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4,06

sur 305 notes
Salut les Babelionautes
Avec ce titre je découvre un Auteur Français, François Baranger, qui nous réinvente la grande croisade transposée dans l'Espace.
Bien que le côté religieux m'est un peu exaspéré, c'est de la bonne Science fiction militaire, avec des personnages attachant, d'autres repoussants, et les sempiternels complots pour le pouvoir.
le pouvoir religieux domine, car la Terre dévasté par une guerre planétaire, est revenus a un un mode de vie médiéval, sauf pour les nantis et la noblesse.
Après la découverte faite sur Akya, le Pape exhorte les terriens a la guerre Sainte contre un peuple extra terrestre qui bien sur ne voient les humains que comme des conquérants.
le premier tome se passe a bord du vaisseau qui transporte l'armée des croisés vers la planète Akya ou va se dérouler la suite du récit.
le conflit qui se prépare laisse entrevoir beaucoup d'opportunités entre les différentes factions qui n'ont pas les mêmes vus sur la croisade.
le personnage principal est un Guerrier qui commence à douter de sa foi, foi qui va être mise a rude épreuve tout au long du voyage.
Bien sur il y a une histoire d'amour qui va réunir deux êtres hors du commun, mais c'est bien amené et crédible, donc ont prend plaisir a voir ce rude Guerrier tout timide devant l'élue de son coeur.
Parmi les personnages j'ai bien aimé aussi l'enrôlé de force qui deviendra leur ami.
Je vais m'empresser de lire la suite, quitte a faire une nuit blanche pour la terminer.
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De la très bonne science-fiction, teintée de mysticisme chrétien.
La première moitié du roman expose la situation, les personnages et les machinations ourdies par les dirigeants religieux (tiens tiens, est-ce encore de la S-F ? ;) ).
Parfois longuette, cette 1ère partie cède bientôt la place à des événements concrets qui animent le récit. Cette croisade moderne par son matériel dirais-je, mais si classique par ses motivations basiques est extrêmement plaisante à découvrir.
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Dominium Mundi est le premier roman de François Baranger. Il est surtout connu à la base pour son travail d'illustrateur, première chose que voit le lecteur, car il a lui-même réalisé la couverture du roman.

Avec ce premier roman, il s'attaque à une grosse partie. Résolument SF, son univers propose une Terre ravagée par un cataclysme que les hommes ont déclenché, ce qui a provoqué un retour à une féodalité pure et dure et surtout l'expansion hégémonique de la religion chrétienne.
Le Pape est alors un personnage tout puissant, et les cours du monde encore peuplé, de vastes arènes où les courtisans font assaut de flatteries et de jeux de pouvoir.

Parallèlement, l'espace est en voie de colonisation, et c'est là tout le propos du roman. En effet, une délégation a été attaquée sur une planète lointaine où la vie est possible. Les indigènes auraient massacré tout le contingent de colons et la soldatesque. Pour le Pape, c'est une déclaration de guerre.
Deux ans plus tard, on achève d'armer le St Michel, gigantesque bâtiment qui peut contenir 1 millions d'âmes et les emmener à l'autre bout de l'univers pour asséner l'évangile à coup de blasters.
Au sein de la tourmente, le destin va réunir le Méta-guerrier Tancrède de Tarente, noble et Templier, et Albéric Villejust, un enrôlé de force, génie de l'Infocosme.

Le roman est un petit pavé de plus de 600 pages, premier volume d'un diptyque et je remercie Babelio et Masse Critique de m'avoir permis de le découvrir.
François Baranger entraîne son lecteur dans le futur dès les premières pages et le laisse pantelant à la fin, avide de connaître la suite de cette histoire palpitante.
Tel un maître, il brosse par petites touches son univers, en dévoilant un peu plus à chaque passage, mais pas assez pour avoir dès le début son idée et une vision d'ensemble. du coup, il tient son lecteur en haleine, curieux de savoir le pourquoi du comment de telle situation. Bien qu'un peu lent à démarrer, le roman trouve rapidement son rythme de croisière et ne laisse aucun répit à la lecture, enchaînant les questionnements, les situations délicates, les événements et les découvertes. du moment que le lecteur embarque, il ne peut qu'aller au bout de l'aventure. Impossible de lâcher avant la fin.

