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Les parents avaient beau crier au loup...
Mais, pendant leur absence, quand la bête se présenta à la fenêtre, Delphine et Marinette prirent pitié, car dehors, il faisait un froid de loup. le "marlou(p)" était attendrissant, avec sa patte blessée et sa démarche chaloupée...

Le loup charmait les fillettes, avec sa promesse d'histoires drôles, sur 3 lapins de la lisière des bois. Elles lui reprochèrent celle avec l'agneau et le chaperon rouge, mais le laissèrent entrer...
Il leur raconta des histoires si drôles sur le renard, l'écureuil et la taupe, qu'il dut recommencer encore et encore...
Le Loup fit le cheval, et ils jouèrent jusqu'au soir. le troisième jour, le "filou(p)" revint et Delphine proposa de jouer au Loup...

Vous vous souvenez de la chanson de votre prime jeunesse ? "Promenons nous dans les bois, tant que le Loup n'y est pas. Loup, y es-tu? M'entends tu? Que fais tu? "
Le Loup mettait son caleçon, puis son ceinturon et...
prit son sabre.... Que pensez vous, qu'il advint?

" le loup change de poil, mais point de naturel", cependant je ne veux pas hurler avec les loups...
Nous sommes chez Marcel Aymé, avec son sens de la parodie et son art du récit ! Lisez ce classique, même si vous avez grandi et retrouvez le cerf et le chien, le mauvais jars, ou encore l'âne et le cheval...
Ahou, ahou, ahou!
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Ce premier recueil de contes du chat perché publié comprend 6 contes publiés seuls dans les années 30 et deux contes publiés dans les années 40. Ils ont tous en commun les deux fillettes, Delphine et Marinette, vivant dans une ferme avec leurs parents un peu bougons, un peu terre-à-terre (et surtout adultes, ayant perdu toute l'imagination enfantine). L'imaginaire des deux fillettes se nourrit de leur relation particulière avec les animaux avec lesquels elles discutent souvent. La société française a beaucoup changé mais ces contes n'ont pas pris une ride, même si sans doute les enfants d'aujourd'hui ne vivent plus guère dans ce genre d'univers. C'est frais, intemporel, proche à la fois des contes de fée, certains contes sont plutôt des contes de ruse (dans presque tous il y a d'ailleurs une bonne part de ruse, soit d'un animal, soit des fillettes pour sauver un animal), d'autres sont plutôt des contes moraux (Le mouton en particulier), d'autres relèvent plus du fantastique. Mais il y a une remarquable unité de ton à hauteur d'enfants. En tout cas j'ai retrouvé avec plaisir ceux que j'avais déjà lu (en particulier le loup, et apprécié d'en découvrir d'autres.
le loup (1934) Seules à la ferme, Delphine et Marinette s'ennuient un peu. le loup toque au carreau et supplie qu'on lui ouvre. Un joli croisement très réussi entre le Petit Chaperon rouge, Les sept chevreaux et la fable du Loup et de l'agneau.
Le cerf et le chien (1938) Un cerf poursuivi par des chasseurs se réfugie à la ferme. Delphine et Marinette comptent bien le protéger ainsi que l'un des chiens qui le poursuit. Un conte très anti chasse !
L'éléphant (1935) Encore seules, Delphine et Marinette décident de jouer à l'arche de Noé avec les animaux de la ferme. Une petite poule blanche se retrouve à jouer le rôle de… l'éléphant. Pas le meilleur conte.
Le canard et la panthère (1937) Les parents songent à cuisiner le canard, Delphine et Marinette lui conseillent de partir en voyage, puisqu'il s'intéresse à la géographie. Il part donc faire le tour du monde, et en revient quelques mois plus tard, avec une ... panthère.
Le mauvais jars (1935) Alors qu'elles jouent à la balle dans le pré, Delphine et Marinette se heurtent à un jars très méchant et très impoli. Aidées par un âne très malin elles lui donnent une bonne leçon. Ce n'est pas mon conte préféré, je l'ai trouvé un peu longuet, mais la chute est excellente.
