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4,2

sur 16702 notes
Pourtant pas trop adepte des romans de science-fiction, je me suis laissée porter par la belle écriture de Barjavel. Une allégorie sur la grandeur de l'Amour et la décadence des hommes. A placer dans toute bonne bibliothèque (à côté des autres Barjavel bien sûr...).
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Barjavel ! Je connaissait ce nom simplement par la consonance populaire qui l'entourait. Mais je n'en savait pas plus. Tout restait à découvrir de cet auteur, et quel agréable surprise que de découvrir qu'il avait écrit des romans de science-fiction avec des tendances utopiques. Il ne m'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité.
Mon choix s'est donc porté sur ce livre : "la nuit des temps".

Après avoir lu le résumé, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Une histoire de découverte scientifique au milieu du continent arctique, oui mais après ? Ahhh après ! Ceci n'est que la partie visible de l'iceberg sans mauvais jeu de mot.
L'auteur nous entraine déjà dans les premières pages du livre dans la découverte de ces mystères cachés sous la glace. Au fur et à mesure que l'on mesure, vérifie, creuse et décongèle, je restais étonné, subjugué et toujours de plus en plus curieux devant l'implacable. L'auteur à le talent de nous faire découvrir étape par étape, petites choses par petites choses les merveilles encore jusque la inconnues ou plutôt perdues.
J'ai vite fait de tourner les pages inlassablement pour me retrouver presque au milieu du livre. Et c'est à ce moment là que l'a grande histoire commence.
Barjavel a réussit de main de maitre à nous happer dans un monde utopique, onirique, dont on ne soupçonnerais même pas l'existence et la profusion. Un monde où les codes, les coutumes où tout nous est étranger. On reste béa devant les découvertes, les rites, le langage, et surtout la beauté et l'ingéniosité du corps humain.
Je m'arrête là sinon je vous en dirais trop sur ce que vous aller découvrir, et vous ne ressentirez pas l'étonnement que j'ai ressentit.

Bref à travers le rêves, les idéos utopistes, et la technologie qui régissent les émotions humaines, l'auteur nous amène à nous poser des questions fondamentales sur notre espèces et notre présent et donc notre futur.
La question de la liberté des hommes, de la bonté humaine. Dans un monde où la technologie est partout jusque dans le destin presque écrit d'un couple, l'amour a t il encore sa place, ou appelle t on cela autrement ?
Les pas de géant dans les sciences peuvent-ils apporter la paix dans le monde ou guérir les vieux problèmes pour en créer de nouveaux ? L'homme est-il si vil qu'il n'a de cesse de trouver le mal, le pouvoir et la richesse partout ou il va et ou il cherche ? Somme-nous condamné à nous autodétruire jusqu'au point ou plus rien ne subsiste, et que tout recommence sans que nous ayons compris la leçon ?

Pourtant ils semblaient avoir réussit à créer le monde, la civilisation parfaite.
Pour découvrir tout cela et bien plus, lisez le !
Laissez vous plonger au plus profond des glaces du pôle sud à la recherche d'un passé oublié et rayé de la terre. Plongez vous dans l'histoire d'amour schakespearienne la plus pure et simple entre Eléa et Païkan ! Remontez le temps bien au delà de ce que vous imaginez. Oui oui allez cherchez plus loin que ça, et encore vous n'y étes pas !

Cette histoire m'as au début bluffé, puis a titillé ma curiosité, ma ensuite ému et m'a enfin bouleversé sur les questions de l'humanité.
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Un chef-d'oeuvre !

Pas spécialement adepte de science-fiction, je décide de me lancer dans la lecture de cet ouvrage décrit comme l'un des meilleurs dans son genre.

J'ai sauté à pieds joints dans cet univers incroyable. J'ai été conquise dès les premières pages.

La plume de Barjavel nous plonge dans un monde infini où les liens entre passé et présent s'entremêlent. Les problématiques abordées n'ont pas pris une ride et l'on suit des personnages à l'histoire poignante.