L'univers féodal est bien tenu, et les avancées technologiques telles que l'Infocosme suffisamment crédibles pour qu'on se demande quand il sera possible réellement d'accéder à cette technologie. A côté de ça, les références constantes à la première croisade tant dans les faits que les personnages sont autant d'éléments dont la présence pourrait alourdir l'ouvrage mais qui au contraire lui confèrent une unité certaine. L'auteur n'est pas tombé dans le piège de la parodie ou du plagiat et se sort de cette réinterprétation historique avec panache. Il dit d'ailleurs lui-même en fin d'ouvrage qu'il faut voir dans cette histoire "une sorte de relecture personnelle de l'Histoire, assise sur le constat à la fois évident et quelque peu déprimant, que l'histoire se répète inlassablement, y compris - et surtout - dans ses aspects les plus négatifs".

Outre la réutilisation de noms et de lieux liés à la Première Croisade, il utilise aussi, et c'est son inspiration principale, le poème épique La Jérusalem délivrée, poème du XVIème siècle de Torquato Tasso, dit Le Tasse. Il s'agit d'un récit reprenant les événement liés à cette croisade, mais avec assez peu d'exactitude historique, semblerait-il. "A la manière dont Homère immortalise la guerre de Troie dans l'Illiade", précise Baranger.

Reste que le roman forme un tout extrêmement cohérent et plaisant à lire. Je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec le film Mission, de Roland Joffé (1986) dont la thématique me semble assez proche pour tout ce qui concerne la manière dont l'Eglise préconise d'agir face aux païens et le fanatisme qui en découle.

En bref, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Et un coup de coeur pour moi. Chapeau bas, monsieur Baranger. A découvrir absolument !
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l est rare que je lise de la science fiction mais j'ai eu parfois la main heureuse et je viens de récidiver.
Amateur de vaisseaux spatiaux, de planète fantastique ce roman est fait pour vous.

Imaginez imaginez
2202 la Terre a survécu à une conflagration qui l'a totalement ravagée. Les populations restantes sont tombées sous la coupe d'un gouvernement religieux : L'Empire Chrétien Moderne. Si les progrès scientifiques sont bien là, les mentalités et le mode de vie relèvent du moyen-âge.
La terre est devenue trop petite et il est nécessaire d'explorer de nouveaux espaces. Au cours d'une exploration une planète a été découverte peuplée par les Atamides, jolie découverte mais ce n'est pas tout ! Les hommes découvrent aussi LE tombeau du Christ rien que ça.
Malheureusement tous les hommes qui ont mis le pied sur Akya du Centaure, la nouvelle Jérusalem, sont massacrés.
Dans sa sagesse absolue le Pape de l'Empire Chrétien décide d'une croisade pour reconquérir le tombeau.
le temps de réunir un équipage pour le vaisseau « le Saint Michel » et d'embarquer à Clermont ( lieu de départ d'une croisade historique) un petit million de combattants et les héros de l'aventure sont à pied d'oeuvre. Tenez vous ça va tanguer.
Tancrède de Tarente, le valeureux guerrier hyper entrainé, maniant des armes ahurissantes comme vous les allumettes, Liétaud et Engilbert de Tournai deux frères courageux. Mais système féodal oblige il y a aussi des serfs d'un genre nouveau comme Albéric Villejust embarqué contre son gré et qui va être le grain de sable dans la machine.
ref vous l'aurez deviné la croisade ne va pas être de tout repos et la reconquête du tombeau ne sera pas une sinécure.
J'ai lu les deux tomes à quelques mois d'intervalle et je dois avouer avoir surveiller la parution du tome 2.
C'est totalement divertissant, efficace et réjouissant. Dire que tout est parfait non car il y a ici ou là quelques longueurs mais foin des critiques l'impression qui domine c'et le plaisir d'une lecture enlevée.
Il y a tout pour nous embarquer : rebondissements et retournements de situations qui m'ont tenus en haleine, les personnages sont attachants, les péripéties nombreuses et inattendues. Il y des traitres bien sûr, des pièges, des batailles, des religieux fanatiques, une très très jolie femme, et des extra-terrestres inquiétants.

