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Suite à une expérience scientifique ayant mal tournée, Joseph Schwartz, un tailleur à la retraite, se retrouve des milliers d'années dans le futur, à une époque où l'humanité s'est répandue dans l'espace et a fini par oublier ses origines.

Incluant son roman au sein de l'univers de Fondation (dont je suis loin d'être le plus grand fan, autant l'avouer), Asimov traite ici du poids écrasant de la culture et des origines au sein des relations entre les hommes, Joseph Schwartz se retrouvant sur un monde méprisé par le reste de l'Empire, tout en étant lui-même totalement perdu du fait de ses origines.
Assez naïf dans son déroulement, Cailloux dans le ciel n'en reste pas moins plutôt divertissant et nous projette dans un monde haut en couleur dans lequel évoluent des personnages assez fouillés et se retrouvant embarqués dans une conspiration les dépassant totalement.
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Tout d'abord, Cailloux dans le Ciel est mon tout premier Asimov, je ne connais pas du tout l’œuvre de l'auteur mis à part ce qu'on en dit dans la culture populaire. C'est avec curiosité que je m'y suis attelée.
Je dois dire que c'est toujours assez amusant de se plonger dans des romans de ce genre écris déjà depuis longtemps et de voir le décalage de la technologie telle qu'on l'imaginait et celle que nous avons aujourd'hui. Mais on retrouve déjà ce qui en fait les prémices. Un peu comme les gadgets de James Bond. ^__^
Pour commencer, j'ai été un peu désarçonnée de ne pas réellement suivre Schwartz en tant que personnage principal mis en déroute. Enfin, si, il l'est, vu que projeté à des années lumières dans le futur. Mais ce n'est pas traité comme je l'imaginais. On ne suit pas quelqu'un tentant de rentrer chez lui dans le passé par tous les moyens. On n'est pas si confronté à ses péripéties que ça et au choc des cultures, vu qu'il va subir une "amélioration" du cerveau et va donc apprendre très vite. Nous suivons surtout l'histoire de l'archéologue Arvardan qui sonne, lui, plus comme le héro standard au grand cœur et tombe amoureux de la jeune et douce Pola (qui, elle, hélas ne sert pas à grand chose).
Le livre par-contre, et c'est là sa force, pointe du doigt le racisme : pas entre les races extraterrestres et les humains, que nenni, mais entre les humains eux-même. C'est pour dire si nous avons évolué tiens donc... Donc amateurs de vaisseaux spatiaux et d'aliens, d'action en tout genre, de complots politiques à la Star Wars, détournez-vous si c'est ce que vous cherchez.. Ici il est question de racisme entre les différentes peuplades humaines à travers la galaxie.
En effet, l'Homme a conquis l'espace depuis des milliers d'années et s'est installé un peu partout, au point d'en oublier d'où il venait, c'est à dire notre chère planète bleue, La Terre qui est devenue radioactive et où les terriens sont considérés comme une sous race, porteuse de maladie. Les Terriens vivent en autarcie parce qu'ils sont mis à l'écart et détestés mais aussi parce qu'ils sont tout autant méprisant envers l'Empire. Il n'y a presque pas de commerce entre eux par exemple. (Arvardan s'en étonne en goûtant une espèce d'orange. Selon lui, ce serait un bon système de commerce, pourquoi ne pas exporter ? On lui explique ceci, pas d'échange. Mais les Terriens sont aussi heureux de pouvoir garder cette ressource pour eux seuls.)
On aurait pu pensé que le "côté Terre" serait traité façon post-apocalyptique mais ce n'est pas le cas et il est intéressant de voir qu'au final les terriens vivent tout à fait normalement, ou presque. En effet, arrivés à la soixantaine ils se font tout bonnement euthanasier. Et attention à qui dérogera à cette règle. L'Empire donc, le reste des humains, méprise les Terriens et réfute le concept que la Terre soit le berceau de notre race. Arvardan se retrouve donc sur Terre pour y faire des fouilles et prouver que l'être humain est apparu sur Terre.
Le roman se construit donc sur les concepts de racisme, de problèmes environnementaux, du nucléaire. Et en cela il le fait très bien.
