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4,06

sur 295 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Excellent premier tome que celui-ci.
L'histoire de la première grande croisade transposée dans le futur à bord d'un monumental vaisseau spatial.
Voilà comment résumer brièvement, très brièvement l'intrigue.
Et franchement, c'est extrêmement prenant.
Les personnages sont attachants, d'autant plus que l'auteur nous ouvre les portes de leurs pensées dès que nécessaire pour donner de la consistance aux dialogues et actions qui suivent et qui s'enchaînent.
L'histoire est annoncée dès le départ. Les éléments et diverses intrigues parallèles se dévoilent au fur et à mesure. le tout est distillé de belle façon, à un rythme régulier et soutenu, à la manière d'épisodes de série TV. D'ailleurs je verrai bien ce livre adapté sur petit écran.

Pour ce qui est du thème général, il s'agit d'une critique forte de la soif du pouvoir, de la manipulation des masses, du fanatisme religieux, de la lutte des classes, de l'abus de pouvoir. L'auteur a beau avoir mis en scène un système féodal, cela n'en reste pas moins la vision de notre société actuelle, marquée par l'égoïsme et la mégalomanie.

Allez je fais court, mais je suis impatient de poursuivre ma lecture avec le tome 2...
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Après la Guerre d'Une Heure et le grand Chaos qui l'a suivie, la Terre en 2202 n'est plus qu'en partie habitable. Ce qu'il reste de l'Europe est gouverné par Urbain IX, pape et chef tout-puissant de l'Empire Chrétien Moderne. Calqué sur le mode de vie médiéval, le Dominium Mundi veut s'implanter sur d'autres planètes pour compenser le manque d'espace vital. C'est au cours d'une de ses opérations dite d'ensemencement sur Alpha du Centaure que les colons ont découvert le tombeau du Christ. Mais les missionnaires, en voulant s'emparer de ce lieu sacré, ont déclenché la colère du peuple autochtone, les redoutables Atamides, et tous ont été massacrés. Urbain décide alors de lancer une croisade et ils sont nombreux les volontaires à vouloir y participer. Forts de leur foi et de leur expérience, les soldats se bousculent pour aller terrasser les Atamides et conquérir le tombeau du Christ. Plus circonspects, les inermes sont contraints de participer au voyage, enrôlés de force pour leurs compétences dans les secteurs de pointe et traités avec mépris par les militaires de carrière. C'est ainsi qu'un million d'hommes et de femmes embarquent sur le Saint-Michel, gigantesque vaisseau spatial, citadelle flottante à la pointe de la technologie du XXIIIè siècle. Parmi eux, Tancrède de Tarente, méta-guerrier, né pour combattre, part, la joie au coeur, auréolé de ses succès sur les champs de bataille quand Albéric Villejust, génie de l'informatique, embarque à reculons, persuadé qu'il ne reverra jamais ni le Terre, ni les siens. Pour tous, le voyage va être très très long malgré les mois d'endormissement artificiel, l'entraînement intensif et tous les efforts fournis pour rendre la vie à bord agréable.