François Baranger tient la distance et j'ai lu les deux pavés pffft d'une traite. Il semble s'être inspiré d'un classique : La Jérusalem délivrée de l'italien Le Tasse, mais il l'a sérieusement mis à la sauce moderne en faisant un savoureux mélanges de traits historiques et d'inventions très très riches.
Il semble que l'on appelle ce type de livre un space opéra

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Très agréablement surpris par ce roman de SF particulièrement original. Une croisade au 23ème siècle, la féodalité redevenue la norme et le Vatican tout puissant ? J'étais assez dubitatif avant de commencer ce roman qui m'avait été conseillé. Je l'ai très rapidement terminé et je me suis vite plongé dans le second tome.
Le roman nous tient en haleine du début à la fin.
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Mon premier roman de François baranger et qu'elle surprise,on est,plongé dès le départ par l'histoire avec plusieurs protagonistes pour pimenter cette grande fresque écrit sur dix ans.
On ne s ennuie pas une seule minute tout au long de ce premier tome,mené tambour battant.
Pour les septiques dans' l univers de la s.f c est un roman qui se lit avec un réel plaisir et assez facile donc un double plaisir, une très belle découverte.
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En 2202, le « Saint Michel », un immense vaisseau spatial d'une capacité d'un million de personnes est en partance pour une lointaine planète, Akya du Centaure. A son bord montent Liétaud et Engelbert Tournai, deux guerriers flamands, engagés volontaires qui serviront sous les ordres de Tancrède de Tarente, un terrible méta-guerrier au caractère on ne peut plus fougueux ainsi qu'Albéric Villejust et son ami Pascal Jalogny, deux « inermes », c'est à dire conscrits ou enrôlés de force, qui feront partie des informaticiens et autres programmeurs. C'est tout un peuple qui se retrouve embarqué pour cette expédition lancée par le pape Urbain X et prêchée par un fanatique appelé Pierre l'Ermite. Il s'agit d'aller punir les Atamides, un peuple qui a osé trucider les premiers missionnaires envoyés du nouvel Empire Chrétien Moderne et de délivrer le tombeau du Christ. Godefroy de Bouillon est le chef de cette croisade d'un genre nouveau. L'Histoire ne serait-elle qu'un perpétuel recommencement ?
« Dominium Mundi » est à la fois un véritable roman de science-fiction avec un très long voyage dans l'espace, une uchronie ou une dystopie avec cette improbable et anachronique nouvelle croisade, un thriller avec un mystérieux tueur en série qu'on n'en finit pas de rechercher et un roman sentimental avec les amours du super-guerrier et de la belle amazone. Un cocktail original et pas désagréable du tout. L'ennui c'est que ce livre n'est que le premier tome d'une série qui devrait en compter deux et que toute l'intrigue se passe à l'intérieur du vaisseau spatial et qu'on ne sait rien de ce qui arrivera sur Akya du Centaure. Obligation de lire le deuxième tome pour le découvrir ! D'où une impression de simple mise en place avec parfois un peu trop d'exercices militaires, d'entrainements et de simulations de combats. Heureusement le style est excellent et d'une totale fluidité, les personnages sont intéressants et les péripéties suffisamment nombreuses pour maintenir l'intérêt sur la longue distance de ce pavé de plus de 600 pages qui a le mérite de l'intelligence, de l'originalité et du dépaysement même si L Histoire paraphrasée finit par peser nettement plus lourd que la projection dans ce futur étrangement archaïque.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Ma critique sera valable pour les deux tomes que je considérerait comme un seul ouvrage, tant il y a très peu d'intérêt à lire l'un sans lire l'autre.

Pour faire simple, Dominium mundi est l'exemple typique du livre dans lequel vous avez envie d'avancer le plus vite possible pour découvrir l'histoire, mais également d'avancer très très lentement pour rester plongé dans son univers.

Ainsi, c'est une réussite qui mêle cyberpunk, guerres de religions, enquête policière, guerres de colonisation. de plus, les personnages sont attachants au point où j'avais rarement eu autant envie de voir les antagonistes se prendre une raclée.

Le seul petit défaut est peut-être que ce n'est pas un livre à mettre dans toutes les mains, je pense notamment aux plus croyants d'entre nous. Mais si vous êtes près à accepter ce livre comme ce qu'il est, à savoir une fiction, il n'y aura aucun problème.

