Les Larmes d'Artamon, tome 1 : Seigneur des neiges et des ombres

Début d'une nouvelle trilogie de fantasy (c'est un genre que j'apprécie de plus en plus au fil de mes lectures) et je dois dire que j'ai été agréablement surprise par ce premier tome.
J'ai trouvé l'intrigue très captivante et les personnages attachants. J'ai tout de suite été happée par l'ambiance du récit (des contrées lointaines hivernales, une guerre dans un royaume divisé en plusieurs clans, un mystérieux seigneur dragon, de la magie, ….), l'écriture est fluide et légère, et les événements s'enchaînent à un bon rythme.
Bref, un très bon moment de lecture !
J'ai prévu de lire le tome 2 dans très peu de temps.

La Rossiya est un Empire morcelé entre le Muscobar et la Smarna au sud, le Tielen, l'Azhkendir et le Khitari au nord. Seuls deux d'entre eux se disputent toutefois l'hégémonie : c'est le Tielen, dirigé par le prince Eugène. et le Muscobar, dirigé par la famille Orlov. Mais c'est sur l'Azhkendir, royaume bien moins évolué que ses deux voisins, et dirigé par le Drakhaon, que le prince Eugène tourne son regard pour l'emporter sur la famille Orlov. Il fait ainsi assassiner le Drakhaon pour placer sur le trône d'Azhkendir un homme qui lui est tout acquis. Ce qu'il ignore, c'est que le Drakhaon assassiné avait un fils, réfugié depuis sa prime jeunesse à la frontière entre le Muscobar et la Smarna.

Cet enfant c'est Gavril Andar. Celui-ci ignore tout de son ascendance, et c'est même pour devenir peintre qu'il a été élevé par sa mère. Mais peu importe son éducation, il est désormais le Drakhaon, et les Druzhina, guerriers de l'Azhkendir, l'enlèvent pour le ramener dans son château. Là il découvre qu'il a beau être roi, il n'en est pas moins prisonnier et destiné de surcroît à affronter un terrible destin. C'est celui du continent Rossiya tout entier, mais c'est aussi celui de tout homme de son sang, appelé à devenir un guerrier-dragon, donc à perdre son humanité au profit d'un esprit d'une puissance extrême : le Drakhaoul.

L'intrigue de fond de Seigneur des neiges et des ombres ainsi présentée ne présage pas d'une très grande originalité. Et en effet ce roman se situe dans la plus pure tradition de la Fantasy initiatique dont les EDDINGS et autres WILLIAMS, entre autres, se sont fait les spécialistes. Néanmoins, l'oeuvre présente des qualités certaines sur lesquelles il convient de s'arrêter.

Ce sont tout d'abord des idées originales dans les sources d'inspiration des différentes forces en présence. C'est par exemple le Muscobar, qui s'inspire ouvertement de la Russie tsariste du XIXème siècle. C'est aussi le Tielen, plus occidental, et certainement inspiré d'un pays comme l'Autriche ou la Suisse. Mais c'est surtout l'Azhkendir, qui n'est pas sans rappeler les Carpates, et notamment la Transylvanie, non seulement pour sa géographie mais aussi pour le rôle que cette région a joué dans l'inspiration de Dracula. Et de fait Sarah ASH mélange habilement deux mythes, celui du dragon et celui du vampire, pour se les approprier de manière novatrice par l'intermédiaire du Drakhaon.

Une autre qualité de Seigneur des neiges et des ombres est à rechercher dans la plume de l'auteure. Celle-ci est certes simple, mais elle est superbement rythmée et parfaitement structurée. C'est pourquoi Sarah ASH tient ses lecteurs captifs tout au long du roman grâce à des rebondissements parfaitement enchaînés. Sachant que la trame principale est cousue de fil blanc, ce n'est pas un mince exploit. Et puis il y a une galerie de personnages parfaitement caractérisés. Certains sont plus attachants que d'autres, mais tous sont intéressants et complexes, ce qui les rend crédibles.