J'ai juste été un peu déçue que les personnages ne soient pas plus travaillés. Et je me demande si le personnage de Schwartz n'aurait pas pu être amené d'une autre façon. Le fait est qu'il a remonté le temps un peu au petit bonheur la chance et que cela ne sert qu'à l'utilisation du fameux appareil synaptique pour améliorer l'intelligence et les capacités neurologiques qui servira plus tard au scénario. Et encore, je suis sûre qu'en faire un voyageur temporel n'était pas si nécessaire.
Maintenant je vais aller m'attaquer au cycle des robots ^__^
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Autant le fantastique et la fantasy me sont familier depuis longtemps et dont je trouve toujours un plaisir de découvrir leurs univers, autant la science-fiction ne m'intéresse pas vraiment. Bien que situé dans le domaine de l'imaginaire, ce genre et moi font deux : en plus, que je suis nulle en science... Pourtant, c'est par ce roman du grand Asimov (auteur dont même ceux qui n'ont jamais lu un livre de lui connaissent au moins les fabuleuses et visionnaires lois robotiques) que j'ai doucement commencé mon voyage vers la science-fiction.
C'est l'histoire de Joseph Schwartz est un tailleur désormais à la retraite et vivant paisiblement dans le Chicago de 1949. Et puis, un jour, il est pris dans une faille temporelle et se retrouve transporté dans le futur ! Il arrive donc quelques milliers d'années plus tard : dans ce futur, la Terre fait partie des innombrables planètes de l'Empire galactique formé par les humains (donc désolé fans d'aliens et d'extra-terrestre... il n'y en a pas, tous les protagonistes et autres personnages sont des humains qu'ils soient de la Terre... où des autres planètes qu'ils ont colonisés) sauf que contrairement à ce qu'il croit, la Terre n'est pas le centre de l'empire. Au contraire, c'est une planète ravagé par les conséquences de bombe nucléaire, régressé et mal vu par les autres planètes. Et comme si cela suffisait pas, on aura un gros complot orchestré par un Terrien, visant à répandre un dangereux virus dans l'Empire... Aidé de quelques 'amis", Joseph doit empêcher ce désastre s'accomplir...
Cailloux dans le ciel a beau ne pas faire partir du célèbre cycle des Robots, il n'en est pas moins incroyable et bon.
En effet, ce roman a beaucoup de chose à nous dire. Bien situé dans le temps et l'espace avec les vaisseaux par exemple, ce n'est pourtant pas contrairement à ce qu'on pourrait le croire, son intérêt. Non, c'est plutôt les thèmes qui méritent le détour.
Car Asimov dénonce le racisme, la xénophobie : les habitants des autres planètes n'ont que du mépris envers la Terre et ses habitants, les Terriens détestent les Étrangers, les préjugés sont aussi bien répandus qu'explosifs... et le pire, c'est que cela est encore vraie dans notre monde... Rien que cela, cela montre que Asimov n'avait rien inventé et qu'il faut lutter contre cela.
Ajoutez à cela le risque de l'atomique, dont la peur était courante dans les années 50 (période où le roman fut publié) et même si la maîtrise des forces atomiques n'est plus à craindre, on y voit encore un avertissement quand on voit notre Terre tellement radioactive...
Les personnages sont bien construits, avec chacun leurs personnalité : Bel Arvadan, archéologue un peu idéaliste voulant montrer à tous que la Terre est bien la planète originelle de l'homme (cela peut nous faire sourire vu qu'on connait cela mais dans le roman, ils ont complètement oublié leur origine !!!), Pola, jeune femme à la fois timide et audacieuse, Balkis, cruel Terrien un peu dictatorial...
En revanche, quand on aborde la science, j'y comprends rien (bon en même temps, je suis pas vraiment forte en cela), ajoutons à cela que la première partie du roman est rempli de détails inutiles et qui n'ont pas d'importance dans l'intrigue, ce qui est un peu plombant par la suite... Ah oui, le rythme s'essouffle aussi... avant de rebondir aux dernières pages.
Niveau écriture, c'est fluide et simple.
Un bon Asimov en quelque sorte. Chapeau, il a réussit à avoir une lectrice peu addictive à la science-fiction ^^
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Une reprise d'un thème classique par Isaac Asimov

