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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un quartier résidentiel style Wisteria Lane.
Whitney, Blair, Rebecca, trois voisines à la vie apparemment parfaite.
Whitney a un poste qui l'accapare, du sex appeal, trois enfants mais aucune fibre maternelle.
Blair a renoncé à travailler pour s'occuper de Chloé, sa fille unique.
Rebecca, médecin urgentiste, enchaîne les fausses couches et son coeur saigne de désespoir.
Il y a aussi Mara, la voisine portugaise qui ne s'est jamais consolée du décès de son fils adolescent.
Et - en arrière-plan - les maris.
Des gens qui auraient (presque) tout pour être heureux, mais considèrent que l'herbe est plus verte chez le voisin.

Un événement vient cristalliser les rancoeurs, les secrets et les passions : Xavier, 10 ans, le fils aîné de Whitney, a chuté depuis la fenêtre de sa chambre.
Whitney y est-elle pour quelque chose ?
Aurait-elle pu empêcher l'accident ?
D'ailleurs, s'agit-il d'un accident ?


Des scènes du passé s'invitent, pour nous permettre de mieux connaître, et par là comprendre, chaque personnage. Car c'est la somme de ce que nous avons vécu, enfants puis adultes, qui nous constituent. Traumatismes, frustrations, rencontres, accomplissements, petits et grands bonheurs, joies immenses et drames profonds.


Le roman explore les thèmes de la maternité et de la fémininitude, sous toutes leurs coutures. Whitney, Blair, Rebecca et Mara sont les pièces d'un puzzle qui pourrait représenter la femme dans sa globalité. Pour des raisons différentes et à divers degrés, toutes éprouvent de la frustration et de la culpabilité. Dans chacune nous pouvons nous reconnaître, et c'est là que l'empathie fonctionne.


La plume d'Ashley Audrain est fine et précise, intime et cynique, tendre et cruelle.
Absolument addictive.

Dans la veine de Robyn Harding, Joyce Maynard, Liane Moriarty, Joy Fielding.
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Ambiance Wisteria Lane. Dans un quartier cossu, une femme reçoit ses voisins pour une garden party à l'occasion d'un anniversaire d'enfant. Tout est parfait, préparé avec soin. le jardin est entretenu, les gens sont aisés et beaux, le magicien charme les enfants.

Qui dit Wisteria Lane, dit femmes désespérées… Quatre femmes, quatre profils différents, tous en lien avec la maternité, thème central de ce roman.

Blair qui s'est mise de côté suite à la naissance de sa fille Chloé.

Rebecca, médecin urgentiste, qui rêve d'avoir un enfant mais qui enchaîne les fausses couches.

Mara, une vieille portugaise qui tue l'ennuie en observant ses voisins.

Enfin, Whitney Loverly, chez qui la fête a lieu. Belle et indépendante, admirée de tous, carriériste, elle pense à son bien-être personnel et délaisse ses enfants.

Alors quand elle hurle sur son fils et l'humilie, les invités se figent.

Alors quand son fils tombe de la fenêtre du troisième étage de sa chambre plusieurs mois plus tard, ils imaginent le pire.

Sous des abords caricaturaux, ces portraits de femmes sont d'une finesse incroyable et Ashley Audrain leur donne vie et observe les jeux de dupes et de pouvoirs qui se jouent entre elles. Les dialogues sont très réalistes, elle a le souci du détail et le langage non-verbal en dit autant sur ces héroïnes que leurs paroles. "Tant de choses étaient échangées dans ce qui n'était pas dit". Des murmures que l'on peut refuser d'écouter, mais que l'on entend... «Ces moments qui essayent de nous dire que quelque chose ne va pas. »

Chacune a une fêlure, sous le beau vernis de l'aisance sociale. Chacune se bat avec le rôle de mère. C'est un texte qui parle de femmes, qui nous plonge dans la tête de ces mères et qui invite à l'empathie.

Dur de lâcher ce thriller psychologique. On veut savoir, on entre dans la ronde des ragots et des rumeurs. La double temporalité et l'alternance de points de vue nous permettent de retrouver les pièces manquantes de ce drame qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière phrase.

J'ai pensé à Laura Kasischke ou à Jonathan Dee qui excellent aussi dans l'art de disséquer la psyché de leurs contemporains, dans une Amérique privilégiée.

