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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Définition des corps conjugaux ... Définition d une possibilité mais qui a fini par ne pas me convaincre sur la véracité de l issue finale... Définir l indicible probabilité des sentiments... Je ne veux pas divulguer les prémisses de cette histoire... Mais je pense que ce n' était pas convaincant et tiré par les cheveux... Comment se reconstruire après tout cela... Est peut être l unique réponse a tirée a l issue de cette lecture...
La question qui me reste c est pourquoi publier cette possibilité ?
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Dans "Les Corps Conjugaux", la plume de Sophie de Baere, poétique, tantôt sensible tantôt acérée, m'a captée dès les premières lignes. On entre d'emblée dans l'histoire d'Alice (Alizia), une fillette issue d'une famille d'émigrés napolitains investie avec narcissisme par sa mère possessive et aigrie depuis l'abandon du domicile familial par son époux qui la laisse alors seule pour gérer les trois enfants dont un porteur d'un handicap mental.

Malgré quelques personnages trop manichéens à mon goût, les ambivalences et imperfections de la plupart des protagonistes sont analysées avec finesse, ancrées dans une exploration psychologique et sociologique profonde. le roman offre ainsi une réflexion poignante sur des thèmes universels tels que l'identité, les tabous sociétaux, les secrets de famille, la transmission, la culpabilité, la honte, le libre arbitre, le sacrifice, le deuil, le désir sexuel, le désir d'enfant et… l'amour sous toutes ses formes (conjugal, charnel, fraternel, maternel,…).
Même si je n'ai pas nécessairement adhéré au choix effectué par Alice, j'en ai compris les raisons et j'ai trouvé intéressant qu'elle soit capable (mue par des raisons dramatiques, ça biaise évidemment les choses) de rompre le cycle de l'égoïsme, de la malveillance et de la possessivité maternelles qu'elle avait vécues elle-même pour offrir à sa propre fille le bonheur qu'elle espère pour elle. Une belle manière de l'auteure de montrer qu'il est possible déconstruire un héritage familial. Ceci dit, ça n'a pas nécessairement marché et elle reproduit, en revanche, ce que son propre père a fait...dommage de sous-estimer les conséquences chez un enfant du traumatisme de l'abandon, mais je ne veux pas spoiler.

En dépit de ses qualités indéniables, ce livre n'est pas exempt de défauts dont quelques grosses ficelles peu probables mais surtout, j'ai été déconcertée par le virage abrupt pris par le récit vers une tragédie sombre et dérangeante. Cette rupture inattendue m'a laissé un sentiment de confusion, comme si l'histoire s'était soudainement échappée de son essence initiale ou en tout cas de celle que j'avais imaginée. Je me suis presque sentie flouée, trompée sur la marchandise mais il faut dire que j'ai abordé le livre sans aucun a priori et sans même avoir lu la quatrième de couverture.

