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sur 4314 notes
Bien sûr, toutes les personnes ayant dépassé 60 ans ont lu « Eugénie Grandet » au collège. Sur la page de garde j'ai inscrit mars 1965. En 2021, ce livre est encore dans ma bibliothèque après moult déménagements et désherbages pour alléger la charge. Donc les livres non essentiels ou non appréciés ont disparu, mais pas Eugénie Grandet. C'est un signe : il fallait le relire. D'autant qu'il vient d'en sortir une nouvelle version au ciné ces jours-ci. Et bien, il faut avouer que si longtemps après ma découverte de cet ouvrage par le biais scolaire, je me souvenais à peine de la trame de l'histoire. Grandet est un riche provincial avare qui fait vivre femme, fille et employée de maison très chichement. Puis débarque le cousin, fils du frère parisien de Grandet (qui vient de se suicider). Eugénie, la fille de Grandet, va immédiatement en tomber follement éprise, et cet amour lui semble rendu par le cousin Charles. Mais Grandet ne voit pas cet arrangement d'un bon oeil et va s'arranger pour éloigner ce cousin aux habitudes de riche, qui est une bouche de trop à nourrir. Charles va donc partir avec promesse de retour vers Eugénie dès que possible. Je ne vous raconte pas la suite pour vous la laisser découvrir, soit en lisant ce roman De Balzac, soit en allant voir le film de Marc Dugain au cinéma. Ou les deux, pourquoi pas ?
Cette seconde rencontre avec Eugénie Grandet a été pour moi un très grand plaisir de lecture. Ce livre a été édité en 1834 ; 187 ans après, même si le style en semble un peu dépassé et le rythme lent, l'écriture est d'une très grande qualité et nous fait découvrir dans le détail la vie provinciale de cette époque.
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Cf. note de lecture entière sur mon blog.
J'ai lu ce roman à l'époque du collège, de mon propre chef, et le côté "notarial" de l'intrigue m'était un peu passé par dessus la tête ; et on voit avec plus de frustration à cet âge, la renonciation au bonheur, qu'on honnit du même élan quelques années plus tard dans La Princesse de Clèves. le relisant à un âge très mûr, la simplicité, la beauté, la clarté de l'intrigue me saute aux yeux et j'ai vraiment beaucoup aimé. Il y a beaucoup plus de nuances et de vraisemblance dans ce roman dit scolaire que dans le Père Goriot qui a meilleure presse.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Pour une lectrice du XXIe siècle, il est bien difficile de comprendre les enjeux et les psychologies de ces vies du XIXe...En fait, Eugénie Grandet n'a guère vécu, n'a jamais été heureuse et a sacrifié sa vie de femme à l'argent, à cause de l'argent, l'argent dévastateur. C'est ce que Balzac a voulu dénoncer dans sa Comédie Humaine, toutes ces vies où le bonheur était exclu, vies qui n'en étaient pas...
Eugénie Grandet courtisée par des oiseaux de proie pour son argent, tombe amoureuse de Charles, son cousin dont le père est ruiné et lui donne tout son argent afin qu'il parte faire fortune en Inde ! Ils se promettent de se marier mais le cousin ne reviendra pas... Il se mariera avec une comtesse. La mère d'Eugénie meurt, puis son père, après l'avoir initiée à ses affaires, puis elle fera un mariage blanc avec un vieil homme pour payer les dettes de son oncle. J'ai eu envie d'abandonner plusieurs fois ce roman... Mais bon, la plume De Balzac reste la plume De Balzac, admirable et précise, même si l'on est en droit de détester le père Grandet !
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J'adore les romans De Balzac, car ses décors sont des personnages à part entière de ses récits! C'est ici l'histoire d'Eugénie Grandet et de sa mère, soumises aux excès économiques du père Grandet qui est avare au possible. le récit est déprimant, mais réaliste et les personnages à eux seuls valent la lecture.
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En ce moment, je suis dans ma période Balzac.
Et je viens de finir "Eugénie Grandet".

Ce n'est pas mon livre préféré De Balzac, cependant, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.