Vous commencez à connaître mes goûrs et vous devez donc savoir que la plume d'Isaac Asimov, surtout en matière de Science Fiction, me permet de passer une bonne soirée détente. Pourquoi? Tout simplement parce que ses idées étaient géniales à l'époque et qu'ensuite, il a une plume légère. Certains oseraient dire que ses romans commencent à dater mais je considère que son style simple et ses idées universelles ne vieillissent pas. Sachez donc que vous aurez une grande partie de sa bibliographie sur le blog, car cela me reprend régulièrement de ressortir un Asimov pour me détendre.

Ce point étant établi entre vous et moi, attaquons nous aux thèmes de ce roman intitulé Cailloux dans le ciel. Imaginez un Américain lambda, moyen. Il se fait transposer par une faille temporelle dans le même monde mais quelques siècles plus tard. Comment trouvera-t-il notre futur ? Et surtout, comment percevront-ils cet ancêtre?

Sûrement pas très bien car ne parlant pas la même langue, il sera jugé complètement simplet, sûrement comme nous trouverons aujourd'hui un homme de Néanderthal. le jugeant par raport à nos normes, nous le dévaloriserions.

Comme toujours, Asimov va pointer sur nous un regard très critique.

Comme vous avez déjà pu le constater, la critique est déjà bien sévère sur comment nous jugeons les gens différents mais Asimov va beaucoup plus loin, au travers des Terriens. En effet, nous avons là une planète vraiment sur le déclin, qui paie de ses erreurs passées. En effet, avec l'utilisation de la bombe atomique, c'est une Terre totalement iradiée qui est devenue principalement agricole et qui vit en marge de l'Empire galactique. Elle en a même oublié ses origines.

Ainsi, les Terriens vivent avec les regards désaprobateurs des autres planètes, étant considérés comme des sous hommes quasiment. Mais, ne croyez pas qu'ils vont chercher à s'améliorer : ils vont développer un sentiment de xénophobie très fort, allant même jusqu'à développer des vagues de terrorisme.

Comme vous le voyez, l'auteur a développé ici des thèmes universels qui restent d'actualité car je suis sûre que si vous regardez notre situation mondiale actuelle, vous y trouverez tous les ingrédients disséminés par l'auteur.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Je suis en court de lecture, mais je voudrais dissiper tout malentendu après avoir lu une critique sur ce livre dans le site.
Ce qui est important chez Isaac Asimov, ceux sont justement les détails,
Et ce qui est important dans l'histoire ce n'est pas le personnage de Schwartz mais bien le fait que certaines autorités vont penser qu'il y a un complot.
En dernier je voudrais signaler que le parrallèle entre Asimov et Werber que je vois sur le site est fort mal approprié, ceci est mon avis personnel, et n'est en aucun cas une attaque contre ce site sympatique.
Même si Werber dit avoir lu et être influencé par Asimov, il a, et c'est tout à son honneur, fait sa propre littérature qui n'est en aucune manière comparable avec celle de I. Asimov.
PS: Merci de na pas oublier lorsque vous lisez des livres d'auteurs, par exemple, Russe Américain comme c'est le cas ici, qu'ils ont été traduits, ce qui peut parfois expliquer certaines maladresses.
Merci.
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Ce qu'il est advenu de la Terre alors que l'empire est au fait de sa puissance...
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C'est par ce livre que je viens de découvrir le célèbre auteur de Fondation... Et je suis perplexe. C'est bien mais... pas au point.

Je trouve que, surtout sur la première moitié du livre, Asimov perd le lecteur en racontant des détails qui n'auront aucune influence sur l'intrigue. Son écriture est parfois maladroite, et son approche laisse perplexe. On s'attend à avoir une histoire focalisé sur le ptit vieux du passé, mais voilà qu'il est vite relégué au second plan...

Asimov tatone, ébauche petit à petit le contexte, et ce n'est qu'à partir de la moitié du livre que le récit prend un second souffle, devenant structuré et terriblement passionnant. On a du mal à s'attacher aux personnages, mais à partir de ce deuxième souffle tout parait plus clair, et le pti vieux du passé mêlé à l'intrigue malgré lui à enfin sa place.

Côté originalité certes c'est po mal, y'a de l'idée, mais l'approche de la rencontre des cultures et de la place de la terre dans la galaxie reste de surface, manque d'approfondissement, et on est loin des délires de K Dick ou F Brown.

Bref au final c'est un bon pti livre qu'on a du mal à lâcher à partir de la moitié, mais la première partie est décourageante et dans l'ensemble rien d'extraordinaire. Dommage.
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