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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rangement de bibliothèque et je retombe sur ce livre, en arrêt!

Tout revient...la famille Gradov, des flashs de narration, le plaisir de lecture, l'addiction, pages après pages. Impossible de lâcher, de quitter tous ces personnages ballottées par la Russie d'après la révolution .
Toute une famille qui traverse les tempêtes de la période communiste, chacun de ses membres choisissant des métiers, voire des camps différents et subissant tous un parcours dramatique. C'est une peinture historique complète de l'URSS, une gigantesque moulinette à destins, dense, oppressante, très documentée.
Réquisitoire d'un terrorisme d'état, cette fresque familiale se lit comme un roman; mais dans un coin de la tête du lecteur, l'absolue certitude que la réalité a largement dépassé la fiction.

D'autres lecteurs de Babelio ont donné brillamment une idée précise de ce gros roman en deux tomes en Livre de Poche. Osez cette lecture, elle est longue mais aisée et elle ouvre à la compréhension d'une page d'Histoire de la société russe.

Vassili Axionov, mort en 2009, enfant de déportés des années Staliniennes.
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Coup de coeur pour le premier tome de cette saga qui retrace le destin de la famille Gradov, famille russe – de 1924 à 1953.

Le père est un éminent chirurgien, la mère une pianiste accomplie. Ils sont parents de 3 enfants aux caractères forts différents.

Nikita, le soldat, héros de la Révolution, traumatisé par ses actions passées, Kirill le bolchevique convaincu et Nina, la petite dernière, fantasque poète.

Les vicissitudes de leurs destins sont liées à un homme, Staline. On assiste dans le premier tome à sa montée en puissance, à l'évincement des courants plus modérés de la Révolution rouge.

Si les premières pages sont plutôt légères et pleines d'espoir, très vite les arrestations nocturnes se multiplient.

Pour les victimes de la répression, les caves de la Tchéka, la torture et la déportation ou la mort.

Pour les proches, débutent l'attente, l'incertitude mais aussi la peur d'être arrêté à son tour.

Parler des disparus est déjà une prise de risque. Une gymnastique mentale se met en place pour éviter les termes suspects, les allusions déviantes, les regards équivoques.

Les gens survivent, s'adaptent, adoptent un « humour de pendu », comment faire autrement ?

Régime mortifère où les ennemis sont toujours plus nombreux, dans lequel une course folle aux ennemis du peuple se déroule sans cesse.

Même lors de la seconde guerre mondiale, les officiers sont encadrés par des agents politiques consignant soigneusement toute preuve de subversion.

Récit de la responsabilité individuelle et collective, de la faillite du système communiste, mais surtout portait d'une famille si attachante, si vraie que l'empathie avec leur destin est totale.

Une première partie magistrale dont j'ai hâte de lire la suite.
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N'hésitez pas devant l'épaisseur du livre : il vous emmènera loin. La famille Gradov, jetée dans le tourbillon de l'histoire soviétique, est si attachante que vous la quitterez avec un peu de tristesse.
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Une Saga moscovite est l'oeuvre de Vassili Axionov, fils d'Evguénia Guinzbourg auteure de Vertige et du Ciel de la Kolyma. Il est probable que ce roman se soit inspiré de l'expérience de la mère, peut être aussi n'en parlait elle pas en famille, mais quoiqu'il en soit ses mémoires datent de 1959 -1960. de part ses proportions l'opus s'inscrit dans la grande tradition du roman russe massif, où les existences des personnages se mêlent à L Histoire en marche. On nous narre le destin d'une famille de médecins de renom et de héros de guerre, les Gradov, durant la période de 1924 à 1953, s'inscrivant donc durant la dictature du père des peuples, Staline, un grand philanthrope celui là. Celle-ci connaîtra le renom, l'ire, les honneurs et les condamnations du régime en place. Certains survivront, s'élèveront, mais la majorité pâtira de la machine à broyer du Stalinisme. le récit, en deux tomes, particulièrement le premier, s'imprègne étroitement de l'arrière fond historique. On regrettera que le pacte germano-soviétique ne soit traité qu'allusivement, c'est pourtant un événement majeur qui détournera beaucoup de gens de leur engagement communiste, si on excepte certains thuriféraires de la dictature du prolétariat tels l'homme politique Maurice Thorez ou l'écrivain Louis Aragon. Revenons à ce qui nous intéresse ici. La narration est entrecoupée de cours chapitres à la tonalité poétique et onirique et par des interludes où figurent des extraits de la presse principalement soviétique et anglo-saxons On peut dire que dans la chronologie du sujet traité, l'oeuvre suit de quelque années le Don paisible de Cholokhov, prix Nobel de littérature 1965, précède, chevauche et dépasse Vie et destin de Vassili Grossman. Lisez les trois çà vous fera dans les cinq milles à six milles pages selon les éditions, de quoi passer l'hiver si vous vous trouvez dans les environs de Iakoutsk. C'est toujours avec excitation, révérence et délectation que j'aborde un de ces colossales roman russe.
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Ma critique : Vassili Axionov, disparu en juillet 2009 à Moscou, est l'un des romanciers russes contemporains les plus traduits dans le monde. Très populaire en Russie, il est surtout connu en France pour sa Saga moscovite, sorte de Guerre et Paix du XXe siècle, tragique et burlesque, qui fut un immense succès de librairie à sa sortie en 1995.
Né en 1932, Axionov a connu les retournements de l'histoire russe de son temps. En 37, année de la Grande Terreur stalinienne, ses parents sont déportés au goulag et il ne retrouve sa mère Evguénia Guinzbourg, futur auteur du Vertige et du Ciel de la Kolyma, que dix ans plus tard en Sibérie. Icône des années 60, comme le chanteur Boulat Okoudjava son ami, il peint dans ses premiers textes la jeunesse des années du Dégel et fait des débuts littéraires fracassants en parlant de jazz, de jeans et de sexualité, en dehors de tout conformisme. Mais le contexte politique se durcit. Vingt ans plus tard, c'est l'exil forcé aux États-Unis et la perte de sa nationalité soviétique. le retour en Russie ne sera possible qu'après la chute de l'URSS. Une merveilleuse saga en deux tomes, qui retracent la vie des Gradov, médecins, militaires et celles de petites gens qui les entourent. Une période dramatique durant le règne de Staline de 1924 à 1953. Un régal Nena
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Lecteurs de bonne volonté, ne renâclez pas au pied de ce monument de la littérature que représente Une saga moscovite, 1 600 pages en deux énormes tomes au format poche !

Ce livre, que certains auront comparé à Guerre et Paix, de par sa dimension hors normes et part son ambition - raconter trente ans de la vie de la Russie (URSS) - est un véritable monument de la littérature russe.

Fresque romanesque et historique remarquable, Une saga moscovite ne se distingue pas par la qualité de la plume d'Axionov - qui n'est pas Tolstoï, et ne cherche pas à l'imiter ! -, mais par sa capacité à embrasser, dans une histoire vraiment aisée à lire (1 600 pages, oui, mais accessibles à tous !), toute une époque.

Une fresque romanesque et historique de cette ampleur, vue au travers d'un certain nombre de personnages que l'on suit avec joie, peur (de nombreux passages décrivant les conséquences de la folie furieuse qui animait Staline sont absolument terrifiants), je n'en connais pas beaucoup de cette qualité.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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