J'ai été bluffée par ce roman chorale. Si j'étais romancière, c'est le texte que j'aurais voulu écrire. Brillant !
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Après « Entre toutes les mères » publié en 2021, énorme coup de coeur, Ashley Audrain revient cette année avec « Des murmures » toujours publié chez JC Lattès. Un sujet commun rapproche ces deux romans : la maternité. Tant et si bien que l'on pourrait presque attribuer à l'auteure une sorte de palme d'or du traitement qu'elle fait de cette thématique. Non seulement elle couvre les différentes aspérités du sujet, mais elle le fait brillamment et avec beaucoup de finesse.

« Des murmures » présente quatre couples à travers son personnage féminin qui devient le coeur de la représentation familiale. Whitney, mère de trois enfants, éprise de son travail et de son bien-être personnel qu'elle ne souhaite pas oublier dans l'aventure. Blair, mère d'une petite fille qui a pris toute la place dans sa vie et pour laquelle elle laisse tout le reste aller à vau-l'eau. Rebecca, médecin accomplie qui souhaite ardemment avoir des enfants. Mara qui a été mère autrefois et qui « profite » aujourd'hui de ses vieux jours pour observer la vie de son quartier. Tout ce petit monde va virevolter dans les rues de cet hypothétique Wisteria Lane.

La communauté est recentrée autour du jardin des Loverly, là où, le couple Whitney/Jacob accueille régulièrement ses voisins. C'est précisément là que vont avoir lieu « les accidents », accidents qui vont faire tomber les masques. Car, si l'on joue un rôle face à la communauté, les mères de cette histoire jouent également un rôle dans leur propre foyer. Jeux de dupes, jeux de massacre, la chorégraphie conjugale et maternelle permet de nombreuses postures. Si « Des murmures » s'ouvre sur un mystérieux incident, Ashley Audrain prend le parti de retourner quelques mois dans le passé pour asseoir et les personnages, et les situations. Certains chapitres placent l'intrigue dans le présent où l'on suit un personnage central face au drame qui la frappe.

« Un jour, elle a entendu quelqu'un appeler ça les murmures — ces moments qui essayent de nous dire que quelque chose ne va pas. » Est-ce dont cela l'instinct maternel ? Cette possibilité qu'ont les mères de savoir de manière si intuitive ce qu'elles doivent faire ou dire, la façon dont elles doivent agir dès qu'elles ont donné la vie ? Pas si sûre… Et Ashley Audrain le démontre fort bien en plaçant d'abord la femme (et non la mère) au centre de son roman. « Des murmures » est un roman de femmes. Il explore tous les challenges qu'une femme doit traverser tout au long de sa vie (d'où aussi le choix de femmes d'âges différents). Pour n'en évoquer que quelques-uns développés dans le récit : concilier vie professionnelle et vie personnelle, ne pas oublier ses besoins personnels au détriment de la famille, exister par soi-même en dehors de la maternité, naviguer entre fausses couches et enfant différent.

J'ai eu énormément d'empathie pour chacune de ces femmes, à des degrés différents, mais aussi pour des raisons différentes. La fameuse sororité devrait nous inciter à ne juger aucune d'entre elles, mais simplement à essayer de nous mettre à sa place. Or, nous savons bien qu'entre femmes, le jugement tombe souvent comme un couperet, tant nous avons besoin de nous comparer les unes aux autres et de nous tirer dans les pattes. Mais je digresse… Compassion et empathie, vous disais-je, car, finalement, dans chacun de ses portraits de femmes, il y a un peu de nous.

J'ai compris le besoin de Whitney de fuir son domicile pour aller s'épanouir ailleurs et autrement, car son statut de mère ne comble pas tous ses manques.

J'ai entendu les peurs de Blair qui, après avoir tout sacrifié pour sa fille, se rend compte qu'elle en a oublié son couple.

J'ai ressenti dans ma chair, les douleurs physiques et mentales de Rebecca, quand l'envie d'avoir un enfant dévaste tout et peut faire sauter toutes les barrières de ce que l'on peut décemment encaisser.

J'ai été attendrie par le vécu de Mara, ses luttes perpétuelles au sein de son propre foyer, lorsqu'il faut s'opposer continuellement à son conjoint pour protéger son enfant.

