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sur 451 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Iouri est informé que son père, Rubin, est hospitalisé et que ses jours sont comptés. Un sentiment étrange l'empare, lui qui a quitté depuis plus de 20 ans sa ville natale de Mourmansk en coupant les ponts avec sa famille.
Il se rend pourtant à son chevet. Rubin a une requête à lui formuler : celle de retrouver ce qu'il est arrivé à sa mère, Klara qui a été arrêtée par la police stalinienne quand il était petit. Tiraillé entre ses souvenirs, la mauvaise relation avec son père et le souhait de connaître un peu mieux sa famille, Iouri accepte et démarre les recherches.
Et là...déception pour moi, je pensais vraiment que l'histoire partirait dans ce sens. Mais non, on découvre l'enfance de Iouri, puis celle de son père, son amour pour la mer, la pêche et la patrie..et là j'ai trouvé le temps long... Certes il y a beaucoup de détails qui permettent de bien visualiser la vie à bord d'un bateau usine, mais ça traine en longueur à mon goût. Et même la dernière partie, qui aborde, enfin la vie de la grand mère m'a laissé sur ma faim.
Pour moi on s'est éloigné du but qui était de retrouver ce qu'est devenue Klara et le pourquoi de son arrestation.. pas assez de certitudes à mon sens, et trop de flou.
Certes on comprend pourquoi Rubin a été violent avec Iouri, il a reproduit la violence dans laquelle il a grandit, la douleur de ne pas savoir où était sa mère.. mais je suis passée à coté, je n'ai pas ressenti grand chose.. dommage!
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'ai lu, sans le chroniquer, « Soudain seuls » de cette écrivaine que je retrouve avec un plaisir de lecture mitigé. le roman est certes, très bien construit : Iouri brillant chercheur américain qui a passé sa jeunesse en URSS (qui n'était pas encore redevenue la Russie), vient voir son père qui est sur son lit de mort. Rubin, son père a été un véritable tortionnaire afin d'inculquer à son fils les seules valeurs qu'un homme soviétique doit transmettre à son fils : la violence – s'en servir pour ne pas avoir à la subir. Son père, sur son lit de mort, lui demande de partir à la recherche de Klara, sa mère qui a été déportée lors des purges staliniennes. le roman est construit sur des allées et retour entre le monde d'aujourd'hui et les souvenirs du passé. Nous y trouvons tous les ingrédients classiques des romans se situant dans le monde soviétique. Une mère déportée pour ne pas avoir dénoncé un supérieur juif, un mari lâche qui a essayé de survivre, des hommes violents et alcooliques, la honte de l'homosexualité. Tout cela est bien raconté, la partie la plus intéressante concerne la pêche industrielle, Isabelle Autissier connaît bien la mer et n'a aucun mal à imaginer la violence des rapports entre les marins pêcheurs.
Mais alors pourquoi est ce que je manque d'enthousiasme ? Je trouve que les personnages manquent totalement d'humanité. le père ultra violent, Rubin, s'est marié avec une femme qui semble là uniquement pour le décor. Iouri ne rencontrera de l'affection qu'auprès d'une femme que son père a violé mais qui finira par s'attacher à lui. C'est un monde d'une cruauté extrême mais quand même crédible. La dernière citation explique ce que j'ai éprouvé oui, c'est une histoire crédible, oui, l'auteure s'est bien renseignée sur ce qui pouvait se passer à cette époque en URSS mais on a l'impression que la famille de Iouri est une éventualité mais n'est pas réelle. Je crois que je préfère lire des témoignages ou des romans d'écrivains qui ont connu ce monde-là.
Lien : https://luocine.fr/?p=11134
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Iouri, ornithologue vivant aux Etats-Unis, apprend que son père est mourant. Il fait donc le voyage pour lui dire ses derniers adieux.
Arrivé à Mourmansk, la ville de son enfance si triste, au chevet d'un père qui n'a été que brutalité, Iouri se voit confier par ce dernier une mission : retrouver la trace de Klara, sa grand-mère, scientifique arrêtée par le Parti soviétique dans les années 50 et jamais réapparue.

C'est grâce à Jessica, du compte @le-maitre-mot, que j'ai eu l'envie de découvrir les livres d'Isabelle Autissier, romancière mais surtout navigatrice à la renommée mondiale.
A l'occasion de #MarsAuFéminin et du confinement, il m'est apparu opportun de lire ce roman qui me promettait de bons moments d'évasion dans la toundra russe.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, la plume n'a rien d'extraordinaire mais les descriptions de la nature font leur travail, font voyager le lecteur.
J'ai aimé ce récit construit de façon très intelligente, laissant apparaître progressivement l'histoire de la famille de Iouri en remontant dans le temps au fil des chapitres.
On découvre l'impact du passé et des traumatismes causés par L Histoire sur plusieurs générations.
La psychologie des personnages est très intéressante, le récit non manichéen.
Les thématiques de l'URSS et du Parti soviétique, du communisme et de la répression ( arrestations arbitraires, camps concentrationnaires ) m'ont particulièrement intéressées.

