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3,79

sur 1713 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une déception.
Un livre qui semble plus proche de la fabulation journalistique que de la réalité.
Aubenas qui se met dans la peau de petites gens...Rien ne semble vrai. Tout sonne creux. Florence Aubenas ne sera jamais une vraie chômeuse de longue durée. Sans faire de procès d'intention, Florence Aubenas reste une journalistique qui écrit sur son expérience. Malheureusement il n'y a pas grand chose à tirer de cette succession de petites scénettes et de portraits sans consistance. Très gêné également par le nombre de prénoms utilisés dans le livre comme pour rendre faussement vraie son expérience.


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Livre qui parle de la Normandie ma région j'ai était déçu ayant vu le film avant j'ai largement préféré l'adaptation cinématographique plutôt que l'oeuvre littéraire. Malgré tout la plume est très fine et super agréable à lire même si je m'attendais à une lecture un peu plus passionnante
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Une grande tristesse de voir à quel point il était difficile de trouver du travail et de subvenir à ses besoins durant la crise de 2008. Je n'ai que 18 ans, et durant cette période, je n'étais qu'une enfant, inconsciente des problèmes sociétaires. Quand je lis ce genre de livre, je ne cesse de me rappeler que, aujourd'hui comme avant, la misère sociale existe bien, de manière différente, mais elle existe.
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Alors oui, indignation : je n'ai pas aimé ce livre.
La grande journaliste Florence Aubenas va devenir, le temps de quelques semaines, femme de ménage, notamment sur des bateaux.
Elle raconte l'histoire d'une classe, grâce au récit de son expérience et des personnes qu'elle rencontre pendant celle-ci.
L'écriture est simple, efficace, journalistique. Mais quelque chose me chagrine. Malgré le travail d'enquête, le grand nom et l'univers (Caen, le travail des hommes et femmes de ménage) que je ne connais pas, je n'ai pas vraiment accroché. Certains passages étaient à mon goût, misérabilistes. Ce que je ne supporte pas.
Et vous, qu'en avez-vous pensé ?
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Florence Aubenas a décidé de mener son enquête sur cette fameuse "Crise" dont tout le monde parle. Elle s'est installé à Caen, s'est inventé une nouvelle vie dans laquelle elle ne serait plus journaliste, mais une femme venant de quitter son mari et se retrouvant dans l'obligation de travailler pour subvenir à ses besoins. Inexpérimentée, elle s'inscrit donc à Pôle Emploi et se met en quête d'un CDI. Il lui faudra 6 mois pour le décrocher.

Ce livre aurait aussi pu s'appeler "Florence Aubenas apprend à faire le ménage avec les pauvres", car c'est à peu près tout ce qu'on apprend : les conseillers Pôle Emploi dépassés, les réveils difficiles, les muscles qui crient douleur, les cigarettes échangées et les amitiés qui se tissent. Quant à ce que pense Florence Aubenas de ses expériences, son point de vue de journaliste, il ne faut pas y compter. Elle a décidé de nous raconter une histoire et nous la livre au premier degré, sans recul ni réflexion. Dommage car c'était à mon sens le sens intérêt de cet essai.
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Témoigner « de l'intérieur » : c'est la démarche choisie par Florence Aubenas pour rendre compte d'une réalité, celle de la Crise qui touche durement « La France d'en bas ». Pour ce faire la journaliste endosse le quotidien d'une femme de 49 ans sans expérience professionnelle, sans qualification, qui se retrouve sur des emplois précaires, essentiellement dans le domaine de la « Propreté » où la concurrence est rude. L'idée est courageuse mais elle a ces limites. le récit nous dépeint les petits matins brumeux , l' arrivée sur les locaux à nettoyer, les mauvaises surprises, les heures non payées, les petites solidarités. Mais pour moi l'écriture reste trop factuelle, et ce rôle qu'elle endosse ne reste tout le temps du livre qu'un rôle. Je ne suis pas parvenue à ressentir l'authenticité des personnages, j'ai eu le sentiment de rester en surface, dans une sorte de voyeurisme un peu cliché…
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as de grandes surprises dans les faits relatés. Pression des supérieurs pour une rentabilité accrue, ouvriers considérés comme des mouchoirs jetables ("il y aura toujours quelqu'un pour prendre votre poste"), accumulation de petits contrats pour tenter de subvenir à ses besoins, peu de CDI à temps plein, la difficulté des personnes d'un certain âge à trouver un emploi, bref, les caractéristiques du monde du travail ouvrier actuel. Pas de grandes suprises, certes mais c'est toujours difficile de le lire, de se dire que ça existe ici, en France, à côté de chez nous. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux deux nanas qui font le ménage dans ma boîte deux fois par semaine. La plume de Florence Aubenas est délicate, fluide et simple, comme de l'oral rapporté. Ca ne cherche pas à être de la littérature mais un simple récit d'expérience.