L'âne et le cheval (1937) Avant de s'endormir, Delphine et Marinette font le voeu de se transformer l'une en cheval blanc et l'autre en âne gris. Quand elles se réveillent le lendemain, leurs souhaits se sont réalisés.
Le mouton (1940) Un mouton, ami de Delphine et Marinette, est troqué à un soldat comme nouvelle monture. Conte moral très réussi.
Les cygnes (1939) Alors que leurs parents s'absentent pour la journée, Delphine et Marinette emmènent un petit chiot orphelin au rendez-vous des enfants perdus, pour que les orphelins aient une nouvelle famille. Mais les cygnes qui organisent les adoptions les prennent toutes deux pour des orphelines.
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Je poursuis ma redécouverte de l'univers de Marcel Aymé. Les contes gentillets, gais et enlevés de Delphine et Marinette fonctionnent toujours. On est davantage entre la nouvelle, le conte et le théâtre pour enfant tant les dialogues sont présents. J'ai particulièrement aimé le loup résilient, mais qui faute quand même, le jar au très sale caractère et l'invitation à la transgression avec les cygnes. Certes, l'ensemble a pris un coup de vieux et une certaine patine, mais cela peut correspondre à un certain retour à la terre et à l'éducation libre, qui préoccupe les uns et les autres. À bientôt, Mr Aymé !
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Ah, Delphine, Marinette, les parents ronchons, et tous ces animaux qui parlent et n'ont pas leur langue dans leur poche !
J'ai lu ces contes lorsque j'étais petite, et les ai relus avec chacun de mes enfants : la magie opère toujours.
J'ai retrouvé les différentes histoires avec grand bonheur, et mes enfants ont adoré. Et quel plaisir de lire des textes si bien écrits !
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Alors que j'en gardais d'excellents souvenirs d'enfance, j'avoue ne pas avoir été à nouveau touchée par la magie de l'imaginaire de Marcel Aymé lors de cette relecture, en duo avec mon garçon.
Je ne saurais d'ailleurs trop expliquer pourquoi. Peut-être les dessins de cette nouvelle édition ne m'ont-ils pas convenus (noir et blanc, peu nombreux, traits pas très enfantins), peut-être l'écriture m'a-t-elle semblé un peu désuète (nécessité de procéder à de nombreuses explications de vocabulaire), ... Je ne sais pas trop, en fait ... J'ai tout de même apprécié, mon fils aussi, mais moins que je ne l'espérais ...
Les contes rouges et bleus restent néanmoins un basique de la littérature enfantine !
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Les contes rouges et les contes bleus (parus dans les années 1930 et 1940) constituent les tomes initiaux découpés du livre posthume appelé Les Contes du chats perchés (1969).
Marcel Aymé, tout en finesse, nous raconte les aventures de deux fillettes, Delphine et Marinette, vivant dans une ferme avec leur parent. La vie rude est embellie par leur relation particulière avec les animaux et la capacité à discuter avec eux.
Cette situation de base est l'occasion pour l'auteur de développer sous le ton et la forme du conte pour enfants des questions très "adultes" : le rapport à l'autre, la place des enfants, le passage à l'âge adulte, le bonheur..
On retrouve tout le talent de conteur de l'auteur du Passe Muraille.
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Marcel Aymé, écrivain, nouvelliste et dramaturge du XX° siècle a perdu sa mère très jeune et a vécu dans une ferme. Est ce la raison de ces jolis contes intemporels et de la "Jument verte" empreints de fraicheur, des contes qu'il s'est en quelque sorte raconté à lui même pour se bercer d'enfance?
Toujours est il que dans cette ferme enchantée, les animaux parlent et communiquent avec les humains.