Présent et passé se chevauchent dans « Des murmures » pour permettre au lecteur d'envisager chaque personnage, et donc chaque situation dans sa globalité. Certaines situations ne reflètent pas qui nous sommes. Notre manière de réagir vient puiser dans d'autres racines que celle du moment présent. C'est une somme de petites et grandes expériences, drames, apprentissages qui nous construisent. La part accordée à la maternité n'est qu'une parcelle de qui l'on est (même si elle peut être conséquente) et ne devrait pas entièrement nous définir en tant que femme. Whitney, Blair, Rebecca, Mara forment à elles toutes un puzzle qui pourrait représenter, de manière métaphorique, une femme dans sa globalité. Dans notre vie, nous avons le droit d'être tantôt l'une, tantôt l'autre ou de puiser un peu de chacune lorsque cela est nécessaire.

« Des murmures » explore la thématique de la maternité, mais à travers elle dresse le portrait de femmes, de qui elles sont avant, pendant, et après avoir eu ou pas un enfant. Ashley Audrain parvient à mettre en lumière la force de chaque femme face aux épreuves du quotidien, qu'elle soit mère ou non. Elle le fait avec finesse, avec tendresse, avec sororité. Encore une fois, elle a su proposer un texte riche, nourrissant et intelligent.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Histoire de femmes, de mères, de destinés. Quatre femmes vivants dans le même quartier, voisinage, amitié, entre aide, le déroulement classique de la vie dun lotissement jusqu'au jour où xavier, l'enfant d'une de ses femmes tombe de sa fenêtre. Que sait il passé ?
Ce roman relate la vie de ces quatre femmes en attente du pronostic de vie de Xavier et permet d'expliquer la condition féminine vue sous tous ses angles : mariage, fidélité, adultère, instinct maternel, carrière, soumission maritale, amitié....
Un état des lieux de la vie féminine.
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J'ai découvert Ashley Audrain en 2021. Elle m'avait donné la plus grosse claque de l'année avec son "Entre toutes les mères". Vous comprenez donc ma joie de la redécouvrir dans une nouvelle histoire en cette rentrée.
Nouvelle histoire ? Nouveau roman certes, mais si vous avez lu "Entre toutes les mères", vous ne serrez pas étonnés de retrouver quelques similitudes (pour notre plus grand bonheur !).

Toute l'histoire se situe dans un quartier très propret à l'atmosphère très Wisteria Lane. Des voisines qui aiment se retrouver lors de petites sauteries, gossiper devant l'école de leur progéniture, s'afficher avec leur beau mari et faire croire à la vie parfaite.
Heureusement, les couleurs acidulées de la vie heureuse que nous imaginons vont se ternir car Audrain nous adresse ici un roman choral aux sujets bien sérieux. A travers le spectre de plusieurs femmes, nous découvrons bien vite que derrière les sourires échangés aux barbecues se cachent des douleurs réelles.
Toutes les histoires seront centrées sur un évènement : l'accident de Xavier.
Whitney, sa mère, pensait qu'elle pouvait tout avoir : une carrière, une famille et une sexualité épanouie. Pourtant, tout le monde le sait, elle peut avoir de gros accès de colère envers l'enfant. Sera-t-elle impliquée dans sa chute ?
Blair, sa voisine est mariée et mère de Chloé. Sa carrière, elle l'a oubliée car rien n'est plus épanouissant que son rôle de mère. Pourtant, elle s'immisce fréquemment dans la maison d'en face.
Rebecca elle, travaille sans compter à l'hôpital. C'est la première fois qu'elle s'occupe d'un enfant qu'elle connaît. Elle souffre pour le petit Xavier. Des enfants à elle, elle rêve d'en avoir mais la malchance semble s'acharner.

Dans un contexte léger de quartier, les sujets traités sont pourtant bien importants : la maternité, l'éducation, l'autisme, l'adultère. Vous le comprendrez bien assez vite, ce livre à la plume complétement addictive nous plonge dans le quotidien de femmes qui ont tout mais qui peinent à se satisfaire. Victimes de notre époque où tout nous pousse à croire que l'herbe est plus verte ailleurs.

Audrain a ce chic pour retourner des environnements que l'on pense bien ancrés, renverser la table et redistribuer les cartes. Elle est sans tabou, sans culpabilité, elle nous rendrait presque sadique à tant aimer sa cruauté.

