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3,67

sur 4313 notes
Ancien tonnelier et vigneron, le père Grandet est devenu immensément riche. Pauvre de coeur et d'esprit, Il maintient sa famille dans une condition misérable et décide de marier sa fille Eugénie au plus offrant. Mais la belle Eugénie aime son cousin Charles et restera fidèle à cette seule et unique passion, envers et contre tous. Solitaire et riche, Eugénie accepte son mari par dépit, sans lui céder un pouce de son corps ou de son âme. La générosité et la dignité de l'âme s'oppose ici au calcul et à l'avarice dans un contraste saisissant.
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Petite fille, j'ai lu une version très simplifiée et très expurgée d'Eugénie Grandet...qui ne m'avait pas déplu, mais ne m'avait pas non plus laissé un souvenir impérissable.
Puis les années ont passé, et j'ai appris à lire et à aimer la littérature française du XIXème siècle, en particulier Zola, Maupassant, Gaston Leroux, Dumas, et, dans un tout autre genre, Jules Verne. Mais, bizarrement, Balzac me faisait peur: il trainait trop derrière lui une réputation de "descriptions interminables et assommantes."
Et puis ces derniers jours, je ne sais pas pourquoi, j'ai eu envie de réparer cet oubli, et pour ce faire j'ai choisi Eugénie Grandet. Bien m'en a pris, car j'ai vraiment aimé: le style De Balzac (oui les descriptions sont nombreuses, mais c'est tellement bien écrit !), son ironie et son humour, les personnages qui gravitent dans ce roman, aucun vraiment mauvais, aucun vraiment bon. J'ai souffert avec Eugénie, je l'ai vu devenir jeune fille naïve et pure à jeune femme confiante tenant tête à son destin et à son père, à femme déçue et plus dure...bref un beau roman que j'ai dévoré, où plusieurs thèmes sont brassés: l'avarice bien sûr, l'amour, la déception, le temps qui passe et qui endurcit les âmes et les êtres, l'intérêt, la bêtise, le microscome d'une ville de Province, ses intérêts et ses petites lâchetés.
Le seul point qui m'a fait survoler certaines lignes ce sont les longues explications économiques...auxquelles je n'ai rien compris. Mais ça n'altère en rien le plaisir que j'ai eu à lire ce roman.
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Premier Balzac que je lis et même si je ne suis pas totalement emballée je dois dire que le style que je redoutais un peu n'est finalement pas si difficile que ça.
Bon il y a pas mal description et de détails qui m'ont un peu perdu, notamment les paragraphes entiers sur les calculs de Grandet et ses stratégies financières.
L'histoire en elle même n'est pas super originale et captivante mais on se laisse porter jusqu'au bout dans le quotidien monotone et glaciale de cette famille de province.
J'ai trouvé le dénouement bien triste même si je m'y attendais. On referme le livre en ayant envie de dépenser tout ses deniers lol !
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j'en suis (déjà !) à mon troisième Balzac lu et je dois dire que j'aime toujours bien. Et pourtant Eugénie Grandet est réputé pour être l'un de ses plus ennuyants à lire ! Je n'ai pas ressenti ça du tout pendant ma lecture.

Bon, je dois quand même admettre que le début m'a parut complètement horrible : plusieurs pages rien que pour décrire une maison ou l'avarice du père Grandet, j'avais simplement envie d'abandonner pour passer à des lectures un peu plus... passionnantes. Mais j'ai persisté car il s'agissait d'une lecture pour les cours. Et j'ai bien fait : la suite s'est révélée peu à peu de plus en plus intéressante.

Certes, on sait bien comment ce genre d'histoires finit, et pour le coup le résumé m'a lui-même spoilé : mal. Mais cette fin-là est franchement sympa dans le sens où les personnages sont un peu punis et qu'il y a une sorte d'ironie. Et aussi le fait que ça ne devienne pas "tragiquement ridicule" est un bon point aussi. Eugénie Grandet, si naïve au début, grandit et devient mature sans tomber pour autant dans les mêmes vices que son père. Et bien que ce père ne soit pas très bien décrit, j'ai quand même réussi à le prendre en affection par moments : il faut dire qu'il y a un certain génie dans ses démarches !

