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3,96

sur 1333 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" Je veux parler de bonheur et de bien-être, de ces instants rares et inattendus où la voix intérieure se tait et où l'on se sent à l'unisson avec le monde ".
J'ai refermé ce livre il y a quelques heures, j'ai un peu de mal à trouver mes mots devant un récit qui m'a profondément marqué.
" Brooklyn Follies "est mon deuxième roman de Paul Auster et j'avoue je suis devenu "accro " .
accro à son style et à sa thématique.
Nathan Glass à 60 ans , un divorce, un cancer en rémission, cet ancien assureur à l'esprit cynique cherche un endroit idéal pour finir ses jours.
Brooklyn le rappelle à son bon souvenir.
Entre écriture et bouquiniste Nathan observe le quartier de sa jeunesse.
La rencontre de son neveu Tom Wood va réveiller en lui des sentiments enfouis, l'amour filial ...
Ces retrouvailles vont être le point de départ à une série d'évènement toutes plus touchantes les unes que les autres .
Une galerie de personnage atypique, Harry le bouquiniste, la petite Lucy, la fragile Aurora, Nancy la jeune maman sublime.
De ces rencontres naitra " l'hôtel existence" un endroit intemporel, un refuge pour les âmes égarées.
Difficile d'être objectif quand on a lu et adoré un livre mais quand je pense aux nombreux livres de Paul Auster qui m'attendent.....
" Je veux me rappeler tout cela.
Et si tout, c'est trop demander, alors une partie. Non, plus qu'une partie.
presque tout."
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Paul Auster est un écrivain puissant : puissant par son imagination débridée, puissant par son style jubilatoire et foisonnant, puissant par la richesse de son vocabulaire et puissant dans sa façon de construire son récit (tellement fluide qu'il semble improvisé au fur et à mesure), puissant par la complexité psychologique de ses personnages et leurs liens, bref Paul Auster est un TRES grand écrivain qui ne m'a jamais déçue moi non plus et je me faisais la remarque qu'il est dommage de lire trop souvent de livres médiocres quand il existe de tels écrivains. Sa vision sur notre société est à la fois juste et profondément humaine, et chacun peut se sentir proche de ses personnages. Ecrivain complexe, Auster est à la fois très américain dans sa façon de percevoir le monde qui l'entoure (extrêmement réaliste) et tout à fait universel dans sa manière de la décrire, je ne sais pas si je m'exprime bien. Mais j'aiiiiime et j'admire !
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« Brooklyn follies » est mon 2e roman de Paul Auster, et il m'a emballé !
Un homme, Nathan Glass, la soixantaine, atteint d'un cancer en rémission, se sent diminué.
Il recherche un endroit où il pourrait finir sa vie paisiblement. Cela l'amène à Brooklyn…
Il fait le bilan de sa vie, et se dit qu'il doit se remettre à vivre au lieu d'attendre la fin.
Pour faire face à son indolence, il décide de se lancer dans l'écriture d'un livre sur sa carrière et sur les gens qu'il a cotoyés durant toute sa vie. Et cela dans un seul but, passer ses journées agréablement.
Il écrit sans méthode particulière, comme ça lui vient, et c'est un tas d'anecdotes qui vont bientôt s'empiler…

Il s'avère que Brooklyn est un lieu favorable pour lui. Il y trouve des gens qui sont de toutes conditions, nationalités, et couleurs de peaux, et qui sont de bons communicants.
Il aime la tonalité vocale des natifs de Brooklyn. Il aime ce quartier qui s'est embourgeoisé dans les années 70 et qui avant, n'était qu'un quartier pauvre d'ouvriers et de familles de travailleurs sans le sou.