En fin de compte, mon avis sur ce roman est teinté d'ambivalence. Si certains aspects m'ont déçue et mise mal à l'aise, je reste néanmoins curieuse de découvrir les autres romans de Sophie de Baere dont le talent d'écrivaine et la capacité à questionner notre part d'humanité et à explorer les recoins les plus sombres de l'âme humaine sont prometteurs.
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Je n'ai pas choisi ce livre, on me l'a offert. Si je l'avais vu en librairie, je ne l'aurais probablement même pas regardé, sa couverture ne me parlait pas du tout. La quatrième de couverture ne m'aurait pas tentée non plus.Pour les livres comme pour beaucoup de choses, je fonctionne au coup de coeur, je ressens une attraction (plus fort que l'attirance!) ou pas. Mais voilà, puisqu'on me l'avait offert, je l'ai lu. Il ne m'en reste pas grand chose et je vais vous dire pourquoi.
Les points essentiels: le style d'écriture, la crédibilité ou pas, l'émotion ou son absence.
Commençons par l'intrigue: quasiment rien de positif, c'est pesant. le peu de positif est systématiquement détruit. Je sais que le sort peut parfois s'acharner sur les mêmes personnes mais là quand même... Si l'on veut comparer à d'autres auteurs qui écrivent également sur des sujets très sombres (Sandrine Collette par exemple), je n'ai pas trouvé de rythme, de vie, de dynamique.
Je pense que ce ressenti est lié à l'écriture de l'auteure. Je lui ai trouvé un caractère artificiel, trop "travaillé" pour "sonner juste", manquant de spontanéité.
J'ai visualisé Sophie de Baere assise à son bureau, une main sur le dictionnaire en permanence. Je sais bien qu'un texte, ça se travaille, mais il faut quand même conserver un côté naturel pour être crédible.
Une Babelionaute a parlé de "noeud d'émotions dans sa gorge"; je dirais que l'auteure décrit l'émotion mais ne me l'a pas fait ressentir. Il s'agit pourtant, semble-t-il, d'une histoire vraie.
L'auteure écrit page 283: "cette rue gorgée d'histoires est comme un livre trop puissant qu'on doit reposer de temps à autre. Pour être capable d'en poursuivre la nécessaire lecture." J'ai justement continué cette lecture mais c'était pour voir s'il allait enfin se produire quelque chose de réellement positif et ... pour arriver au bout.
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Avec le succès qu'a connu la dernière parution de Sophie de Baere, « Les ailes collées », j'avais très envie de découvrir sa plume en me procurant une de ses sorties poche. Au vu des avis plutôt unanimes, j'ai été facilement convaincue de découvrir le roman « Les corps conjugaux ». le résumé m'avait beaucoup intrigué, je n'avais aucune idée d'où l'autrice souhaitait nous emmener.

Dans ce roman, Sophie de Baere aborde un sujet tabou. Un thème choc qui nous est balancé en pleine figure sans que l'on s'y attende, sans que l'on comprenne ce qui arrive aux personnages. Ma première réaction a été de chercher la faille, de comprendre comment Alice pouvait remédier à cette situation impossible.. je ne pouvais pas croire que l'autrice tiendrait ce sujet jusqu'au bout. Et pourtant.

C'est avec une écriture magnifique que Sophie de Baere nous conte l'histoire d'un désastre, qui s'assombrit au fil des pages. C'est une histoire étouffante et frustrante, qui m'a peiné et dans laquelle j'ai eu beaucoup de mal à ressentir une quelconque émotion positive. Je suis sortie de cette lecture complètement secouée, voir déprimée . Je n'ai pas passé un bon moment de lecture, mais pourtant je garde en tête la très belle plume de l'autrice. C'est d'ailleurs ce dernier point qui me donne envie de découvrir « Les ailes collées » lorsqu'il sortira en poche.

En bref, un sujet fort traité sans détour qui m'a rendu très mal à l'aise. Ce roman m'a angoissé plus qu'il ne m'a détendu.
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Un livre plutôt agréable à lire, une histoire assez touchante, mais :
J'ai trouvé les retrouvailles d'Alice et Jean un peu trop faciles. J'aurais aimé plus de retenue de la part Jean, plus de méfiance, même si nous ne pouvons qu'être touchés par le message véhiculé par son comportement : l'amour est plus fort que tout, vraiment tout.
Aussi, je regrette un peu que la chute de l'histoire arrive si tôt. La fin m'a parue bien longue par la suite.
J'aurais aussi aimé plus d'empathie de la part d'Alice suite à la dernière tragédie qu'elle vit, plus d'émotions, plus de regrets, peut être aussi plus de culpabilité alors même que nous savons qu'Alice n'y est pour rien, à la base.
J'avais lu pas mal de critiques qui relevaient l'émotion incroyable que suscitait ce livre, mais je ne l'ai pas eue.
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J'ai lu ce roman suite à l'excellente critique de mon ami bloggeur Jean-Paul Dos Santos. Il m'a vraiment donné envie de découvrir l'autrice et ses histoires.

Malheureusement, j'ai un avis très mitigé sur ce roman. Je vais commencer par les points positifs car il y en a quand même. L'écriture de Sophie de Baere est vraiment magnifique, limite poétique. Elle décrit des situations de manière métaphorique en sublimant ce qui pourrait paraître monstrueux.
L'histoire en elle-même est plutôt bien trouvée et il fallait le faire écrire une histoire d'amour impossible de cette façon !

