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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais découvert ce mangaka avec Solanin que j'avais tout simplement dévoré. Donc quand j'ai vu son nouveau manga faire parti de l'avant-dernière Masse Critique, je n'ai pu résister.

Ici c'est une histoire bien différente de Solanin. On exècre le héros qui est un mangaka en panne d'inspiration et qui critique tout mangaka obtenant une renommée. J'ai eu beau le détester pendant tout l'histoire (et surtout à certains passages), je ne pouvais m'empêcher d'éprouver de la peine pour lui. C'est le genre de personne qui a dédié son existence à une spécialité, qui a connu son heure de gloire et qui se retrouve avec la pression de son entourage de créer de nouveau quelque chose de fabuleux voire meilleure que le précédent.

On le voit déprimé, méchant, maussade, en pleurs. Il a beaucoup de rendez-vous avec des prostituées. On en apprend un peu plus sur son passé aussi, sa première vraie relation amoureuse.

En bref, c'est un être qui ne peut s'empêcher d'être attiré par ce monde des mangas mais en même temps qui clame qu'il déteste les mangas. Il est acariâtre et donne l'impression d'être le seul à savoir ce qui fait un bon manga.

Concernant les dessins, ils sont magnifiques, il y a un travail sur les visages qui est impressionnant. le visage d'une des prostituées, celle avec le regard de chat et le visage de la première petite amie sont très beaux.

Un bon manga selon moi pour la qualité du dessin et l'originalité de l'histoire. Cela fait du bien de détester le héros d'une histoire de temps en temps.
Lien : https://labullederealita.wor..
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Pour être totalement honnête, arrivée à la moitié du manga, j'étais lassée du sujet, un mangaka qui pâtit de son manque de succès et de reconnaissance, qui connait une vie privée en péril ... J'ai eu la sensation de lire la même mélancolie que dans 23 prostituées de Chester Brown, avec l'étrange impression d'un personnage complétement coupé de tout un tas d'aspects de la vie. Alors certes, le dessin était magnifique, extrêmement bien cadré, mais j'avais déjà mon opinion en tête. Et puis, la suite a transformé ma lecture. Ce personnage n'est pas naïf, il est très lucide justement. Il ne veut pas raconter de romance, embellir une réalité. L'auteur dessine cette histoire avec brio je trouve, et l'image du mangaka et de l'homme au centre est très humble et humaine. La fin est empreinte de cette poésie japonaise si particulière, douce amère.
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Une profonde réflexion sur les rapports parfois très ambivalents entre un auteur et son oeuvre, sur la passion qui peut tourner à la haine, sur la pression qui peut s'exercer sur les écrivains et notamment les mangakas, souvent poussés à créer "quelque chose qui marche" plutôt que d'écouter leurs propres envies et leur désir de créer une oeuvre "à leur image", qui ait du sens pour eux et pas seulement susceptible de "plaire". C'est également une description fidèle de l'isolement dans lequel on peut s'enfermer, les crises d'ego et les blessures faites aux autres lorsque le doute de soi nous fait nous enfermer dans une tour d'ivoire dont on a perdu la clé... Après Solanin, Inio Asano me touche une nouvelle fois en plein coeur, évoquant avec finesse et un trait réaliste les vicissitudes de la vie. Ce mangaka est l'une de mes meilleures découvertes faites cette année, sinon la meilleure, et je vais de sitôt me pencher sur ses autres oeuvres. Merci beaucoup, Asano-sensei !!
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C'est avec son coup de crayon toujours aussi travaillé qu'Inio Asano nous revient. Ses planches sont toujours aussi soignées et somptueuses. Rien n'est jamais laissé au hasard que ce soit dans les décors hyper détaillés et magnifiques ou dans ses personnages si réalistes, si touchants, si vrais. Il y a peu de dessinateurs qui parviennent à transmettre autant d'émotions à travers leurs planches, mais Inio Asano en fait partie.

Et en plus de nous offrir un manga tout bonnement somptueux, Inio Asano nous fait découvrir son oeuvre probablement la plus personnelle. Si on peut se demander qu'elle est la part d'autobiographie dans Errance, on ne peut nier le fait que ce manga met en évidence plusieurs interrogations de l'auteur. Perdu face à lui-même pour la première fois depuis des années, Kaoru Fukazawa semble se (re)découvrir et ce qu'il voit ne lui plaît pas. C'est toute sa vie et son image qu'il remet en question. Pourquoi et pour qui dessine-t-il et écrit-il ? A-t-il seulement un but dans la vie ? C'est comme si le fait d'avoir quitté l'existence bien rempli de ses personnages lui faisait prendre conscience à présent à quel point la sienne est vide. Comme si après avoir passé des années à décortiquer ses personnages, il commençait à se décortiquer lui-même.
Lien : https://minimouthlit.com/201..
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J'adore les oeuvres de Inio Asano et la justesse avec laquelle il décrit les relations humaines et le malêtre du quotidien. j'adore aussi avec quel talent il arrive à faire basculer ses récits, dans quelque chose de très profond, qui sait nous toucher. Solanin en est pour moi le parfait exemple.

Ce mangaka ne m'a encore jamais déçu, et il se place, parmi mes auteurs favoris. Avec des titres comme Bonne nuit Punpun, Solanin, le quartier de la lumière, La fin du monde, avant le lever du jour, Un monde Formidable ou encore Dead Dead Demon's DeDeDeDe Destruction, on sait toujours qu'il va frapper fort et juste, et c'est une fois plus une réussite avec Errance.

