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3,6

sur 514 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quinn, auteur de séries noires déprimé depuis la mort de sa femme, est réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone. Son interlocuteur réclame le détective Paul Auster, et continue d'insister, malgré les dénégations de l'écrivain. Pour bousculer sa vie devenue sans saveur, Quinn finit par se faire passer pour le détective et accepte la mission qui lui est proposée.

Cette mission consiste à surveiller un père, récemment sorti de prison. Ce professeur avait pour obsession la « langue divine » parlée par Dieu, et était persuadé que son fils finirait par retrouver ce langage originel s'il n'entendait aucun son, le châtiant sévèrement à chaque mot anglais prononcé. La crainte est grande qu'il cherche à se venger de son fils pour avoir ruiné la quête de toute une vie.

L'intrigue du début du livre a de quoi intéresser, et je l'ai suivie avec beaucoup d'intérêt. le roman dérive cependant toujours plus vers l'étrange, ce qui a fini par me perdre complètement. J'ai refermé le livre sans savoir qu'en penser ni ce que l'auteur cherchait à me transmettre. Cette cité de verre restera une énigme pour moi.
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J'ai ce roman dans ma bibliothèque depuis au moins une quinzaine d'années et me suis décidé à le lire cette année. Cité de verre est une mise en abyme du rôle de l'écrivain et possède plusieurs niveaux de réalité qui se matérialisent par l'échanges des rôles, une dualité permanente et une absurdité constante des situations (au sens sisyphien du terme). L'auteur est présent à trois niveaux : le héros usurpateur d'identité, écrivain de romans policiers sous un pseudonyme qui devient le détective privé en figure absente, l'écrivain retiré dans un foyer heureux qui se tient à l'écart de l'action et le troisième écrivain qui témoigne à rebours. Ce roman parle des apparences souvent trompeuses et du manque de discernement dû à notre ego. Quoique séduisant, Cité de verre est plus pour moi un exercice de style qu'un réel roman.
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J'ai vu ce roman en pièce de théâtre. La seule chose dont je me souviens, c'est que j'avais aimé. Point. Mais je dois avouer qu'elle n'avait pas laissé un seul souvenir dans ma tête...

J'ai lu ce livre, comme tout livre de lecture. le soir, avant d'aller me coucher, sans grande envie de le prendre durant la journée pour le continuer.

Bonne intrigue, le début est assez excitant, on s'attend à beaucoup, et puis finalement il n'arrive pas grand chose. Je pensais peut-être à un énorme rebondissement à la fin. On peut dire qu'il y en a eu un, oui, mais les conséquences en ont fait une drôle de fin.

Je l'ai terminé, et je ne sais toujours pas quoi en penser. Je suis déçue parce que ma mémoire m'a fait défaut. Finalement, la pièce m'avait peut-être simplement plue parce que j'aimais bien les comédiens. Je ne m'en souviens même plus non plus...

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Une intrigue qui se déploie dans une belle complexité, qui tient en haleine, mais selon moi pas à la hauteur de l'éloge qu'on en fait.
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Sincèrement, je crois que je n'aime pas Paul Auster. Parce que tous ses livres ou presque sont plombés, comme un ciel sombre extrêmement bas, un univers où on respire mal. J'en ai lu beaucoup, j'ai lu cette trilogie dans le désordre, je la termine avec ce tome 1 qui est méandreux et nébuleux, comme souvent chez Auster. Mais au final je n'ai pas perçu de messages qui font sens pour moi.
Les personnages ne me sont pas attachants. Et on a déjà fait mieux dans le côté mystérieux.
Ne vous trompez pas, ce livre n'est pas du tout un mauvais livre, c'est correct sur tous les plans. Mais.
Je crois que Paul Auster est l'auteur que j'aime le moins parmi ceux que j'ai lu le plus.
Je ne me souviens plus des autres tomes. Celui-ci les retrouvera dans ma mémoire morte.
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L A F E U I L L E V O L A N T E
La Feuille Volante est une revue littéraire créée en 1980. Elle n’a pas de prix, sa diffusion est gratuite,
elle voyage dans la correspondance privée et maintenant sur Internet.