Bien que solidement ancré dans l'univers SF, Dominium Mundi réussit l'exploit d'être aussi un roman sentimental et un thriller. Forces militaires, religieuses et politiques se lient ou se combattent pour un but final qui, s'il est clairement annoncé au départ, pourrait être tout autre. le pouvoir cacherait-il de sombres secrets connus des seuls initiés ? Les soldats, les inermes, les volontaires et ceux qui n'ont pas eu le choix seraient-ils trompés sr les véritables motivations du pape et de ses sbires ? le mystère rôde et avec lui de folles rumeurs concernant un tueur doté d'étranges pouvoirs. A bord, face à la soldatesque prête à en découdre avec d'inhumains autochtones, les inermes organisent la résistance, bien décidés, sinon à faire entendre leur voix, au moins à faire capoter le projet, pendant que les décideurs complotent.
Bien que ce premier tome soit un huis-clos où l'action se déroule uniquement à bord du Saint-Michel, il ne manque pas de dynamisme. La tension est à son comble, on tremble pour les gentils, on déteste les méchants et on attend avec angoisse que soient révélées les véritables raisons qui ont motivé cette mission. Dans cet univers très masculin, les femmes ne sont que des figurantes. Théocratie oblige, elles n'ont bien sûr pas accès au pouvoir, mais dans l'armée, elles peuvent tenir un rang élevé dans certains régiments, dont celui des amazones. La rencontre entre Tancrède et une de ces amazones est d'ailleurs au coeur de l'histoire d'amour passionné quoique contrarié qui apporte la note sentimentale du roman.
Bref, il y en a pour tous les goûts dans ce pavé captivant qui a le mérite de pouvoir être lu même par les lecteurs hermétiques à la SF. Les adeptes du genre lui trouveront sans doute des défauts mais pourquoi bouder une lecture divertissante, facile et addictive... ? Un coup de coeur inattendu.
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Vous recherchez un livre qui sent bon le sable chaud pour cet été ? Embarquez sans hésitation à bord du vaisseau interstellaire le « Saint Michel » en compagnie d'un million de soldats qui partent en croisade pour venger les premiers colons massacrés après avoir fait la découverte du vrai tombeau du Christ sur l'une des planètes d'Alpha du Centaure.
Vous l'avez compris, François Baranger nous offre une oeuvre de science-fiction mêlant à la fois le moyen-âge féodal à une époque futuriste. Nous sommes en 2200 après une guerre qui a ravagé la planète en moins d'une heure, notre civilisation a été remplacée par des régimes féodaux dominés par une théocratie Vaticane. On retrouve les rivalités entre les ducs, les barons, les évêques, le Pape et les templiers mais avec le progrès scientifique en plus. Et comme pour les Croisés du Cosmos de Poul Anderson, la sauce « Barangère » prend correctement. L'auteur nous entraîne ainsi dans un futur moyenâgeux à la fois réaliste et crédible.
Les personnages sont attachants et l'emploi de la première personne du singulier nous permet de mieux rentrer dans leurs états d'âme tout en participant à leurs réflexions. L'écriture du scénario est limpide et addictive, elle nous permet d'avaler goulûment les 600 pages du premier tome et de préparer à en faire de même pour le deuxième tome.
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François Baranger nous offre là, une belle oeuvre de SF.
Cette transposition des croisades du moyen âge amené à une époque futuriste est merveilleusement composée.

XXIIIème siècle, la terre a connu de multiples guerres et la société que nous connaissons aujourd'hui est chamboulé. L'europe connait un régime féodal et le représentant du Vatican (donc de Dieu) est le maître à pensée. L'Empire Chrétien Moderne gouverne d'une poigne de fer sur ce qui reste de la planète.
Afin de survivre dans cette terre apocalyptique (de large zone sont devenu radioactive) et pour étendre aussi la religion catholique, une expédition de colon est envoyé à Akya d'Alpha du Centaure. Cette colonie rencontre des indigènes, des Atamides. Tout ce serait bien passé, si les colons n'avaient pas découvert que le tombeau du Christ se trouvait sur cette lointaine planète.
Le massacre des colons permet à la Papauté, aux rois et princes d'état de déclencher une guerre sainte. Un ancien vaisseau de croisière, rebaptisé le St Michel, part avec un million d'hommes et de femmes pour cette juste cause.


François Baranger aurait put prendre des noms inconnus pour décrire cette nouvelle croisade chrétienne, mais il a fait le choix de reprendre des noms célèbres comme : Godeffroy de Bouillon, Pierre l'ermite ou Bohémond de tarente. au début, je trouvais que cela manquait d'imagination. Mais autant prendre des noms de croisés célèbres pour mieux transposer cette guerre sainte galactique.

Seul entorse à la règle : le nom du Pape, Urbain IX, qui n'a pas existé. Mais qu'importe, c'est la pièce neuve de ce formidable roman.