Notons enfin que Seigneur des neiges et des ombres a beau n'être que le premier tome d'une trilogie intitulée Les larmes d'Artamon, le roman est doté d'une véritable fin qui lui confère toutes les qualités d'une oeuvre indépendante. En cette époque de cycles interminables, parfois inachevés et souvent morcelés n'importe comment, c'est aussi une qualité qu'il convenait de signaler.

Attiré par quelques critiques trouvé sur le net, j'ai enfin lu le premier tome de cette trilogie.
On l'on va suivre principalement 3 personnages :
- Gavril Andar, a la base artiste peintre qui se trouve bien embêté à la suite d'une amourette avec la princesse d'un des royaumes du récit, qui se retrouve à apprendre qu'il est le fils du roi de l'Azkendir, maintenant assassiné et il se fait enlever par son peuple pour assurer son héritage.
- Kiukiu, jeune servante au château du roi de l'Azkendir qui sera la seule amie, au début, de notre héros, qui a un passé qui sera explorer et des compétences chamaniques insoupçonné,
- et enfin la mère de Gavril qui va chercher un moyen d'aider son fils en allant taper a plusieurs portes des puissants et en prenant des risques ce faisant.

L'histoire sans être très originale et bien écrite, on a une revisite du mythe de Dracula croisé avec un dragon, l'Azkendir fait vraiment pensé aux Carpates. Et on prend plaisir à en découvrir un peu plus sur ce monde.
Le point négatif pour moi c'est les personnages qui sont très niais et naïfs, c'en ait parfois énervant ! Mais j'ai quand-même passé un bon moment.
Ce tome 1 peut se suffir a lui même pour ceux qui hésiterait à se lancer dans une trilogie.
Pour ma part je lirais le tome 2 car l'univers ne m'a pas laissé indifférent et j'ai envie d'en savoir plus surtout sur ces fameuses larmes d'Artamon qui ont donné leur nom a la série.

Ce premier tome m'a procuré beaucoup de plaisir et je le recommande sans hésiter, je pense même qu'il peut plaire à des personnes un peu « réfractaires » à la Fantasy car les éléments caractéristiques de ce genre ne sont pas autant marqués que dans d'autres livres et que l'histoire tourne beaucoup autour de personnages auxquels tout le monde pourra s'attacher facilement.

Comme toutes les trilogies, celle-ci commence par un premier tome bien fourni qui plante le décor. Ici, si tous les éléments se mettent doucement en place, c'est pour mieux souligner l'évolution des enjeux pour nos personnages, aussi bien au niveau politique qu'émotionnel. Sarah Ash nous emmène l'air de rien vers un final tout en intensité, et qui nous rappelle que derrière n'importe quelle guerre, il y a des hommes, et que leurs actes, même minimes, peuvent changer le cours des événements ! Car la fin nous réserve quelques surprises…

J'ai très envie de connaître la suite, de voir les personnages, leurs sentiments et leurs relations évoluer. J'ai aussi envie d'en savoir plus sur les fameuses Larmes d'Artamon et leurs pouvoirs. Peut-être en apprendrons nous également plus sur l'origine du Drakhaoul ?

Un roman qui parle de dragons de manière originale et qui laisse présager une suite tout aussi plaisante que ce premier tome. Malgré une trame principale assez classique et sans grand éclat, on oublie vite cet aspect car l'écriture de Sarah Ash est un délice : le récit « coule » facilement, les pages défilent sans qu'on y pense. Un bon moment de Fantasy, simple et entraînant, des personnages auxquels on s'attache sans s'en rendre compte, et un final qui m'a bien plu !

A tous les amateurs de Fantasy, de dragons, de terres lointaines et gelées, de guerres dont le dénouement ne tient qu'à un fil, à tous ceux qui veulent savoir ce qui peut se cacher derrière l'apparente noirceur du Drakhaoul : foncez !
Lien : https://lecturestrollesques...

Je conseille fortement cette lecture à tous les fans du genre. Il faudra peut-être persévérer mais les 200 dernières pages sont tout simplement captivantes et il devient très difficile de lâcher le bouquin. J'ai vraiment envie de savoir le destin que réserve l'auteur aux personnages et jusqu'où les mènera la soif de conquête d'Eugène du Tielen et de son sombre magicien Linnaus.
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