N°506 – Février 2011.
CITE DE VERRE – Paul AUSTER – Actes Sud.
Traduit de l'américain par Pierre Furlan.

C'est le 1° roman de la trilogie new-yorkaise de Paul Auster (la Feuille Volante n° 497 et 500). Bizarrement, j'ai l'impression qu'il faudrait en commencer la lecture par la fin. En effet, c'est un étrange récit raconté par un narrateur qui écrit : « Je suis rentré en février de mon voyage en Afrique... J'ai téléphoné à mon ami Paul Auster...(il) m'a expliqué le peu de choses qu'il savait de Quinn puis il a continué à me décrire l'étrange affaire dans laquelle il il avait été fortuitement impliqué ».

Un lecteur attend d'un roman qu'il lui raconte une histoire, mais comme souvent chez Auster, cela ne se passe pas exactement comme cela. Ici l'histoire existe, certes, mais elle est non seulement compliquée, fait intervenir des personnages inattendus, parfois furtifs, parfois quasi-réels que l'auteur abandonne, explore des thèmes de réflexion intéressants, brouille parfois le jeu... Ici le narrateur prend la parole en premier, évoque Daniel Quinn, écrivain new-yorkais de romans policiers. Il a 35 ans, a perdu son épouse et son fils et vit seul, modestement et sans grandes ambitions. Il signe ses romans policiers du nom de William Wilson [C'est le nom d'une nouvelle d'Edgar Poe écrite sur le thème du double]. Ce n'est pas là une simple fantaisie d'auteur puisque puisqu'il nous est dit que « Même s'il n'était qu'une invention, s'il était né de Quinn, il menait désormais une vie indépendante ». Quinn met également en scène dans ses romans un personnage fictif du nom de Max Work, détective privé, mais qui, avec le temps prend de la consistance au point que Quinn voit le monde à travers lui [il est intéressant de s'attarder sur le jeu de mots qui nous est offert entre « I » et « eye »]. Il peut donc s'agir d'un prétexte qui joue sur le dédoublement d'un même personnage.

