Lutetia

Un "merveilleux" voyage au coeur de l'occupation allemande à Paris, dans cet hôtel mythique qu'est le Lutetia.

Au travers des yeux du concierge, ex-policier, c'est un roman historique fondé, qui nous fera vivre l'avant-guerre, la guerre, l'occupation et l'après-guerre, grâce à de nombreuses anecdotes, tantôt cocasses, tantôt tristes, parfois dramatiques, mais toujours excellemment décrites.

Une très belle découverte.

Sous la plume parfaite de Pierre Assouline, le lecteur déroule l'histoire de l'hôtel Lutetia, fameux palace parisien, avant, pendant et après la 2ème Guerre mondiale. L'auteur nous dévoile la facette glorieuse comme la plus sombre de cet établissement de renom.

Notre guide pour déambuler dans les couloirs, les salles et les chambres de cet hôtel mythique: Edouard Kiefer, ancien flic des Renseignements Généraux, responsable de la sécurité de l'hôtel. Il aime rédiger des fiches sur les clients et les conserve précieusement dans sa chambre.

Il devient alors un témoin objectif de la vie qui anime le Lutetia, refusant à la fois de rentrer dans la Résistance et de collaborer avec l'ennemi. Au fil des pages il nous rend compte de l'arrivée de l'armée allemande à Paris, l'exode de la population, l'installation des nazis dans les différents palaces parisiens, les rafles, les tortures de la Gestapo, les déportations...et surtout, l'accueil des déportés au sein même de l'hôtel à la libération...

Voilà, je pourrai vous écrire des pages sur cet excellent livre mais je vais me restreindre et dire simplement que c'est un roman passionnant, un document historique complet et un fabuleux voyage dans un palace prestigieux.

Alors n'hésitez pas, passez la porte à tambour et observez...

Pierre Assouline est un auteur que j'apprécie beaucoup, je recommande aussi "Sigmaringen", un autre roman du même style et qui offre une vision de la vie qui anime un château, également pendant cette période trouble de la 2ème Guerre mondiale.

Il fallait c'est certain qu'un jour soit raconté le destin, pendant la seconde guerre mondiale, du magnifique palace boulevard Raspail à deux pas du Bon Marché . L'histoire croise L Histoire pendant cette période où officiers et dignitaires nazis puis déportés de retour des camps d'extermination bouleversent la vocation de l'hôtel. le regard du détective de l'hôtel, ancien policier, est souvent surprenant, toujours affuté, il constitue à la fois l'architecture et le sel de ce récit original et passionnant. le Lutetia n'est pas la France et pourtant il est tout au long de ces années un terrain d'observation hors norme d'un pays paralysé par les peurs. Entre ces peurs, les compromissions, la survie et l'incompréhension de tous ces destins meurtris, l'ouvrage de Pierre Assouline appartient à cette catégorie de bouquins qui vous rend impatient de les retrouver dès que vous les avez posés.

La vie d'un palace parisien en 3 parties : le temps de l'insouciance, la réquisition par l'occupant allemand et la mise à disposition pour le retour des déportés. le choix de nous raconter ces événements à travers le regard du chef de la sécurité du palace est judicieux. Cet ancien flic observe et analyse méticuleusement le monde qui l'entoure. J'ai apprécié le style d'écriture de Pierre Assouline et le choix astucieux de décrire ces 3 périodes antagonistes.

Edouard Kiefer est chargé de la sécurité du Lutetia, grand palace parisien. Il nous embarque dans ce palace au cours de 3 périodes : le temps de l'insouciance et du plaisir d'avant-guerre, la collaboration et la rédemption avec l'accueil des déportés revenus de l'enfer. Et surtout Kiefer se pose la question et nous la transmet en même temps : jusqu'où peut-il aller dans sa collaboration avec l'Occupant se sans plonger dans le plus sale, le plus malsain, le plus ignoble ?

Lutetia est un roman qui se lit bien et pour lequel on a une réelle envie de suivre le parcours de Kiefer mais surtout de vivre l'évolution du palace.
On pourrait rapprocher le livre de Pierre Assouline à ceux de Javier Cercas (je pense par exemple à soldats de Salamine).

Mais je n'irai pas au-delà de 3 étoiles car en fait...en refermant le roman je me suis dit que j'aurais aimé tout simplement une biographie, une enquête historique sur le palace en lui-même (apparemment Pierre Assouline a pas mal fait de recherches sur l'histoire de l'hôtel). Cela aurait été tellement plus original, un vrai coup de modernité dans les biographies, et il n'y aurait pas eu de prétexte car Edouard Kiefer ne reste qu'un prétexte.

très bon livre qui raconte l'histoire d'un hôtel de 1930 à 1945 ses joies ses peines et toutes les horreurs de la guerre.

Plonger dans la France des années 1930-40, à travers le regard d'Edouard Kiefer, ancien flic alsacien devenu responsable de la sécurité de l'hôtel Lutetia. Un hôtel qui symbolise parfaitement le Paris de cette période : en pleine effervescence, vaincu, occupé, humilié puis libéré. Les multiples histoires dans l'histoire apportent des nuances tout en subtilité et ancrent ce récit dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale et de ses horreurs.

L'unique palace de la rive gauche : le Lutetia.
A travers le personnage du détective de ce palace, Edouard Kiefer, Pierre Assouline nous invite à revisiter l'histoire de l'Occupation à Paris.
L'entrée des Allemands à Paris, la réquisition des palaces pour les services de l'occupant, les rafles, les déportations...
L'hôtel Lutetia est occupé par l'Abwher, le service de renseignement allemand.
A la Libération, l'hôtel se transforme en lieu d'espoir pour les rescapés de la déportation.
Ce grand et beau roman est aussi un documentaire. Edouard Kiefer se pose les questions que se posent beaucoup de français de l'époque.
Beaucoup d'émotion à la lecture du récit de ces moments tragiques.

Ce roman retrace l'histoire du Palace de la Rive Gauche, de 1938 à 1945, au travers de la narration d'Edouard Kiefer, ancien des RG devenu responsable de la sécurité de l'hôtel, qui parvient à traverser ces époques troubles sans jamais se renier.

A travers son regard, on observe la population de l'hôtel : aux artistes, écrivains (James Joyce et Roger Martin du Gard entre autres) et aristocrates de l'entre-deux-guerres succède l'Abwehr (le service de renseignements de l'Armée allemande) pendant l'Occupation. En 1945, finalement, l'hôtel servit de lieu de rassemblement des déportés rapatriés des camps de concentration avant de retrouver sa fonction première d'hôtel de luxe.

Pierre Assouline sait donner la vie à ses personnages, tant dans ses romans ('Etat limite' ou 'La cliente', par exemple) que dans ses biographies.

J'ai particulièrement apprécié "Grâces lui soient rendues", la biographie de Paul Durand Ruel, le marchand des Impressionnistes, qui donnait à voir la vie des ces artistes sous un angle inédit

Lien : http://bill.et.marie.over-bl..

livre lu et perdu, mais resté en mémoire; Impossible de donner une citation. Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié le récit du "majordome",sur les occupants, la clientèle du Lutétia. Un vrai regard sur une certaine France à ces différentes périodes. Pour qui s'intéresse "au-dessous" pas très connus , de la petite histoire, j'avais bien aimé ce livre,et je regrette bien de l'avoir égaré. Je vais lire, bien sûr,Sigmaringen.