AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 124 notes
Il y a 13 ans à Ennatown, 5 fillettes disparaissaient. Dans les torrents glacés de l'Amérique du Nord, on ne retrouva pourtant que 4 corps. Et voici qu'un jour, surgit de nulle part une petite fille sale et terrorisée, qui s'enfuit aussitôt avec Black Dog, l'individu le moins fréquentable de la ville. Alors que l'inquiétude revient parmi les habitants, Limonta, un ex-flic alcoolique à la conscience chargée, décide de mener l'enquête. Cette fillette de 5 ans mènera t-elle sur la piste du tueur en série qui a sévit depuis des années ?

Un suspense complètement dingue !
Une histoire complètement incroyable !
Un récit complètement hilarant !
...
En un mot : génial !

C'est un magnifique livre, et très bien écrit par Brigitte Aubert, qui est décidément une excellente découverte pour ma part cette année.
Et en plus on rit beaucoup, tellement c'est drôle.
Commenter  J’apprécie          210
Que préférez-vous en guise d'apéritif ? Une histoire sordide de séquestration avec jeune enfant ? Ou les tourments d'un flic alcoolo, mis sur la touche suite à une énorme bavure ? Eh bien pas le choix, vous aurez les deux, et dès les premières minutes... Heureusement, la suite du menu se révélera plus digeste. L'ex-flic et un ancien rappeur vont revenir sur des affaires de meurtres pédophiles non résolues treize années plus tôt, tout en traquant parallèlement et 'par hasard' un adorable colosse déficient mental accompagné d'une fillette.

Une énième histoire de séquestration (cf. Twist, Room, Séquestration) ; la jeune femme autrichienne inspire décidément nombre d'auteurs, et les résultats sont plus ou moins réussis. Ici, l'affaire est traitée brillamment et subtilement. Après quelques pages fortement perturbantes, le ton devient supportable, hormis quelques brefs passages. La petite victime qui porte un regard tout neuf sur le monde extérieur est touchante, elle m'a moins agacée que le garçon de Room - question de langage, probablement. Et la plupart des protagonistes sont vraiment convaincants et attachants, notamment Black Dog, le géant noir.

Je me suis laissée emporter par le suspense - suspense d'autant plus fort et agaçant que le lecteur a longtemps une longueur d'avance sur les enquêteurs, ce qui le fait piaffer comme un enfant apercevant le gendarme derrière Guignol… J'ai donc dévoré cette intrigue à un rythme frénétique, d'autant que j'avais oublié si Brigitte Aubert préférait les happy end ou les dénouements tragiques... A votre tour de le découvrir !
Commenter  J’apprécie          180
Brigitte Aubert a de nombreuses cordes à son arc qui se traduisent par des écrits de genres très variés. Personnellement, je la préfère en reine du polar comme dans "La mort des bois" ou "La mort des neiges".

Ennatown, la ville des serpents d'eau (de l'iroquois ennaton : serpent d'eau), la petite bourgade américaine se souvient encore qu'il y a quinze ans, une série de drames avait troublé son apparente tranquillité. En deux ans, cinq fillettes âgées de 5 à 7 ans, avaient successivement disparu. Le corps mutilé de quatre d'entre elles avait été repêché dans un étang mais celui que l'on surnommait le Noyeur n'avait jamais été arrêté. Aucune trace non plus de sa dernière victime, Vera Miles. Mais voilà qu'à quelques jours de fêter Noël, un SDF, Black Dog, bien connu des habitants de la ville comme simple d'esprit tout à fait inoffensif, est aperçu avec une petite fille dans les bras. Bien qu'aucune disparition n'ait été signalée dernièrement, rapidement les "bien-pensants" y voient la réapparition du Noyeur. Pourra-t-on enfin mettre un nom sur le tueur d'autrefois ? Deux ex-enfants du pays revenus au bercail par obligation, vont mener l'enquête. Vince Limonta, ex-flic alcoolique limogé pour bavure et Snake T., ex-star du Gangsta rap sont persuadés que le géant noir Black Dog est innocent dans l'affaire malgré sa fuite.