Un ouvrage qui m'a moins envouté que le précédent, mais qui est tout autant jouissif.
J'ai déjà hâte du suivant.
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J'avais adoré Entre toutes les mères, et quand j'ai appris que la même auteure avait écrit un nouveau livre, j'ai sauté de joie sur mon lit, fait des roulades dans le jardin et j'ai hurlé mon contentement et mon bonheur.
J'invente, mais si peu....

Je n'ai pas été déçue, bien au contraire. Je n'ai pas comparé avec l'ancien car ils sont bien différents, même s'ils narrent tous les deux le thème récurrent de la maternité.
Ou plutôt de la maternitude, cette capacité, pour moi de pressentir le fait d'être une maman avec tout ce qui s'y réfere et surtout, j'aime ce terme car il m'évoque tous les efforts qu'il faut faire pour être une maternante, la meilleure possible, bien que Dolto eut écrit que le pire pour un enfant serait d'avoir des parents parfaits...

Encore et encore des femmes dans la culpabilité.
Celle de tromper violemment son mari, celle de ne pas aimer assez fort son fils, celle de ne pas réussir à donner vie à un enfant, celle de certains hommes, mais étonnement, la plupart des pères se culpabilisent peu par rapport aux mères, non ?
La culpabilité est un truc de femmes, de mères surtout.

Ils sont toutes une bandes de copains rigolards, mais grattons un peu...
Tous les couples ont des problèmes. Et surtout Whitney, la mystérieuse, la magnifique, la sensuelle voire sexuelle, mais si elle excelle dans son travail, elle a des difficultés à être une mère a peu près normale, qui déteste par exemple jouer avec ses enfants, et surtout, ne supporte pas longtemps son fils Xavier, dix ans, l'insulte en public, avec de la rage dans la voix. Elle ne parvient pas à l'aimer son fils, c'est comme ça.
Point de maternitude pour elle donc.

Et puis peu à peu, on découvre avec moult plaisirs les secrets des uns et des autres.
Ce que je ne dévoilerai pas, bien sûr, il faut que vous ayez vos surprises en temps et en heure.

La toute dernière phrase est glaçante.
Mais si juste finalement.
Whitney, quand on joue avec le feu, on se brûle à tout jamais....

Bref, un sacré livre, qu'on ne lâche pour ainsi dire jamais.
Les personnages sont complètement vraisemblables, bien étudiés, bien campés, et aucune fausse note ni temps mort. L'écriture est d'une finesse incroyable, c'est agréable de lire un livre fin et délicat, malgré son sujet.
Il est très bien écrit, très bien construit, c'est une pépite.

À lire sans hésiter.



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COUP DE ❤️
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Il y a des romans dont on ne voit que rarement un commentaire, et pourtant celui-ci devrait ! J'ai adoré ce livre pas comme les autres, qui sort de la trame classique, qui pointe les stéréotypes en particulier ceux de la mère et son identité. C'est saisissant d'y « reconnaître » des personnes croisées, ces femmes soucieuses de leur apparence mais dont le couple n'est que façade, ces autres qui se dévouent corps et âme à leur pseudo maternité, un peu comme moyen d'exister, et ces hommes, ah ces hommes ! La valse entre ces femmes mémorables, qui pourraient être vos voisines, vos amies, vos contacts Facebook ou vous, Blair, Rebecca, Whitney, est un pur délice. Tellement vrai, tellement fort, tellement important de porter attention aux murmures.
Bref … Savoureux !
«  Tant de choses étaient échangées dans ce qui n'était pas dit. Dans ce qui était protégé. »
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Au sein d'une petite communauté, les murmures vont bon train. Chacune des mères a des choses à cacher que ce soient des difficultés à surmonter ou des secrets bien enfouis.

Whitney est l'image de la femme parfaite. Entre une belle carrière professionnelle, un mari séduisant et trois enfants, cette famille est enviée et admirée.

Blair est une femme qui a mis sa carrière de côté pour être pleinement disponible pour sa fille Chloé. Depuis quelques temps les relations avec son mari sont difficiles mais rien qu'elle ne peut surmonter.

Rebecca et Ben, un couple sans enfant, est envié pour leur liberté mais la réalité est bien différente de ce qu'ils laissent paraître.