Le scénario que je verrais bien en film (ou version en Bd) se décompose en 2 temps : d'un côté Tancrède de Tarente (autre nom de l'histoire des croisades) un méga guerrier qui se lie d'amitiés avec deux soldats, les frères Tournai ; de l'autre, un enrolé de force, Villejust, expert en Biostruct.

Dans le premier tome, ces deux groupes ont une histoire propre. Espérons qu'ils se croiseront dans le Tome 2.
A cela s'ajoute, complots, meurtres étranges, jalousie, brimades.... aucun moment de relâche.

Ce livre de 600 pages met peut être, trop de choses en place. Ne sachant pas combien de tomes sont prévus, j'espère que le T2 ne sera pas le dernier. J'explique : beaucoup d'évènements se sont passés dans le T 1, François Baranger parle surtout du voyage du St Michel. Il ne faudra pas que le T2 (si histoire en 2 volumes) ne fassent pas l'impasse sur les réponses du premier. Et que la guerre sainte ne soit qu'une tâche d'huile avec une fin en queue de poisson. Ce sera dommage qu'un bon début se transforme en mauvais ouvrage.

Sinon, à aucun moment, la tension et l'attention ne se relâchent. Pas de mots complexes pour les technologies (ce qui aurait rendu rébarbatif l'ensemble) et une lecture simple, captivante.
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Ca faisait un moment que ce premier tome traînait dans ma PAL, mais je n'étais pas vraiment rassuré par la quatrième de couverture.
Des croisades religieuses au temps de la conquête interstellaire? Très ambitieux, mais surtout sacrément risqué à mon goût. le fait de n'avoir jamais entendu parler de l'auteur n'a, évidemment, rien arrangé.

Quelle claque!

Loin de tomber dans les clichés ou dans les pièges qu'aurait pu tendre ce mélange de genre, Baranger à réussi à me faire mordre très rapidement, au point de me faire commander le 2e tome immédiatement. Hors de question que je me retrouve en rade au moment de finir ce premier volume.

Des protagonistes captivants et un style limpide, un contexte cohérent ainsi qu'une intrigue passionnante... bref, j'ai véritablement adoré.

De la SF à la sauce bien moyen-ageuse, un vrai bijou à mes yeux.
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Dominium Mundi est le premier roman de François Baranger. Il est surtout connu à la base pour son travail d'illustrateur, première chose que voit le lecteur, car il a lui-même réalisé la couverture du roman.

Avec ce premier roman, il s'attaque à une grosse partie. Résolument SF, son univers propose une Terre ravagée par un cataclysme que les hommes ont déclenché, ce qui a provoqué un retour à une féodalité pure et dure et surtout l'expansion hégémonique de la religion chrétienne.
Le Pape est alors un personnage tout puissant, et les cours du monde encore peuplé, de vastes arènes où les courtisans font assaut de flatteries et de jeux de pouvoir.

Parallèlement, l'espace est en voie de colonisation, et c'est là tout le propos du roman. En effet, une délégation a été attaquée sur une planète lointaine où la vie est possible. Les indigènes auraient massacré tout le contingent de colons et la soldatesque. Pour le Pape, c'est une déclaration de guerre.
Deux ans plus tard, on achève d'armer le St Michel, gigantesque bâtiment qui peut contenir 1 millions d'âmes et les emmener à l'autre bout de l'univers pour asséner l'évangile à coup de blasters.
Au sein de la tourmente, le destin va réunir le Méta-guerrier Tancrède de Tarente, noble et Templier, et Albéric Villejust, un enrôlé de force, génie de l'Infocosme.

Le roman est un petit pavé de plus de 600 pages, premier volume d'un diptyque et je remercie Babelio et Masse Critique de m'avoir permis de le découvrir.
François Baranger entraîne son lecteur dans le futur dès les premières pages et le laisse pantelant à la fin, avide de connaître la suite de cette histoire palpitante.
Tel un maître, il brosse par petites touches son univers, en dévoilant un peu plus à chaque passage, mais pas assez pour avoir dès le début son idée et une vision d'ensemble. du coup, il tient son lecteur en haleine, curieux de savoir le pourquoi du comment de telle situation. Bien qu'un peu lent à démarrer, le roman trouve rapidement son rythme de croisière et ne laisse aucun répit à la lecture, enchaînant les questionnements, les situations délicates, les événements et les découvertes. du moment que le lecteur embarque, il ne peut qu'aller au bout de l'aventure. Impossible de lâcher avant la fin.

