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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert un cours magistral d'humour noir avec un grand H avec ce roman.
Notre héroïne , elle, est complètement dans le noir , aveugle et muette mais l'ouïe à contrario très affûtée. Élise Andrioli est en plus tétraplégique, une seule main encore valide lui permettant de communiquer avec le monde extérieur. Yvette, son auxiliaire de vie, ne fait pas que pousser le fauteuil roulant d'Elise, elle est aussi ses yeux alors qu'Elise joue sa confidente bien malgré elle.
On retrouve le duo à Cannes , plus précisément au fameux Festival. Élise , dont un film s'est inspiré d'une de ses aventures , est en effet invitée cette année en tant que jury de la sélection Jeunes Talents. Au programme pendant les prochains jours : visionnage de documentaires, cocktails, petits fours et soirées très privées. Un savoureux programme malheureusement gâché par des meurtres à répétition qui vont quelque peu assombrir le décor et faire tache dans ce feu d'artifices de strass et de paillettes.


Vous ne vous ennuierez pas un seul instant à la lecture de ce livre. Outre la truculence de la narratrice qui ne manque pas d'à propos même si elle est clouée dans son fauteuil, on va découvrir une faune bigarrée d'artistes prêts à tout pour se faire remarquer. Des personnages qui cherchent la lumière alors qu'en toile de fond les corps tombent comme à Gravelotte. Car l'auteure ne fait pas dans l'à peu près. L'abondance et l'opulence sont de mise : tant dans les assiettes des festivaliers que dans l'enchaînement des morts qui ne semblent jamais vouloir prendre fin. Pas ou peu de fautes de rythme : même si les journées des festivaliers semblent répétitives, la question est : quel est le prochain qui ne finira pas la journée et bien sûr quel est le coupable de cette hécatombe ?
Hormis Élise, notre détective amateur qui n'a que l'ouïe et l'odorat pour capter, à travers les discussions autour d'elle un éventuel indice qui la mettrait sur la voie , l'enquête est menée par un singulier policier et son équipe de choc en mal de pistes et de suspect crédible. Une enquête qui ne sert finalement que de prétexte à la prose totalement débridée et pas toujours politiquement correcte de notre personnage principal. Un pur divertissement.

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Si vous connaissez Brigitte Aubert, vous devez savoir que c'est une auteure à multiples facettes, son talent s'exerçant aussi bien dans des romans très glauques que dans de la littérature jeunesse. Dans "La mort au Festival de Cannes", elle nous la joue version polar humoristique. Elle remet en scène Elise Andrioli que j'avais adorée dans "La mort des bois" et "La mort des neiges", véritables thrillers où malgré son handicap, tétraplégique, aveugle et muette à la suite d'un attentat, la jeune fille, s'était retrouvée enquêtrice un peu contre son gré et avait élucidé plusieurs meurtres. Je préviens le lecteur connaisseur que cette suite, question genre n'a rien à voir avec les précédents.
Dans "La mort au Festival de Cannes", on la découvre membre du jury Jeunes Talents, ses aventures ayant fait l'objet d'un livre (écrit par une mystérieuse B.A.) puis d'un film avec Jodie Foster dans son rôle, accompagnée bien sûr de la fidèle Yvette qui remplace ses yeux et ses jambes. Ayant désormais retrouvé l'usage d'une main, Élise se sert d'un ordinateur hightech pour communiquer mais comme elle le dit elle-même, elle potiche souvent (du verbe poticher) entre deux assiettes de petits fours et le visionnage de films peu captivants qui eux aussi risquent de faire un four... Telle la fleur attirant l'abeille, on dirait qu'elle attire les ennuis, voire pire puisque chaque jour qui passe, quelqu'un trépasse : meurtre ou suicide, tout cela reste à déterminer et Elise va s'y employer discrètement car la sachant muette et immobile, les langues se délient autour d'elle, oubliant qu'elle n'est pas sourde. Mais voilà qu'elle-même est victime de ce qui aurait pu passer pour un accident...

J'avoue que l'humour dont l'auteure fait preuve à chaque page m'a totalement fait oublier l'intrigue policière dont la qualité me semble quand même inférieure aux deux précédents opus, en particulier la fin. Les pensées sarcastiques d'Elise aussi bien à son égard qu'à celui de ceux qu'elle côtoie sont des purs moments de bonheur. Et il y a du grain à moudre car loin des vedettes du festival officiel que l'on aperçoit et qui font hurler les foules, les multiples personnages qui l'entourent, entre membres du jury, organisateurs et jeunes talents activent son imagination. Cette galerie de portraits assez caricaturaux ajoutée à l'humour vache de l'héroïne m'ont fait penser à l'univers d'un San Antonio au féminin, version édulcorée.

Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour ce pur moment de plaisir et son lot de phrases cultes, même si de ce fait le suspense que l'on attend d'un bon polar est amoindri. J'apprécie d'autant plus que l'humour au féminin est souvent rare en littérature. 13/20




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J'ai retrouvé avec plaisir Elise Andrioli et la férocement adorable Yvette, qui l'accompagne aussi dans "La mort des neiges" et "La mort des bois".
Voilà notre duo à Cannes, pour la sortie de l'adaptation de "La mort des bois" justement : leurs aventures ont été couché sur papier par A.B. (super clin d'oeil) et portés à l'écran. A cette occasion, Elise a été invité à être jurée au festival de Cannes, dans la catégorie des "jeunes espoirs".

Le handicap d'Elise donne un coté frustrant et forcément angoissant pour un lecteur qui a l'habitude de la liberté de chacun de ses gestes. Elise est dépendante d'Yvette, pour le moindre des actes quotidiens, de façon vitale. Blessée à la suite d'un attentat dans lequel elle a également perdu son compagnon, Elise est désormais "prisonnière" de son corps, communiquant depuis peu grâce à un clavier numérique depuis qu'elle a récupéré l'usage de l'une de ces mains.
Nous sommes en "plongée" dans la tête d'Elise. Elle est attentive aux bruits et aux odeurs, dotée d'un effroyable sens de l'humour (noir, la plupart du temps).

Ce roman se dévore, parce qu'il est drôle mais aussi intelligent, parce que l'air de rien l'auteur fait passer tout un tas de messages pertinents sur les milieux artistiques, la perception des autres (souvent erronée, pleine de préjugés) qui dépend plus de ce que l'on "voit" plutôt que d'un véritable ressenti.
J'ai passé un super moment avec cette nouvelle aventure d'Elise Andrioli !
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Toujours une lecture sympathique , c'est sensiblement le même schéma que les deux autres romans mais ca se lit quand même avec plaisir. L'écriture est limpide et riche en vocabulaire avec une petite touche d'ironie qui fait du bien.
Il faut dire qu'une héroïne en fauteuil roulant a bien le droit d'être un poil aigri , surtout qu'elle ne peut pas exprimer sa frustration à haute voix. L'intrigue est bien ficelée et haletante jusqu'au bout. du polar qui change.
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