Oh, tout n'est pas merveilleux, les parents, un peu frustres sont souvent avares de sentiments. Mais les deux petites, Marinette, la plus jeune, la plus vive, la plus blonde et sa soeur Delphine sont des fillettes comme on n'en fait plus. Naïves, gentilles, elles ont le coeur sur la main et n'hésitent pas à proposer des jeux au grand méchant loup ou à secourir le cerf. Elles croient en l'âme humaine de ces animaux dotés d'une personnalité propre.
Comment, un loup peut il nous dévorer? Impossible, il est si doux. Et, il y croit lui même le loup à son changement, il pleure, il rit, il chante 'Compère Guilleri', mais à un moment sa véritable nature reprend le dessus, ses mauvais penchants reviennent et affamé, il les dévore. Heureusement les parents sont là pour lui ouvrir le ventre, sortir leurs filles de leur piètre posture, recoudre le ventre du loup et le laisser partir.
Voilà un conte parmi huit. le reste est du même acabit. le cerf se fait embaucher pour labourer les champs aux côtés du boeuf, mais l'appel de la forêt est trop fort, le lapin véloce se méfie du chasseur, le chien est un fidèle, la panthère une gourmande mais trop habituée aux pays de soleil le beau tapis neigeux lui est fatal. On pense aux fables de la Fontaine, mais les contes de Marcel Aymé moins moralisateurs, puisque le loup reste impuni, transmettent un message aux enfants, celui peut être de s'accepter tel qu'on est et de faire avec ce qu'on a sans trop essayer de se changer car comme dit le proverbe "Chassez le naturel, il revient au galop!"
Un livre de contes éternel à conserver précieusement et à relire de temps en temps!
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Quel plaisir de retrouver Delphine et Marinette, héroïnes de Marcel Aymé.
Lu par François Morel, ce qui ne gâte rien!
8 petits contes que j'avais oubliés et que j'ai retrouvé avec joie.
Quelles coquines que ces deux gamines: dès que les parents sont partis, elles commencent leurs bêtises comme ouvrir la porte au loup ou transformer la maison en arche de Noé...
Des illustrations musicales sont bien intégrées.
4h d'écoute à partir de 7 ans.
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"les contes bleus et les contes rouges du chat perché" de Marcel Aymé. Des merveilleuses histoires que ma fille adorait écouter. ...ah, ce chat qui passait sa patte derriére son oreille pendant 40 jours, pour faire pleuvoir et empécher Delphine et Marinette d'aller voir leur vieille tante revêche.
A enregistrer avec la voix de maman, pour occuper les petits durant les longs trajets.
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Après avoir relu « La patte du chat » dans « Les contes rouges », j'ai choisi l'histoire du loup dans le recueil bleu, toujours pour compléter mes sélections thématiques. Je l'ai trouvée à la fois drôle, attendrissante et pleine de tension ! On y retrouve Delphine et Marinette qui s'ennuient: à deux, les jeux sont limités. Voilà justement le loup, boitant, gelé et affamé, qui pointe le museau derrière la fenêtre: il n'aurait rien contre jouer au chaud avec les deux fillettes! Mais serait-il bien raisonnable de lui ouvrir?
Tout au long du récit, on se demande quoi penser du loup. Tout d'abord manipulateur (« Il comprit qu'il ne gagnerait rien par des paroles d'intimidation », il fait culpabiliser les deux soeurs (« Il clochait sur trois pattes, transi par le froid et par le chagrin »). Mais peu à peu, on en vient à se dire qu'il a peut-être changé, qu'il est peut-être devenu bon (comme dans le « Journal du pas si grand méchant loup » de Claire Pyatt).

Si Delphine et Marinette en sont convaincues, les mises en garde pleuvent : « Le loup sera toujours le loup » selon le père, « Loup, je ne connais pas tes amies, mais je suis sûre que tu auras dû les choisir bien dodues », persifle la vieille pie. La situation ne va pas sans rappeler d'autres contes, comme « Le loup et les sept chevreaux » et « Le petit Chaperon rouge ».
Au final, on comprend que même si les intentions de l'animal étaient louables, on ne peut lutter contre sa nature profonde… Heureusement tout est bien qui finit bien !
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