablement au déjeuner et au dîner ?" (61)

Je me suis beaucoup plu dans la compagnie d'Elizabeth von Arnim. Nous sommes pourtant toutes deux des êtres sauvages à notre manière, redoutant les visiteurs, fuyant une compagnie qui s'attache de trop, n'ayant qu'une idée en tête : jouir le plus souvent possible d'une fructueuse solitude. Par livre interposé, on ne se dérange pas trop, c'est l'avantage. On peut se rencontrer, se tourner autour, se manipuler, se lire et se relire sans troubler l'onde de nos vies intérieures respectives.

"Entre robes et rosiers jamais je n'hésite." (131)

J'ai souvent eu l'impression de lire mon propre journal intime. Elizabeth von Arnim passe des heures à fantasmer sur des catalogues horticoles, a des difficultés à apprivoiser les ancolies, expérimente sans cesse, guette les moindres floraisons, ose l'échec… comme moi. Son époque et son milieu lui inspirent cependant des réflexions fort éloignées de mes propres préoccupations, mais exprimées avec tant de détachement, voire d'ironie, qu'elle me fait spontanément sourire. Elle est amusante jusque dans ses préjugés de classe, cuisinières et filles de laiteries pâtissent de son esprit vif ! S'adonner aux tâches se rapportant à l'entretien de la maison et de la progéniture ne rentre pas du tout dans ses paramètres.

"Les épouses de pasteurs doivent se faire cuisinières, femmes de ménage, et lorsqu'elles ont des enfants – elles en ont toujours -, servir de gouvernantes de de bonnes d'enfants." (86)

Malheureusement pour elle, je compatis de tout mon coeur, quelle frustration ! le jardinage activement physique ne fait pas non plus partie des activités compatibles avec sa qualité sociale. Et je regarde soudain avec un bonheur immense mes ongles plein de terre et mes mains rêches d'avoir fouissé, planté, arraché, cueilli… le jardinage pour prix de la vaisselle et du ménage ? Je dis mille fois oui !

"Si seulement je pouvais manier moi-même la bêche et le plantoir ! (…) Toute au bonheur de posséder mon propre jardin, et très impatiente de voir fleurir les lieux les plus désolés, il m'est arrivé un beau dimanche de me glisser hors de la maison armée d'une pelle et d'un râteau et bêcher fiévreusement un petit carré de terre afin d'y planter quelques volubilis avant de revenir en toute hâte, rouge et confuse, m'effondrer sur une chaise et me cacher derrière un livre pour préserver ma réputation d'honnête femme." (38)

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Tout d'abord, qui est Elizabeth von Arnim? Mary Annette Beauchamp qui portera plus tard le nom d'Elizabeth von Arnim est née en 1866 en Australie dans une famille assez huppée. Elle est d'ailleurs la cousine de l'écrivaine Katherine Mansfield. Elle épouse en 1861 le comte Graf Henning von Arnim-Schlagenthin, un membre de la société aristocratique prussienne qui fréquente Wagner et son épouse Cosima. Très vite, la comtesse donne naissance à trois filles et en 1896, elle part s'installer dans le domaine du comte Von Arnim à Nassenheide. Elle développe alors une passion pour le jardinage et elle y crée son «jardin allemand». À partir de ce moment, Elizabeth von Arnim voit le jour.

C'est sous ce pseudonyme qu'elle écrit son premier livre : Elizabeth et son jardin allemand qui est publié en 1898 chez Macmillan. le succès est tout de suite au rendez-vous. Dans ce dernier qui est rédigé sous la forme d'un journal intime, elle relate son amour pour son jardin, elle parle, entre autres, de ses petites filles, de son époux qu'elle nomme «l'Homme de Colère», des visites qu'elle doit supporter, du temps qui passe et de la nature qui se modifie au gré des saisons. Elle aborde aussi son amour pour la littérature. le livre s'ouvre ainsi :

7 mai.
Que j'aime le jardin où j'écris ces lignes par une belle fin d'après-midi.
Très rapidement, le lecteur comprend qu'en créant un jardin, c'est un monde à son image qu'Elizabeth façonne. Grâce à son jardin allemand, la jeune femme retrouve le paradis perdu. Elle entre en contact avec son Éden. le jardin, c'est son lieu divin, c'est son oasis, c'est son refuge, c'est son royaume céleste.

