AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 207 notes
5
19 avis
4
11 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un quartier résidentiel style Wisteria Lane.
Whitney, Blair, Rebecca, trois voisines à la vie apparemment parfaite.
Whitney a un poste qui l'accapare, du sex appeal, trois enfants mais aucune fibre maternelle.
Blair a renoncé à travailler pour s'occuper de Chloé, sa fille unique.
Rebecca, médecin urgentiste, enchaîne les fausses couches et son coeur saigne de désespoir.
Il y a aussi Mara, la voisine portugaise qui ne s'est jamais consolée du décès de son fils adolescent.
Et - en arrière-plan - les maris.
Des gens qui auraient (presque) tout pour être heureux, mais considèrent que l'herbe est plus verte chez le voisin.

Un événement vient cristalliser les rancoeurs, les secrets et les passions : Xavier, 10 ans, le fils aîné de Whitney, a chuté depuis la fenêtre de sa chambre.
Whitney y est-elle pour quelque chose ?
Aurait-elle pu empêcher l'accident ?
D'ailleurs, s'agit-il d'un accident ?


Des scènes du passé s'invitent, pour nous permettre de mieux connaître, et par là comprendre, chaque personnage. Car c'est la somme de ce que nous avons vécu, enfants puis adultes, qui nous constituent. Traumatismes, frustrations, rencontres, accomplissements, petits et grands bonheurs, joies immenses et drames profonds.


Le roman explore les thèmes de la maternité et de la fémininitude, sous toutes leurs coutures. Whitney, Blair, Rebecca et Mara sont les pièces d'un puzzle qui pourrait représenter la femme dans sa globalité. Pour des raisons différentes et à divers degrés, toutes éprouvent de la frustration et de la culpabilité. Dans chacune nous pouvons nous reconnaître, et c'est là que l'empathie fonctionne.


La plume d'Ashley Audrain est fine et précise, intime et cynique, tendre et cruelle.
Absolument addictive.

Dans la veine de Robyn Harding, Joyce Maynard, Liane Moriarty, Joy Fielding.
Commenter  J’apprécie          231
Ambiance Wisteria Lane. Dans un quartier cossu, une femme reçoit ses voisins pour une garden party à l'occasion d'un anniversaire d'enfant. Tout est parfait, préparé avec soin. le jardin est entretenu, les gens sont aisés et beaux, le magicien charme les enfants.

Qui dit Wisteria Lane, dit femmes désespérées… Quatre femmes, quatre profils différents, tous en lien avec la maternité, thème central de ce roman.

Blair qui s'est mise de côté suite à la naissance de sa fille Chloé.

Rebecca, médecin urgentiste, qui rêve d'avoir un enfant mais qui enchaîne les fausses couches.

Mara, une vieille portugaise qui tue l'ennuie en observant ses voisins.

Enfin, Whitney Loverly, chez qui la fête a lieu. Belle et indépendante, admirée de tous, carriériste, elle pense à son bien-être personnel et délaisse ses enfants.

Alors quand elle hurle sur son fils et l'humilie, les invités se figent.

Alors quand son fils tombe de la fenêtre du troisième étage de sa chambre plusieurs mois plus tard, ils imaginent le pire.

Sous des abords caricaturaux, ces portraits de femmes sont d'une finesse incroyable et Ashley Audrain leur donne vie et observe les jeux de dupes et de pouvoirs qui se jouent entre elles. Les dialogues sont très réalistes, elle a le souci du détail et le langage non-verbal en dit autant sur ces héroïnes que leurs paroles. "Tant de choses étaient échangées dans ce qui n'était pas dit". Des murmures que l'on peut refuser d'écouter, mais que l'on entend... «Ces moments qui essayent de nous dire que quelque chose ne va pas. »

Chacune a une fêlure, sous le beau vernis de l'aisance sociale. Chacune se bat avec le rôle de mère. C'est un texte qui parle de femmes, qui nous plonge dans la tête de ces mères et qui invite à l'empathie.