En ce qui concerne Charles, le cousin d'Eugénie, je ne sais absolument pas quoi dire : c'est un personnage faible qui est influencé par ses humeurs du moment et surtout par l'argent et l'importance de la réputation. A la base je n'aime pas tellement ce genre d'histoires car elles ont un côté pitoyable qui m'agace, mais je trouve qu'Honoré de Balzac arrive toujours à attirer mon attention (et à la garder, surtout) sur la façon dont se déroule son intrigue. Sa plume, bien qu'ancienne de deux siècles, se lit très facilement une fois le début passé, et est même très agréable. Disons que ça change du genre de mes lectures habituelles, et un classique comme ça de temps en temps, je n'ai rien contre !

Contrairement à la tendance donc, j'ai apprécié Eugénie Grandet. Je commence à comprendre que je ne suis pas prête de m'arrêter avec les romans De Balzac, et que le réalisme est fait pour moi ! En ce qui concerne les cours, ce classique est très utile pour analyser l'influence que les livres de cet auteur ont eu sur Gustave Flaubert, et plus particulièrement, sur Madame Bovary (qui est au moins dix fois plus indigeste, je vous assure).
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Le film passe actuellement sur Cine+ Premier ! L'occasion de revoir ce fameux père Grandet, qui embarque tout son entourage dans sa folie (l'inverse des grandeurs), sans demander le consentement à qui que ce soit. Olivier Gourmet campe à merveille ce patriarche manipulateur et violent. Balzac a choisi une thématique bien intemporelle, l'avarisme, qui touche encore probablement aujourd'hui du monde, surtout à la campagne. Et ce malgré le monde consumeriste dans lequel nous vivons.
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Balzac fait revivre sous nos yeux la vie provinciale du 19ème siècle sans que les descriptions à rallonge ne ralentissent la narration et je trouve que le suranné et le vocabulaire soutenu siéent au personnage éponyme, à contre-courant de son époque. La constance d'Eugénie dans son refus du compromis, sa capacité à agir selon ses convictions et sa résistance au monde du paraître la rendent à la fois universelle et intemporelle, bien au-delà des propos politiques du récit.
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Après avoir récemment lu deux nouvelles de cher Balzac sur le thème du poids du mariage chez les jeunes filles j'ai eu envie de rester dans la même veine mais dans une format plus long et Eugénie Grandet semblait tout à fait convenir.
C'est l'histoire d'une jeune fille qui vit avec sa mère, sous la domination d'un père riche, avare et autoritaire en pleine campagne Angevine. Eugénie est une jeune fille douce, dévouée, bienveillante. Elle obéit à son père sans jamais rechigner et ferait tout pour lui faire plaisir, mais un jour le cousin de la famille, Charles Grandet, débarque et chamboule tout à l'intérieur d'Eugénie.
Si l'on était déjà admirative de son dévouement envers son père, ce ne sera rien comparé à l'abnégation, la fidélité et l'amour qu'elle aura pour Charles, et ce qu'elle fera pour lui. C'était à la fois triste et beau de voir la pureté d'Eugénie au milieu des vils sentiments qui sembleront l'entourer en permanence...
Comme dans les deux nouvelles que j'avais lu, le bal de Sceaux et La maison du chat-qui-pelote, on retrouve cet éternel dilemme entre mariage d'amour et mariage de raison. Lequel choisir ? Quel choix apporterait le vrai bonheur ? Les conventions sociales sont-elles plus fortes que l'amour ? Comment s'extirper de la pression familiale ? Autant de questions qui ont agités le coeur des jeunes femmes de ces trois histoires pour autant d'issues différentes...
C'est vraiment une thématique que je trouve fascinante car elle met en lumière et pose des questions sur probablement l'un des carcans les plus lourds du XIXe siècle, et Balzac nous détaille toute la palette de ce sujet à la perfection.
J'ai aussi pris grand plaisir à retrouver l'atmosphère de la province rongée par les rivalités que Balzac dépeint toujours si bien. Ces luttes intestines et hypocrites, aux multiples conséquences sur les vies, et qui semblent avoir encore et toujours les même racines : l'argent et l'ambition.
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Eugénie Grandet d'Honoré de Balzac
@gallimard @folio
Sortie au cinéma le 29 septembre 2021
Premières phrases : » Il se trouve dans certaines villes de province des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les cloitres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus tristes. »
En replongeant dans un roman de M Honoré de Balzac, je savais en mon for intérieur que je ne serai pas déçue.
Cette lecture, je ne l'ai pas choisi au hasard, celle-ci me fût suggérée par l'article de Baptiste Liger paru dans le magazine Lire du mois de septembre 2021.
L'invité » du mois, Marc Dugain, à qui l'on doit « la chambre des officiers », adapte, ce roman avec dans les rôles titre : Olivier Gourmet, Valérie Bonneton et Joséphine Japy.

