Citations sur Le cycle des robots, tome 6 : Les robots et l'Empire (43)
- Eh bien, avez-vous l'intention de demeurer là à la regarder ainsi encore longtemps ? Ne voulez-vous pas que je pose des questions à cette femme ? demanda Gladia, l'air plus désapprobateur encore.
D.G. sursauta et se retourna vers Gladia, manifestement contrarié.
- Vous questionnez les robots, dit-il, moi je me charge des humains.
- Notamment des femmes, je suppose.
- Je ne voudrais pas me vanter, mais...
- C'est un sujet sur lequel je n'ai jamais vu un homme qui ne se vantait pas.
Lorsqu'on meurt et qu'on laisse une œuvre après soi, on ne meurt pas complètement. On ne meurt pas totalement tant que demeure l'humanité...
- Es-tu heureux de revoir Elijah Bailey ?
- Je ne sais pas, madame Gladia, comment décrire au mieux ce que je ressens intérieurement. Peut-être s’agit-il de quelque chose d’analogue à ce que les humains appellent être heureux.
- Mais tu dois ressentir quelque chose.
- J’ai l’impression de pouvoir prendre des décisions plus rapidement que d’habitude, mes réponses semblent arriver plus facilement, mes mouvements paraissent requérir moins d’énergie. Plus généralement, je pourrais interpréter cela comme une sensation de bien-être. Du moins ai-je entendu les humains utiliser ce mot et j’ai le sentiment qu’on l’utilise pour décrire quelque chose de bien proche des sensations que je ressens actuellement. (p. 51)
Mais, apparemment, on peut plus facilement manipuler les foules que les individus. Cela paraît paradoxal. Il faut davantage d’efforts pour mouvoir de gros poids que de petits. Il faut davantage d’efforts pour contrebalancer une grande énergie qu’une moindre. Il faut davantage de temps pour parcourir une longue distance qu’une distance courte. Pourquoi, dans ces conditions, est-il plus facile de dominer une foule d’individus que quelques-uns ? Tu penses comme un humain, ami Daneel. Peux-tu m’expliquer ?
Lentement, avec hésitation, Daneel tendit sa main et Giskard la regarda, hésitant lui aussi. Puis, très doucement, il tendit la sienne. Les doigts se touchaient presque et alors, peu à peu, chacun prit la main de l'autre et la serra - presque comme s'ils étaient des amis, ainsi qu'ils s'appelaient.
Un robot ne doit causer aucun mal à l'humanité ou, faute d'intervenir, de permettre que l'humanité souffre d'un mal.
- Nous rendrons ce que nous avons reçu, dit Bistervan en brandissant le poing.
- Vous devriez donner ce que vous auriez aimé recevoir, rétorqua Gladia en tendant les bras.
C'est bien souvent que les réactions des humains ne paraissent pas logiquement découler des événements.
Je crois que bien que tu sois un robot, tu penses remarquablement comme un être humain.
Sommes nous des vers parce qu'il y a un milliard d'années nos ancêtres étaient des vers ?