AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 164 notes
5
13 avis
4
10 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'espérais avec ce second titre des célibataires, un texte moins noir que Pierrette. Cela a été le cas, même si la conclusion est la même, les forts y écrasent les faibles.


Un brave curé, le père Birotteau, ne peut s'empêcher de désirer le logement de son ami le chanoine Chapeloup avec tous ses avantages, les meubles, et les soins de la demoiselle qui le loge. Lorsque Chapeloup meurt le curé se réjouit de recevoir par testament les dits meubles , malgré son chagrin. Le voilà qui chausse les bottes du mort. Mais il n'a pas la finesse de son prédécesseur qui ayant tout de suite deviné le caractère de sa logeuse à su agir en conséquence et s'en faire apprécier.
Dans les débuts tout va bien, Birotteau est choyé, et il passe ses soirées chez la demoiselle Gamard, laquelle peut ainsi à son tour se faire un cercle. Mais lorsqu'il déserte son salon pour reprendre ses habitudes chez les nobles de la ville, la guerre est déclarée.
Dans cette maison loge un autre prêtre apparemment détaché des biens de ce monde et dénué d'ambition. Là encore le manque de clairvoyance de Birotteau l'empêche de tenir compte de la mise en garde de son ami défunt.


Dans ce roman aussi, la ville va se séparer en deux clans mais les intérêts du curé se trouvent pris dans d'autres luttes de pouvoir, et il ne fera pas le poids.




Commenter  J’apprécie          271
Le célibat aigrit, rend méchant et sadique, ce dont ont souffert l'abbé Birotteau, curé de Tours, et Pierrette Lorrain. le premier, lui-même déformé malgré lui par la même condition, est logé par Mademoiselle Gamard, vieille fille desséchée qui se lie avec l'abbé Troubert, tout aussi décharné, pour se liguer ensuite contre ce locataire aussi encombrant que niais, et cela pour des raisons strictement patrimoniales et d'avancement de carrière dans la hiérarchie ecclésiastique.
Pierrette, elle, arrive de Bretagne chez ses cousins de Provins, Sylvie et Jérôme Rogron, qui l'hébergent, en raison de l'état de nécessité dans lequel est tombée cette jeune fille de douze ans, qui va connaître une adolescence perlée d'humiliations en partie dues à la jalousie.
L'atmosphère provinciale de ces deux villes campe les deux personnages principaux dans un environnement clos, où toute échappatoire, bien qu'espérée par quelques éléments, devient illusoire. Les célibataires s'avèrent être des logeurs exigeants broyant leurs hôtes dans le carcan rétréci de leurs habitudes et frustrations. Les intrigues notariales et judiciaires viennent donner à ces deux histoires une teinte des plus glauques, à désespérer de l'humanité, si Balzac n'y mettait pas une bonne dose d'ironie et d'humour noir.
Il s'agit d'une caricature au vitriol, qui avoisine le plaidoyer.
Commenter  J’apprécie          150
C'est une nouvelle sur les mésaventures de l'abbé Birotteau dans une ville chère à Honoré de Balzac : Tours.
L'abbé Birotteau est un homme franc, maladroit, bonasse qui est locataire chez Mademoiselle Gamard comme le sont le chanoine Chapeloud et l'abbé Troubert .
La comédie humaine dans toute sa splendeur, avec ses noirceurs, ses bassesses, ses hypocrisies, sa méchanceté et sa cupidité !
L'abbé est ami avec le chanoine Chapeloud et, il lui envie son beau mobilier, ses tableaux de prix, sa bibliothèque et, quand ce dernier décède en lui laissant ses biens, Birotteau est comblé et, il s'imagine même devenir chanoine de la cathédrale de Saint Gatien. Hélas, c'est sans compter sur la jalousie de Mademoiselle Gamard, vieille fille, grenouille de bénitier qui est véxée du fait qu'il préfère les sorties chez des notables de la ville, car lui n'a pas le talent, la diplomatie (ou l'hypocrisie ) de Chapeloud pour s'attirer ses faveurs ! Hélas, c'est aussi sans compter sur l'abbé Troubert qui est ambitieux , malfaisant et, qui avec la logeuse va tout tenter pour le faire partir !
Ils finiront par le faire fuir se réfugier chez Madame de Listomère et ses amis dans un premier temps car, quand les intérêts de la famille de celle-ci sont menacés : elle a tôt fait de négocier avec Troubert qui peut prétendre à devenir Vicaire Général et ensuite Evêque, ils vont tous s'incliner devant la puissance de l'Eglise sous la Restauration.
L'abbé Birotteau sera relégué comme prêtre à Saint Symphorien.
Une belle description balzacienne féroce, acide et réaliste des moeurs et des mentalités du XIX ième siècle.Et, en plus dans cette nouvelle : une analyse du poison des célibats des vieilles filles et des prêtres qui sont des êtres redoutables ! ! !
L.C thématique d'août 2021 : le nom d'une ville dans le titre.
Dans mon édition ( ancienne ) : il n'y avait pas Pierrette.
Commenter  J’apprécie          140
Avec Pierrette et La Rabouilleuse, le Curé de Tours  forme la trilogie des Célibataires . Court roman qui se lit d'un seul trait.