Bref, un des meilleurs livres de science-fiction qu'il m'ait été donné de lire !
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Passionnante épopée spatiale s'inspirant des Croisades médiévales. Beaucoup d'interrogations, de rebondissements, dans ce premier tome, avec la mise en place de tout un épineux contexte politique au coeur duquel se trouve le héros, au sens antique du terme : Tancrède. Un homme sans peur et sans reproche, un soldat exceptionnel et pourtant bourrelé de doutes, à raison, d'ailleurs. Et quel voyage !
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Voilà un roman que j'ai eu grâce à l'opération Bol d'air ! Mais j'ai été très intéressée par son histoire. Je suis également toujours en quête d'imaginaire francophone, alors quand on me propose un space opera inspiré des croisades, je savais que Dominium Mundi n'allait pas rester très longtemps dans ma PAL.

Difficile de ne pas évoquer le contexte, brillamment choisi. Nous sommes dans un futur où le Vatican a retrouvé toute sa flamboyance à travers le Dominium Mundi. L'humanité est, en bonne partie, retournée à une organisation féodale, avec des Seigneurs aux ordres d'une Eglise qui rêve d'expansion. Au point que la Terre ne suffit plus et que le pape Urbain IX déclare que la lointaine planète des Atamides doit devenir la propriété du catholicisme. Qu'à cela tienne, le temps est à une neuvième croisade à bord d'un vaisseau gigantesque, le Saint Michel, au sein duquel les bras armés du Seigneur s'entraînent sans relâche. Les protagonistes lâchent donc du "chrétien" à qui veut l'entendre comme on lâcherait un "mon gars" dans un moment de confusion, ce qui nous met rapidement dans l'ambiance.

Vous le constatez sûrement déjà, l'aspect féodal crée un contraste étonnant avec les aspects issus de la science-fiction. Entraînements en réalité virtuelle côtoient une société à la structure hiérarchique particulière, noms parfois directement issus de figures qui ont réellement vécu lors des premières croisades font face à des technologies de pointe. Ces paradoxes participent à créer un univers assez unique et rafraîchissant. J'ai été très curieuse de voir la façon dont l'auteur parvenait à créer un ensemble cohérent et convaincant avec des éléments disparates. On associe ainsi rarement la religion avec la technologie, et il est déstabilisant de voir la foi côtoyer joyeusement des concepts comme le sommeil stasique et voyage spatial à la vitesse de la lumière.

L'Église du Dominium Mundi n'étant pas peuplée d'innocents agneaux, on se doute bien qu'on n'aura pas affaire à des situations délicates tous les jours. Ainsi, il y a un clivage social dès les premières pages entre les castes supérieures, composées de nobles vindicatifs dotés de terres et partis volontairement poutrer de l'extra-terrestre hérétique pour la gloire de la Sainte Chrétienté, et les enrôlés de forces. Ces derniers, appelés imermes ou classes 0, sont surtout recrutés parmi des informaticiens et des ingénieurs dans des domaines pointus, le nobliau de base étant sans doute trop occupé à conquérir les terres de ses rivaux pour se lancer dans des labeurs intellectuels trop exigeants. Cette caste est représentée par Albéric Villejust, qui a eu, à mon regret, une présence discrète au début du roman, pour gagner heureusement en importance au fil du voyage.

En outre, la société ne laisse pas de nombreux choix de vie aux femmes (non, étonnant ?). La soeur de l'un de nos héros, Nicée, qui a beau appartenir à une famille ancienne, est toujours célibataire à 36 ans car elle porte le sceau de l'infertilité. Il est induit qu'elle est très chanceuse de ne pas avoir fini dans un couvent. Cette inégalité explique qu'il y ait dans un premier temps peu de femmes importantes. Mais il existe à bord du Saint Michel un corps de l'armée composé de femmes, les Amazones, dont une Clorinde qui deviendra plus importante au fil de l'histoire (mais on en reparlera).

Dernière division : les aspects politico-religieux.

