AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 257 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
5 avis
2
3 avis
1
0 avis
Quel plaisir de retrouver le style singulier de Kate Atkinson !
Ce livre est la suite de la Souris Bleue (il peut se lire sans avoir lu précédemment ce dernier).
J'adore son humour décalé "So British" et sa manière d'écrire un livre policier sans en avoir l'air‧.
L'on retrouve le découpage si particulier du précédent roman : plus ou moins aléatoirement, chaque chapitre est celui d'un des cinq personnages, de ses réflexions, de ses actions ou de ses errements sans évidence sur ce qui les relie. du moins au départ.
A découvrir avec plaisir !

Commenter  J’apprécie          00
Ceux qui ont l'amabilité de me suivre savent que cette critique s'intègre dans un dispositif exploratoire plus large requérant une rigueur et un esprit scientifique des plus élevés. Pour les autres, il vous faudra apprendre que, lors de ma lecture de la Souris bleue, j'ai constaté d'étranges phénomènes que j'ai, en attente de définition plus appropriée, appelés « contaminations ». L'environnement immédiat dans lequel j'ai baigné ce roman (ma bibliothèque) a en effet paru avoir une influence certaine sur le déroulé de ce dernier.
Mue par une soif inextinguible de connaissance, armée d'une méticuleuse détermination, j'ai entrepris de poursuivre l'expérience avec la suite Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux, en m'attachant particulièrement aux intrants que je mettrais en contact avec l'objet de mon étude. J'ai donc laissé le livre au pied de mon lit. Ca a l'avantage de limiter le nombre d'objets influenceurs à ceux qui attendent d'être lus et de rendre le roman tout à fait accessible à la consultation.
Aguerrie par la fréquentation antérieure de la Souris bleue et bardée de toute ma résolution, je ne me suis pas laissée démonter par l'incipit qui met en scène une malencontreuse collision à Edimbourg entre deux voitures et la sévère bastonnade qui s'en suit. Cela ne sera qu'une digression avant même le début me suis-je dit. J'ai sagement attendu que Jackson Brodie surgisse. Bon, ça a mis un peu de temps. Mais dans la Souris bleue aussi. Sa présence en Ecosse s'explique par le rôle mineur qu'a décroché la belle Julia dans une avant-gardiste et conséquemment confidentielle mise en scène à l'occasion du fameux festival de théâtre d'Edimbourg. Dans la programmation off, bien sûr. Aux frais de Brodie qui régale toute la compagnie, forcément.
Outre notre ami Jackson, nous rencontrons très vite le falot Martin, l'insupportable Richard Moat, pseudo comique et véritable pique assiette, la délaissée Gloria et quelques autres personnages qui se sont présentés comme autant d'occasion de digresser. Mais vous pouvez compter sur moi, je les avais à l'oeil !
Page après page, j'ai guetté. C'est le petit Martin qui m'a semblé très vite attirer tous les soupçons. Caché sous un pseudonyme ronflant, c'est l'auteur d'une série de romans policiers parfaitement lisses et conventionnels. Son existence désespérément morne et ses aspirations à commencer enfin à vivre en faisaient, d'après mon expertise, le support idéal à moultes échappées narratives.
Mais tenir une piste ne veut pas dire que l'on doit lâcher les autres et c'est donc un oeil sur les potentielles élucubrations de Martin et le second balayant le sort de tous les autres personnages que j'ai continué ma lecture. C'était assez inconfortable et il faudra que je provisionne le budget pour quelques séances d'orthoptiste suite à cette expérience mais que voulez-vous, la science n'a pas de prix. Et, sachez-le, chers amis, l'effort et la peine sont toujours récompensés. Je commençais à fatiguer légèrement de l'oeil gauche lorsque le narrateur a confessé la passion de Brodie pour… les chevilles. Ah mon bonhomme, tu es fait comme un rat ! me suis-je exclamée en mon for intérieur. Car il n'aura pas échappé au fin limier que je suis que, dans la Souris bleue, ce sont les pieds qui animent les fantasmes de notre ex-inspecteur ! Des pieds aux chevilles, insidieusement, la projection fantasmagorique nous baladait. Était-ce la station au pied de mon lit qui expliquait que ce livre ne puisse contenir de fantasme pédique et qu'il lui faille migrer vers l'articulation du dessus : la cheville ? le tome suivant continuerait-il la migration fétichiste et un chemin vers le genou, la hanche, la rate, l'appendice, que sais-je ? se dessinait-il ? Oh comme tout ceci est palpitant !
Pendant que je me livrais à ces doctes réflexions, la narration continuait d'avancer. Un mort, des bagarres, des voitures aux vitres sombres… tout ça sentait son polar traditionnel mais n'allait pas me duper longtemps. Aiguillonnée par cette fructueuse première piste, je cherchais le moment où ma housse de couette, mon réveil, mon oreiller peut-être, allaient faire irruption dans l'intrigue. Intrigue, qui je dois bien l'avouer, commençait à ressembler à vraiment n'importe quoi. Pas tant du côté des digressions même si ce brave Martin yoyotait grave, mais pas à la manière abyssale d'Amélia dans la Souris bleue, c'était une forme d'azimutage plutôt horizontale, comme s'il faisait des ronds dans l'eau dans une pataugeoire…, non pas tant du côté des digressions donc que de la probabilité des événements narrés. Sans vouloir tout vous raconter, vous le découvrirez vous-mêmes avec plaisir je l'espère, les coïncidences succèdent aux invraisemblances avec une décontraction qui frise la provocation. Des personnages qui n'ont rien en commun se retrouvent reliés par une chaine causale hautement fantaisiste tandis que les attentes les plus légitimes quant à ce qui devrait normalement se produire sont systématiquement déçues. C'en est au point que Jackson lui-même finit par en avoir la puce à l'oreille : « il se dit trop c'est trop, vraiment. Quand l'homme à la Honda [bip bip bip (je censure pour pas vous gâcher le suspense)], Jackson commença à se demander s'il participait à un nouveau genre d'émission de téléréalité, un cocktail de Caméra invisible et de jeu de rôle dont les participants s'amusent le temps d'un week-end à jouer le détectives après un meurtre fictif. » Et notre détective préféré de supposer que rien de ce qu'il a vécu n'est réel…
Voilà, voilà… donc maintenant, on a un personnage de papier, le principal si l'on veut, qui ne croit pas à la réalité de ce qu'il vit. Et il serait difficile de le détromper car, effectivement, on ne peut pas dire que la vraisemblance soit la qualité majeure des événements relatés…