L'univers féodal est bien tenu, et les avancées technologiques telles que l'Infocosme suffisamment crédibles pour qu'on se demande quand il sera possible réellement d'accéder à cette technologie. A côté de ça, les références constantes à la première croisade tant dans les faits que les personnages sont autant d'éléments dont la présence pourrait alourdir l'ouvrage mais qui au contraire lui confèrent une unité certaine. L'auteur n'est pas tombé dans le piège de la parodie ou du plagiat et se sort de cette réinterprétation historique avec panache. Il dit d'ailleurs lui-même en fin d'ouvrage qu'il faut voir dans cette histoire "une sorte de relecture personnelle de l'Histoire, assise sur le constat à la fois évident et quelque peu déprimant, que l'histoire se répète inlassablement, y compris - et surtout - dans ses aspects les plus négatifs".

Outre la réutilisation de noms et de lieux liés à la Première Croisade, il utilise aussi, et c'est son inspiration principale, le poème épique La Jérusalem délivrée, poème du XVIème siècle de Torquato Tasso, dit Le Tasse. Il s'agit d'un récit reprenant les événement liés à cette croisade, mais avec assez peu d'exactitude historique, semblerait-il. "A la manière dont Homère immortalise la guerre de Troie dans l'Illiade", précise Baranger.

Reste que le roman forme un tout extrêmement cohérent et plaisant à lire. Je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec le film Mission, de Roland Joffé (1986) dont la thématique me semble assez proche pour tout ce qui concerne la manière dont l'Eglise préconise d'agir face aux païens et le fanatisme qui en découle.

En bref, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Et un coup de coeur pour moi. Chapeau bas, monsieur Baranger. A découvrir absolument !
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Une fois n'est pas coutume, je vais m'attarder sur la couverture (je l'ai mise en grand format pour que vous puissiez bien la voir). Je n'ai pas l'habitude de me fier à une couverture pour choisir un livre, mais quand vous voyez une si belle couverture et que vous apprenez que c'est l'auteur du livre qui l'a réalisé, ça donne déjà très envie de l'acheter !

Mais passons au roman lui-même. Dominium Mundi est un livre qui relève un pari difficile : lier un voyage spatial, une société néo-médiévale (je sais ce mot n'existe pas), une croisade et rendre ça intéressant pour le lecteur.

Pari difficile, mais relevé avec brio dans cette première partie où l'on découvre cette société néo-médiévale née des ruines de la guerre d'Une Heure et qui a choisi de se former autour de valeurs chrétiennes que l'on peut supposer rassurantes. L'Empire Chrétien Moderne était né, composé de royaumes, de duchés et de comtés, le tout régenté d'une main toute-puissante par le pape Urbain IX. On observe donc une société hybride, où la technologie guérit les blessures de guerre et permet d'aller sur de lointaines planètes tout en interdisant de guérir la stérilité et où ne pas s'engager pour la croisade est un acte de trahison.

Comme dans la première croisade, l'objectif est ici de délivrer le tombeau de Christ, qui serait situé sur la lointaine planète d'Akya du Centaure. Un vaisseau est donc apprêté pour amener l'armée sainte jusqu'à destination : le Saint-Michel.

Mais contrairement à ce que veut faire croire la propagande papale, tout n'est pas si clair, et entre le manque d'informations sur la planète à conquérir ou bien les véritables motivations à faire cette croisade, les personnages peuvent se prendre à douter. Or dans ce monde où douter du pape équivaut à douter de Dieu, et où le manque de foi entraîne un châtiment pire que la mort, la critique et le libre-arbitre ne sont pas envisageables. Une évocation glaçante du concept de l'éternel retour, qui nous rappelle que dans la marche de l'Histoire, le progrès n'est jamais linéaire.