J'en viens maintenant au négatif. J'ai trouvé l'histoire totalement improbable ! C'est quasiment impossible ou alors ne vraiment pas avoir de chance pour que ce qui arrive à Alice arrive dans la vraie vie. Il y aura d'ailleurs une deuxième incohérence vers le milieu du roman également.
Ensuite, l'histoire d'amour entre Jean et Alice m'a vraiment dérangée. Je pense que pour le coup, c'est ce que voulait l'autrice. Je n'ai pas du tout trouvé de positif dans cette histoire uniquement du tragique. Et plus on va arriver vers la fin plus l'histoire prend un aspect dramatique.

En bref, avis très mitigé mais vu l'avis de Jean-Paul je pense qu'il peut trouver son public.
Lien : https://livresaddictblog.blo..
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Statistiquement, le noeud de l'intrigue est improbable; cependant, il advient. Fatalement. Comme dans une tragédie grecque.
Et les personnages du roman ne s'en remettent pas. Ou peu.
Que vaut l'Homme contre son Destin puisqu'il l'écrase, qu'il les écrase tous..."jamais homme avant toi n'aura plus durement été broyé du sort » dit le devin Thirésias à Oedipe. Les protagonistes de ce récit n'en sont pas loin...

L'idée est bonne, nouvelle, et c'est bien.

En revanche, l'écriture inégale ; c est ce qui m'aura déstabilisée. Dans le 1er tiers, la plume est franchement littéraire et de qualité. le récit à la 1ère personne est érudit et accessible ; tour à tour poétique ou philosophique.
Mais très vite, le témoignage d'Alizia / d'Alice, est entrecoupé de chapitres en italique: les épisodes et événements qui couvrent une trentaine d'années y sont résumés par un narrateur omniscient, de façon répétitive voire lassante.
Après avoir lu en diagonale parfois, le récit interne revient, et la qualité narrative avec.
Mais mon avis n'en reste pas moins mitigé.
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Deux de mes dernières lectures, Les corps conjugaux de Sophie de Baere et Les Désossés de François d'Épenoux, ne sont pas des contes de noël ! Et ont de particulier, de commun, des thèmes faisant envisager l'inacceptable ou accepter l'inenvisageable ! Ces deux livres m'ont aussi fait penser à de précédentes lectures, me voilà donc partie pour une série de chroniques. Mais commençons d'abord avec Les corps conjugaux.

En 2 lignes
Après une enfance quelque peu chaotique, Alice rencontre Jean. Tout à l'air parfait, ils s'aiment, ils ont une fille, ils se marient. Mais elle disparait sans plus donner de nouvelles.

Ce que j'en pense
A la lecture du résumé il y a plusieurs mois, je pensais aborder le livre du point de vue du mari. Juste après son mariage sa femme a disparu. Sans nouvelles d'elle, je pensais qu'on allait le suivre dans sa recherche et découvrir en même temps que lui, des éléments, un passé dont il n'avait pas connaissance, des révélations expliquant la disparition de sa femme.

J'entame le livre et me rends compte immédiatement que, pas du tout, on suit sa femme Alice. Toujours un peu dans l'attente de basculer du point de vie du mari mais non. Néanmoins quelques chapitres très identifiables parce qu'en italique sont du point de vue de Charlotte leur fille. J'aurai peut-être dû relire le résumé avant d'entamer ma lecture 😂.