Mais… Mais… Mais… un doute m'étreint…

Ciel ! Je me suis fait berner comme un bleu ! Là où je traquais la piste des digressions fantaisistes, c'est au coeur de l'intrigue que mon lit s'en est pris !
Il parait qu'il y a une suite… je vous avoue ressentir une certaine lassitude face à tant de forfanterie et réclame une pause dans cette traque impérieuse. C'est qu'il faut s'attendre à tout et que la fiction est un adversaire redoutable ! Mais je n'ai pas dit mon dernier mot et j'y reviendrai, vous verrez, un jour, j'y reviendrai !
Commenter  J’apprécie          2514
En plein festival d'Edimbourg, Jackson Brodie, ancien policier devenu rentier grâce à un coquet héritage, est témoin d'un banal accrochage entre deux automobilistes. L'incident prend cependant une tournure violente lorsque l'un des conducteurs frappe l'autre avec une batte de base-ball avant de prendre la fuite. Cette agression, qui semble fortuite, est peut-être cependant au coeur d'un enchevêtrement de situations à la fois rocambolesques et dramatiques qui ne doivent rien au hasard...
Au début, il faut accepter de se sentir un peu perdu, tant les différents personnages et leurs histoires semblent n'avoir aucun lien entre eux, mais évidemment on se doute que tout est lié. D'ailleurs, on réalise rapidement que la construction est parfaitement maîtrisée, et les pièces du puzzle s'emboîtent peu à peu pour laisser apparaître la vue d'ensemble.
Et ce panorama de la société britannique n'est d'ailleurs pas joli-joli : pouvoir de l'argent, arrogance des riches, corruption, projets immobiliers pourris, réseau d'exploitation de jeunes femmes d'Europe de l'Est,... Comme si cela ne suffisait pas, Kate Atkinson charge encore la barque en brocardant les relations familiales (couple, parents-enfants), le théâtre d'avant-garde, une certaine littérature policière désuète, le monde de l'édition et de la promotion littéraires.
Si le trait est la plupart du temps drôle voire féroce, l'auteure fait preuve aussi d'empathie envers ceux de ses personnages empêtrés dans leur solitude et leurs difficultés à créer un lien social ou amoureux.
Avec sa savoureuse galerie de portraits, son ton incisif et ses péripéties incessantes, « Les choses s'arrangent... » est un roman plus profond qu'il n'y paraît, à la fois polar et comédie satirique, qui garantit une lecture jubilatoire.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          430
(décembre 2006)

L'Histoire commence par un violent accrochage entre deux automobilistes. Sur place au moment des faits, Jackson Brodie, dont nous avons connaissance dans La Souris bleue , va se trouver lancé dans une série d'aventures incroyables.