J'ai adoré la construction du roman. Bien que le lecteur soit au courant d'une partie de la vérité car la fillette, muette, porte son identité sur un bout de papier écrit par sa mère, que son sauveur SDF, illettré, ne peut malheureusement pas déchiffrer, il devra attendre les toutes dernières pages afin de connaitre le nom du coupable. Peu à peu, pourtant l'étau se resserre. Petit à petit, l'auteure lâche des indices qui laissent à penser qu'il est parmi l'élite de cette ville qui se prépare à festoyer. Brigitte Aubert a mis mes nerfs à rude épreuve car au gré de ma lecture, j'ai soupçonné tous les protagonistes à tour de rôle. J'ai beaucoup aimé aussi le duo d'enquêteurs improvisés, ces deux cabossés de la vie sont attachants et souvent drôles. Par un jeu subtil et un vocabulaire adapté qui décrit successivement les pensées du Noyeur, de la fillette et de Black Dog, une intrigue étonnante se construit. En plus de l'enquête, l'auteure en profite pour égratigner un peu cette soit-disant "bonne société américaine" très puritaine et à majorité blanche, qui accepte dans ses rangs quelques personnes issues des minorités comme justificatif de sa bonne foi.

Malgré quelques ficelles assez grosses, l'histoire m'a convaincue, beaucoup plus que "Ténèbres sur Jacksonville" où Brigitte Aubert surfait sur la vague de l'horreur et du fantastique, que j'avais détesté. Un 18/20 pour ce bon polar où se côtoient l'innocence, la monstruosité et les faux-semblants.
Commenter  J’apprécie          130
Je ne suis pas familière de ce genre d'ouvrage,même si j'ai lu les Millenium
un peu par hasard, j'ai acheté "la ville aux serpents d'eau" grâce à Babelio,(comme l'enfant aux cailloux).
Dés les premières pages j'ai eu un choc:l'auteur ne nous épargne rien, une scène d'ouverture difficile à supporter , glaçante à souhait, je me suis demandée si j'allais continuer:"Je suis morte il y a treize ans.
J'avais 6 ans.
On m'a retrouvée noyée dans le lac, sous la glace.....
Les poissons avaient dévoré mes doigts et mon visage.....
Moi, je croupis dans ce trou noir.....
Vraiment, un choc, puis la tension se relâche quelque peu...
Brigitte Aubert mélange une affaire de séquestration et d'assassinats de fillettes en série, non élucidés,il y a 13 ans,5 petites filles disparaissaient, on ne retrouve que quatre corps, et un jour, surgit de nulle part, une petite fille en jogging rose, maigre, sale et terrorisée avec à la main, un bout de papier....
Le mystère, c'était elle.qui était -elle?
D'où venait - elle?
Pourquoi suivait - elle un géant noir illettré mais pas méchant du tout?
Est que cette fillette menait sur la piste d'un tueur en série qui sévissait il y a des années?
Avait - elle un rapport avec les meurtres de fillettes treize ans auparavant?
Brigitte Aubert réussit à construire un bon suspense autour de l'évasion de la fillette d'abord grâce au handicap dont elle l'a dotée,d'un côté la violence, la soumission et l'humiliation que Daddy exige d'elle, de l'autre ce qu'elle a appris par les livres....
Cela rend délicat le succès de sa mission: porter le message rédigé par sa mére....qui pourra les aider....
Un suspense et une course poursuite qui m'ont tenue en haleine jusqu'à la dernière page...
L'auteur dresse un portrait caricatural d'une petite ville de province américaine avec ses secrets, ses préjugés , son hypocrisie, ses faux semblants, ses castes,ses non -dits, ses rumeurs.....un enquêteur alcoolique déchu et dépressif,un rappeur déglingué,des femmes nymphomanes et dépendantes à l'argent de leur mari...alcooliques aussi....
Seuls les personnages Black Dog et Amy sont attachants.....
La langue familière parfois m'a un peu déstabilisée, l'auteur incite le lecteur à suspecter tour à tour tous les personnages.....
Le dénouement est mélodramatique, à dessein, je suppose....
Ce n'est que mon avis , tout à fait novice dans ce genre angoissant et excessif....
Commenter  J’apprécie          130
Brigitte Aubert ou l'art de ne jamais se répéter... D'habitude, au bout de quelques romans d'un auteur, je me lasse, un peu comme un vieux couple qui ne supporte plus deviner la suite des phrases de l'autre.

