Honoré de BalzacGustave Doré/5
5 notes
Résumé :
Moins Paillarde et moins obscène que dans le premier volume, cette suite des Contes drolatiques permet au lecteur de retrouver des figures apparues dans le premier dixain. Mais ces figures sont devenues des personnages.
La tonalité a changé: le rire est toujours présent, de même que les savoureuses créations verbales, mais la violence est plus grinçante et la mort, quant à elle, s'est transformée en destin.
Abandonnant le cadre princi... >Voir plus
La tonalité a changé: le rire est toujours présent, de même que les savoureuses créations verbales, mais la violence est plus grinçante et la mort, quant à elle, s'est transformée en destin.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Contes drôlatiques c'est plutôt un pamphlet sur les relatins hommes-femmes, ou plutôt devtrais-je dire femmes-hommes, car malgré les mqueries elles finissent par mener la barque les garses, pour reprendre une appélation de l'auteur... L'exercice d'écrire en vieux François, eu égard à notre maitre François Rabelais est une belle acrobatie littéraire, bravo M. Balzac!
Il faut un peu seplonger dans sa vie pour en comprendre l'intérêt qu'il a trouver à écrire ses contes, ce qui rajoute à la crédibilité des pré-cité.
Si comme moi vous êtes friands d'expressions savoureusement désuètes, ce livre est une pépite. Il y a quand même une dimension historique, et même philosophique, la religion est omniprésente, incontournable à cette époque, mais de nos jours est-ce si différent?
Je me suis régalé, je ne mets que 4 * à cause de la répétitivité dans les contes, mais cela reste un excellent manuel de formation pour les hommes, car les femmes ont une pré-disposition à l'amour, nous nous devons l'apprendre, et ô étonnement, malgré moult histoire sur ce sujet, aucune formation ne le propose, ainsi quittons nous ce monde sans connaitre le fonctionnement des personnes les plus proches de nous(mères, filles et femmes).
Pauvre de nous, comme disait Brassens...
Il faut un peu seplonger dans sa vie pour en comprendre l'intérêt qu'il a trouver à écrire ses contes, ce qui rajoute à la crédibilité des pré-cité.
Si comme moi vous êtes friands d'expressions savoureusement désuètes, ce livre est une pépite. Il y a quand même une dimension historique, et même philosophique, la religion est omniprésente, incontournable à cette époque, mais de nos jours est-ce si différent?
Je me suis régalé, je ne mets que 4 * à cause de la répétitivité dans les contes, mais cela reste un excellent manuel de formation pour les hommes, car les femmes ont une pré-disposition à l'amour, nous nous devons l'apprendre, et ô étonnement, malgré moult histoire sur ce sujet, aucune formation ne le propose, ainsi quittons nous ce monde sans connaitre le fonctionnement des personnes les plus proches de nous(mères, filles et femmes).
Pauvre de nous, comme disait Brassens...
Citations et extraits (2)
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La faulse Courtizane
Ce que aulcuns ne sçavent point est la vérité touchant le trespassement du duc d’Orléans, frère du roy Charles sixiesme, meurtre qui advint par bon numbre de causes, dont une sera le subiect de ce conte. Cettuy prince ha esté, pour le seur, le plus grant et aspre paillard de toute la race royale de monseigneur sainct Loys, qui feut, en son vivant, roy de France, sans mettre néantmoins hors de concours aulcun de ceux qui ont esté les plus desbauchez de ceste bonne famille, laquelle est si concordante aux vices et qualitez especiales de nostre brave et rigolleuse nation, que vous inventeriez mieulx l’enfer sans monsieur Satan que la France sans ses valeureux, glorieux et rudes braguards de Roys. Aussy riez-vous autant des regrattiers de philosophie qui vont disant : « Nos pères estoyent meilleurs ! » que des bonnes savattes philanthropicques, lesquelles prétendent les hommes estre en voye de perfection. Ce sont tous aveugles, lesquels n’observent point le plumaige des huistres et le cocquillage des oyseaulx, qui iamais ne changent, non plus que nos alleures. Hé doncques ! regoubillonnez ieune, beuvez frais et ne plourez point, veu que ung quintal de mélancholie ne sçauroyt payer une once de frippe.
Ce que aulcuns ne sçavent point est la vérité touchant le trespassement du duc d’Orléans, frère du roy Charles sixiesme, meurtre qui advint par bon numbre de causes, dont une sera le subiect de ce conte. Cettuy prince ha esté, pour le seur, le plus grant et aspre paillard de toute la race royale de monseigneur sainct Loys, qui feut, en son vivant, roy de France, sans mettre néantmoins hors de concours aulcun de ceux qui ont esté les plus desbauchez de ceste bonne famille, laquelle est si concordante aux vices et qualitez especiales de nostre brave et rigolleuse nation, que vous inventeriez mieulx l’enfer sans monsieur Satan que la France sans ses valeureux, glorieux et rudes braguards de Roys. Aussy riez-vous autant des regrattiers de philosophie qui vont disant : « Nos pères estoyent meilleurs ! » que des bonnes savattes philanthropicques, lesquelles prétendent les hommes estre en voye de perfection. Ce sont tous aveugles, lesquels n’observent point le plumaige des huistres et le cocquillage des oyseaulx, qui iamais ne changent, non plus que nos alleures. Hé doncques ! regoubillonnez ieune, beuvez frais et ne plourez point, veu que ung quintal de mélancholie ne sçauroyt payer une once de frippe.
-- Que ha-t-on commandé à vous ? dit le mary.
-- De vous aymer, dit-elle en toute naïfveté.
-- Ceci ne m'ha point esté prescript, mais ie vous ayme, et, i'en ay honte, mieux que ie n'aymoys Dieu.
Ceste parole n'effarouchia point trop la mariée.
Ie vouldroys bien, repartit le marié, me bouter dedans vostre lict, sans trop vous gehenner.
-- Ie vous feray place voulentiers, pour ce que ie doibs vous estre soubmise.
-- Hé bien! feit-il, ne me resguardez point. Ie vais me despouiller et venir.
-- De vous aymer, dit-elle en toute naïfveté.
-- Ceci ne m'ha point esté prescript, mais ie vous ayme, et, i'en ay honte, mieux que ie n'aymoys Dieu.
Ceste parole n'effarouchia point trop la mariée.
Ie vouldroys bien, repartit le marié, me bouter dedans vostre lict, sans trop vous gehenner.
-- Ie vous feray place voulentiers, pour ce que ie doibs vous estre soubmise.
-- Hé bien! feit-il, ne me resguardez point. Ie vais me despouiller et venir.
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