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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le principal problème de Iain Banks est qu'il peut déclencher une addiction croissante peu compatible avec la conduite d'une vie professionnelle et familiale équilibrée. Disons-le tout net : j'ai adoré « une forme de guerre ». Une fois embarquée dans le cycle de la Culture, naviguant dans l'hyperespace, côtoyant les VSG (Véhicules Systèmes Généraux pour ceux qui ne seraient pas encore des afficionados), ou à bord du Mégavaisseau, j'ai eu un peu de mal à redescendre sur terre.

La société Idiran affronte donc la Culture dans une guerre sainte. Les Idirans, grandes créatures à trois jambes dotées de l'immortalité biologique, se sont développés sur leur planète d'origine, Idir, devenant dominants grâce à leur intelligence, entraînant la disparition de l'écosystème sauvage et la soumission des espèces autour d'eux. (Et il paraît que la Culture et les Idirans n'existent pas …)

Au milieu de cette guerre galactique, le héros, Bora Horza Gobuchul, redoutable guerrier en croisade personnelle contre la Culture, cherche pour le compte des Idirans à capturer un Mental - un de ces êtres d'intelligence artificielle qui font fonctionner la Culture et qui s'est réfugié après la destruction de son vaisseau par les Idirans sous la surface d'une planète.
Horza, survivant d'une espèce en voie d'extinction, les métamorphes, voyage vers le monde de Schar, planète des morts dans lequel le Mental s'est réfugié. On l'a compris dès le titre (« Consider Phlebas » en anglais) et le poème de T.S. Eliot en exergue, la mort et la destruction dominent ce récit exaltant.

« Comment croire que les simples citoyens de la Culture désirent réellement la guerre, quel qu'ait été le résultat de leur vote ? Ils avaient leur utopie communiste. Ils étaient mous, choyés et trop gâtés, et le matérialisme évangélique de la section Contact se chargeait des bonnes oeuvres destinées à soulager leur conscience. Que demander de plus ? Non, la guerre devait être au départ une idée des Mentaux ; on reconnaissait bien là leur volonté clinique de nettoyer la galaxie, d'en assurer le fonctionnement esthétique et efficace, sans gaspillage ni injustice, ni souffrance d'aucune sorte. Ces imbéciles ne comprenaient même pas qu'un jour, les Mentaux commenceraient à trouver bien inutiles et bien inefficaces les sujets humains de la Culture. »

Le livre comporte des morceaux de bravoure inoubliables – l'accident du Mégavaisseau, l'épisode où Horza cherchant à rejoindre son vaisseau est capturé comme don-de-la-mer sur une île dominée par un monstre obèse et cannibale, la partie du jeu de Débâcle, jeu qui se joue dans la confusion précédant la dernière heure, ici sur l'Orbitale de Vavatch avant sa destruction par la Culture, et enfin l'accident de train dans les tunnels du monde de Schar.