Mais ses journées à Brooklyn ne vont pas être de tout repos, dès qu'il va y rencontrer son neveu Tom, qu'il a perdu de vue depuis des années…
« L'étincelle avait disparu du regard de mon neveu et toute son apparence suggérait la défaite. »

Nathan Glass a beaucoup de qualités. Il va sans cesse conseiller, aider, consoler tour à tour les membres de sa famille, les amis, et les gens qu'il va rencontrer.
Il a un don pour prévoir les problèmes que risquent de subir certaines personnes.
Il a du flair. Il est perspicace comme Sherlock Holmes. Nathan joue au justicier parfois…
Souvent les personnes s'adressent à lui, car ils savent qu'ils peuvent lui faire confiance.
Ils reconnaissent en lui le confident dont ils ont besoin.
Nathan est un fin psychologue. Il analyse les comportements des personnes. Il arrive à déterminer leurs traits de caractères et leurs pensées.
Il est sensible. Il est affectueux, bienveillant, généreux, altruiste, paternaliste.
En un mot, Nathan est un héros positif !

J'ai aimé les belles descriptions, que Paul Auster fait de ses personnages, aussi bien du point de vue moral que du point de vue physique.
J'ai aimé ses nombreuses anecdotes, avec son ton léger et rieur.
J'ai aimé sa façon de s'adresser aux lecteurs que nous sommes, en nous interpellant directement, à plusieurs reprises.

Au travers des personnages qu'il met en scène, Paul Auster dénonce aussi les excès et les dérives de son pays, et il s'inquiète du triomphalisme américain, de la « télé nausée », de l'égoïsme vis-à-vis de la pauvreté mondiale, de la dégénérescence de l'éducation américaine, des lobbies des armes à feu, du mouvement anti-avortement, de la propagande fasciste, de l'existence de l'homme…

Ce roman se lit très agréablement. On pénètre complètement dans la vie des personnages qui se débattent avec leurs problèmes et leurs angoisses. Il y a beaucoup de rebondissements et Paul Auster sait tenir en haleine ses lecteurs ! Souvent il nous prévient de ce qu'il va se passer, à mots couverts, et il nous met en appétit. Bien difficile d'en stopper la lecture !
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Et me voilà retombée avec délices dans l'univers austérien.. Il y avait si longtemps que je m' y étais pas risquée. Depuis la Trilogie New-yorkaise, je pense, lue et beaucoup appréciée à sa sortie.
Une fois encore un challenge m'a incitée , il m'a fallu choisir et j'ai pioché un petit bijou
Car Brooklyn Follies est une pépite , un roman chaleureux où chacun essaye de trouver son 'hôtel d'existence "mais difficile d'y parvenir seul. Heureusement la famille, les amis qui vous entourent , vous aiment et vous comprennent sont là pour vous aider à le trouver ...
Nathan Glass, la soixantaine, se réinstalle à Brooklyn après un divorce douloureux. Heureux de retrouver la ville de son enfance, il prend ses marques , renoue pour son plus grand plaisir avec Tom son neveu .. de fil en aiguille, les rencontres , les retrouvailles, tissent autour de lui un cocon qui pourrait sans y prendre garde ressembler à du bonheur. Mais le bonheur existe t'il en ce bas monde?
Nous sommes en l'an 2000, la campagne présidentielle bat son plein, les américains s'interrogent et si le monde ....