Ce premier tome nous narre le long voyage vers Akya du Centaure en nous présentant cet univers et ses personnages. On passe ainsi des soldats volontaires et enthousiastes aux enrôlés de force, des dirigeants de la croisade aux écuyers. L'auteur réussit ici la performance de nous livrer toute une galerie de personnages aux caractères assez divers et de leur donner des personnalités à l'image de l'intrigue, toutes en nuances.

Faites comme moi, embarquez dans ce périple et vous ne le regretterez pas. Aucune longueur n'est à déplorer dans ce premier volume très prenant (trop même, j'ai fini de lire ce livre à 6h du matin). Un bien bel hommage à la littérature épique médiévale qui réussit à se détacher de son inspiration d'origine (La Jérusalem délivrée de le Tasse) pour nous proposer un très bon roman de science-fiction dont j'attend la suite (prévue pour mars) avec impatience.
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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&#xNaN Dominium Mundi - François Baranger &#xNaN


Résumé :
2202. Sur une Terre ravagée, irradiée, l'humanité survit sous l'hégémonie de l'Empire Chrétien Moderne et du tout-puissant pape Urbain IX.
L'avenir ne pourra s'écrire que dans de nouveaux territoires.
Une mission rejoint une planète d'Alpha du Centaure. Mais celle-ci est déjà habitée par les Atamides, protecteurs du plus saint et sacré des lieux : le tombeau du Christ.
Sur Terre, une nouvelle croisade se prépare alors. le Saint-Michel, un vaisseau capable d'emporter un million d'hommes, s'apprête à prendre la route de la nouvelle Jérusalem.


L'année débute avec un coup de coeur 😊. J'ai adoré ma lecture! Et pour cause, elle allie voyage vers une exoplanète et croisade chrétienne, deux thèmes qui ne pouvaient que me plaire.
Dominium mundi est un dyptique, dans ce premier tome on embarque avec les soldats du Christ sur le Saint Michel, un vaisseau gigantesque équipé des toutes dernières technologies, pour un long voyage vers Akya, une planète d'Alpha du centaure. le but? Mettre la main sur le tombeau du Christ découvert par les premiers explorateurs et venger les pèlerins massacrés par les Atamides, le peuple d'Akya. On va suivre le quotidien des soldats à bord, mais surtout être confronté à des manoeuvres politiques de la part des seigneurs croisés et à un mystérieux passager clandestin... Ce premier tome lève beaucoup de questions si bien que l'on a hâte de se plonger dans le second et découvrir ce qui nous attend sur Akya!
J'ai dévoré ce roman, j'ai aimé que l'auteur reprenne le système médiéval des seigneurs et la rigidité des règles de l'Église, j'ai beaucoup aimé les personnages, la camaraderie entre les soldats, les manigances des seigneurs, les mystères et les questions qui s'accumulent au fil de l'histoire. J'ai hâte de me lancer dans les presque mille pages du second tome 😊.