J'ai aimé ce livre pour une mauvaise raison, celle d'y avoir retrouvé les personnages de la Souris bleue, polar qui m'avait séduite tant il est original et émouvant. Et j'ai pu constater dans "Les choses s'arrangent …" que cette originalité est le propre du style de l'auteur : de nombreux personnages dans des histoires apparemment sans rapport entre elles jusqu'au dénouement final mis en évidence par le fin limier Jackson Brodie. "Une coïncidence n'est qu'une explication qui attend son heure."
Commenter  J’apprécie          00
Durant le Festival d'Édimbourg, un conducteur irascible version sociopathe s'en prend à un autre avec une batte de base-ball. Sans l'intervention efficace de l'écrivain (d'habitude assez transparent) Martin Canning, l'homme assailli, un certain Paul Bradley, aurait passé l'arme à gauche.
Jackson Brodie, ex-militaire-flic-détective privé et maintenant rentier, a été témoin de la scène. Peu après, alors qu'il se promène dans les environs, sur l'île de Cramond, il découvre le corps d'une jeune femme. Pendant ce temps, Graham Hatter, constructeur aussi riche que véreux des maisons Hatter Homes, gît inconscient sur son lit d'hôpital : son épouse Gloria apprend qu'il a atterri là après s'être un peu trop diverti avec une call-girl.
Et tout ça n'est que le début d'une série d'événements souvent violents auxquels Jackson Brodie, venu passer quelques jours tranquilles avec son amie Julia, comédienne dans un des spectacles du festival, se trouve bien malgré lui mêlé …

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas frottée à l'écriture acérée de dame Kate Atkinson et il a fallu le rappel du Mois anglais en juin pour que je sorte enfin ce roman de ma PAL.
Je connaissais déjà Jackson Brodie avec « A quand les bonnes nouvelles ? », postérieur à « Les choses s'arrangent … », mais je ne m'en souvenais pas assez (lecture remontant à 2008) pour savoir ce qu'il advenait de la situation personnelle de Jackson entre les deux, donc ce n'était pas gênant.

« Les choses s'arrangent … » est, sur le fond, un roman noir, d'ailleurs les « aventures » de Jackson Brodie ont fait l'objet d'adaptations télévisuelles en mode série polar. Mais ce qui caractérise le roman est, avant tout, la verve de l'auteur et sa propension aux apartés ou digressions en tous genres, rarement indispensables à l'intrigue en elle-même mais toujours plaisants à lire (si Martin Canning est las de ses romans policiers avec leur héroïne très classique, Nina Riley, nous on ne se lasse pas de leur évocation critique !) : elle donne ainsi libre cours à sa plume alerte et piquante au fil de retours en arrière ou d'incises tous azimuts et autres considérations périphériques relatifs aux personnages en cause, le tout assaisonné de remarques plus ou moins ironico-sarcastiques. On n'éclate pas de rire mais on se régale de l'humour (gris-noir) sous-jacent du propos.

On fait ainsi connaissance de manière plus approfondie d'une partie des différents protagonistes : Martin, l'écrivain falot inadapté à son temps, Gloria, l'épouse de soixante ans bafouée mais très réactive et Louise, l'inspectrice en chef qui se retrouve chargée des investigations concernant le sac de noeuds dans lequel Jackson Brodie s'empêtre.
Il ne faut pas être pressé ou en quête d'action trépidante, on n'est pas ici dans le page-turner ou le thriller et Kate Atkinson pose à son rythme les éléments de son histoire. Tout cela ne m'aurait pas dérangée plus que cela car j'étais dans la disposition ad hoc (= partie pour lire un roman, pas un polar) si je ne m'étais pas rendu compte, à mi-parcours, que j'aurais pu interrompre ma lecture à tout moment : l'histoire m'intéressait assez peu, même si l'auteur s'amuse visiblement à rendre suspects aux yeux de la police ses « gentils » (Martin comme Jackson ont l'art de se retrouver dans des situations embarrassantes) et le sort des personnages ne me souciait pas plus que ça.
J'ai malgré tout poursuivi jusqu'au bout (au point où j'en étais) pour achever en bonne et due forme cette lecture plaisante dans son genre (noir) mais pas palpitante. L'intrigue, bien que s'inscrivant dans un récit construit avec soin, s'avère assez filandreuse et peu convaincante : une série de coïncidences permettant des rapprochements autour d'activités troubles mais qui ne seront jamais vraiment décortiquées.

