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Le roman policier m'a moins passionnée que l'histoire de cet auteur allemand qui a commencé à publier en 2012, vend chaque nouvelle parution à 2 millions d'exemplaires, est à l'origine d'une série TV et est traduit en 18 langues.
Cela donne envie de revoir les tableaux de Gauguin, d'en savoir plus sur l'école de Pont-Aven et cela m'a permis de passer des vacances en Finistère sud...avec des allemands fous de Bannalec.
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Précision liminaire qui concerne un point qui n'a sûrement pas échappé à votre sagacité, je fais mention plus haut d'un livre écrit par Jean-Luc Bannalec et traduit (brillamment) par Amélie de Maupeou ; en fait A. de Maupeou traduit de l'allemand au français, car JL Bannalec est le pseudonyme d'un écrivain allemand qui vit trois mois de l'année dans le Finistère sud ; ce premier tome -car d'autres enquêtes de G. Dupin suivront- fut une vraie réussite en terme de vente en Allemagne et débarque donc chez nous.
Soyons francs, soyons fous, je divulgue tout de suite mon avis général, un peu comme si je donnais le nom du coupable dès les premières pages : c'est un bon roman policier qui laisse le goût d'un revenez-y pas désagréable du tout ; la deuxième aventure a déjà été lue par nos amis allemands, j'aimerais bien qu'Amélie de Maupeou la traduise rapidement pour retrouver Georges Dupin et la Bretagne telle qu'il la décrit.
Plusieurs bons points dans ce roman policier, le premier étant qu'il n'y a point de sang partout, on est dans des meurtres "à l'ancienne", l'auteur nous épargnant les descriptions minutieuses des cadavres, les odeurs, et tout ce que l'on peut lire dans certains livres du genre.
Le deuxième, sur la même ligne nous présente un commissaire qui prend son temps, qui a besoin de prendre du recul, seul pour réfléchir, à l'instar d'un Maigret -il a d'ailleurs le prénom du créateur du célèbre commissaire du 36 quai des orfèvres. Il pose des questions, consigne tout sur des petits cahiers Clairefontaine, les relit, y trouve -ou pas-le détail qui fait basculer l'enquête. Il y a aussi du Colombo en lui, avec cette manière de poser des questions parfois sans rapport direct avec l'affaire, mais qui s'avèrent primordiales, du Wallander aussi à creuser toutes les pistes -à faire creuser plutôt par le Ber et Labat ses collaborateurs ainsi que Nolwenn la secrétaire ultra-efficace (pléonasme ?)- à garder pour lui des informations, des intuitions qui deviendront des certitudes. Car dans ses moments de réflexion, Dupin se repasse tout le film de l'enquête en cours cherchant le détail qu'il n'a pas encore vu jusqu'à ce que ce fameux détail le mène vers la solution, évidente et même simple, presque trop, néanmoins bien dissimulée jusqu'au bout par JL Bannalec.
Le troisième est la description du pays par un oeil extérieur, celui d'un exilé qui se met à adorer son lieu de "punition" ou celui de JL Bannalec, auteur allemand donc, qui s'émerveillent à raison devant la beauté des sites, des lieux typiques, de la gastronomie locale et pour G. Dupin, qui tombe sous le charme des Bretonnes (pour JL Bannalec, je ne m'avance pas, je ne voudrais pas faire de peine à "Frau Bannalec"), au moins deux, Camille de Denis, la notaire et Marie Morgane Cassel, experte en art, spécialiste de l'école de Pont-Aven.

Les Bretons vont adorer ce roman qui décrit superbement la région et les autres vont avoir très envie de venir la découvrir. Quant à moi, né en Ille-et-Vilaine, élevé à Nantes, et habitant désormais au sud-est de cette ville, presque en bordure de la Vendée, suis-je Breton ? L'éternel débat relancé. En fait, je suis entre les deux, j'ai beaucoup aimé ce roman pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, et notamment pour la visite guidée de Concarneau et Pont-Aven et les environs et j'ai très envie de retourner voir tous ces coins que j'ai déjà vus et revus et que je trouve particulièrement accueillants.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Je remercie vivement les éditions Presses de la Cité ainsi que Babelio pour m'avoir fait découvrir ce bon roman policier, j'ai passé un super moment de lecture.

L'immersion est totale, on est coeur de la Bretagne, de Concarneau, de Pont-Aven ; d'où l'impression d'avoir sous les yeux un guide, mais les descriptions, soignées et fournies, permet au lecteur de bien s'imaginer les lieux, leur histoire et le cadre dans lequel s'articule l'enquête. Les informations données sont riches et détaillées et j'ai adoré en apprendre plus, ça donne au récit un côté plus véridique non négligeable, surtout pour un roman policier.