Il contient les ingrédients balzaciens. le décor bien planté et décrit avec minutie : une maison dans le Cloitre , rue de la Psalette, à l'ombre de Saint Gratien. Une collection de caractères : deux ecclésiastiques, l'un débonnaire et naïf : l'Abbé Birotteau, l'autre ambitieux et retors, l'abbé Troubert, la vieille fille logeuse des deux prêtres, mademoiselle Gamard. A ces célibataires s'ajoutent les personnages gravitant dans les salons, avec intrigues, ragots et ambitions politiques. 

La tragédie de l'Abbé Birotteau s'annonce par des contrariétés minimes :

"quatre circonstances capitales de la porte fermée, des pantoufles oubliées, du manque de feu, du bougeoir porté chez lui, pouvaient seules lui révéler cette inimitié terrible "

Des vétilles, dont l'accumulation trahit l'hostilité subite de sa logeuse. L'abbé Birotteau et loin de savoir qu'elles ne sont les prémisses du drame.

On s'ennuie parfois en province. Les soirées sont occupées par des parties de whist ou de boston en bonne société. Et c'est la première faute de l'abbé Birotteau que de s'être soustrait aux parties de Mademoiselle Gamard pour fréquenter le cercle de Madame Listomère. Et privant mademoiselle Ggamard de sa société il s'attire l'inimitié de la vieille fille - caractère redoutable que caricature Balzac

"restant fille, une créature du sexe féminin n'est plus qu'un non-sens : égoïste et froide, elle fait horreur."

En effet, Balzac n'est pas tendre avec les femmes et sa misogynie est poussée à l'extrême dans le cas des "vieilles filles"

préjugé dans lequel il y a du vrai peut-être jette constamment partout, et en France encore plus qu'ailleurs, une grande défaveur sur la femme avec laquelle personne n'a voulu ni partager les biens ni supporter les maux de la vie."

Jalousie et ambition politique sont le moteur de l'intrigue qui pousseront à sa perte le naïf abbé, sûr de son bon droit, qui ira se jeter dans un procès perdu d'avance...