Infiniment grand et éloigné de nous par la puissance de l'imaginaire, infiniment proche de nous par la force de la métaphore.
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Un très bon bouquin de SF de type Space Opera que nous offre un Iain Banks qui maîtrise le genre avec panache. le livre s'intègre dans le cycle de la Culture propre à l'auteur mais peut se lire de façon autonome. En prime une préface inspirée de Gérard Klein sur la finitude (ou pas) des civilisations.
L'auteur nous sert un cocktail fameux digne d'être érigé en modèle du genre : de l'espace, des vaisseaux, tout plein, des lasers, de l'action, du suspens, des enjeux, tout y est. Les personnages 2ndaires sont à foison, certains marquants comme les membres de la Libre Compagnie de Krayklin, des pirates bourlingueurs qui finissent par devenir sympathiques.
En sus, Banks s'offre la galanterie de jeter quelques idées concepts pertinentes comme le Jeu de Débâcle (et ses jetons vivants), l'Orbitale de Vavatch (un demi-Anneau-Monde original) ou la nomenclature insolite des vaisseaux (la Turbulence Atmosphérique Claire, La Main de Dieu 137...).
Le synopsis est marqué par la guerre qui oppose les Idirans et la Culture, les 1er refusant d'être intégrés par les 2nds. Véritable guerre des civilisations (qui rappelle les Klingons et la Fédérations des planètes unies de star trek), cette Guerre froide devenue chaude opposent deux modèles de vie et deux idéologies diamétralement opposés. Là où l'auteur est très fort, c'est qu'il ne prend pas véritablement partie, à travers des réflexions poussées sur les avantages ou les inconvénients de chaque modèle, il nous laisse le libre arbitre.
Enfin, Banks nous livre quelques réflexions qui précisent les contours de la Culture.
Seul regret : certains passages sont longs, l'épisode de l'île paraît incongru dans la trame narrative, et celui du monde de Schar s'étire à n'en plus finir. En somme, ce bouquin c'est comme un diamant mal taillé qui mériterait d'être davantage poli pour lui donner une forme plus arrondie.
Quoiqu'il en soit, l'ensemble reste remarquable et ses 600 pages, denses, sont très accessibles et me semblent tout public.
A conseiller vivement.
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Ce premier volume du cycle de la Culture , contient les éléments classiques du space opera : guerre intergalactique Idirans / Culture , combats spatiaux, technologies très avancées. Il contient aussi les ingrédients du roman d'espionnage : le personnage central , Bora Horza Gobuchul, est le parangon des espions puisqu'il est métamorphe . Il cherche à dérober une technologie de l'adversaire. Il s'affronte à un agent de la culture , Pérosteck Balvéda ,qui est sa Némésis. Il y a aussi une réflexion politique (qui des Idirans ou de la Culture a le bon modèle ) et philosophique ( problème de l'identité ,capital pour un métamorphe) . C'est très riche donc en idées et thèmes mais aussi en rebondissements . Excellent livre.
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La guerre fait rage entre les Idirans et la Culture. Un Mental de vaisseau de cette dernière échappe de peu à la destruction et trouve refuge sur le Monde de Schar, une planète déserte qui fut le berceau d'une civilisation aujourd'hui éteinte. Bien sûr, ce Mental intéresse les deux camps. A commencer par les Idirans, qui envoient Bora Horza Gobuchul, un "métamorphe", pour le récupérer. Mais également la culture qui envoit l'agent Pérosteck Balvéda à ses trousses.

(.../...)

"Une forme de guerre" est avant toute chose un formidable "space opera". Il est pour moi le parfait exemple du dépoussiérage effectué par Banks d'un genre qui était un peu tombé en désuétude.

Sa structure est classique, prenant la forme d'un récit linéaire racontant le périple de Horza à destination du Monde de Schar. Fraichement sauvé par les Idirans d'une exécution, le métamorphe se retrouve embarqué malgré lui à bord de la "Turbulence Atmosphérique Claire", le vaisseau un peu vieillot d'une bande de mercenaires un peu losers. le plan est alors clair : remplacer Krayklin, le chef de la bande, pour s'emparer du vaisseau afin de retrouver le Mental en fuite. Car la particularité des métamorphes, c'est qu'ils peuvent prendre l'apparence d'un autre.

(.../...)

C'est la deuxième fois que je lis "Une forme de guerre". Ce roman est parfois critiqué pour sa structure conventionnelle ou la débauche d'action qui le caractérise. Peu importe, c'est un incontournable qu'il ne faut louper sous aucun prétexte. Banks y construit tout ce qui va nourrir son cycle jusqu'à son ultime épisode paru en 2012.

Tout simplement jubilatoire.

Ma critique complète peut être consultée sur mon site.

Lien : https://www.bourez.net/conte..
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Pour ma part celui ci est pour le moment le roman de SF le plus prenant et le plus exaltant que j'ai pu lire.
La critique du monde moderne et de la perte de valeur m'a paru parfaitement placée. Un univers extraordinaire, une aventure complète et étonnante et des personnages à cheval entre une moralité limité et un réflexion intense qui m'a franchement parlé.
Pour ma part, c'est un chef d'oeuvre...
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L'élément du cycle de la culture, qui se rapproche le plus d'un Space Opera. et il est INTELLIGENT, une énorme satisfaction que de le lire...
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