Les chapitres sont courts, le livre se lit très rapidement, on enchaine les pages sans s'en rendre compte. La narration est à la troisième personne, j'ai eu une impression de flashes, de tranches de vie. On enchaine quelques passages de jeunesse, d'adolescence, le départ pour Paris, la rencontre avec Jean son grand amour, etc… C'est bien écrit, ces tranches de vie sont suffisantes pour la compréhension des personnages et leur ressenti. Puis on arrive à la révélation, le point de bascule de l'histoire, et au départ d'Alice. Finalement le lecteur « n'enquête » pas avec le mari, on sait pourquoi sa femme choisit de partir, on comprend ou pas son silence et ses choix, on est obligé de la suivre. le « suspens » arrive alors, que va t'il se passer, vont t'ils se retrouver, se parler…

Je n'ai pas été surprise par la grande révélation, je ne me suis pas rendu compte s'il y avait des indices semés mais pas de grosse surprise pour moi, j'ai senti le « coup » venir, en tout cas par la révélation, en revanche pas pour la réaction d'Alice ! Difficile à comprendre, on oscille entre abandon ou fuite…, égoïsme ou dévouement…, résilience… Chacun aura son point de vue à ce sujet.

Ce livre m'a fait penser à Les inséparables de Julie Cohen, pour son sujet, mais dans Les inséparables il est traité vraiment différemment. Et d'ailleurs j'ai largement préféré le livre de Julie Cohen, qui sera ma prochaine chronique 😉.

Il m'a aussi fait penser à Sur la plage de Chesil de Ian McEwan pour les non-dits, qui font prendre des décisions juste incroyables, ce livre a été une lecture plaisante. Une chronique suivra également.

Le mot de Maude
Pas de grosse surprise pour moi, ce livre reste dans la moyenne, il est bien écrit, se lit rapidement.
Lien : https://deslivresetmaude.wor..
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J'étais partie pour démolir ce roman, avec des gants tout de même. Et pour lui attribuer une étoile, voire une et demie. Parce que du début jusqu'aux trois-quarts, je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas apprécier un roman construit sur deux énormissimes invraisemblances. Et puis les premiers chapitres me semblaient fades, les personnages manquant d'épaisseur et j'étais lassée des nombreuses allusions à la beauté d'Alice et à son corps parfait comparés à la banalité des autres, à leur corps parfois disgracieux et à leur manque de goût vestimentaire.
Mais revenons à ces grossières invraisemblances.
Alors qu'il y a des millions d'hommes en France, il a fallu qu'Alice tombe sur Jean. La probabilité pour qu'ils se rencontrent était nulle. Puis après la moitié, une autre invraisemblance nous tombe dessus. Alors qu'il y a des milliers d'hôtels en France, il a fallu que Jean tombe sur celui de Charleville-Mézières. Probabilité nulle encore une fois. Je me suis dit que l'auteure faisait dans la facilité et me prenait pour une imbécile, une lectrice très crédule et pas très regardante sur la vraisemblance. Je n'arrivais pas à passer là-dessus et comme en plus, le début ne m'avait pas emballée plus que ça, mon ressenti sur le roman était scellé. Je n'arrivais pas non plus à compatir au sort des personnages.
J'ai continué malgré tout car le roman n'est pas très long et écrit gros, mais en n'hésitant pas à le délaisser régulièrement. Et puis sont arrivés les derniers chapitres. Alors que je croyais l'affaire perdue à jamais, je me suis enfin raccrochée au roman que j'ai voulu finir d'une traite, ce que j'ai fait jusqu'à 2h cette nuit.
Comme quoi il ne faut jamais désespérer d'un roman. Mais que le chemin était long, semé d'ennui et d'énervement de ma part, pour finalement apprécier ces dernières magnifiques pages. le sujet était périlleux mais l'auteure a réussi à écrire de très belles pages sur l'amour, conjugal et parental.
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Lecture quelque peu dérangeante par son sujet.

Ce n'était pas une lecture très agréable ni un vrai moment de plaisir mais plutôt une lecture qui porte au débat.

Je ne veux pas vous révéler l'intrigue du livre, mais sachez que je suis passée du "aaahh oui, quand même! ben ça alors! faut le faire quand même! quand on parle du destin ou faut-il dire coïncidences?" à " alors donc, tout ça pour ça?" euh oui, enfin, chacun ses choix dans la vie mais tant que ça n'a pas de répercussions graves sur les autres ok sinon, la liberté se termine là où celle des autres commence.

Trop souvent l'humain pense à ses droits mais peu à ses obligations.

Je ne vous en dit pas plus, il faut tenter la lecture pour se faire sa propre idée.
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