Autre aspect qui m'a interpellé. A certains moments, j'ai pensé que Florence Aubenas considérait ses collègues et fréquentations avec mépris et/ou condescendance. Evidemment, ces personnes n'ont pas de diplômes, une culture générale pas ultra développée et des références limitées. Ce n'est pas une raison suffisante pour agrémenter le récit de petites remarques sarcastiques. C'est toutefois ponctuel et ce n'est pas le fond du récit. le Quai de Ouistreham décrit la vie des travailleurs précaires et des chômeurs et, à ce titre, se révèle un reportage qui laisse à réfléchir.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Bof, bof, bof, bof. Un chouette reportage sur la précarité et sur la vie des femmes de ménage en milieu hostile...
Je n'ai jamais pu rentrer dans cette histoire, comme Aubenas ne pourra jamais rentrer dans l'histoire de ces gens.
Comment peut-on avoir la prétention de vivre les mêmes choses que ces femmes sans réels avenirs. inconsciemment, notre Florence, sait qu'elle a quelque chose derrière. Elle sait qu'elle peut stopper "l'expérience" quand elle veut. C'est bidon son truc, c'est perdu d'avance. J'ai dû sauter quelques lignes sans doute, mais pourquoi s'évertue-t-elle à ne faire que des ménages ? Pourquoi elle ne cherche pas un boulot dans l'édition, faire des piges dans les journaux locaux (après tout, son objectif, c'était trouver un boulot, non) pourquoi elle fait pas des candidatures spontanées, en caisse de supermarchés, au macdo... Non, elle reste coincée dans ses agences d'intérim, à prendre les ménages. C'est certainement plus glorieux pour nous toucher sur la misère humaine...
Ce truc, c'est un jeu pour elle. Pour les autres qu'elle fréquente, c'est une vie obscure. C'est très dérangeant je trouve. Et puis, Aubenas est très jolie, elle a beaucoup de charme, c'est une bonne journaliste, mais son écriture littéraire reste assez pale, quelconque, attendue. L'émotion qu'elle a voulu ostensiblement transmettre ne m'a jamais atteint.
Bref, si tout cela est vrai, ça sonne très faux (il y a parfois des romans, des fictions qui touchent plus, qui semblent plus sincères que cette démarche pipée).
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Impossible de parler du Quai de Ouistreham sans évoquer la « crise », ce concept vague et indéterminé qui détruit d'une part des structures économiques sur lesquelles on a pu tout parier, mais qui crée d'autre part, du fait de l'inconstance de sa définition, l'émulation de chercheurs en tout genre.


Florence Aubenas, journaliste dépassée par le phénomène, avoue d'emblée ne plus savoir à quoi s'en tenir lorsqu'on lui parle de crise. Comme Simone Weil en d'autres temps, elle décide de s'immerger dans l'environnement des couches populaires les plus défavorisées et d'emprunter la peau d'un travailleur précaire qui cumule les tares : aucun diplôme, aucune expérience professionnelle, pas de situation familiale, pas de voiture… Florence Aubenas ne se laisse aucune chance de faciliter son insertion professionnelle. Dans ces conditions extrêmes, elle se prend de plein fouet les réalités d'un monde professionnel qui ne laisse de répit à personne. Elle se confronte même à des difficultés qu'elle n'imaginait pas devoir évoquer dans son témoignage, comme lorsqu'il s'agit de trouver un logement pratique et décent. Mais dans ce domaine comme dans d'autres, les bonnes places sont déjà prises, et celui qui n'a pas de moyen de locomotion doit se résigner à prendre les transports en commun pour des trajets quotidiens épuisants.