Dur de lâcher ce thriller psychologique. On veut savoir, on entre dans la ronde des ragots et des rumeurs. La double temporalité et l'alternance de points de vue nous permettent de retrouver les pièces manquantes de ce drame qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière phrase.

J'ai pensé à Laura Kasischke ou à Jonathan Dee qui excellent aussi dans l'art de disséquer la psyché de leurs contemporains, dans une Amérique privilégiée.

J'ai été bluffée par ce roman chorale. Si j'étais romancière, c'est le texte que j'aurais voulu écrire. Brillant !
Commenter  J’apprécie          120
Après « Entre toutes les mères » publié en 2021, énorme coup de coeur, Ashley Audrain revient cette année avec « Des murmures » toujours publié chez JC Lattès. Un sujet commun rapproche ces deux romans : la maternité. Tant et si bien que l'on pourrait presque attribuer à l'auteure une sorte de palme d'or du traitement qu'elle fait de cette thématique. Non seulement elle couvre les différentes aspérités du sujet, mais elle le fait brillamment et avec beaucoup de finesse.

« Des murmures » présente quatre couples à travers son personnage féminin qui devient le coeur de la représentation familiale. Whitney, mère de trois enfants, éprise de son travail et de son bien-être personnel qu'elle ne souhaite pas oublier dans l'aventure. Blair, mère d'une petite fille qui a pris toute la place dans sa vie et pour laquelle elle laisse tout le reste aller à vau-l'eau. Rebecca, médecin accomplie qui souhaite ardemment avoir des enfants. Mara qui a été mère autrefois et qui « profite » aujourd'hui de ses vieux jours pour observer la vie de son quartier. Tout ce petit monde va virevolter dans les rues de cet hypothétique Wisteria Lane.

La communauté est recentrée autour du jardin des Loverly, là où, le couple Whitney/Jacob accueille régulièrement ses voisins. C'est précisément là que vont avoir lieu « les accidents », accidents qui vont faire tomber les masques. Car, si l'on joue un rôle face à la communauté, les mères de cette histoire jouent également un rôle dans leur propre foyer. Jeux de dupes, jeux de massacre, la chorégraphie conjugale et maternelle permet de nombreuses postures. Si « Des murmures » s'ouvre sur un mystérieux incident, Ashley Audrain prend le parti de retourner quelques mois dans le passé pour asseoir et les personnages, et les situations. Certains chapitres placent l'intrigue dans le présent où l'on suit un personnage central face au drame qui la frappe.

« Un jour, elle a entendu quelqu'un appeler ça les murmures — ces moments qui essayent de nous dire que quelque chose ne va pas. » Est-ce dont cela l'instinct maternel ? Cette possibilité qu'ont les mères de savoir de manière si intuitive ce qu'elles doivent faire ou dire, la façon dont elles doivent agir dès qu'elles ont donné la vie ? Pas si sûre… Et Ashley Audrain le démontre fort bien en plaçant d'abord la femme (et non la mère) au centre de son roman. « Des murmures » est un roman de femmes. Il explore tous les challenges qu'une femme doit traverser tout au long de sa vie (d'où aussi le choix de femmes d'âges différents). Pour n'en évoquer que quelques-uns développés dans le récit : concilier vie professionnelle et vie personnelle, ne pas oublier ses besoins personnels au détriment de la famille, exister par soi-même en dehors de la maternité, naviguer entre fausses couches et enfant différent.

J'ai eu énormément d'empathie pour chacune de ces femmes, à des degrés différents, mais aussi pour des raisons différentes. La fameuse sororité devrait nous inciter à ne juger aucune d'entre elles, mais simplement à essayer de nous mettre à sa place. Or, nous savons bien qu'entre femmes, le jugement tombe souvent comme un couperet, tant nous avons besoin de nous comparer les unes aux autres et de nous tirer dans les pattes. Mais je digresse… Compassion et empathie, vous disais-je, car, finalement, dans chacun de ses portraits de femmes, il y a un peu de nous.