Sachez que lorsque Balzac n'est plus une lecture obligatoire (personnellement j'ai toujours aimé son style) mais une lecture plaisir, bien vite, la magie de sa plume se révèle sans pression juste par passion.
Ne trainez pas la patte à l'idée de croiser à nouveau la route d'un classique de la littérature française... J'en vois qui ne sont pas d'accord avec moi et d'autres qui se cachent dans leurs épaules. Non, célébrer plutôt le bonheur, de pouvoir découvrir ou redécouvrir cet auteur, son style inimitable et ses descriptions dithyrambiques.

Grandet est avare... un savant mélange d'Harpagon et de Don Salluste, voyez vous-même :
« Cette figure annonçait une finesse dangereuse, une probité sans chaleur, l'égoïsme d'un homme habitué à concentrer ses sentiments dans la jouissance de l'avarice et sur le seul être qui lui fût, réellement de quelque chose, sa fille Eugénie, sa seule héritière «
Il est avare, possessif et tyrannique, comptant le moindre morceau de sucre ou le feu ne brule dans la cheminée que si vraiment il gèle à l'intérieur.
Sa fille Eugénie est entièrement dévouée à sa famille, à sa tendre mère et à son cher père, respectueuse des décisions qu'il prend elle n'ose jamais le contredire ni lui faire le moindre reproche et se réjouit du peu qu'il conçoit à céder.
Dans cette maison de Saumur, où les tractations vont bon train pour savoir qui épousera la riche héritière qui ignore tout de sa condition financière, on ne lui parle que d'argent, elle ne rêve que d'amour depuis qu'elle a rencontré son cousin Charles or la vie n'est jamais simple pour les douces Eugénie et bien vite les histoires d'amour s'envoleront et ne resteront plus, alors que les histoires d'argent …

Emma aime
-Redécouvrir
-Retrouver ses 17 ans
-Dévorer Balzac
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Après Zola, me voilà plongée dans un Balzac. Peut-être n'aurais-je pas dû ... car je n'ai pas pu m'empêcher de comparer ces deux écritures au dépend De Balzac.
Mais le talent de l'auteur a su me faire dépasser cette comparaison et apprécier tout simplement ton propre style.

Cette figure du père avare, campagnard, avide d'argent est tellement travaillée et poussée à son paroxysme, qu'on es happée par cette histoire. Jusqu'où sera-t-il prêt à aller ?
notamment avec l'histoire des 100 sous de sa fille ...il ne plie que par crainte d'être "déshérité". le portrait tracé est vraiment répugnant.

Et de l'autre coté, nous avons la belle et ingénue Eugénie, dont le personnage prend en caractère, en détermination et même si dans ces temps-là, elle ne sera jamais maitre de son destin, elle arrive à vivre une vie comme elle l'entend.

Ce père Grandet restera longtemps grévé dans ma mémoire, surement plus qu'Eugénie.D'ailleurs, je n'ai cessé de me demander pourquoi intitluer ce roman Eugénie Grandet et non le père Grandet (trop redondant avec le père Gloriot ? mais je ne connais pas la hiérarchie des oeuvres)
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Quand je lis Balzac, j'ai l'impression d'être avec le narrateur sur les lieux de l'action. Les descriptions sont tellement poussées qu'on est transporté sur place. Ce qui fait aussi la qualité du roman, c'est une histoire qui surprend, une peinture des sentiments et de l'âme humaine très forte et sensible. On souffre avec Eugénie, on suit son parcours, ses doutes et ses espoirs et ils deviennent personnels. Balzac a du génie, comme dans le titre de ce roman.
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