L'opposition entre d'une part le père d'Eugénie, dont le plus gros défaut est l'avarice et le seul intérêt dans la vie est l'argent, et d'autre part Eugénie, pleine de beaux sentiments, d'altruisme.

Elle tombe sous le charme de son cousin Charles. Malheureusement, Charles est déshonoré car son père est décédé ruiné.

En dehors des descriptions, qui sont parfois un peu trop longues à mon goût (Balzac étant gros dépensier, et étant payé à la ligne, a fait trainer certains passages qui n'en méritaient pas tant), le style est agréable à lire. Je retrouve même quelques expressions que j'entendais de la bouche de mes grands-parents, et même de ma mère, et que je n'avais pas croisé depuis fort longtemps.

N'hésitez pas à vous lancer dans Balzac. Parmi son oeuvre immense, il y a forcément une histoire qui fera écho en vous.
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Étudie en classe de 3ème, l'histoire de ce roman m'était apparue fort ennuyeuse. En effet, bien que le tableau que Balzac brosse de la bourgeoisie de la 1ère moitié du XIXème siècle soit fort intéressante, je l'avais trouvé bien sombre et bien perverse. Et à 14 ans, il m'était apparu que l'héroïne était d'une naïveté à la puissance x, pour ne pas dire que mes camarades de classe et moi la trouvions carrément "cruche"! C'était bien-sûr méconnaître les règles qui avaient alors cours au sein des familles; le code napoléon était récent. Les femmes étaient reléguées à un rôle de rien. Finalement, si on lit attentivement le récit, au-delà des atermoiements amoureux d'Eugénie, il y a chez cette jeune femme plus de volonté qu'il n'y parait: elle ose braver son père en donnant son pécule à son cousin, elle fait fi du mépris de son beau cousin qui la délaisse en épousant un homme fortuné......Balzac n'est pas ma tasse de thé mais cette fresque de sociale vaut le coup d'être lue.
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C'est désuet et d'un charme fou. le sujet est traditionnel pour un auteur du 19eme mais ici formidablement bien décrypté. Je ne suis pas une inconditionnelle De Balzac, plutôt Zola, mais j'ai pris plaisir à suivre les amours de cette jeune personne contrainte par le contexte familial.
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Une découverte heureuse ou une redécouverte, mais je devais être bien jeune alors pour avoir pu apprécier l'évolution psychologique et sociale des personnages. le décor se plante lentement mais sûrement, on se sent vraiment vivre dans cette ville de Saumur, dans l'intérieur des Grandet où domine le père. Puis, c'est l'irruption de Charles, de la nouveauté, des sentiments forts, de la sincérité entre les deux jeunes gens pour un temps un temps seulement, de la libération par rapport à un mode de vie invariable. La mère, la fille et la domestique sont complices, bien plus fines que le Père Grandet tout à la prospérité de ses affaires, à sa notoriété, et à l'accumulation de son or. Bref, en langage actuel à sa réussite. Cependant, personne n'échappe à son destin ni surtout à sa mort, y compris le Père Grandet.
Ce roman a un coté féministe très fort, il rend hommage à Eugénie qui se montre forte et d'une grandeur d'âme hors du commun vis à vis de Charles, ainsi qu'à Nanon, la domestique serviable qui s'en sort on ne peut mieux avec tout le respect qu'on lui doit.
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Grand classique, roman de la province, roman de l'avarice, roman de moeurs roman du premier amour, portrait d'une jeune fille, ce livre est un des Balzac les plus faciles d'accès. Pas trop encombré de descriptions, il a un charme désuet. Si on ne lit que quelques romans De Balzac, celui-ci devra en faire partie.
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Un père très riche mais avare au-delà du possible fait vivre femme et fille dans une quasi misère, ne laissant plus aux 2 femmes que les consolations de l'église. Quand par la-dessus se greffe un chagrin d'amour, un amour sublimé au-delà de tout, idéalisé, que le père rejette car il coûte, il ne reste que la mort dans la vie. Telle que Nietzsche le décrit - décrie.
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