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Zenia Tompkins (Traducteur)Nina Murray (Traducteur)
EAN : 9780674291072
250 pages
Harvard University Press (03/01/2023)
4/5   1 notes
Résumé :

In The Torture Camp on Paradise Street, Ukrainian journalist and writer Stanislav Aseyev details his experience as a prisoner from 2015 to 2017 in a modern-day concentration camp overseen by the Federal Security Bureau of the Russian Federation (FSB) in the Russian-controlled city of Donetsk. This memoir recounts an endless ordeal of psychological and physical abuse, including torture and rape, inflicted upon the author and his fellow inmates over the course... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
+++ LE CAMP DE TORTURES DANS LA RUE DU PARADIS +++

Cette rue du Paradis, en fait la rue du Sentier Lumineux, existe vraiment et se trouve à Donetsk, une des villes occupées et annexées par la Fédération russe en Ukraine. Cette rue au beau nom héberge, au numéro 3, un horrible camp de concentration où le journaliste et auteur ukrainien, Stanislav Aseyev, a "séjourné" de juin 2017 à décembre 2019.
Comme avant de devenir une prison ou un camp, le complexe a été une usine de produits isolants, les Ukrainiens le nomment "Izoliatsiia".

L'ouvrage sous rubrique est le récit de ce séjour de 28 longs mois, rue du Paradis ou rue "Svitys Shliakh" en Ukrainien.

Lorsque Stanislav Aseyev a été libéré de prison, fin 2019, il a écrit tout de suite ses souvenirs de prison, se basant sur sa mémoire entraînée à cet effet, ses notes prises en taule lui ayant été confisquées. Ces souvenirs ont été traduits relativement vite en Français et publiés le 9 décembre 2021, sous le titre "Donbass : un journaliste en camp raconte".

La version commentée ici est celle qu'il a réalisée avec la collaboration de Zenia Tompkins et Nina Murray, 2 spécialistes d'Ukraine, et l'aide de l'Institut de recherche d'Harvard pour l'Ukraine, et est sorti aux États-Unis le 3 janvier dernier.
À toutes fins utiles, je signale que le nom de famille de l'auteur se transcrit en Français bizarrement avec un double s : Asseyev.

Le jeune homme, né le 1er octobre 1989 à Donetsk, avait donc été incarcéré entre ses 28 et 30 ans, soit exactement 969 jours de captivité, dont 875 jours soumis au régime inhumain d'isolation !

Ses crimes ? Stas - pour ses amis - avait osé écrire des articles peu flatteurs aux dirigeants pro-Russes de l'oblast (province) de Donetsk que le génial stratège du Kremlin s'était octroyé, en même temps que la province de Louhansk et la Crimée en 2014.

Rien que le fait d'avoir mis dans un article de presse la République Populaire de Donetsk entre aiguilles, ce qui était logique puisque seuls Moscou et la République de la Corée du Nord n'avaient reconnu cette nouvelle nation, lui a valu 6 mois d'emprisonnement fermes !

En 23 brefs chapitres et une annexe sur presque 300 pages au total , Aseyev aborde plusieurs aspects de son internement à "Donetsk Dachau", telle la cruauté des gardiens, les abus physiques et mentaux, les tortures pratiquées, le viol des filles et femmes prisonnières par les garde-chiourmes, le manque de nourriture et d'hygiène, les relations entre prisonniers politiques et de droit commun, etc.

Afin de ne pas choquer la susceptibilité de mes ami-e-s Babelionautes, j'ai préféré ne donner aucun exemple concret de tortures.

Pour ne gêner personne, l'auteur ne mentionne aucun nom, à une seule exception près, celui du gardien chef, surnommé Palych (un mot qu'on réserve en Ukrainien pour des alcooliques invertébrés) qui s'est montré un monstre sadique notoire. J'ai découvert que ce bourreau s'appelait en réalité Denis Koulikovsky et qu'il se trouve depuis le 9 novembre 2021, à son tour, en taule !

C'est grâce aux efforts combinés d'Amnesty International, de l'Organisation des Journalistes Indépendants, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe... que Stanislav Aseyev a fait l'objet d'un échange de prisonniers le 29 décembre 2019.

Comme l'ouvrage constitue un document intéressant mais inévitablement très dur, je me permets de vous signaler un article de Faustine Vincent, paru dans "Le Monde" du 10 décembre 2021, dans lequel elle a interviewé l'auteur lors de son passage à Paris et qui résume parfaitement bien la situation.
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