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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette quatrième enquête du commissaire van In commence par une nuit blanche à la maternité avec sa femme Hannelore sur le point d'accoucher (mais fausse alerte, le bébé ne naîtra pas tout de suite) et se termine à la maternité (et l'accouchement sera pour le moins sportif mais je ne peux vous en dire plus !).

On sent le commissaire fébrile à l'approche de la naissance et malheureusement une série de crimes, les uns mal déguisés, les autres horribles, lui tombe dessus. Très vite un lien est fait entre un faux suicide et une secte satanique qui couvre en réalité un trafic de drogue (j'ai oublié de vous dire qu'avant la fausse alerte à la maternité, Pieter Aspe nous gratifie d'un prologue – à hurler de rire en ce qui me concerne – sur une initiation satanique). le tout sur fond de rivalité entre la police et la gendarmerie au temps pas si lointain où les deux services n'avaient pas fusionné sur décision gouvernementale.

L'enquête va lentement au début, elle s'accélère après la tuerie à la sortie de la messe, mais limite ce n'est pas cela l'important. Au passage, le lecteur se sera réjoui – ou déplorera, c'est selon – des coups de griffe que lance l'auteur / le commissaire van In (1) sur la gendarmerie (Pieter appartient à la police communale de Bruges, l'aviez-vous oublié ?), les agents de la Sûreté de l'Etat (quoique… certains sont vraiment attirants, n'est-ce pas, Pieter van In ?), les bonnes soeurs rigides et cupides, les psychiatres et même… certains architectes : saviez-vous qu'après la construction du Palais de justice de Bruxelles, le mot architecte est devenu une insulte chez certains ? (J'ai souri à cette anecdote.)

Voilà, c'était mon Pieter Aspe annuel. Nous quittons van In heureux papa, je me demande comment il va vire en vrai cette paternité dans les prochains épisodes. Et si vous en doutiez : non, ce n'est pas du tout une raison suffisante pour renoncer à la Duvel !
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Satan se manifeste à nous sous quatre formes : il séduit, il trompe, il manipule, il trahit. Ces quatre manifestations correspondent à quatre archétypes connus : Don Juan, Faust, Prométhée et Lucifer. Sa principale force est son pouvoir de faire croire à l'homme qu'il n'existe pas.
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Seulement, voilà, quand on est commissaire, on sait que même s'il fait tout pour faire croire qu'il n'existe pas, le Mal est bien là et fait des dégâts! van In se montre plus nerveux que jamais. Il est sur le point de voir Hannelore donner naissance à leur enfant. Il ne situe pas trop bien face à cette future mère qui boit de plus en plus, développe les caprices et sautes d'humeur des femmes enceintes. Et, pour couronner le tout, van In se voit imposer par sa hiérarchie une journaliste sangsue qui va devoir se coltiner partout ce qui ne manquera pas de développer la jalousie de son Hannelore. Bref, une fois de plus, les personnages de Pieter ASPE sont submergés de tracas personnels. Parviendront-ils à mener à bien leur métier et à démonter les agissements de cette secte satanique qui fait vibrer quelques hauts notables brugeois.
Avec son écriture qui se laisse lire facilement, l'auteur nous entraîne dans les turpitudes de la très bourgeoise Bruges. Comme le signale le quatrième de couverture, on est loin, très loin des dépliants touristiques vantant cette superbe ville et du discours convenus des guides, conducteurs de calèche et autres employés du secteur du tourisme et de l'horeca.
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Je découvre Pieter Aspe avec son 4e roman mettant en scène le commissaire van In. Il nous entraîne dans le Bruges des années nonante où semble sévir une secte satanique. Déjà angoissé par la naissance imminente de son premier enfant, Pieter van In doit en plus accepter à ses côtés une journaliste que lui impose sa hiérarchie. Tout cela le rend vraiment irritable d'autant que l'enquête piétine.

Plongeant dans la vie de la bourgeoisie brugeoise avec laquelle il ne semble pas très à l'aise, van In se rend vite compte que derrière la façade rutilante, le décor est loin d'être parfait. Mensonge, manipulation, trahison semblent en effet le quotidien de ce milieu que l'auteur n'hésite pas à égratigner au passage.

Pieter Aspe est né à Bruges où il a longtemps vécu et s'est donc servi tout naturellement de ce merveilleux décor pour situer l'action de ses romans. Ecrivain belge de langue flamande, né en 1953, il se consacre à l'écriture depuis 1995. Dans son roman, il mêle avec doigté un suspense de facture classique, la description de la ville de Bruges, personnage à part entière, et la vie d'un commissariat avec ses amitiés, ses coups de gueule et ses rivalités. Son personnage principal, toujours flanqué de son brigadier et ami Versavel, est compétent, généreux mais irascible, jaloux et cynique. Amateur de Duvel, il n'hésite pas à en boire quatre ou cinq sur la journée tout en enquêtant. Les deux policiers, qui s'entendent comme larrons en foire entrainent le lecteur dans tous les estaminets de Bruges, de la rue de Jérusalem à l'impasse du Poisson Gras lui offrant par là même une visite guidée de la ville. Dotés d'un humour caustique, les réparties des deux hommes sont piquantes et vives et cela m'a souvent fait sourire.

Non seulement la psychologie des personnages est parfaite mais en plus Pieter Aspe parle vrai. Ancrant son récit dans l'Histoire de la Belgique et son actualité, il n'hésite pas à évoquer les conflits ouverts entre police et gendarmerie (la réforme des polices n'a pas encore eu lieu) l'accident du Hérald of Free Enterprise dans le port de Zeebruges ou à se moquer de l'architecture du palais de justice de Bruges, véritable labyrinthe, dont l'architecte aurait dit selon Aspe « qu'il avait tenté de donner corps au concept de jurisprudence. Les avocats brugeois erraient donc dans les couloirs comme des âmes en peine avant de plaider la prescription de leur affaire. »

Au fil du récit, on sent également l'amour qu'il porte à sa ville natale et il n'hésite pas à mettre dans la bouche de son personnage ce qu'il déplore lui-même : que le centre ville se soit vidé de ses habitants en raison du coût de l'immobilier et de l'afflux massif de touristes. Comparant à plusieurs reprises la ville de son enfance et celle qu'elle est au moment de la rédaction, on perçoit sa nostalgie d'une époque où les relations de voisinage étaient plus spontanées et la vie plus simple même si elle n'en était pas moins dure.

Bref, la découverte de cet auteur ne m'a pas déçue et son roman aux multiples rebondissements m'a fait passer un bon moment. Je pense que je poursuivrai mon incursion dans son univers ne serait-ce que pour apprendre ce que deviennent ses personnages.
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Le commissaire van In ne mettra pas longtemps à vous séduire. Un livre et j'étais sous son charme bourru et intelligent.
Cet opus de Peter Aspe est très bien mené avec plein de rebondissement. personnellement je ne m'attendais à pas au dénouement, et c'est rare.
N'hésitez pas à vous faire surprendre par Peter Aspe.
Il écrit très bien et se révèle toujours juste dans ses personnages. le tout est rehaussé de dialogue piquants.
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Histoire/sujet: ***
Ecriture:****
Personnages:****
Intrigue:*****
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