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Cécilie Champy-Vinas (Autre)Cécile Bertran (Autre)
EAN : 9789461616043
111 pages
Coédition Snoeck/Musée Camille Claudel (04/06/2020)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Cette exposition temporaire sera élaborée sous la direction de Cécilie Champy-Vinas, commissaire invitée, conservatrice au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, et de Cécile Bertran, directrice du musée Camille Claudel. Elle abordera la thématique du travail dans la sculpture au tournant du siècle, et notamment les trois projets de monuments au travail conçus à cette période en France et en Belgique. Au tournant des xixe et xxe siècles, les sculpt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
[ dimanche 30 mai 2021/ Nogent-sur-Seine- Musée Camille Claudel ]

L'immense plaisir de pouvoir grâce à une invitation d'amis près de Provins , découvrir la très passionnante exposition temporaire du Musée Camille Claudel, « Les Sculpteurs du travail… Meunier, Dalou, Rodin… « environ 140 oeuvres provenant d'une centaine de Musées ou Institutions…Pour vous dire, que c'était une occasion unique, exceptionnelle d'admirer des oeuvres de Rodin, Bourdelle, Zadkine, Jules Dalou, Constantin Meunier, Alfred Boucher [ le professeur de Camille Claudel ], Auguste Bartholdi, Paul Vannier, Victor Prouvé, etc.

Une exposition fort bien mise en valeur, avec des oeuvres saisissantes de réalisme… pour un thème qui mit un temps certain à devenir objet d'inspiration pour les sculpteurs… Ces derniers avaient déjà été devancés par les peintres et les écrivains naturalistes…

« Dans la France du XIXe siècle, les sculpteurs mirent du temps à s'intéresser aux travailleurs: les spectaculaires monuments au travail, qui constituent le coeur de l'exposition, datent tous des années 1880-1900. Les travailleurs mirent donc près d'un siècle à faire descendre de leurs piédestaux les héros de l'Antiquité, les princes et les conquérants. Ce retournement reflétait les bouleversements sociaux opérés au cours du XIXe siècle: le travail, progressivement dépouillé de son sens étymologique négatif ( travailler vient du latin-tripaliare-, c'est-à-dire, torturer), était devenu une valeur centrale, déterminante dans le destin des individus et de la nation. [Cécilie Champy-Vinas ]” [p. 10 ]

Pour approfondir et avoir la possibilité de REVOIR les oeuvres, j'ai acheté le « très nourri »catalogue, avec les sculptures , majoritairement représentées , en couleur, pleine page, avec un commentaire très détaillé…En grands chapitres thématiques distincts :
- L'Idéal et l'Industrie : le travail entre en scène [1800-1870 ] – Cécile Champy-Vinas

- Les Travailleurs dans les monuments publics [1860-1914] – Cécile Bertran

- Monuments aux travailleurs, Monuments au travail [1884-1905 ] : Une utopie monumentale- Claire Barbillon

- Sculpter la mine : La figure du mineur au XIXe siècle, entre réalisme et idéalisation- Amy Benadiba

La République du travail [1870-1914] ; La belle Epoque des travailleurs : les monuments au travail ; Victimes et martyrs : la face sombre du travail ; Travail et modernité [1900-1930 ] , etc.

Publication complétée par une liste des oeuvres, une bibliographie, ainsi que les noms des organismes prêteurs et les lieux.

Catalogue réussi prolongeant bien agréablement une exposition captivante, initialement programmée entre le 4 avril et le 6 septembre 2020, dont la programmation a pu être reportée du 19 mai 2021 au 4 septembre 2021. A ne pas manquer ! !... [sans omettre les collections permanentes de ce Musée Camille Claudel, très diversifiées ]


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans la France du XIXe siècle, les sculpteurs mirent du temps à s'intéresser aux travailleurs: les spectaculaires monuments au travail, qui constituent le coeur de l'exposition, datent tous des années 1880-1900. Les travailleurs mirent donc près d'un siècle à faire descendre de leurs piédestaux les héros de l'Antiquité, les princes et les conquérants. Ce retournement reflétait les bouleversements sociaux opérés au cours du XIXe siècle: Le travail, progressivement dépouillé de son sens étymologique négatif ( travailler vient du latin-tripaliare-, c'est-à-dire, torturer), était devenu une valeur centrale, déterminante dans le destin des individus et de la nation. [Cécilie Champy-Vinas ]
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Par un glissement sémantique assez simple, la figure du forgeron en vint également à symboliser le travail du sculpteur. L'un comme l'autre partageaient le privilège de donner forme au métal et pouvaient s'identifier avec un attribut identique: le maillet ou le marteau (...)
Comme celui du forgeron, le métier d'orfèvre servit également, par métonymie, à évoquer l'art du sculpteur. [p. 15 / L'Idéal et industrie: le travail entre en scène 1800-1870 par Cécilie Champy-Vinas ]
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