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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Encore une fois avec Paul Auster (après la "cité de verre") je n'ai pas compris ou l'auteur voulait en venir ...
Plusieurs histoires entre mêlées, des "notes" qui deviennent d'interminables parenthèses . Si bien qu'il faille revenir plusieurs pages en arrière pour reprendre le cours du récit .Enfin pour moi , c'est une nouvelle déception .
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La nuit de l'oracle, ça commence avec une histoire des plus prometteuses : Sidney Orr se remet d'une longue maladie qui l'a laissé à demi inconscient et cloué à l'hôpital pendant plusieurs mois. Il est écrivain. Rentré chez lui et afin de reprendre progressivement la forme, il rythme ses journées de promenades de plus en plus longues pendant lesquelles il renoue avec Brooklyn et réfléchit à son travail. Il tombe un jour par hasard sur une papeterie et y déniche un carnet bleu importé du Portugal. C'est le coup de foudre, il l'achète et dès son retour chez lui, il écrit frénétiquement plusieurs heures l'ébauche d'un éventuel futur roman.
Et là, la 4eme de couverture laisse planer le suspens sur les suites de cette écriture hypnotique dans ce carnet bleu, évoquant que cela va le conduire à de "dangereuses surprises"... le carnet aurait-il un pouvoir mystérieux ?

Autant vous dire que ces mots m'ont immédiatement donné envie de lire ce bouquin, d'autant plus lorsque au début du roman, l'auteur commence à filer deux mises en abymes successives : Sidney Orr écrivant son ébauche de roman et y incluant un autre roman dont il relate également l'histoire. On plonge, on plonge avec grande délectation. Il faut reconnaître que Paul Auster a un don absolument étourdissant de narrateur : on est instantanément vissé à sa prose comme s'il s'agissait d'un polar.

Sauf que - et c'est là que ça se gâte : systématiquement, je suis déçue. Je suis arponnée, je bois ses mots, et puis il commence à se barrer en cacahuètes en disperçant l'intrigue, en ébauchant des intrigues dans les intrigues, en distillant des mystères un peu partout, pour finir par une chute à la noix qui ne résoud absolument rien. Un peu comme dans La musique du hasard, il tue un des personnages, comme si la mort était sensée apporter la clé alors que ça apporte quedalle, ça laisse juste en suspens pleins de pistes qu'il n'a fait qu'ébaucher, au milieu desquelles il a fini par perdre le propos et finalement, ne sachant pas comment démêler la chose, il nous plante lamentablement. Genre tadammmm, je savais pas comment finir alors je tue un gars. Heu ouais, génial. Et sinon ?!

Bref, j'ai l'impression de m'être fait embarquée dans une vaste fumisterie, comme si je m'étais fait hypnotiser pour rien, au final. C'est quand même dommage. Il avait de l'or en barre avec son histoire, le père Auster, et encore plus avec son talent de conteur. Pourquoi il veut toujours trop en faire, pourquoi il s'éparpille au lieu de creuser, et pourquoi il chiade par un peu plus ses chutes ?! C'est trop injuste !
Lien : http://lapetitemarchandedepr..
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Lu il y a lontemps, je ne me souviens plus des détails. Je me rappelle juste une certaine décéption, un ennui une impression de à quoi bon et de ne pas vraiment comprendre le sens et l'intéret du livre. J'avais bien aimé les Paul Auster que j'avais lu avant.
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Paul Auster est de ces écrivains qui me font rêver par leur talent, leur vie, leurs créations. Je suis tombée amoureuse de Paul Auster en lisant Brooklyn Follies. J'ai donc commencé La nuit de l'oracle, comme une amante émue à l'idée de retrouvailles. Hélas, la nuit d'amour fut brouillonne et m'a laissé sur ma faim.

La nuit de l'oracle est un roman à plusieurs voix. Utilisant avec brio la mise en abyme, Paul Auster s'amuse à nous perdre entre fiction et fiction de la fiction, tout en mêlant des éléments autobiographiques flagrants (la description de Grace où l'on retrouve le portrait craché de sa vraie femme). Sydney Orr, écrivain convalescent, se remet à écrire sur un carnet bleu pour lequel l'obsession dont il témoignera le mènera dans des situations incongrues, en compagnie de son vendeur de carnets. Nous suivons sa fiction en parallèle, dont nous n'aurons jamais la fin, puisque Sydney Orr avoue lui-même arriver à une impasse dans l'histoire. Beaucoup de personnages pour un livre sur la création littéraire, l'inspiration et le pouvoir des mots.

Un des personnages du livre, un célèbre écrivain du nom de Trause (dont l'anagramme est Auster…), lui racontera l'histoire (vraie ? ) d'un écrivain qui connut le succès en publiant la nouvelle d'une enfant morte noyée et qui jura de ne plus jamais écrire lorsque, quelques années après la publication, sa propre fille mourut de la même manière : « Les pensées sont réelles, disait-il. Les mots sont réels. Tout ce qui est humain est réel et parfois nous savons certaines choses avant qu'elles ne se produisent, même si nous n'en avons pas conscience. Nous vivons dans le présent, mais l'avenir est en nous à tout moment. Peut-être est-ce pour cela qu'on écrit, Sid. Pas pour rapporter les événements du passé, mais pour en provoquer dans l'avenir. »

Ce qu'on écrit agit-il sur ce que l'on vit ? Croire c'est faire exister. Raconter une histoire c'est la faire exister. Alors, après avoir couché sur son carnet bleu une histoire possible d'adultère, une histoire qui fera de sa femme et leur ami le plus proche un couple passionnel, Sydner Orr ne peut que détruire son carnet. En détruisant ce qu'il a écrit, il détruit toute possibilité d'une telle réalité.

Bien sur, c'est un bon roman. Bien sur, vous pouvez toujours acheter un livre de Paul Auster confiant. Toutefois, le trop grand nombre de personnages, dont certains sont abandonnés en cours de route, affaiblit l'intrigue. Des préliminaires trop longs qui tuent le désir au lieu de le faire monter. Comme quoi on peut être un écrivain rôdé et faire une erreur de débutant.
Lien : https://desruesetdeslivres.w..
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