Le style de l'auteur est très fluide, même si j'admets avoir mis un peu de temps à entrer pleinement dans l'intrigue. le premier jour (le premier chapitre) est long, il met tous les éléments en place et il faut être très concentré pour ne pas se sentir perdu. Néanmoins, la plume de l'auteur est sympathique à suivre, elle rend humain les personnages, l'enquête s'avère passionnante et les lieux charmants.

Très vite, parce que l'on veut toujours en savoir plus ou que l'on souhaite découvrir l'élément qui va tout faire basculer – nous permettant de connaître l'identité du coupable, on se rend compte qu'on a très vite avancé dans le récit. C'est addictif. Nous ne sommes pas dans un thriller, mais bel et bien dans un policier, très proche d'ailleurs des ambiances que j'aime lire avec un bon Agatha Christie. Ici, on discute, on interroge, on fouille, on fouine, on se pose, on prend son temps, mais on est toujours tenu en haleine, je n'ai pas été déçue par le rythme ni par la qualité de l'intrigue.

L'enquête en elle-même se révèle captivante. L'auteur nous emmène très tôt dans le vif du sujet, on cherche avec le commissaire Dupin, on essaie de résoudre l'affaire. Toutefois, elle se complexifie chapitre après chapitre, avec l'arrivée d'un second meurtre, d'une affaire de succession, de tableau de Gauguin encore inconnu, d'une romance secrète. Bref, incapable de s'ennuyer, il existe toujours une piste suffisamment intéressante pour nous tenir éveiller. La liste des suspects est peut-être courte, mais j'ai été bien embêtée pour trouver THE coupable, dès que j'avais une idée, un petit couac se glissait et un autre prenait la place. Ce jeu de chaise musicale a duré très longtemps, la fin fut une demi-surprise, parce que j'avais quelques doutes sur la personne, mais j'ai quand même savouré les révélations finales.

L'histoire est simple, elle reprend le schéma classique d'un bon policier, cependant, les ingrédients sont là et ils fonctionnent à merveille, je me suis largement prise au jeu avec plaisir. Peut-être que pour certains, l'histoire sera trop simple, pour d'autres, lente, pour moi, c'est un subtil mélange de simplicité très agréable à suivre, où j'ai aimé prendre mon temps pour percevoir toutes les ficelles possibles. En tout cas, si le commissaire Dupin poursuit ses enquêtes, je serais très ravie de le découvrir devant de nouvelles affaires.

Parce que ce commissaire Dupin est très attachant. Grognon, lunatique, franc, intuitif, on aime son flair autant que sa manière de raccrocher au nez du préfet. Pas mondain, pragmatique et honnête, il est néanmoins simple et bienveillant, soucieux de trouver la solution. C'est un homme très intéressant à suivre. J'ai beaucoup aimé sa petite équipe, Labat et le Ber sont deux policiers qui exécutent les ordres de leur commissaire, tentant au passage de rafler ses dernières trouvailles, manque de chance, il est déjà parti. Leurs interventions sont toujours les bienvenues. Nolwenn est une secrétaire professionnelle, très efficace et adorable. Les autres protagonistes ont tous leurs qualités et leurs défauts, leur histoire nous est contée à travers le roman et ce serait cruel de ma part de vous priver de cette découverte. Disons, que nous rencontrons le fils de la victime et sa femme, des collègues et amis du défunt, comme un conservateur de musée local, le meilleur ami, le demi-frère. J'ai beaucoup aimé la manière dont tout se lie et se dénoue, les petits secrets, c'est très prenant à suivre.