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Retour de lecture sur "Brooklyn follies", un très beau roman de Paul Auster, publié en 2005. Ce livre raconte l'histoire de Nathan, un retraité de 60 ans, qui vient s'installer à Brooklyn pour finir sa vie dont il n'attend plus grand chose. Il sort d'un divorce difficile, est en rémission d'un cancer et en conflit avec sa fille et n'a donc pas le profil d'un héros particulièrement charismatique. Il tombe par hasard sur son neveu, qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, et qui lui aussi, malgré sa jeunesse, a subi des revers dans sa vie. Leur relation et d'autres rencontres dans ce New-York pré 11 septembre, seront le point de départ de cette histoire très touchante qui parle d'amitié, d'amour, de la vieillesse, de la famille, de la vie en général. Une histoire où il ne se passe pas grand chose, tout est dans le relationnel entre les personnages, leurs sentiments. Un livre de Paul Auster très déroutant, beaucoup moins cynique que les autres livres que j'ai pu lire de lui. Cela commence déjà par le décors, avec ce Brooklyn qui est peint avec beaucoup de tendresse, on sent immédiatement beaucoup d'attachement pour ce quartier de New-York et de ses habitants. Il nous raconte tout ça avec beaucoup de nostalgie, c'est son monde d'avant qu'il nous décrit, sa vie, son quartier. Tout tourne autour d'une librairie de livres d'occasion et de livres anciens. C'est un monde qui a changé depuis, puisque cette librairie, qui en est l'un des symboles, est amenée à disparaître et on comprend aussi, à la toute fin, que c'est toute son Amérique qui ne sera plus la même, qui aura perdu une grande partie de l'innocence qui lui restait. Auster nous raconte l'histoire d'un homme tout ce qu'il y a de plus banal dans ses relations avec les autres, et à travers son écriture il arrive à nous rendre captivants ses humeurs, ses joies, ses peines et toutes ces petites choses de la vie. C'est un livre particulièrement attachant, on le commence avec un homme désabusé qui parle de mourir, et au fil des pages, après des rencontres et des retrouvailles avec d'autres personnages tous plus ou moins cabossés, on passe progressivement à autre chose, à quelque-chose de bien plus optimiste, à la vie. Un livre qui déborde d'humanité, avec un message politique toujours très subtil. Auster nous raconte ces vies qui d'un côté sont simples et d'un autre côté tragiques avec énormément de tendresse et nous place tout ça dans l'histoire globale de l'Amérique et dans une tragédie d'une toute autre échelle. Au final un livre très agréable à lire, pour peu que l'on se laisse prendre par cette atmosphère, ces personnages. Un livre intelligent d'une tendresse et d'une subtilité rare. C'est un feelgood signé Paul Auster, ce n'est pas commun, et on aurait tort de nous en priver.

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"Je veux parler de bonheur et de bien-être, de ces instants rares et inattendus où la voix intérieure se tait et où l'on se sent à l'unisson avec le monde.
Je veux parler du temps qu'il fait au début de juin, d'harmonie et de repos béat, de rouges-gorges, de pinsons jaunes et de merles bleus filant entre les feuilles vertes des arbres.
Je veux parler des bienfaits du sommeil, du plaisir de manger et de boire, de ce qui arrive au cerveau quand on sort dans la lumière du soleil de quatorze heures et qu'on sent autour de soi la chaude étreinte de l'air.
Je veux parler de Tom et de Lucy, de Stanley Chowder et des quatre jours que nous avons passés à l'auberge Chowder, des pensées que nous avons pensées et des rêves que nous avons rêvés en haut de cette colline dans le Sud du Vermont.
Je veux me rappeler les crépuscules céruléens, les aubes langoureuses et rosées, les jappements des ours, la nuit, dans les bois.
Je veux me rappeler de tout cela. Et si tout, c'est trop demander, alors une partie. Presque tout. Presque tout, avec des blancs réservés pour ce qui manque."