La re-découverte des passages introspectifs de Simon après une première lecture offre un éclairage nouveau sur le dénouement du roman.

J'ai maintenant hâte de découvrir d'autres oeuvres du même auteur !

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Une équipe de scientifiques français est chargée de forer la glace en Antarctique, sur la base Paul-Emile Victor, par petites sections. A la surface de l'une d'elles, le nouveau sondeur enregistre un son, un signal probablement vieux de 900 000 ans. L'équipe se met à creuser et, à un kilomètre de profondeur, découvre les vestiges d'une mystérieuse civilisation perdue, et exhume une sphère de presque trente mètres, en or. Après maintes tentatives, on réussit à l'ouvrir. A l'intérieur, un couple, maintenu dans un état de conservation parfait grâce à un froid extrême. L'équipe du Pr Simon, médecin, décide d'abord de ranimer la femme, qui revient à la vie…

Les aspects techniques et scientifiques de ce roman de science-fiction, écrit dans les années 60, ont passablement vieilli. Au demeurant, cela ne semble pas être la préoccupation majeure de l'auteur qui ne s'embarrasse pas de détails et fait fi d'éventuelles incohérences. Peu importe. Sous nos yeux se dessine une société utopique, merveilleuse, inventeur de l'énergie universelle, malgré les guerres épouvantables qui ont conduit à son extinction. Cependant, si le monde de Gamba est merveilleux, il n'est pas parfait, et même les mondes les plus fascinants ont leurs territoires d'ombre. La vénalité des hommes a détruit ce mythe, comme elle a détruit l'amour fusionnel qui unissait Eléa à Paikan. Et, spectateur désespéré de cette Apocalypse ancienne, le Pr Simon, qui voue à Eléa un amour aussi vain qu'il est fort, et qui est pour moi le personnage le plus attachant de ce récit.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Une histoire palpitante, j'ai adoré le début avec la découverte de l'oeuf ainsi que les mystères qui l'entourent et ensuite tout ce que l'on peut apprendre sur la merveilleuse civilisation du Gondawa où de très belles idées sont décrites dans l'organisation et le fonctionnement de cette société. L'histoire d'amour qui arrive de manière inattendue, ajoute une nouvelle touche au roman même si elle m'a semblé un peu simpliste avec des personnages peu profonds, et la fin, bien qu'on devine déjà quelques éléments, nous réserve encore une petite surprise.

Dans cette histoire, ce qui pourrait permettre la fin de nombreux problèmes de l'humanité, famine, pauvreté, pollution va être anéanti pour que quelques-uns puissent s'accaparer les connaissances avant tous les autres. On est consterné par tant de bêtise humaine ou l'intérêt particulier va primer sur l'intérêt collectif et même si cela reste une fiction, on imagine bien que cela pourrait être la même chose dans la réalité.

