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3,44

sur 346 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est une page peu connue de notre histoire et de la Seconde Guerre mondiale que nous conte Pierre Assouline dans son roman Sigmaringen.
Cette ville du sud de l'Allemagne devint, de septembre 44 à avril 45, le refuge de millier de français collabos et miliciens, fuyant devant l'avancée des troupes alliées en passe de libérer notre pays.
Parmi eux, le maréchal Pétain, le Président Laval et les ministres du régime de Vichy que les Allemands placèrent en résidence au château de la ville.
Réfugié selon les uns, prisonniers selon les autres, difficile de savoir.
C'est un observateur peu ordinaire qui nous raconte ces semaines de pseudo-captivité.
Le majordome.
Assumant ses fonctions en toute neutralité, il règne en maître sur le personnel du château. Il gère, le service, bien sûr, l'intendance, les conflits, il observe les comportements, il voit, il entend, mais il fait passer son métier avant tout.
C'est par sa bouche que l'auteur nous narre les derniers jours du régime Pétainiste en exil, les querelles, les inimitiés, les suspicions. Il passe en revue les différents protagonistes parmi lesquels un écrivain célèbre.
J'aime beaucoup ces livres qui nous entrainent dans des méandres historiques et qui, en nous distillant des informations, n'en garde pas moins un côté romanesque.



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Ample roman, un peu 'lourd' par moments mais d'un style précis et impeccable comme la redingote d'un majordome, Sigmaringen de David Assouline traite justement de la vie dans ce château Bavarois où Hitler logeat le Gouvernement en exil de l'Etat Français, au moment de la débâcle allemande. Pétain, Laval, les ministres, ceux comploteurs et ceux inactifs, ceux qui y croient et ceux qui n'y croient plus sont croqués sous le regard du majordome général, au service des Hollenzollern depuis toujours. C'est autour de ce personnage uniquement que s'articule le roman, les autres, dont Céline qui râle et qui soigne, ne faisant partie que des seconds rôles. la guerre semble loin dans un château bavarois, même quand elle se rapproche, et il importe que les usages et protocoles soient pleinement respectés. Comptez sur Julius Stein pour cela! le plus jubilatoire du roman est le romantisme total qui se dégage du majordome, tant dans ses rapports avec son amie que dans sa parfaite connaissance des Lied de Schûber. une épopée de la guerre que l'n n'avait encore jamais narrée. Un bon livre, à ne pas prendre comme un livre d'Histoire, mais comme un livre d'histoires.
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Sigmaringen et son château voient débarquer le gouvernement de Vichy en fin de guerre mondiale. Seul le personnel reste au château... et n'est pas vraiment ravi!
Quel travail a fourni l'auteur pour décrire ces 9 mois d'exil des élites pétainistes!
J'avoue ma grande ignorance jusqu'à présent de cet événement de l'histoire, et c'était très intéressant. Beaucoup de personnages, beaucoup de "traits politiques"... J'ai un peu assisté à un reportage en forme de roman et n'ai pas toujours tout compris.
Le tout sur fond de majordome à la Dowtown Abbey: droit et obéissant.
J'ai beaucoup aimé ce majordome, beaucoup moins son acolyte française.
J'ai été un peu gênée par quelques expressions anachroniques, et quelques expressions un peu trop grandiloquentes ou figées.
Je crois bien que j'ai apprécié ce roman, mais il m'a clairement manqué de la culture politique et historique. J'ai regretté qu'il n'y ait pas un "récapitulatif" d'avant l'exil pour comprendre l'opposition de ces français qui cohabitent. En même temps on suit le majordome qui n'en sait pas plus que nous...




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Julius Stein , est « major domus », chef des serviteurs ,maître de la maison des Hohenzollern dans le château Sigmaringen au sud-ouest de l'Allemagne, dans le pays de Bade..
Nous sommes en août 1944 : le prince, fait figure de suspect depuis la défection de son cousin le jeune roi Michel Ier de Roumanie. Lui, est placé en résidence surveillée chez le baron von Stauffenberg , oncle du comte initiateur du complot pour assassiner le Fürher tandis que son château, est réquisitionné par ordre d'Hitler, conseillé par Otto Abetz pour recevoir « les Français » : le maréchal Pétain, sa femme, son médecin personnel Bernard Ménétrel, le chef du gouvernement Pierre Laval, son épouse, l'ancien secrétaire d'Etat Fernand Brinon, le fondateur de la Milice Joseph Darnand, le collaborationniste Abel Bonnard, du Rassemblement national populaire Marcel Déat, le secrétaire d'Etat à la guerre Eugène Bridoux, le journaliste Jean Luchaire, président de l'Association de la presse parisienne…, bref tout un ramassis d'individus qui pactisèrent et collaborèrent avec les Allemands . C'est là que Ferdinand Brinon sera nommé président de la commission gouvernementale.
La ville va rapidement devenir une enclave française "Vichy sur Danube" accueillant une foule composite : « collaborateurs, zazous, miliciens, tueurs, maréchalistes, actrices, politiciens, fascistes, et parmi eux, le docteur Louis-Ferdinand Destouches connu sous le nom de plume de Céline, accompagné de son chat , de sa femme Lucette Destouches, de son ex maîtresse, la pianiste de renom Lucienne Delforge … »

