Ecriture et narration brillantes, mais c'est beaucoup plus faible sur le fond. En gros, le roman raconte l'histoire d'une espèce de révolution autogestionnaire dans un univers médiéval ou Renaissance imaginaire . Évidemment, le petit peuple est bourré de qualités et d'humanité, le gouvernement est méchant et manipulateur, et l'idéal anarchiste est sauvé de l'oubli à la fin grâce à un écrivain. Je ne comprends pas comment on peut encore propager des clichés politiques aussi éculés et erronés. Nous avons derrière nous au moins un siècle d'histoire européenne et mondiale, deux guerres mondiales, les totalitarismes nazi et communiste, et notre formidable société spectaculaire-marchande, pour nous montrer quelles sont les véritables capacités d'émancipation des peuples, non ?
Cela dit, c'est très sympathique, l'anarchisme autogestionnaire. Mais c'est sans doute réservé à une élite d'artistes.
Du coup, impossible de croire à cette histoire... et sans "suspension volontaire d'incrédulité", un récit imaginaire ne fonctionne plus.
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