J'ai compris le besoin de Whitney de fuir son domicile pour aller s'épanouir ailleurs et autrement, car son statut de mère ne comble pas tous ses manques.

J'ai entendu les peurs de Blair qui, après avoir tout sacrifié pour sa fille, se rend compte qu'elle en a oublié son couple.

J'ai ressenti dans ma chair, les douleurs physiques et mentales de Rebecca, quand l'envie d'avoir un enfant dévaste tout et peut faire sauter toutes les barrières de ce que l'on peut décemment encaisser.

J'ai été attendrie par le vécu de Mara, ses luttes perpétuelles au sein de son propre foyer, lorsqu'il faut s'opposer continuellement à son conjoint pour protéger son enfant.

Présent et passé se chevauchent dans « Des murmures » pour permettre au lecteur d'envisager chaque personnage, et donc chaque situation dans sa globalité. Certaines situations ne reflètent pas qui nous sommes. Notre manière de réagir vient puiser dans d'autres racines que celle du moment présent. C'est une somme de petites et grandes expériences, drames, apprentissages qui nous construisent. La part accordée à la maternité n'est qu'une parcelle de qui l'on est (même si elle peut être conséquente) et ne devrait pas entièrement nous définir en tant que femme. Whitney, Blair, Rebecca, Mara forment à elles toutes un puzzle qui pourrait représenter, de manière métaphorique, une femme dans sa globalité. Dans notre vie, nous avons le droit d'être tantôt l'une, tantôt l'autre ou de puiser un peu de chacune lorsque cela est nécessaire.

« Des murmures » explore la thématique de la maternité, mais à travers elle dresse le portrait de femmes, de qui elles sont avant, pendant, et après avoir eu ou pas un enfant. Ashley Audrain parvient à mettre en lumière la force de chaque femme face aux épreuves du quotidien, qu'elle soit mère ou non. Elle le fait avec finesse, avec tendresse, avec sororité. Encore une fois, elle a su proposer un texte riche, nourrissant et intelligent.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Commenter  J’apprécie          120
Lorsque je referme ce livre, je me dis que je n'en garderai probablement aucun souvenir dans quelques jours mais force est de constater que la lecture est prenante lorsque l'on s'y plonge.
Certains lecteurs ont comparé l'idée à celle d'un "Desperate Housewives", il y a effectivement une ambiance, un petit air du célèbre feuilleton.

Il est questions de 4 femmes, en couple, avec ou sans enfants, voisines, femmes au foyer ou pas, jeunes ou moins jeunes.

Le roman s'ouvre sur une fête donnée par l'un des couples où les invités découvrent que la maîtresse de maison n'est peut être pas celle qui parait.
Avec pour décor un drame arrivé quelques mois plus tard à l'un des enfants, nous allons suivre le quotidien des ces familles, l'analyse de leurs problèmes, les non-dits, les travers et les failles de chacun des couples.
Le passé, le présent cohabitent avec fluidité, on découvre des secrets, on se prend au jeu, c'est addictif d'autant plus qu'on est suspendu à l'issue incertaine du drame.

Addictif certes mais quand on y réfléchi, rien de bien haletant...J'ai compati aux soucis de Rebecca, J'ai été agacée par Blair et j'ai détesté Withney. Leurs rivalités de "nana" ont fini par m'agacer et me lasser.
Le personnage de Mara, un peu en décalé, m'a paru le plus interessant.