Si le voyage sur le Saint Michel partait sous de glorieux auspices, la traversée sera loin d'un épisode de la "Croisière s'amuse". Il faut croire que les univers clos excitent l'imagination (coucou le confinement ?), mais il se passe beaucoup de choses. En effet, les rivalités politiques sur Terre n'y sont pas restées. On observe ainsi plusieurs clans, dont celui de Robert le Diable, qui, en effet, n'est guère le plus sympathique de la bande à la tête du vaisseau. Il y a aussi la présence de Templiers, qui ne sont bien sûr pas forcément les plus appréciés par le Vatican.

Les coups bas vont donc bon train pour désavouer ses rivaux politiques, Robert ayant la fâcheuse tendance à conquérir des territoires qui ne sont pas à lui. Dont ceux de ses voisins, la pieuse famille Tarente, dont l'éminent représentant n'est autre que Tancrède de Tarente, un guerrier populaire, soldat talentueux et leader né. La plume sert d'ailleurs bien le propos. Malgré quelques maladresses, les scènes de combats sont très immersives et bien retranscrites. Elle permet de bien saisir les éléments plus complexes de mises en situation politiques. On ne peut malheureusement pas en dire la même chose pour les descriptions, en majorité fades et stéréotypées, ainsi que les dialogues, qui sonnent plus plats qu'autre chose.

En outre, le voyage est ponctué de meurtres spectaculaires à base d'électrocutions bien vénères. La tendance des autorités locales à invoquer les accidents et court-circuits finissant tout de même par éveiller les soupçons, une grande partie de l'intrigue portera sur la question. Voilà, c'est donc un récit assez dense qui nous est proposé. Même si cela peut paraître complexe, c'est un plaisir de découvrir les plans tortueux des protagonistes, partagés entre honneur et vengeance, ambition et justice. de plus, l'intrigue permet de donner vie à une vaste galerie de personnages, dont les personnalités sont malheureusement inégales dans leur traitement.

En effet, il est parfois dommage de constater que certains personnages de Dominium Mundi ne bénéficient pas d'une grande profondeur de caractère. Si Tancrède est par exemple très intéressant à suivre, malgré un petit côté trop lisse et parfait, Robert le Diable est assez manichéen dans son traitement. Il est finalement un antagoniste peu subtil, animé uniquement par des intentions douteuses et une ambition personnelle démesurée.

Qui fait partie d'une secte chrétienne aux méthodes violentes ? C'est Robert. Qui a les hommes de main qui ont la main leste sur les imermes ? Toujours Robert. Qui est prêt à faire des attentats pour faire disparaître ses rivaux ? Ce sacré Robert. On ne l'appelle pas le Diable pour rien. Ce n'est pas aidé par une plume dont les descriptions manquent parfois de subtilité. Heureusement que d'autres personnages comme Albéric ou Liétaud ont un peu plus de corps ou, au moins, sont un peu plus sympathiques et humains.

J'ai déjà noté que l'absence de personnages féminins s'expliquait par la société patriarcale. Mais il est dommage que le peu de représentantes ne soient pas du tout à la hauteur. La première est une lavandière brutalement électrocutée dont la mort sert simplement de motivation pour les héros pour enquêter plus en avant, parce qu'elle était la fiancée de l'un des personnages principaux. Si ce n'est pas une femme frigo dans toute sa quintessence, je ne sais pas quel ressort narratif douteux c'est.

La deuxième, Clorinde, est une Amazone et une guerrière redoutable. Prometteur, me direz-vous ? Aurais-je oublié de vous dire qu'elle était belle ? Parce qu'elle est très belle. Elle est tellement belle qu'il faut constamment souligner la beauté de ses yeux verts. Et de ses cheveux. Et de son corps. Je vous fais grâce du passage où elle discute avec ses amies... J'espère qu'elle sera traitée avec plus de profondeur qu'en étant juste un intérêt amoureux dans le tome suivant.

Malgré ses quelques faiblesses au niveau des personnages et son écriture parfois maladroite, le roman construit un univers cohérent. J'ai eu un réel plaisir à suivre cette histoire qui tisse mystères, complots et luttes de pouvoirs sur fond de fanatisme, lutte des classes et système féodal. Cette idée de retranscrire les croisades dans un univers de space opera donne une profondeur inattendue à l'ensemble. Je n'ai qu'une hâte, lire le deuxième tome !
Lien : https://lageekosophe.com/
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