En conclusion, c'est un bon roman policier autour de Pont-Aven et de son histoire. L'enquête est classique, mais elle pourra plaire aux amateurs et à ceux qui veulent débuter en policier. On est captivé par le meurtre et la manière dont il est résolu, grâce aux descriptions soignées et aux répliques bien construites. L'intrigue est bien menée, l'enquête sait captiver le lectorat par des rebondissements intéressants et des personnages passionnants. J'ai passé un très bon moment de lecture, l'ambiance me rappelle Agatha Christie par moment, tout en découverte, en détail et en discussions riches en dévoilement. Merci beaucoup aux éditions Presses de la Cité et à Babelio pour cet envoi.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Cet été on part en Bretagne, et plus précisément dans le Finistère sud. Ambiance mer et soleil pour la toute première enquête du commissaire Dupin, ex-Parisien qui prend peu à peu ses marques dans la région. La petite ville de Pont-Aven est connue pour avoir abrité, à la fin du 19e siècle, des artistes impressionnistes emballés par ses paysages, dont le célèbre Gauguin. C'est en partie pour cela que j'ai choisi cette lecture : le meurtre du gérant de l'hôtel Central est lié au monde de la peinture.
Néanmoins l'ensemble est assez conventionnel. L'investigation ronronne, le roman manque d'action et de rebondissements, Dupin a de la personnalité mais rien de vraiment innovant. Ce fut une lecture sympathique mais sans relief.
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J'avais été étonné de voir cet auteur au nom français et que je ne connaissais pas au rayon polar d'une librairie en Allemagne.
Renseignement pris c'est un auteur allemand qui se cache sous ce pseudonyme.
Quant à ce livre, et plus largement à la série des enquêtes bretonnes du commissaire Dupin, on est dans une ambiance assez proche d'un cosy mystery selon moi. Une lecture sans débordement d'hémoglobine ou tension à couper couteau.
Et si ce court polar n'affiche pas de grandes prétentions, on se laisse aller agréablement dans l'univers, parfois un peu cliché, que nous propose l'auteur
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L'auteur nous fait part de son expérience "d'étranger" en Bretagne.

La Bretagne. C'est une région qui fascine, c'est aussi des habitants qui sont très solidaires. Il y a des régions comme ceci en France où c'est évidemment très beau, cela attire beaucoup de monde. Mais on a le sentiment d'être certes très bien accueilli mais pas totalement adopté en fin de compte. Ce sont des régions très identitaires et nous avons peut être le loisir de râler un peu sur cette identité mais c'est incontestablement ce qui fait leur charme. La Bretagne, on a envie d'y passer ses vacances mais on fantasme sur le fait d'appartenir réellement à la région. Un peu à l'image du commissaire Dupin, parisien catapulté en Bretagne, qui adore cette région et qui a le sentiment de ne pas y être intégré.

Aussi, nous avons des yeux amoureux qui vous décrit les paysages. Mais des yeux qui constamment se font rappeler qu'ils ont été Parisiens et qui ne sont pas Bretons. Ce sont des rappels constants au folklore, des rappels constants des habitudes régionales que font les autochtones au Commissaire Dupin. On sent que c'est fait dans un bon sentiment, celui d'intégrer de Commissaire, mais qui quelque part l'exclut car il connaît déjà ses points de détails. L'avantage est que le Commissaire s'accroche, est une montagne de tolérance. On sent qu'il accepte et qu'il aime aussi les Bretons pour leur prévenance exacerbée.


En dehors de ce phénomène culturel, une petite enquête bien prenante.

En effet, l'enquête soumise au Commissaire Dupin nous rappelle celles menées par les Maigret, les Columbo et autres flics qui se reposent sur le raisonnement plutôt que sur l'action. le Commissaire Dupin utilise les méthodes d'investigations propres aux enquêteurs français, ce qui est un régal à la lecture. Recherches, mystères, discussions à bâtons rompus, petits secrets familiaux et historiques. Cela fleure bon le bon polar, mais cela fleure bon aussi la fleur de sel et la mer.

Jean-Luc Bannalec a réussi, avec son âme étrangère (rappelons que l'auteur est Allemand), a nous produire un polar typiquement français, voire typiquement local, nous tenant en haleine tout au long des pages. Nous trouvons des pistes qui nous égarent, d'autres qui nous mènent sur la voie, sous la baguette de l'auteur. J'ai aimé être baladée tout au long de ce roman, comme si j'étais partie en vacances et que je lisais mon livre de détente. J'ai été emmenée en voyage dans ma chère Bretagne où j'ai pu à la fois résoudre un mystère, sympathiser avec un Parisien (ce qui est chose rare) et faire un peu de tourisme.

En bref, un livre à lire sur la plage, avec le bruit des vagues comme compagnon. Merci à Babelio et aux Editions des Presses de la Cité pour cette découverte.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Peu féru de roman policier, c'est sans à priori que je me suis plongé dans cette enquête du commissaire Dupin, et son "Eté à Pont-Aven".