Comme tous ses autres titres, c'est édité chez Kana, et ça c'est plutôt bien, car personnellement, j'apprécie beaucoup qu'une maison d'édition suive un mangaka. Et puis, au moins, dans la bibliothèque, ça rends bien visuellement.

Avec Errance, Inio Asano va cette fois-ci s'intéresser au monde du manga, en nous présentant Kaoru Fukuzawa, un mangaka qui vient d'achever un titre après huit ans de publication ininterrompue. Alors que tout le monde (ses fans, ses assistants, sa femme et son responsable éditorial) attends qu'il se lance dans une nouvelle oeuvre, ce dernier peine à trouver quoi raconter. le syndrome de la page blanche ? pas exactement, disons plutôt qu'il ne pense plus avoir quelque chose de vraiment important à raconter. de plus, la fin de son manga s'est bien moins vendu qu'au début, et on sent chez lui un certain agacement quant à la lassitude des lecteurs, qui ont une fâcheuse manie à se tourner vers les nouveautés.

Il est clair que Inio Asano dénonce ici l'univers des manga tel qu'il est actuellement, et je suis totalement d'accord avec sa façon de penser. le marché est saturé, on est noyé sous les nouveautés, et on a du mal à trouver des titres de qualités ou encore à être fidèle aux manga qu'on aime tant il y a de titres qui sortent chaque mois.

Le point fort de ce one-shot vient de l'analyse du mangaka sur la manière dont les gens perçoivent les manga en général. On remarque très bien que ses lecteurs et lectrices n'ont pas pas compris le message du manga qu'il a publié pendant presque dix ans, et que s'il en écrivait un autre cela serait pareil. Alors doit-il sortir un nouveau titre qui va se vendre ou bien doit-il écrire ce qu'il a envie, quitte à moins se vendre ? Ici encore, cela nous renvoie au marché du manga, avec la mise en avant de titre commerciaux, lisses, déjà vus, et qui, pourtant, se vendent comme des petits pains.

En tant que lecteur, mais aussi en tant que blogueur, ce manga m'a vraiment fait réfléchir sur moi-même et surtout sur ce que je pense des manga ou bien ce que je crois savoir. Je me suis rendu compte, que quand on analyse un oeuvre, comme je le fais chaque jour avec mes chroniques, est-ce que je comprends bien le message de l'auteur ? On croit souvent, à tort, connaitre l'auteur, le comprendre et cela, simplement via ses écrits ? Avec Errance, on se rend bien compte que le mangaka n'a pas la vie que l'on imagine et que ce n'est pas cela qu'il voulait faire. Il y a donc une mise en abîme du métier du mangaka passionnante mais qui nous renvoie à nos interrogations en tant que lecteur et blogueur. Et si au final, on ne savait rien ?

Comme toujours avec Inio Asano, on va suivre le personnage au quotidien, avec des soucis de couple au centre du récit, puisque la femme de Kaoru travaille dans le milieu de l'édition. On verra aussi ses assistants qui aimeraient voler de leur propres ailes. Sur la vie de couple, je ne partage pas les idées du personnage, je trouve qu'il ne fait pas beaucoup d'efforts et que son comportement n'est pas des plus exemplaire.

Bref, je pourrais vous en parler des heures tant j'ai aimé ce manga ! C'est pour ce genre de titres que je lis des manga, et quand on voit ce qui se vend, on se dit qu'il nous faudrait beaucoup plus d'auteurs comme Inio Asano dans le paysage manga 😉
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Errance est d'une beauté réaliste effroyable, au point d'en pleurer. En filigranes, on peut y lire une portion de la vie de Asano, au travers des yeux d'un mangaka trentenaire en perte de vitesse après le succès de sa série. En pleine perdition, le protagoniste perd pied avec tout ce qu'il pensait jusqu'à alors acquis dans la sphère du manga. Doit-il partir sur un projet plus personnel, au risque de perdre ses fans si durement acquis, ou doit-il simplement rentrer dans le moule des mangas populaires qui se vendent bien et facilement ?

La perte de passion, l'angoisse de la page blanche, l'impression de perdre tout nos proches... tout cela est le lot quotidien de tant d'autres que cela aura motivé Asano à nous livrer une intense et vibrante histoire, à mi-chemin entre déception de l'état de l'industrie actuelle, et espoir envers les nouvelles générations d'auteurs.

Cette histoire, c'est l'errance d'un mangaka dans les rues de sa ville, l'errance émotionnelle d'un mangaka désoeuvré par l'impression de ne plus être un auteur culte, l'errance d'un homme devenu incapable d'aimer...

L'errance dans sa forme la plus brute.
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Après une énième relecture depuis sa sortie, ce manga reste encore et toujours mon préféré. L'auteur nous dépeint la vie monotone d'un mangaka dans une mauvaise passe de sa vie. Il ne se passe rien d'incroyable, mais c'est justement ce qui fait le charme de ce livre. On suit un personnage déprimé, complètement paumé. On développe de la sympathie pour lui, on cherche à le comprendre. Les dessins sont fabuleux, je suis quelqu'un qui adore son style de dessin. L'histoire est légère (je n'ai pas dit joyeuse), elle est réaliste. Aucune prise de tête. le final m'a paru aussi très réconfortant et doux.
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