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Suite à une catastrophe nucléaire causée par les guerres diverses, la Terre est devenue hostile et pratiquement inhabitable. Un nouveau pouvoir est apparu, l'ordre Chrétien basé sur un fanatisme religieux dirigé d'une main de fer par le Pape Urbain IX. Conscient de l'environnement planétaire néfaste pour toutes formes de vie, ils sillonnent l'espace afin de découvrir un Havre de paix et d'y installer des colonies.
Ils arrivent à trouver une planète ayant à peu de chose près le même éco-système que la planète bleue mais se font massacrer par des autochtones hostiles. Ils décident quelques années plus tard de revenir sur cette planète en y mettant les moyens. En effet, ils construisent un vaisseau immense appelé le "St Michel" pouvant accueillir à son bord 1 million de pèlerins déterminés à laver l'affront du 1er voyage. Cette expédition pour la caste catholique y est d'autant plus importante qu'ils auraient découverts apparemment le véritable Tombeau du Christ...
Les intrigues de ce 1er Tome transitent entièrement dans le vaisseau, le trajet demandant quelques années. Il y met en scène plusieurs personnages de toute classe sociale tels que les hauts dirigeants religieux, les militaires ou les techniciens. Dans l'absolu nous suivons surtout un héros principal qui se nomme Tancrède de Tarente, fils de noble et lieutenant militaire aguerri sur-entrainé ayant comme statut celui de " méta-guerrier ". Ce personnage quoiqu'un peu trop stéréotypé à mon goût est attachant notamment par l'humilité et l'assurance qu'il dégage et sa foi loin d'être inébranlable. Il va enquêter sur une série de meurtres étranges qui ont touché le proche d'un ami. Un homme habillé d'une bure noire appelé " le Foudroyeur " tue tout ceux qui ont la malchance de le croiser. Ses investigations vont lui procurer évidemment beaucoup d'ennuis de la part des hauts pouvoir en place et remettre en cause sa foi envers ses croyances.
Le 2ème personnage important de cette histoire est un informaticien qui a pour fonction de gérer le bon fonctionnement du vaisseau par l'intermédiaire du cerveau du St Michel. Il va prendre part malgré lui à une organisation militante critiquant le pouvoir en place et découvrir des vérités surprenantes et inquiétantes..
Dans l'ensemble ce roman est très facile à lire bénéficiant d'un style assez épuré. On a l'impression de suivre une bonne série B à la télé. le coté SF est très accessible même pour les néophytes et l'univers est cohérent.
L'enquête en elle même est agréable à suivre avec des rebondissements parfois un peu téléphonés. Pour un 1er roman, l'auteur a réussi pour moi le principal, nous accrocher à l'histoire en nous donnant l'envie d'aller toujours plus loin. Difficile il faut l'avouer de lâcher le bouquin. Je trouve juste un peu dommage que les personnages manquent un peu de caractère ( difficile de rivaliser à ce niveau avec Simmons, Martin ou encore Abercrombie...) mais cela n'enlève en rien au plaisir de la lecture.
Je vais continuer en tout cas avec le tome 2 car François Baranger a fait en sorte de ne pas nous livrer toutes les vérités à la fin du tome 1 et beaucoup de questions restent en suspens.
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2204. Suite au massacre des colons d'Akya du Centaure, Urbain IX lance un appel général. Tous les engagés volontaires pour rejoindre la croisade seront les bienvenus. C'est un million d'hommes qui embarquent dans le Saint-Michel. S'il y a des militaires de carrière comme Tancrède ou Liétaud, d'autres sont des criminels en puissance. Quant à ceux qui ne sont pas volontaires, comme Albéric, ils sont traités comme des chiens. Pendant 18 mois, ces hommes et ces femmes vont devoir vivre ensemble. Et le meilleur, comme le pire peut arriver...

Pour ceux qui sont habitués aux bandes dessinées, le nom de François Baranger ne devrait pas être inconnu. Il a sorti chez Albin Michel, les deux tomes de Freaks Agency. Mais son principal travail reste dans le domaine du jeu-vidéo et du cinéma. Il y tient les postes d'illustrateur, concept artist et directeur artistique. Déjà, on peut comprendre l'attrait de cette fort belle couverture. Sur son site, on peut trouver l'autre version (que je préfère) et l'ex-libris qui montre Tancrède de Tarente. Tancrède de Tarente, ce nom vous dit quelque chose ? Si vous êtes du côté des arts, La Jerusalem Délivrée de le Tasse ou Tancrède de Voltaire ne vous sont pas inconnus. Dernièrement, c'est Ugo Bellagamba qui emporta le personnage dans Tancrède, une Uchronie. Quant aux musiciens, on peut citer Monteverdi et Rossini qui en firent des opéras. Les historiens nommeront les croisades puisque Tancrède participa à la première des missions et s'avère être un personnage historique.

Qu'est Dominium Mundi dans tout cela ? Selon l'auteur, c'est une relecture de la Jérusalem Délivrée. A lire les premières lignes,.... LA suite sur le blog
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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