Un roman riche, bien écrit, dépaysant, que je vous recommande.
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Une histoire vivante et réaliste qui nous plonge au coeur de la Russie et nous rappelle l'importance de connaître le passé pour comprendre le présent.

« Klara : chercheuse scientifique est arrêtée par le MGB durant la guerre froide. Rubin : homme froid et brutal n'est plus que l'ombre de lui même sur son lit d'hôpital. Iouri : jeune émigré russe aux Etats-Unis est devenu un ornithologue reconnu par ses pairs. Trois générations, trois destins différents et pourtant étroitement liés. »

À lire au chaud dans un tchoum au coeur de la toundra.
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Un petite déception .Après le magnifique Soudain seuls , j' étais impatient de retrouver la sympathique Isabelle Autissier pour un nouveau roman
Le livre est ambitieux.Elle sort de sa zone de confort pour écrire un roman plus complexe sur fond de Sibérie pendant la période communiste
J' ai eu du mal à accrocher pendant des dizaines de pages . L' histoire du petit fils qui vient de Amérique pour voir son père mourant à Mourmansk me semblait peu naturelle surtout quand le père demande à son fils de ne pas oublier Klara, la grand mère mystérieuse,scientifique célèbre qui aurait disparu il y'a 70 ans
Heureusement Isabelle Autissier retrouve son milieu la mer , pour nous raconter une longue sortie sur un gros chalutier dans les eaux inhospitalières de l' Arctique. Un beau moment du livre.Ambiance rude , conditions de vie extrêmes, le froid , les quarts,je vous laisse découvrir ce très beau passage du livre
Le reste, c' est donc trois histoires.Celle de Iouri, le petit fils, pas vraiment passionnante, celle de Rubin le père,patron de pêche réputé,personnage rude ,obsédé par les quotas que lui demande le Parti.
Enfin, celle de Klara , de loin , la plus passionnante car elle nous entraîne jusqu' au Goulag sur fond de recherche nucléaire effrénée. Avec, en plus, la découverte du peuple Nenets , tout au Nord de la Russi , près du cercle polaire.Là aussi le roman est très fort
Alors, pourquoi ce bémol, me direz-vous
Parce que le livre n' est pas très bien construit.Isablle Autissier veut trop en faire.L' URSS, le goulag , la vie des pêcheurs et celle des peuples autochtones en milieu hostile ,tout cela en plus d'une histoire familiale compliquée, de graves secrets inavouables, c' est trop
Au final , un livre inégal avec des dizaines de pages passionnantes ( la vie quotidienne en Sibérie soviétique, la pêche en mer Baltique,l'histoire de Clara et du Goulag) mais aussi des longueurs notamment sur l'histoire familiale assez artificielle
Isabelle Autissier est maintenant une romancière confirmée que je continuerai à suivre avec plaisir
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Si vous êtes comme moi, vous connaissez surtout Isabelle Autissier pour ses talents de navigatrice. Eh bien, figurez-vous qu'elle est également romancière ! Bon, pour ma part je le savais déjà, étant donné le succès qu'avait eu Soudains, seuls. Et justement, j'étais curieuse de découvrir la plume de cette femme qui, en tant que grande voyageuse, a beaucoup à nous apprendre sur notre planète.

La promesse de son dernier roman, Oublier Klara, m'a vite emballée : une histoire familiale qui a ses racines en Russie, à Mourmansk. J'avoue que ce territoire exerce une certaine fascination chez moi. Iouri qui a fui la Russie, ou plutôt un père violent, et une enfance qu'il veut oublier, est amené à rouvrir le livre de son passé, alors qu'il est appelé au chevet de son père qui se meurt. Lui-même s'interroge sur sa démarche. Va-t-il pardonner à ce père qui a meurtri son enfance ? Pourquoi, au juste, retourne-t-il dans ce pays où il sa véritable personnalité ne peut pas s'exprimer librement ? En retrouvant son père, Iouri va, contrairement à ce qu'il espérait, allonger la liste de ces questionnements. Son père lui parle de sa propre mère, Klara, dont il n'a que peu de souvenirs. A vrai dire, il se souvient surtout du jour où elle lui a été enlevée pour être déportée au Goulag, jour où son enfance heureuse s'est terminée. Il n'a jamais su pourquoi cette scientifique renommée avait été ainsi arrachée à sa famille, quel était réellement son crime. Alors, à l'article de la mort, il demande à son fils de mener l'enquête pour lui. A travers cette figure maternelle aimante, à travers l'investigation de ce passé, les deux hommes vont-ils enfin trouver un point d'entente ?