La fin est un peu précipitée et même un peu baclée je trouve.
Je classerai donc ce livre dans les page turner vite lus mais vite oubliés je crains.
Commenter  J’apprécie          100
Histoire de femmes, de mères, de destinés. Quatre femmes vivants dans le même quartier, voisinage, amitié, entre aide, le déroulement classique de la vie dun lotissement jusqu'au jour où xavier, l'enfant d'une de ses femmes tombe de sa fenêtre. Que sait il passé ?
Ce roman relate la vie de ces quatre femmes en attente du pronostic de vie de Xavier et permet d'expliquer la condition féminine vue sous tous ses angles : mariage, fidélité, adultère, instinct maternel, carrière, soumission maritale, amitié....
Un état des lieux de la vie féminine.
Commenter  J’apprécie          90
Après Entre toutes les mères, le nouveau roman de l'auteure a encore pour sujet les mères, celles qui le sont, celles qui l'ont été et celles qui voudraient l'être.

J'ai aimé ces quatre femmes : Rebecca l'urgentiste qui enchaine les fausses couches ; Mara dont le fils autiste est décédé quelques années auparavant ; Blair la mère parfaite qui a tout de même un doute sur la fidélité de son mari ; et Whitney qui a tant de mal avec son fils aîné Xavier.

J'ai aimé suivre ces femmes par petites touches, découvrir la situation avant le drame et pendant.

J'ai eu de la peine pour Whitney qui possède son entreprise, a trois enfants, un mari souvent absent, qui a tout fait pour bien élever ses enfants mais qui ne fait que gronder et punir son aîné. Elle est consciente qu'elle en veut toujours plus ; comme son fils.

J'ai aimé certains détails : le ticket de bus dans la poche du manteau de la mère de Whitney (ticket qu'elle n'utilisera pas) ; le préservatif trouvé par Blair ; les bagues de Whitney qu'elle enlève quand elle trompe son mari.

J'ai aimé Mara, la vieille voisine un peu secrète. J'ai eu de la peine pour elle : sa vie avec un enfant autiste, son mari qui ne comprend pas, le décès brutal de son fils.

J'ai aimé que le fils de Mara lui chuchote à elle seulement au creux de l'oreille, habitude en résonance avec le titre du roman.

Les murmures, justement, expliqués p.25 comme ces moments qui essayent de nous dire que quelque chose ne va pas.

J'ai eu de la peine pour les fausses couches de Rebecca, placées au milieu du roman.

Enfin, j'ai eu de la peine pour Xavier, le fils mal-aimé et sans cesse rabroué par sa mère et repoussé par sa meilleure amie.

Une citation :

Ce n'est pas un événement avec un début et une fin. La fausse-couche se poursuit encore et encore, elle traque la femme à travers ses journées et ses rêves, et la femme connaît quelques rares secondes de bonheur quand elle oublie, que son cerveau peut encore ressentir le bonheur d'avoir ce bébé, jusqu'à ce qu'elle se souvienne que le bébé ne lui appartient plus, depuis des jours ou même des semaines. (p.179)

L'image que je retiendrai :

Celle des avions qu'adorait le fils de Mara et ceux en papier que Xavier envoi dans son jardin.
Lien : https://alexmotamots.fr/des-..
Commenter  J’apprécie          90
J'ai découvert Ashley Audrain en 2021. Elle m'avait donné la plus grosse claque de l'année avec son "Entre toutes les mères". Vous comprenez donc ma joie de la redécouvrir dans une nouvelle histoire en cette rentrée.
Nouvelle histoire ? Nouveau roman certes, mais si vous avez lu "Entre toutes les mères", vous ne serrez pas étonnés de retrouver quelques similitudes (pour notre plus grand bonheur !).