Avec Brigitte Aubert, ce n'est pas le cas!
Chaque livre est un univers et les personnages n'existent que dans ces pages bien précises où elle les a construits, imaginés..
Elle ne nous laisse aucune chance de deviner la fin.

Je suis fan!

Commenter  J’apprécie          110
Bon, je le dis tout net, je n'ai pas aimé ce roman. Trop sordide.
Un article dans un journal fait remonter à la surface une affaire vieille de treize ans. En effet, Ennatown, une petite ville américaine a été le lieu d' un horrible massacre de petites filles – toutes blondes et âgées de six ans – enlevées, violées puis jetées dans la rivière, le ventre ouvert rempli de pierres pour mieux couler dans les profondeurs... la police de l'époque n'a pas été capable de mettre la main sur le criminel. Et qui plus est, une de ces fillettes n'a jamais été retrouvé.
Treize ans plus tard, donc : date anniversaire de la dernière enfant repêchée. le roman s'ouvre sur les pensées de Susan Lawson, séquestrée depuis toutes ces années dans une cave, maman d'Amy, cinq ans dont le père est leur boureau. Susan est malade. A dix-neuf ans, elle sent bien que son corps est vacillant et son esprit perdu. Seule sa fille lui permet de tenir encore un peu ; elle lui apprend à lire et lui parle du peu de choses qu'elle connaît du monde extérieur. C'est bientôt les fêtes de Noël, elle a un plan : elle compte faire sortir Amy de cette chambre-prison par le conduit d'aération. A l'aide d'une barette, elle réussit à ouvrir la grille, Amy se faufile telle une petite souris avec pour mission de faire lire un papier expliquant leur situation.
L'enfant se retrouve dehors, en terre inconnue, dans un froid glacial avec pour seuls vêtements deux joggings superposés... Elle tombe nez à nez avec Black Dog, un géant, sans domicile fixe, illétré et simple d'esprit.
Un ancien flic alcoolique (revenu au pays suite à une sombre affaire), dorénavant jardinier et son comparse Snake.T (ancien rappeur accidenté) vont enquêter sur cette histoire louche.
Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman : une atmosphère glauque, des personnages caricaturaux – les hommes sont chasseurs et portés sur l'alcool, les femmes sont des desparate housewife nymphomanes... –, le lien entre Amy et Black Dog aurait pu être beau s'il avait été plus approfondi, l'écriture vive et souvent ironique envers la société américaine est lassante...
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
Commenter  J’apprécie          80
Ennatown a tout d'une ville tranquille : à l'approche de Noël, les célébrations s'annoncent grandioses et festives. Mais Ennatown, c'est aussi « la ville des serpents d'eau » en langue iroquoise. Une eau bien trouble puisqu'il y a une quinzaine d'années, 5 fillettes ont disparu. Quatre ont été retrouvées… au fond d'un lac. Qu'est devenue la cinquième ? Quand une petite fille atrocement maigre surgit un jour, aux côtés d'un colosse SDF un peu simplet, c'est le serpent qu'on voulait oublier qui soudain fait retour. Cette année, Noël va prendre une teinte particulière…