Et au milieu de tous, Mara, vit dans le quartier depuis plusieurs décennies. Elle observe, écoute et vit, elle aussi, avec un poids que les années ne peuvent pas guérir.

Et puis, il y a l'accident. Que s'est-il passé ce soir-là ?

Tous s'interrogent et tous se rappellent le jour du barbecue ou Whitney a hurlé sur son fils et ses difficultés avec son fils. Alors les murmures se font moins discret et plus accusateur.

Chacun va voir sa vie basculer à la suite de cet accident…

*****
Encore une fois, l'écriture de #ashleyaudrain m'a totalement conquise ! J'ai adoré ce roman où apparence et maternité se confrontent.

D'une écriture incisive et direct, l'auteure nous plonge au sein d'une petite communauté ou chacun à des choses à cacher et derrière les apparences, ce sont des vies fissurées qui apparaissent.

J'ai été totalement happée par cette histoire où chaque mot est posé avec justesse. le suspens est distillé ici et là pour rendre le lecteur dans le doute tout au long du roman. Et quel final !

Une fin à la hauteur de ce roman, elle clôt le mystère autour de l'accident tout en laissant le lecteur suspendu à la dernière phrase.

C'est clairement un roman que je vous recommande tant je l'ai aimé !

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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. J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman d'@ashleyaudrain que je n'ai pas pu lâcher avant d'en avoir tourné la dernière page ! Pour ceux qui ont regardé la série Desperate Houswives, il y a un petit air de Wisteria Lane dans ce quartier résidentiel d'Amérique du nord. Dans cette communauté, chaque mère, car c'est surtout d'elles dont il est question, à quelque chose à cacher …
Car leur vie qui semble sans histoire va être troublée par l'accident. L'accident, c'est le jour où Xavier, le fil ainé de Whitney, tombe de la fenêtre de sa chambre, quelques mois après un barbecue où sa mère lui a hurlé dessus.
A partir de ce moment là, les masques tombent et chacun y va de ce qu'il a vu, entendu, sous-entendu ou fantasmé.
. Ce roman choral nous entraine dans les pensées de quatre voisines, quatre femmes chacune très différente. Des mères étouffantes, des mères délaissantes, des mères qui ne le sont plus ou des mères qui n'arrivent pas à l'être.
Difficile de ne pas porter un jugement sur chacune d'elle, ses choix, ses actions. La sororité et la bienveillance nous entraînent cependant à être pleine d'empathie pour elles. D'autant plus qu'il est impossible de ne pas se reconnaître un peu dans chacune : avec ses émotions, ses fêlures, et tout ce que cela peut interpeler sur notre propre féminité et notre vulnérabilité.
. À travers le quotidien de ces femmes qui semblent tout avoir, on découvre finalement des destins brisés ou cabossés, des personnages insatisfaits qui ne trouvent pas le bonheur et se cachent derrière les apparences. Cela est, finalement, bien en phase avec notre époque où le voisin semble toujours plus heureux que nous.
. La plume d'Ashley Audrain est addictive. le suspens prenant nous tient en haleine tout au long du texte. Car même si le thème est dur et glaçant, ce livre est d'une finesse incroyable et le ton est très juste, direct et incisif.
Et le phrase finale, assassine, glaçante, clos ce roman à la perfection. Quelle fin !
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Un second roman c'est comme j'ai l'habitude de le dire le moment où tout le monde t'attend au tournant.
C'est celui qui confirme ou qui infirme le succès de l'auteur.

Ici le talent de l'autrice n'est plus à confirmer, j'ai particulièrement apprécié ce nouveau roman que j'ai dévoré !

Dans ce quartier assez huppé, où tout est dans les apparences beaucoup de secrets se cachent. Tout est dans les faux semblants et c'est au combien addictif ! Chaque mère et chaque famille a quelque chose d'inavouable à cacher.

Il avait un vague arrière goût de Wisteria Lane pour les connaisseurs 😏 et je dois avouer que retrouver cette tension et cette dynamique m'ont beaucoup plu.

La maternité est un vaste sujet qui n'est pas toujours évident à traiter, mais Ashley Audrain manie les mots à la perfection pour vous faire passer de l'inquiétude à la suspicion et de la suspicion à l'incrédulité ! Parce que ce final il est dingue !

En bref, j'ai adoré ce roman ! Vivement le prochain !
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