Florence Aubenas s'investit totalement dans son expérience. Elle ne s'accorde aucune dérogation que pourrait lui permettre son véritable statut et laisse sa vraie vie aux vestiaires, allant même jusqu'à dissimuler son identité aux personnes qu'elle rencontre en dehors de son lieu de travail. La folle course à l'emploi débute et emmène Florence Aubenas de la découverte de l'absurdité administrative de Pôle Emploi à la fatigue du cumul de plusieurs emplois mal considérés, mal payés, fatigants et répétitifs –sans oublier les mobilisations de grève, les dimanches à l'hypermarché, et les moments divers passés à l'extérieur avec ces « défavorisés » avec lesquels elle tente de s'identifier. Il en résulte un témoignage dépouillé qui sied parfaitement au mode de vie que cherche à nous décrire Florence Aubenas. On peut connaître certaines facettes des difficultés que rencontrent les travailleurs précaires au quotidien, mais la journaliste réussit ici à en regrouper un large éventail qui résulte à la fois de son vécu au cours de l'expérience, mais aussi du récit des autres travailleurs précaires qu'elle rencontre sur le terrain.

Le bât blesse lorsque Florence Aubenas s'éloigne du simple récit pour mettre en place une sorte de fiction dans laquelle entrent fantasmes et stéréotypes à foison. Les travailleurs précaires que rencontre la journaliste sont ramenés à leur statut social de basse couche populaire ; même si leurs véritables noms ne peuvent pas être évoqués, on regrette que les surnoms que Florence Aubenas leur donne –Mimi, Fanfan…- ne leur confère pas davantage de dignité. Dans la suite de leurs portraits, la journaliste amplifie la caricature en se concentrant exclusivement sur leurs caractéristiques « populaires » ; même si on comprend que l'objectif de Florence Aubenas est de mettre en valeur les particularités d'une certaine couche sociale, on regrette toutefois cette démarche qui transforme son objet d'étude en bêtes de foire assoiffées de télévision, de sandwiches thon-mayo et de promenades en supermarché. Sans doute ces portraits ne sont-ils pas dressés sciemment dans l'intention de dénigrer les personnes étudiées ; au contraire, il semble que ce soit un débordement de bonnes intentions qui force le trait de Florence Aubenas et aboutisse à un résultat qui oscille entre misérabilisme et condescendance.


L'expérience s'arrête le jour où Florence Aubenas réussit enfin à trouver un véritable emploi –cette résolution montre déjà à elle seule toute la distance qui séparait la journaliste des réalités du monde professionnel. Alors que l'avant-propos justifiait l'écriture de ce livre par la volonté de définir plus clairement la notion de « crise », la conclusion élude le sujet. La crise vécue devient encore plus floue que la crise conceptuelle, tellement insignifiante à l'égard du labeur qu'elle nécessite au quotidien qu'elle ne mérite même plus d'être évoquée. Florence Aubenas lâche son lecteur à ses impressions et le laisse se débrouiller pour qu'il tire de la lecture de ce témoignage les leçons qu'il lui plaira. Pour terminer sur une petite note d'optimisme, la journaliste n'oublie pas d'évoquer la cordialité des relations qu'elle a nouées avec d'autres travailleurs précaires. Joie et bonne humeur malgré l'inhumanité des conditions de vie : voilà une bonne leçon de morale à adresser à ceux qui sont mieux lotis et qui peuvent se permettre de retrouver une existence confortable après quelques mois d'immersion laborieuse.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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