Toute l'histoire se situe dans un quartier très propret à l'atmosphère très Wisteria Lane. Des voisines qui aiment se retrouver lors de petites sauteries, gossiper devant l'école de leur progéniture, s'afficher avec leur beau mari et faire croire à la vie parfaite.
Heureusement, les couleurs acidulées de la vie heureuse que nous imaginons vont se ternir car Audrain nous adresse ici un roman choral aux sujets bien sérieux. A travers le spectre de plusieurs femmes, nous découvrons bien vite que derrière les sourires échangés aux barbecues se cachent des douleurs réelles.
Toutes les histoires seront centrées sur un évènement : l'accident de Xavier.
Whitney, sa mère, pensait qu'elle pouvait tout avoir : une carrière, une famille et une sexualité épanouie. Pourtant, tout le monde le sait, elle peut avoir de gros accès de colère envers l'enfant. Sera-t-elle impliquée dans sa chute ?
Blair, sa voisine est mariée et mère de Chloé. Sa carrière, elle l'a oubliée car rien n'est plus épanouissant que son rôle de mère. Pourtant, elle s'immisce fréquemment dans la maison d'en face.
Rebecca elle, travaille sans compter à l'hôpital. C'est la première fois qu'elle s'occupe d'un enfant qu'elle connaît. Elle souffre pour le petit Xavier. Des enfants à elle, elle rêve d'en avoir mais la malchance semble s'acharner.

Dans un contexte léger de quartier, les sujets traités sont pourtant bien importants : la maternité, l'éducation, l'autisme, l'adultère. Vous le comprendrez bien assez vite, ce livre à la plume complétement addictive nous plonge dans le quotidien de femmes qui ont tout mais qui peinent à se satisfaire. Victimes de notre époque où tout nous pousse à croire que l'herbe est plus verte ailleurs.

Audrain a ce chic pour retourner des environnements que l'on pense bien ancrés, renverser la table et redistribuer les cartes. Elle est sans tabou, sans culpabilité, elle nous rendrait presque sadique à tant aimer sa cruauté.

Un ouvrage qui m'a moins envouté que le précédent, mais qui est tout autant jouissif.
J'ai déjà hâte du suivant.
Commenter  J’apprécie          90
De nouveau un livre au féminin non réservé aux femmes bien sûr mais dédié : pour chaque maman dont la vie ne tient qu'à un fil. Et pour celles qui essaient désespérément de devenir mères.

Pour le fil, cela m'échappe et pour les pères, le désespoir existe aussi.

P 11, la première page du récit, ne peut être comprise qu'après avoir presque tout lu. J'ai toujours une réserve pour ce stratagème où on ne comprend que bien après.

Premier chapitre. Septembre. le jardin des Lovely.

Les Lovely invitent les voisins. Whitney la maîtresse de maison hurle comme une dératée contre son fils Xavier sans avoir pris garde à ne pas être entendue. Elle est cuite aux yeux des murmures des gentils voisins.

Histoire et construction.

Les murmures se relaient en de plus ou moins courts chapitres tous intitulés, Whitney, Mara, Rebecca et Blair, soit les quatre voisines, personnages principaux. Les hommes n'ont pas voix au chapitre. Citons les néanmoins. Jacob, Albert, Ben et Aiden.

Les murmures optent pour une lecture addictive façon thriller. Xavier, 10 ans, le fils de Whitney est dans le coma suite à une chute de la fenêtre de sa chambre du troisième étage. Accident, suicide défenestration maternelle ou autres, entre tout cela mon coeur balance comme les voisines qui supputent.

Les personnages.

- Whitney une mère pas maternelle et un brin addict au sexe.
- Blair, s'est laissée enfermer bobonne à la maison.
- Rebecca, la jeunette de l'histoire qui devra changer de géniteur afin de ne pas s'enferrer dans ses fausses couches.
- Mara. L'ancienne de service. Un fils handicapé rejeté par le père. Rejette en représailles le père et ne joue pas les pompiers de service. Et faisons l'impasse sur l'avion.

Les hommes.
Je vous laisse découvrir la superficie d'un livre non au masculin.

En somme.

Une histoire triste.
Des femmes plutôt malheureuses et représentatives. Des femmes non maternelles cela existe. Des femmes à l'ancienne il y en aura d'autres plus tard, Des femmes s'enfermant elles mêmes il y en a moult. Pour Rebecca, je ne sais pas.
Des hommes sans profondeur car ce n'est pas l'objet du livre.
Une écriture de qualité sans originalité excessive.
Un style qui capte l'attention.