En pleine nuit, Quinn reçoit un coup de téléphone et l'interlocuteur demande à parler au détective privé du nom de... Paul Auster ! Il ne peut donc s'agir que d'une erreur. Pourtant la voix se fait convaincante, parle de danger de mort et Quinn accepte de rencontrer une femme énigmatique, Virginia Stillman, mariée à Peter, jeune homme mystérieux qui prétend que son père qui l'a torturé pendant toute son enfance veut l'assassiner. Peter se révèle étrange, tient des propos désordonnés sur la vie, sur son épouse, sur Dieu et émet des doutes sur son propre nom. Quinn accepte un chèque à l'ordre d'Auster pour protéger Peter, découvre le père Stillman (qui s'avère, dans un premier temps être deux personnages), mène son enquête en notant ses remarques sur un cahier rouge. Il suit donc Stillman à travers New-York, reconstitue ses itinéraires aléatoires, en donne des interprétations qui se révèlent être erronées, étudie ses habitudes... Cet homme souhaite inventer un nouveau langage [« Un langage qui dira enfin ce que nous avons à dire. Car les mots que nous employons ne correspondent plus au monde »].
Quinn fait des rapports téléphoniques réguliers à Virginia Stillman et, à l'instar de son héros Max Work, se met à désirer ardemment cette femme. Quinn finit, sous son vrai nom par rencontrer le père Stillman. Chacune de leurs rencontres est quelque peu surréaliste, soit il est question de la quête d'objets hétéroclites, soit Quinn se fait passer pour le fils de Stillman que celui-ci ne reconnaît pas, soit Quinn qui se présente comme étant Henry Dark. Il se trouve que ce nom, choisi par hasard par Quinn correspond au personnage d'un roman que Stillman a écrit autrefois. [ Et les initiales H.D. lui évoquent Humpty Dumpty, personnage en forme d'œuf du roman de Lewis Caroll « De l'autre côté du miroir » !]
Puis Stillman disparaît (nous saurons plus tard qu'il s'est suicidé en se jetant du pont de Brooklyn), Quinn rencontre le vrai Paul Auster qui lui avoue être écrivain et non détective,et lui donne le chèque libellé à son nom. Ensemble ils parlent littérature et évoquent Don Quichotte et Cervantes, dissertant à la fois de la folie du chevalier, du bon sens de Sancho Penza et surtout de la façon dont a été écrit le fameux roman puisque Cervantes prétend en avoir trouvé le manuscrit dû à l'auteur arabe Cid Hamet Ben Engeli au marché de Tolède. C'est une manière comme une autre de parler de ce roman dans le roman, de cette mise en abyme tant prisée par Auster, de cet ouvrage où le lecteur se perd et où les noms se mélangent sans qu'on ne sache plus très bien qui est qui.
Puis Auster abandonne sans crier gare l'intrigue initiale autour de Stillman. En effet Quinn constate que le téléphone ne répond plus, que le chèque qu'il avait reçu au non d'Auster est sans provisions... Il décide donc de changer de vie, devient marginal, reprend la rédaction du fameux « cahier rouge » qu'il avait un peu abandonné, revient à son ancien appartement maintenant habité par une femme, puis investit celui de Peter Stillman dont il n'a aucune nouvelle et qui a définitivement disparu. Dans l'état où il se trouve, il constate que William Wilson et Max Work sont morts et que lui-même disparaît petit à petit du décor que les ténèbres envahissent. Le cahier rouge n'a d'ailleurs plus de pages. C'est un peu comme si cette histoire s'était révélée transitoire «  Cette affaire avait servi de pont vers un autre lieu de sa vie, et maintenant qu'il l'avait franchi, Quinn en avait perdu le sens. Il ne s'intéressait d'ailleurs plus à lui-même. Il parlait des étoiles, de la terre, de ses espérances pour l'humanité. »
Quant au cahier rouge, la dernière phrase qui y est inscrite est « Que sa passera-t-il quand il n'y aura plus de pages dans le cahier rouge ? » Un familier de l'œuvre d'Auster notera opportunément que dans un autre roman («  La nuit de l'oracle »), l'auteur accorde aussi une grande importance à un cahier bleu !) ]. De plus, le narrateur, qui prétend s'être brouillé avec Auster à cette occasion, termine par ces mots «  Pour ce qui est de Quinn, il m'est impossible de dire où il se trouve actuellement. ». Une manière comme une autre de laisser son lecteur libre d'imaginer une fin qui lui convienne.

Dans ce roman, il faut noter une nouvelle fois l'art de la narration labyrinthique qui est allié à une imagination débordante. Cela étourdit le lecteur et c'est sas doute l'effet recherché. C'est en effet une sorte de vertige qui ne peut pas ne pas le prendre à la lecture d'un tel roman. Je ne suis pas sûr cependant d'avoir bien tout compris, mais j'ai poursuivi ma lecture jusqu'à la fin, et avec plaisir !
Est-ce une remise en cause du langage et du sens des mots ? Est-ce que Auster s'interroge sur les concepts d'identité ? Veut-il, à l'occasion d'un roman à la fois s'attacher son lecteur et ne pas lui imposer complètement un texte en le laissant libre d'imaginer ce qu'il veut ? Explore-t-il ici une forme de folie qui peut s'emparer des hommes des grandes villes tentaculaires (New-York ?) ou des écrivains qui créent autour d'eux un univers de fiction et des personnages qui peuvent finir par leur échapper ? A chacun de répondre !

©Hervé GAUTIER – Février 2011.http://hervegautier.e-monsite.com

Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Un homme reçoit en pleine nuit un appel qui ne lui est pas destiné. Cet appel le plonge dans une filature qui l'obsède à un point tel qu'il s'y perd lui-même. Des vies qui s'emboîtent, des rôles qui se confondent dans une histoire qui nous captive jusqu'à la fin.
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Une réflexion sur l'Identité, la place d'un individu en ce monde et ses différentes possibilités d'être qui il veux, de s'oublier totalement au point parfois de devenir un(e) autre. Bref pas évident à appréhender mais loin d'être inintéressant.
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Fascinant, lu et relu.. Je n'y ai jamais compris deux fois la même chose ^^ Donc à relire ;)
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