Dans ce roman, les destins, et les voix s'entrecroisent. Au fur et à mesure que Iouri se penche sur son passé, on plonge avec lui dans différentes pages de son histoire, jusqu'à éclairer les zones d'ombre qui peuvent subsister dans ce récit familial. Et au sein de cette famille, elles sont nombreuses. Il y a beaucoup à découvrir en allant gratter le vernis. Isabelle Autissier sait nous montrer les failles de ses personnages, leurs fragilités. Si l'écriture est sans concession envers les torts de chacun, elle nous montre tout de même que tout n'est pas noir ou blanc, et que la dureté d'un père peut trouver sa source dans une enfance trop vite terminée. Dans le même temps, la sensibilité apparemment exemplaire d'un fils recèle des erreurs de parcours insoupçonnées. C'est cette justesse des personnages qui est ici à souligner, et qui fait que cette histoire vaut la peine d'être lue. On ressent à travers ces pages la minutie dont l'autrice a dû faire preuve dans son travail de documentation. Rien n'est laissé au hasard, et pour autant, cette documentation ne vient pas alourdir le roman.

Cette lecture est également appréciable pour la beauté des paysages qu'elle nous donne à voir. Beauté cruelle, certes, pour cette Sibérie glaciale, mais il faut souligner le talent de l'autrice pour décrire les scènes en pleine nature. On ressent également tout son amour de la mer, au travers du personnage de Rubin, le père, marin-pêcheur. Il aimait son métier, aussi rude fût-il, et on ressent aisément son grand respect pour l'élément maritime et son écosystème malmené. Iouri, quant à lui, est davantage touché par les oiseaux que par les poissons. Là encore, son exploration du territoire se fait avec amour, et on voit à travers les pages son envie, autant que celle d'Isabelle Autissier, de transmettre ses connaissances. Cependant, c'est leur amour de ces différents éléments qui vont conduire les deux hommes à un profond désaccord, l'un aimant par-dessus tout être aux commandes de son navire en mer, alors que l'autre préfère largement rester au calme des arbres pour observer le ballet des oiseaux. Quoiqu'il en soit, on ressent derrière ce récit l'urgence écologique, un sujet important pour la romancière. Derrière une société avide de consommation et de rendement, elle nous fait voir l'importance qu'il y a à adopter un rapport contemplatif à la nature, pour mieux la respecter.

Ce roman a donc un message important à faire passer, et cette dimension écologique constitue le talent et la personnalité littéraire d'Isabelle Autissier. Cependant, j'ai trouvé ça presque un peu trop convenu par moments, notamment dans les rapports entre les personnages. En tous cas, il manque à mon sens à ce livre le petit quelque chose qui pourrait en faire une lecture inoubliable.
Lien : https://chroniqueetudiantele..
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L'ancienne navigatrice nous embarque dans un périble entre terre et mer.
Klara est arrêtée par la police de Staline,elle était chercheuse,personne ne la reverra,nul ne sait ce qu'elle est devenue.
Son absence aura des retombées sur 3 générations: Rubin son fils se réfugie dans la violence,son petit-fils Iouri refusera de devenir pêcheur st s'exilera aux Etats-Unis.
Une immersion dans la Russie des années 50,qui fait froid au dos
Des paysages éblouissants pour un roman fort.

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Roman foisonnant de sujets de réflexion:écologie,histoire du bloc soviétique,violence familiale,alcool,et omniprésence de lamer ,de notre maltraitance à son égard comme souvent chez Autissier;fort bien écrit et une réussite malgré quelques longueurs maladroites dans le pathos;c'est très violent comme ce qu'on fait subir aux océans;une réussite.
Un homme exilé aus usa revient à Mourmansk sa ville natal à la demande de son père malade et part à la recherche du devenir de sa grand-mère disparue dans les goulags.
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Dans la Russie d'aujourd'hui, Iouri retrouve son père mourant et les souvenirs, et la requête de son père, l'entraînent dans l'URSS de Staline et Gorbachev.
Aujourd'hui installé aux États-Unis ce spécialiste des oiseau se souvient de son enfance.
Le récit alterne la vie de Iouri et celle de son père Rubin, dans ce pays où les secrets, la suspicion, les trahisons sont le quotidien.
La nature est présente, oiseaux, mer, forte et généreuse, mais aussi violente et menaçante.
Un beau roman de transmission, mais aussi d'aventure sur fond d'oppression et de secret de famille.
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l'auteur nous emmène cette fois au Nord du cercle polaire où Iouri, retourne vers son père mourant qu'il n'a pas vu depuis des années; Un père violent, qui ne lui a montré aucune tendresse, et qui au seuil de la mort se souvient de sa propre mère, Klara, disparue lorsqu'il était enfant, emmenée de force, accusée de trahison. Iouri va mener son enquête, intrigué malgré tout par cette femme mystérieuse. Une histoire qui nous transporte à la fois dans L Histoire et toujours chez Isabelle Autissier dans la nature terrible et majestueuse. Un roman très agréable à lire et émouvant.
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