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Mon premier Paul Auster, quelle découverte merveilleuse, quelle richesse dans l'écriture. Je suis rarement aussi enthousiaste mais ce livre m'a apporté la joie et la bonne humeur.
L'histoire d'un homme de soixante ans, ex vendeur d'assurances vie, rescapé d'un cancer n'ayant plus d'épouse, fâché avec sa fille, enfin seul quoi, désabusé et plutôt cynique décide de retourner à Brooklyn, sa ville de naissance.
Il n'y connaît personne et prend ses marques petit à petit en fréquentant des restaurants différents jusqu'à rencontrer une serveuse, pas libre, mais qui le fait rêver.
Ensuite il tombe sur son neveu, plus vu depuis des années et qui semble ne pas avoir réussi dans la voie qu'il s'était tracée.
Et là commence une histoire pleine d'aventures, d'amours diverses et extrêmement touchantes.
Je ne veux rien divulgacher bien évidemment sauf qu'on termine le livre avec déjà la nostalgie de l'avoir quitté.
À lire absolument ! (J'en ai déjà 2 autres en attente)
Excellente lecture à tous.
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Brooklyn Follies nous fait pénétrer dans l'univers de Nathan, un retraité isolé, fraîchement débarqué dans Brooklyn, l'esprit gangrené par une immense solitude, et qui attend bien sagement sa mort. Mais le quartier de New York aux allures de village urbain lui réserve bien des surprises. Comme lui, nous sommes emportés par la farandole hétéroclite et colorée qui, peu à peu nourrit sa nouvelle existence : un ex-chauffeur de taxi brillant et philosophe, un libraire escroc au coeur d'or, LA jeune mère sublime qui règne sur Brooklyn en salopette, une diva déchirante enfermée dans le corps d'un jamaïcain séropositif, une nièce insaisissable et son ingénieuse fille,et tant d'autres encore... À la faveur d'une inoubliable parenthèse enchantée dans le Vermont et autres sinuosités sur le chemin de Nathan, c'est une vitalité bouillonnante qui reprend ses droits et nous bouleverse de joies éclatantes en peines accablantes, avec pour seul maître mot un amour inconditionnel de la vie.
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BROOKLYN FOLLIES de PAUL AUSTER
Nathan, la soixantaine, est en rémission d'un cancer du poumon, il vient de divorcer et est fâché avec sa fille Rachel qui se demande comment sa mère a pu rester aussi longtemps avec lui!! Il se trouve un petit appartement à Brooklyn où il veut attendre la mort tranquillement ayant suffisamment d'argent devant lui sans travailler. Pour s'occuper il note sur un carnet ce qui lui est arrivé de cocasse ou d'incongru dans la vie. En découvrant le quartier où il s'est installé il rentre dans une librairie et y découvre derrière le comptoir Tom son neveu perdu de vue depuis plusieurs années. Garçon très brillant promis à Harvard et à la réussite, Nathan redécouvre un homme de 110 kilos, ayant abandonné ses études et qui a passé des années à conduire un taxi. La librairie appartient à Harry, un homme qui eut une vie aventureuse et fortunée, enfin, selon lui, car un jour débarque Flora, sa fille qui va dévoiler sa véritable histoire dont quelques années de prison. Nathan, Tom et Harry vont se voir très régulièrement et ils vont rêver ensemble de démarrer une nouvelle vie, un endroit qui s'appellerait l'hôtel Existence, mais pour ça il faut de l'argent, ce qu'aucun d'entre eux n'a mais Harry a une idée…
Entre Nathan qui se voyait mourir du cancer, Harry qui rejouerait bien le rôle du faussaire et Tom désespérément amoureux transi, Auster nous entraîne dans une tragi-comédie New Yorkaise pleine de rebondissements. Pas de fantastique, pas de quête d'identité effrénée, des personnages attachants, c'est une lecture simple et limpide qui tranche singulièrement avec les grands romans de cet auteur. Beaucoup aimé.
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Premier roman de Paul Auster que je lis depuis ma déception avec le Voyage d'Anna Blum qui m'avait semblé étrange et obscur (à relire désormais !), qui s'est révélé très vite être un excellent livre, et m'a donné envie de lire toute la bibliographie de cet auteur découvert en France par Hubert Nyssen, jeune directeur des éditions provinciales Actes Sud ! Auteur mondialement connu et reconnu désormais, monstre sacré des lettres américaines contemporaines.

Nathan Glass est un simple commis d'une caisse d'assurance vie. Quand il prend sa retraite, se remettant à peine d'un cancer du poumon, il se considère comme un homme fini et n'aspire qu'à vivre paisiblement une fin de vie obscure. Pour cela, il décide d'abord de rompre avec ses habitudes et de s'installer dans le quartier de Brooklyn, New-York sans être New-York. Et il n'a pas la moindre idée de ce qui va l'attendre au détour d'une rue de ce quartier célèbre …

Et pour se donner un but, il se décide à inaugurer un Livre de la folie humaine, relatant tous les petits faits stupides de la vie.

"J'avais l'intention d'y noter dans un langage aussi simple et clair que possible toutes les gaffes, tous les lapsus, tous les embarras, toutes les stupidités, toutes les faiblesses et toutes les actions ineptes que j'avais commis durant ma carrière longue et accidentée. [...] je rapporterais les folies de mes frères humains à travers les âges, des civilisations disparues d'autrefois aux premiers mois du XXIe siècle."