Un roman écrit au vitriol, bien méchant et diablement mené!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
Commenter  J’apprécie          110
Depuis qu'il a hérité du logement chez Melle Gamard grâce à feu l'abbé Chapeloud, l'abbé Birotteau est comme un coq en pâte. Et son dernier rêve, devenir chanoine, semble vouloir advenir.
Mais si l'homme est honnête, il a oublié auprès de sa logeuse les petites attentions de son prédécesseur. Et au retour d'une soirée, il constate que l'accueil de la vieille demoiselle et de sa domestique n'est plus aussi chaleureux. Pire, Melle Gamard semble se plaindre de son locataire et souhaiter son départ. Grâce à ses amis, Birotteau apprend que l'autre locataire, un abbé également, ambitieux et retors, visait le logement confortable et chaleureux où vit le vieux prêtre. C'est le début d'une chute sans fin.
Dans ce court récit, Balzac décrit des êtres aux petites ambitions, aux comportements mesquins, obtenant de petites victoires qui semblent satisfaire leur médiocrité. Avec de nombreux flashbacks (ou analepses, merci à Christophe_bj pour ce mot nouveau dans mon dictionnaire personnel), l'auteur nous décrit le parcours de ces prêtres, de ces vieilles filles qui s'en occupent, tout cela dans une province bien rétrograde.
Une vision bien sombre de l'humanité dans ce court roman qui pourtant comprend quelques longueurs.
Commenter  J’apprécie          60
Deux prêtes, l'abbé Birotteau et L'abbé Troubert, qui ont chacun une chambre chez mademoiselle Gamard, logeuse dévouée. Ils semblent vivre en parfaite harmonie. Troubert a "hérité" du mobilier et de la bibliothèque du précédent occupant (prête lui aussi). Sa chambre est la plus spacieuse et la mieux décorée.

Troubert est un faible. Piètre orateur, homme qui n'aspire qu'à la paix, à la prière mais aussi à son confort. Il ne comprend qu'avec une longueur de retard ce qui se trame autour de lui.
Hors l'abbé Birotteau convoite secrètement les appartements de son confrère. le conflit devient larvé, la société s'en mêle car chacun a ses partisans.

Dans toute guerre il y a au moins un perdant et c'est ainsi que le roman se termine, dans la tristesse.
Commenter  J’apprécie          30
Tout à fait maupassantesque, cette histoire !
La déchéance d'un homme ayant quelques espoirs de promotion, espoirs modestes certes, mais mérités, promotion presque certaine... Mais voilà que la terre lui cède sous le pied: cette déchéance lui vient de là où il s'y attend le moins, de ce qui lui tient le plus au coeur, et à partir de là, alors même que des aides lui seraient possible, tout n'est plus que déchéance, abandons successifs, ...
Déprimant n'est-ce pas? C'est pourquoi je dis que ça pourrait être du Maupassant: cela m'a rappelé Boule de Suif par exemple, qui là où elle aurait pu rencontrer du soutien, ne trouve que du mépris grandissant... Et il y a encore bien d'autres exemples...
Commenter  J’apprécie          20
Excellent petit roman...
J'avais beaucoup aimé l'adaptation avec Jean Carmet et Michel Bouquet.
D'ailleurs relativement fidèle à l'originale.
Les personnages sont à la hauteur du sens propre de la Comédie Humaine .
le mensonge , la mesquinerie, le pouvoir provincial ...
Balzac est un observateur de son temps.
Commenter  J’apprécie          20
Le ure de tours est le frere de Cesar Birotteau heros celebre d'une autre oeuvre De Balzac ! Cette histoire sombre se lit bien grace au talent de l'uateur amis avouons le n'est pas la meilleure histoire du maitre ! A decouvrir neanmoins !
Commenter  J’apprécie          10
Le destin tragique de Pierrette Lorrain, jeune orpheline, confi??e ?? ses cousins de Provins (les Rogron - deux c??libataires imb??ciles) par ses grands-parents ruin??s. Elle sera la victime innocente des manipulations de sinistres personnages voulant r??cup??rer la fortune des Rogron. Par cette histoire tragique, Balzac voulait montrer les ravages du c??libat. Il y a toujours un fripon non loin d'une dupe, et [...] la sottise attire toujours un homme d'esprit de l'esp??ce des Renards.(Balzac).
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (431) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1303 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}