Les dieux du campus, tome 1 : Leander

Je m'étais lancée dans ce premier tome de la saga française écrite à quatre mains, Les dieux du campus, parce que le second tome m'attirait beaucoup. Mais j'ai voulu faire les choses normalement : faire la connaissance des personnages avant d'entamer une nouvelle histoire avec eux. Je ne suis pas trop adepte de new romance mais le fait que le second tome mettait au centre de l'histoire un personnage homosexuel me laissait alors penser que le roman allait peut-être un peu renouveler ce genre que j'essaie d'apprivoiser depuis très longtemps.

Alors que j'y mettais toute la meilleure volonté du monde, Les dieux du campus, tome 1 n'est pas parvenu à me faire changer d'avis quant au genre qu'il représente. J'ai beaucoup apprécié le fait que le roman soit un roman choral, que l'histoire soit reprise tour à tour par les personnages qu'on apprécie voir se dévoiler à la première personne petit à petit. Malheureusement, ceux-ci n'ont rien eu à mes yeux d'assez original pour être attachants au point d'avoir envie de poursuivre ma lecture, abandonnée plus rapidement que je ne l'aurais cru. Les clichés et les stéréotypes du genre sont nombreux dans Les dieux du campus. Ainsi, on retrouve l'héroïne un peu rebelle qui ne se laisse pas faire par la coqueluche du campus, star de football américain, et qui côtoie les soirées où on boit de l'alcool dans des verres en plastiques rouges et où on couche dans les chambres du premier étage.

J'ai tenu bon quelques pages, ma curiosité assez forte pour avoir envie d'en savoir plus sur ce Zeus et cette "Vomito" malgré tout (j'avoue que j'ai retenu plus facilement leurs sobriquets à leurs véritables identités). Mais cette dernière s'est montrée bien trop revêche et sarcastique pour moi et de façon tellement constante qu'elle en est devenue insupportable. Quant à ce Leander, beau à tomber auprès de toutes les filles mais précoce (petit détail qui eu le mérite de me faire beaucoup rire, bien malgré lui sans doute) s'est rapidement retrouvé mis en scène dans un premier passage érotique qui arrive comme un cheveu sur la soupe, court et pas bien folichon. Quitte à se mettre de l'érotisme sous la dent, autant qu'il soit crédible, justifié et bien écrit.

J'accorde ★ ✩ ✩ ✩ ✩ à Les dieux du campus, tome 1 : Leander. Je vais m'attirer les foudres avec ma chronique. Mais je misais beaucoup sur ce premier tome qui rencontre quand même un certain succès. Je suis toujours à la recherche du roman qui me fera plonger dans la new romance avec passion, celui qui sera bien écrit, qui racontera la vie peu banale de personnages construits et accrocheurs. Ce premier tome, finalement, ne sera parvenu qu'à m'ôter l'idée de l'esprit de tenter l'aventure avec le tome 2, avec beaucoup de frustration tellement je misais sur lui et tellement les quelques premières pages m'avaient emballée avec leur légèreté et leur écriture fluide et efficace. Mais avec son ambiance typiquement américaine, les histoires d'amitié et de fraternité plutôt sympathiques et intrigantes, le thème du sport auquel je reconnais l'originalité et son duo de personnages qui reprend tous les codes de la new romance, la saga des Dieux du campus plaira, à n'en pas douter, à tous les lecteurs et lectrices passionnés par le genre.