Mais entre un neveu brillant chauffeur de taxi puis libraire, un homosexuel arnaqueur, une petite nièce muette qui lui tombe sur les bras, une JMS – Jeune Mère Splendide – mystérieuse, sa retraite ne va pas être de tout repos et il va se retracer face à de nouvelles folies, inattendues …

Et un groupe de gens qui vont chercher à tout prix leur Hôtel Existence, "un refuge intérieur. Là où on se retire lorsque le monde réel est devenu impossible.[...] Un hôtel, ça représentait la promesse d'un monde meilleur, un endroit qui était davantage qu'un simple endroit, c'était une occasion, une chance de vivre à l'intérieur de vos rêves."

Ce roman est brillant. Avec un style inimitable, efficace et d'une rare qualité (et la traduction impeccable), Paul Auster nous propulse dans Brooklyn et nous fait vivre sur le même temps que ses personnages. On y trouve ainsi une peinture de traits de caractère très américains, mais son tableau des passions humaines est universel … Si on y rajoute une pincée d'humour, c'est un mélange détonant et étonnant qui m'a scotchée à mon siège, et à mon livre, pendant trois bonnes heures …

"Vous savez ce qui est arrivé la dernière fois qu'une nation a écouté un bush ?

Personne ne dit mot.

Son peuple a erré dans le désert pendant 40 ans."

(relatif aux élections américaines de 2002)

Et puis un texte qui allie histoire, aventure, sans exclure réflexion et profondeur, sans préjugés, sans conception manichéenne. "Tout homme contient en lui plusieurs hommes, et pour la plupart, nous sautons de l'un à l'autre sans jamais savoir qui nous sommes."

Et pour ne rien enlever, il y a quelques pages brillantes sur la littérature, en particulier un passage qui fait le lien entre tous les écrivains morts jeunes et établit des ponts improbables dans l'histoire de la littérature …
Voilà pourquoi je vous quitte sur une une petite citation sur la lecture, pour le plaisir …

"La lecture était ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant favori : lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui vous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d'un auteur."

Un auteur qui entre dès aujourd'hui dans mon panthéon littéraire.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Un roman et une écriture troublants de naturel au fond. Un charme fou Paul Auster!
Les personnages sont faillibles et leurs qualités sont enfouies dans les couches et les couches de leurs mésaventures. Ils essaient d'en tirer le meilleur et sont si attachants. Leurs vies faillirent être communes et pourtant penchent dans l'extraordinaire à chaque péripéties.

Les rebondissements sont dosés en humour, en répliques, et le narrateur qui sait très bien qu'il nous conte une histoire ne craint pas de nous parler directement, de nous mettre en garde. Il sait même nous dire qu'il n'y a aucun intérêt à détailler davantage ce passage mais on peut à notre guise fermer les yeux et prendre un temps pour l'imaginer. J'adore. C'est gonflé de bonne humeur dans la tourmente. C'est rafraîchissant, non attendu dans les gags, c'est plein de fraternité et de solidarité, de : j'ai fait ce que j'ai pu, comment me rattraper, comment te dire comme je t'aime, est ce que je l'aime, pars je t'aime trop, ne meurt pas je t'aime trop. C'est mille façons d'aimer et finalement je crois que le roman n'est que ça: un exposé d'amour et ça bat à plates coutures. Mon coeur est gonflé à plein tout le long du roman mais reste gros à la fin. 'Il ne faut jamais sous estimer le pouvoir des livres' p362

Plus globalement ce roman est un véritable projecteur sur la vie des gens qu'on ne remarquent pas et qui pourraient rester gravée dans les mémoires du monde entier…

Ressusciter les histoires des vies qui disparaissent. Paul Auster réussit de belles mises en abîmes avec ces personnages. L'air de rien il nous les rend visibles et les fera disparaître. C'est vrai qu'eux non plus ne nous appartiennent pas, on nous les a seulement prêtés… (p351.)
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