« La ville des serpents d'eau » est un roman policier maîtrisé, sublime de suspens du début à la fin. Brigitte Aubert se plaît à tendre de fausses pistes à son lecteur. Si l'intrigue nous mène vers les bas-fonds de l'humanité, entre pulsions malsaines et rancoeurs qui se taisent à demi, le style, lui, nous fait prendre un peu de hauteur, surtout à la fin : l'écriture concise, toujours perlée d'un peu d'humour, marque l'accélération du rythme. « La ville des serpents d'eau » devient alors celle « des enfants perdus ».
Commenter  J’apprécie          80
Un choc dès la première page ! La scène d'ouverture m'a complètement tétanisé. A un tel point que je n'étais pas vraiment certaine de pouvoir aller plus loin. Heureusement (ou pas selon les goûts), la tension diminue d'un cran dans les chapitres suivants.
La recette du nouveau polar de Brigitte Aubert ? Un solide mélange d'une affaire de séquestration à la Kampusch et d'assassinats de fillettes en série non élucidés, saupoudré de personnages emblématiques de tout bon roman noir qui se respecte (l'enquêteur alcoolo déchu, le géant inquiétant qui cristallise toutes les peurs mais se révèle être un gentil nounours, les vrais méchants dissimulés sous de beaux costumes de notables…) avec comme toile de fond Ennatown, banale petite ville américaine.
Le cocktail fonctionne avec plus ou moins de bonheur selon les chapitres et les protagonistes. Il faut d'abord souligner le courage, sinon l'audace, pour un auteur hexagonal d'oser camper son histoire aux Etats-Unis. L'american way of life y est particulièrement bien restitué sur un mode ironico-critique. le traitement des scènes de traque sont, quant à elles, d'une efficacité avérée. Cependant, l'introduction de nombreuses références culturelles françaises tombe souvent comme un cheveu sur la soupe. L'abus des ficelles habituelles du genre provoque finalement l'inverse de l'effet recherché. Quant aux références régulières aux séries télés à la mode (Desperate housewives, Cold Case …), elles manquent un peu de subtilité et deviennent rapidement indigestes.
Autre bémol, il est vraiment dommage d'avoir quasiment donné le nom du meurtrier au milieu du livre (et dieu sait que je ne suis vraiment pas une experte dans ce genre de découverte …), sans pour autant le transformer en ressort dramatique de choix. A ces réserves près, « La ville des serpents » sait retenir l'attention de ses lecteurs.
Commenter  J’apprécie          70
Vince Lamonta est retourné vivre dans sa ville natale après avoir été viré de la police de New York suite à une affreuse bavure. Il retrouve son ami d'enfance Michael dit Snake.T. lui aussi revenu à Ennatown. Sa carrière de rappeur ayant été écourtée par un rival qui en lui tirant une balle dans le dos l'a rendu handicapé. Tous deux se trouvent confrontés à la disparition d'une petite fille inconnue. Un événement qui ramène la ville treize ans en arrière quand trois petites filles furent enlevée et sauvagement assassinées. Mais une quatrième n'a jamais été retrouvée… Et le tueur jamais inquiété…
Un excellent thriller que ce roman écrit par une française mais basé en Amérique. L'auteure sait à merveille se mettre dans la peau des personnages et nous faire entendre leurs pensées, depuis Black Dog le clochard jusqu'à Daddy le tueur, en passant par la petite Amy ou les desperate housewifes de cette petite ville américaine. Brigitte Aubert maintient la tension et le suspense de bout en bout. Une réussite !
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          50
Comme à son habitude Brigitte Aubert nous embarque pour une immersion dans les bas fonds de la société, ses dérives , ses marginaux, ses déviants ... et ça marche !!!

L'intrigue est originale et bien menée une petite ville paisible où tout le monde se connaît, en pleine période de Noël. Un Noël qui fait ressortir toute l'hypocrisie de l'humanité. Des secrets de famille, des non-dits, des rumeurs, des habitants qui sont loin d'être innocents et un terrible drame qui anime la ville alors que l'horreur est là, sous leurs yeux.

L'écriture est pimentée, on reconnait tout à fait la plume de l'auteur et c'est mené à tambour battant.
On ne le lâche pas à lire absolument !!!
Commenter  J’apprécie          51




Lecteurs (268) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Le couturier de la mort" de Brigitte Aubert.

Quel chien a la petite vieille de la ruelle au début du roman ?

un teckel
un caniche
un yorshire

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le couturier de la mort de Brigitte AubertCréer un quiz sur ce livre

{* *}