« A quand les bonnes nouvelles ? » avait été un coup de coeur : tout m'avait emballée, le style, l'histoire et, en premier lieu, ses deux magnifiques personnages féminins principaux. « Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux » est un bon roman, le talent de Kate Atkinson n'est pas en cause, mais pour moi ce fut sans plus.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
Commenter  J’apprécie          30
Everything starts with a brutal road rage in Edinburgh during the Fringe Festival. This event allows meeting at the same time a number of the characters involved in the story. But from there on, like a spider's web, we meet others that will finally be linked to each other. Jackson Brodie is the pivotal person, this ex-policeman, ex-private detective, that will seem like a cold-blooded attacker and then murderer, always in the wrong place at the wrong moment during this whole mayhem. The story is really well told, unravelling the plot slowly, full of nice dark humour and insights into the thoughts and hopes of every protagonist. Loved it.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
Commenter  J’apprécie          00
Donc, ne rien divulguer de la vie privée de Jackson Brodie, présentement à Edimbourg pour un festival. Lui et pas mal de monde vont assister à un accrochage violent entre deux automobilistes, deux personnages qui reviendront sur le devant de la scène. Il va découvrir un cadavre - qui disparaîtra- et fera figure de suspect dans différentes affaires car se trouvant un peu trop au mauvais endroit au mauvais moment.

Le roman passe d'un chapitre à l'autre d'une action à l'autre, beaucoup de coïncidences, mais c'est le jeu de l'auteur, et à la fin la boucle est bouclée. Je ne dirais pas qu'il y a un Jackson Brodie enquêteur, il est là, il agit, mais ne fait pas fonctionner de petites cellules grises. On croise des femmes intéressantes, telles Tatiana, Louise et Gloria.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
Commenter  J’apprécie          50
1713
Commenter  J’apprécie          00
Dans ce roman de 450 pages, on suit les histoires de quelques témoins d'une violente altercation entre automobilistes suite à un accrochage en plein Edimbourg. Parmi eux, un gentil écrivain de polars doux rêveur, la femme d'un entrepreneur véreux et… Jackson Brodie, qui accompagne sa Julia au festival de théâtre. Ajoutez-y une policière qui habite une des maisons construites par le promoteur véreux, une jeune femme russe déterminée, un sbire armé d'une batte de base-ball et vous obtenez un roman à la construction éblouissante où tout ce beau monde se retrouve pour un final déchaîné et une pirouette de fin encore plus inattendue. J'ai beaucoup ri… J'ai adoré (comme tous les romans de Kate Atkinson d'ailleurs).
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          170
Après La Souris Bleue, voilà la suite des aventures de notre ex-flic/ex-détective préféré Jackson Brodie. On le retrouve à Édimbourg témoin d'une agression à la batte de baseball en pleine période de festival. Plusieurs autres personnes assistent à la scène, notamment un écrivain de polar un peu inadapté social, la femme d'un très riche promoteur immobilier et deux adolescents délinquants. Comme dans La Souris Bleue, on passe d'un point de vue à l'autre, ce qui nous permet de connaitre les pensées profondes (et les secrets) de tous les personnages.

Beaucoup moins tragique que La Souris Bleue, Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux est également encore plus teinté d'humour. On s'attache aux personnages, et notamment à ce cher Jackson Brodie, toujours aussi mélancolique et poursuivi par la poisse. Petit bémol, les coïncidences improbables sont encore plus fournies que dans le volet précédent (mais c'est plutôt assumé par l'auteure) et l'intrigue a un côté vraiment désordonné. Mais grâce au style et à l'humour particuliers de Kate Atkinson, on ne s'ennuie pas et c'est un vrai plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (612) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1053 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}