Nul ne paraît comprendre, ici, combien le coeur me bat en attendant la floraison de mes roses-thés. Il n'est pas un traité de jardinage allemand qui ne relègue les roses-thés dans les serres, les emprisonnant à vie et les empêchant pour toujours d'être touchées par le souffle de Dieu. (p. 35)

Pour avoir un jardin allemand digne de ce nom, la jeune Elizabeth plonge dans des ouvrages de jardinage, achète des bulbes, conçoit des plates-bandes en fonction des couleurs. Elle lit des ouvrages dans sa bibliothèque et y prend un réel plaisir solitaire.

En arrivant dans la bibliothèque une émotion m'a prise-ma chère bibliothèque, que d'heures heureuses j'y ai passées, à fouiner parmi les livres, à imaginer pour mon jardins des plans mirifiques, à écrire, à rêver, à ne rien faire! (p. 82)

Elizabeth comprend parfaitement son bonheur. Ce dernier est indissociable de son jardin et de ses livres. En ce sens, Elizabeth von Arnim apparaît assez féministe pour son époque. Elle se révolte contre les femmes dont les conversations l'ennuient. Elle préfère de loin sa solitude. Elle n'a pas besoin des autres pour se distraire. Au contraire…

Je suis capable de me distraire toute seule pendant des semaines entières, et je ne m'apercevrais même pas de ma solitude, n'était ce sentiment de paix qui m'envahit. (p. 50)

Je me suis retrouvée énormément dans cette femme. Comme elle, je préfère la solitude aux gens dont la conversation et les valeurs m'horripilent, comme elle, j'adore le jardinage et observer le développement de mes fleurs, comme elle, j'aime la paix entourant l'acte de lire. À sa seule différence, je peux bécher la terre!

De tout mon coeur je voudrais être un homme pour pouvoir m'acheter une bèche et jardiner moi-même. Quel bonheur ce serait de m'occuper de mes fleurs sans perdre un temps précieux à expliquer au jardinier ce qu'il doit faire! (p. 91).

Élizabeth Von Arnim possède un sens de l'observation extraordinaire. Elle était une femme intelligente, forte, qui s'investissait dans son bonheur qu'elle savait être simple (le jardinage et la lecture).Dans Elizabeth et son jardin allemand, j'ai pu ressentir un réel plaisir à retrouver des noms de fleurs, de roses… Qu'il me tarde de retrouver mes fleurs!

Elizabeth von Arnim est morte en 1941 aux États-Unis alors qu'elle avait fui la guerre sévissant en Europe. Elle a fait publier vingt et un romans.
Elizabeth et son jardin allemand a été ma première rencontre avec l'univers de cette écrivaine qui a obtenu la nationalité britannique. Ce ne sera certainement pas ma dernière lecture.

https://madamelit.ca/2018/10/23/madame-lit-elizabeth-et-son-jardin-allemand/
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C'est avec plusieurs mois de recul que je rédige cette critique car le livre refermé, je ne savais trop quoi en penser. Les thèmes abordés, les sentiments de l'auteur (son amour pour la nature, ses enfants...) m'ont beaucoup plu. Mais me reste un petit goût d'inachevé, de superficialité. J'aurais aimé entrer plus dans la magie du jardin, le voir évoluer au gré des saisons. J'aurais préféré que le récit reste plus centré sur le jardin plutôt qu'il ne se déplace petit à petit vers la vie sociale et familiale.
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