Julius va narrer cette cohabitation qui va durer un an : Il va être témoin silencieux des inimitiés qui se multiplient, des conflits larvés. Il va observer les « pensionnaires », les juger en son for intérieur. Il va aussi et surtout tenir son rang, celui de majordome.
Côté français, c'est une femme, Mlle Wolfermann qui est chargée de veiller sur le personnel…
Julius et Jeanne vont se rapprocher…

Ce roman raconte ce que fut cet épisode, un des derniers de la seconde guerre mondiale.
Personnellement, je n'avais jamais vraiment abordé ce pan de l'histoire. C'est avec un grand intérêt que j'ai suivi les déambulations des gens de Vichy retranchés dans cette ville allemande. Peut-être que plus tard, je me lancerai dans la lecture de « D'un château l'autre » de Céline qui raconte son séjour à Sigmaringen.
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Vu la montagne d'ouvrages consultés,films, livres, dossiers cités en annexe, on peut dire qu'elle a accouché d'une souris!
Difficile de qualifié ce roman: un peu d'histoire, une peu de romance,quelques références à la musique, quelques anecdotes plus ou moins crédibles et voilà
Ce n'est pas du ASSOULINE ou alors de l'alimentaireassouline: il a fait dans le pressé.
Il a certainement eu plus de plaisir à lire sa documentation que de d'écrire son roman Toutefois la jaquette Gallimard est agréable c'est déjà ça
Mieux vaut lire "d'un château l'autre" de Céline au moins c'est du vécu
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Roman historique qui n'est peut-être pas au niveau des autres romans du même auteur. De septembre 1944 à avril 1945, le gouvernement de Vichy part en exil à Sigmaringen dans le sud de l'Allemagne dans le château des Hohenzollern réquisitionné. Cette commission gouvernementale est censée incarner la continuité du régime. Les Pétain, Laval, Luchaire (dont le père fut Résistant !), Brinon, Darnand se jalousent cordialement, s'épient, se disputent des honneurs dérisoires et feignent de croire en la victoire du Reich. le tout dans une ambiance crépusculaire, ils profitent de derniers repas gastronomiques quand la population civile meurt de froid, de faim, de misère et de maladies. Céline, l'écrivain, médecin soigne ces pauvres gens. Quelques artistes irréductibles comme l'acteur Robert le Vigan et la pianiste Lucienne Delforge, le nageur Jacques Cartonnet participent à cette échappée tragi-comique. Ces scènes, cette ambiance sont observées par un majordome allemand Julius Stein (Assouline doit beaucoup à James Ivory dans le film "les vestiges du jour"). Sa rencontre avec une Française travaillant auprès de Pétain l'empêchera de perdre son honneur.
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Mon premier Assouline. J'aurais voulu commencer par Lutétia, mais celui ci était dispo à la bibliothèque. Les romans historiques me servent souvent de clé d'entrée pour pallier mes lacunes et en apprendre davantage, ou un peu, sur davantage sur une époque, sur des personnages historiques, sur une atmosphère. Ce sont rarement leurs qualités littéraires qui m'inclinent à les lire. de ce point de vue, Sigmaringen d'Assouline n'échappe pas à la règle. J'en ressors avec l'envie de relire D'un château l'autre, et Brasillach (et oui !), et des textes des Lettres françaises d'époque. Merci, monsieur Assouline !
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L'idée de faire raconter une période finalement peu connue de l'histoire de la seconde guerre mondiale par le majordome du chateau des Hohennzollern est véritablement une excellente trouvaille. Mais je suis resté un peu sur ma faim quant au récit qui en est fait, un peu flou, parfois même insipide. Pourtant, l'arrivée en Allemagne du gouvernement de vichy, Pétain, Laval, Doriot, Deat, accompagné de plusieurs centaines de personnes, pouvait laisser présager de grands moments. La présence de Louis-Ferdinand Céline etait un autre gage d'intérêt, mais si certains passages sont très intéressants, le livre est un peu décevant. le sujet méritait-il un roman ?
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C'est à Sigmaringen, dans le château ancestral des Hohenzollern, qu'Hitler décide de regrouper, en septembre 1944, le gouvernement de Vichy déchu. le maréchal Pétain a l'étage du Prince, Laval l'étage inférieur, et d'un côté sont regroupés les ministres « actifs », ceux qui feignent de diriger un pays qu'ils ont fui et qui les conspue, tandis que de l'autre se retrouvent les ministres « passifs » qui s'instruisent dans la bibliothèque. La Gestapo les surveille.

Tous ces hommes, leurs femmes et leurs suites se haïssent, et c'est le majordome général de la famille princière, Julius Stein qui témoigne de la vie de ce petit monde en vase clos. Dans la ville, le « commun » des exilés a envahi les lieux. Louis-Ferdinand Céline, médecin de son état, est de la farce : il racontera d'ailleurs son séjour dans D'un château l'autre, paru en 1957 chez Gallimard.

Faits comme des rats, les uns n'arrêtent pas de chercher, tandis que les autres n'arrêtent pas de trouver, pour reprendre une formule dont Pierre Assouline a le secret dans son roman. La fin, on le devine, sera vaine pour beaucoup.

Paru dans Blake 63
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1EviP1a
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Magnifique huis clos que nous décrit Pierre Assouline. Mais où se situent L Histoire (avec un H majuscule) et la fiction. ? Si c'est l'image de la Guerre qu'on veut donner aux jeunes générations qui n'ont pas connu cette période, alors, non, je n'adhère pas.
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