La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer.
Ce n'est pas possible au risque de spoiler et Ashley, tu ne pouvais trouver une autre fin ?
Commenter  J’apprécie          80
J'avais adoré Entre toutes les mères, et quand j'ai appris que la même auteure avait écrit un nouveau livre, j'ai sauté de joie sur mon lit, fait des roulades dans le jardin et j'ai hurlé mon contentement et mon bonheur.
J'invente, mais si peu....

Je n'ai pas été déçue, bien au contraire. Je n'ai pas comparé avec l'ancien car ils sont bien différents, même s'ils narrent tous les deux le thème récurrent de la maternité.
Ou plutôt de la maternitude, cette capacité, pour moi de pressentir le fait d'être une maman avec tout ce qui s'y réfere et surtout, j'aime ce terme car il m'évoque tous les efforts qu'il faut faire pour être une maternante, la meilleure possible, bien que Dolto eut écrit que le pire pour un enfant serait d'avoir des parents parfaits...

Encore et encore des femmes dans la culpabilité.
Celle de tromper violemment son mari, celle de ne pas aimer assez fort son fils, celle de ne pas réussir à donner vie à un enfant, celle de certains hommes, mais étonnement, la plupart des pères se culpabilisent peu par rapport aux mères, non ?
La culpabilité est un truc de femmes, de mères surtout.

Ils sont toutes une bandes de copains rigolards, mais grattons un peu...
Tous les couples ont des problèmes. Et surtout Whitney, la mystérieuse, la magnifique, la sensuelle voire sexuelle, mais si elle excelle dans son travail, elle a des difficultés à être une mère a peu près normale, qui déteste par exemple jouer avec ses enfants, et surtout, ne supporte pas longtemps son fils Xavier, dix ans, l'insulte en public, avec de la rage dans la voix. Elle ne parvient pas à l'aimer son fils, c'est comme ça.
Point de maternitude pour elle donc.

Et puis peu à peu, on découvre avec moult plaisirs les secrets des uns et des autres.
Ce que je ne dévoilerai pas, bien sûr, il faut que vous ayez vos surprises en temps et en heure.

La toute dernière phrase est glaçante.
Mais si juste finalement.
Whitney, quand on joue avec le feu, on se brûle à tout jamais....

Bref, un sacré livre, qu'on ne lâche pour ainsi dire jamais.
Les personnages sont complètement vraisemblables, bien étudiés, bien campés, et aucune fausse note ni temps mort. L'écriture est d'une finesse incroyable, c'est agréable de lire un livre fin et délicat, malgré son sujet.
Il est très bien écrit, très bien construit, c'est une pépite.

À lire sans hésiter.



Commenter  J’apprécie          70
Des murmures est un roman choral, mais aussi un roman d'actualité, ce roman est rempli d'échos de voix de femme. Nous les entendons murmurer chacune à leur tour. Qu'est-ce qui pourrait poser autant problème dans cette banlieue qui semble si parfaite sur le papier ? Nous pouvons tous nous retrouver dans chacune d'entre elles. Leurs remise en question, les interrogations qu'elles se posent au quotidien, leurs envies et leurs désirs inassouvis.
C'est un roman ou la parole se délie ou les secrets bien tapis dans chacun de ces foyers nous amènent à nous questionner sur le rapport à la maternité. Qu'est-ce qu'être une bonne mère ? Femmes ambitieuses, femmes au foyer, chacune se succéderont à tour de rôle pour nous raconter leurs secrets et leurs tourments. Qu'est-ce qui pourrait arriver de pire que de se perdre dans ces rôles qu'on nous assigne pour satisfaire les attentes des uns et des autres ?

C'est un roman qui nous amène à remanier les fondements de nos croyances.


Merci à #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (941) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..