A mon sens, ce livre s'adresse à 3 types de lecteurs : les amoureux de romans policiers, ceux de l'Histoire de l'Art, et ceux de la Bretagne. Si vous réunissez ces trois conditions, la plongée devrait faire sans accrocs, et sans doute avec beaucoup de plaisir.
Pour ma part, comme je le disais, les policiers ne sont pas ma tasse de thé (ou plutôt devrais-je dire de café, drogue favorite de Dupin), je ne connais rien à l'Art, et je n'ai jamais mis les pieds à Pont-Aven. (Quand je vous disais que je partais sans à priori !)

Une fois la dernière page tournée, qu'en reste-t'il ?
Un policier ma foi extrêmement classique pour le genre ou l'image qu'on s'en fait, un commissaire renfermé, accro au café, qui ne se ménage pas mais qui tente de paraître sympathique, une enquête qui revisite l'histoire artistique de Pont-Aven et son Ecole, le paysage Breton aussi (surtout).

Bref, peu de choses m'ont vraiment percutées, sans pour autant que le livre ne me tombe des mains.
L'histoire est intéressante et ressemble à s'y méprendre à un policier télé de début de soirée tels que les diffuse France 3. Dupin a eu et aura sans doute d'autres aventures, mais je n'ai pas encore trouvé mon compte pour vouloir m'y plonger.

PS : Par contre, ça m'a follement envie de passer des vacances à Pont-Aven, le coin a l'air magnifique !!!
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Ce roman ravivera les couleurs des cartes postales que les amoureux de la Bretagne, et en particulier de sa côte sud, gardent en mémoire. On sait maintenant que son auteur n'est breton que d'adoption : c'est un éditeur allemand qui possède une résidence secondaire du côté de Pont-Aven, à Bannalec peut-être, commune limitrophe de Pont-Aven, dénomination bien bretonne dont il a fait son pseudonyme. Quoi qu'il en soit, il connaît comme sa poche cette petite région du Finistère sud et il nous en fait la promotion mieux qu'un dépliant touristique car on sent bien qu'il la chérit autant que son pays natal.
Plus que le commissaire Dupin, qui mène l'enquête à sa façon encore plus bourrue et individualiste que Maigret, c'est la petite ville de Pont-Aven l'héroïne de l'histoire, et en particulier son "école" de peintres dont Gauguin est le plus connu. Les investigations du commissaire et de ses adjoints, à la suite du meurtre d'un vieil et riche hôtelier, tournent assez vite autour des héritiers de celui-ci, situation classique, et aussi du monde de la peinture, contexte moins courant qui explique l'apparition à un moment de l'affaire d'une jeune historienne de l'art. Cette spécialiste est attachante et on imagine assez volontiers une idylle entre elle et le commissaire ; peut-être la retrouvera-t-on dans l'épisode suivant qui se déroule, paraît-il, dans les Glénan.
Pour les Bretons de souche, dont je ne suis pas, ce polar plutôt sage est sans doute une accumulation de clichés ; et pour les amateurs de romans noirs bien sanglants ou mettant en scène des psychopathes, c'est assurément de la guimauve. Mon côté romantique y a trouvé un aliment sinon délicieux, du moins point trop épicé.
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Le commissaire Dupin, parisien d'origine a été nommé à Concarneau depuis quelques années. Il a fini par apprécier le charme de la Bretagne. A Pont-Aven, Pierre-Louis Pennec, 91 ans, le patron de l'hôtel Central a été assassiné. Cet hôtel fut le lieu de rendez-vous d'artistes au début du 20ème siècle. L'hôtel doit donc être fermé alors que commence la saison estivale. Dupin est chargé de l'affaire, en remplacement de son collègue en vacances. Il prend ses quartier à l'hôtel Central et assisté du jeune le Ber et de sa secrétaire Nolwen, qui connaît bien la région et ses habitants, il va peu à peu démêler les fils d'une histoire où se tissent des liens familiaux compliqués et un réseau d'artistes. C'est aussi pour Dupin l'occasion de rencontrer une jeune historienne de l'art, Marie Morgane Cassel, qui va l'aider par ses connaissances mais aussi lui faire découvrir ce monde de la peinture.
L'intrigue policière est un peu lente à démarrer mais assez bien menée tout de même. Ce livre est aussi une espèce de guide de découverte de cette partie de la Bretagne. L'éditeur et critique littéraire allemand, Jörg Bong, qui en est l'auteur et se cache sous le pseudonyme de Jean-Luc Bannalec, est manifestement un amoureux de cette région.
Un agréable polar.
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Un polar classique et facile à lire, bien documenté sur la région, d'autant plus que j'étais à Carantec quand je l'ai lu ... le héros mène son enquête "à la papa" mais la description de la Bretagne rend le roman agréable.
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