Au final, malgré quelques défauts et quelques manques d'approfondissement sur certains points, René Barjavel nous propose un roman plutôt complet mêlant, intrigue, suspense, science-fiction, histoire d'amour et poésie qui nous fait passer un bon moment de lecture.
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Que dire de plus sur ce roman que ce qui n'a pas été dit?
Il est vraiment un monument de la SF et même de la littérature française!
Le récit est à la fois extrêmement moderne dans son approche politique des évènements passés (900.000 ans tout de même!) et suranné du fait des changements historiques réels (chute de l'URSS) qui font que le texte regorge des clivages URSS-USA (entre les personnages, mais aussi idée d'expansionnisme et de guerre totale), d'images...peut être pas racistes mais post-colonialistes, et aux connotations sexistes assez prononcées...
De plus, écrit en 68, on a l'impression que Barjavel s'inspire des révoltes étudiantes qui ont secoué la France pour un passage de l'histoire, comme des essais nucléaires français de l'époque qui sont ici aussi une épée de Damoclès au dessus du monde d'il a presque un million d'année...
Quoi qu'il en soit, je pense qu'il est important de remettre le roman dans son contexte de l'époque pour bien comprendre ce que Barjavel avait en tête et comment il a pu en parler pour le savourer pleinement et se rendre compte qu'au final, le sujet...les sujets abordés sont toujours autant d'actualité.
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Une critique rapide pour un livre ô combien vanté et qui ne m'a pas du tout plu... En dehors du début très intéressant où on découvre le travail de scientifiques en antarctique, le reste est extrêmement plat et prévisible.
Sans compter les personnages manichéens avec des stéréotypes de genres dignes de caricatures : Eléa est "la" femme idéale, extrêmement belle et douce (pléthore de lignes de description de ses cuisses musclées mais galbées, sa poitrine etc) ; Païkan est l'homme idéal, scientifique brillant dont on ne sait quasiment rien, mis à part le fait qu'il est extrêmement intelligent... Les deux s'aiment d'un amour pur et fidèle, qui donne lieu à des déclarations dignes d'élèves de CM2 se draguant par sms : "Oh Eléa tu es si belle/Oh Païkan, tu es si intelligent".

Les deux amoureux doivent être ramenés à la vie par un procédé peu fiable. Hop, tous les scientifiques se mettent d'accord : autant sacrifier la femme en premier, au pire elle meurt, et ils pourront améliorer la technique pour l'homme, qui lui, possède sûrement le savoir. Spoiler : c'est effectivement l'homme qui possède le savoir. La femme n'a été choisie que pour sa beauté, elle ne sait rien et n'a été choisie pour former des descendants en beaux et en bonne santé. Finalement, elle se réveille, n'a rien à leur apprendre. le sauvetage de Païkan ne se passe pas bien ; il meurt. Tout le monde est triste, car malgré qu'Eléa ait attendu des milliers d'années et ait été sauvée par les scientifiques, celle-ci ne peut rien faire. Mais le lecteur est probablement censé avoir de la compassion pour le pauvre scientifique qui en est tombé amoureux (car elle est si belle, vous suivez ?) - amour non réciproque malheureusement, car le coeur d'Eléa appartient à Païkan (pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi !)

A fuir
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Romeo et Juliette au pôle Sud...
Grand classique de la littérature SF, La Nuit des Temps est l'histoire d'un amour pour toujours, entre Eléa et Païkan. Une expédition de scientifiques en Antarctique capte des signaux radio au plus profond de la glace.
Les savants de toutes les nationalités s'unissent pour mettre à jour cette découverte, et se retrouvent face à deux corps endormis dans un oeuf d'or, un homme et une femme. Les premières analyses montrent qu'ils seraient là depuis 900000 ans ! Impossible !
Ils parviennent à réveiller la femme en premier. Mais elle ne parle aucune langue connue. Une machine, la Traductrice, parvient à décrypter son langage juste à temps : ne pouvant parler, elle failli mourir de faim. Elle raconte alors l'histoire de son peuple, et sa destruction. Les Gondas étaient un peuple très évolué, possédant la bombe atomique, et toujours en conflits sur la surface de la lune avec le peuple ennemi. Jusqu'au jour où l'escalade a atteint son point culminant, la bombe H est lancée sur la lune, sur la surface de la Terre, la première est passée d'un champ fertile à une terre morte, la deuxième a bougé de son axe, et le froid a envahi les pôles.
Elea raconte qu'elle ne voulait pas être sauvée avec ce savant, Coban, dont les connaissances suscitent la convoitise de tous les peuples du XXe siècle. Elle voulait rester avec Païkan, car elle est à Païkan, et Païkan est à elle.
La fin est digne de Roméo et Juliette, les haines entre les peuples sont toujours les plus fortes, et suscitent l'explosion de la base, Elea voulant se venger de Coban, avale du poison avant de lui donner son sang. Mais ce n'était pas Coban allongé près d'elle durant ces 900000 ans...
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Pourquoi ne suis-je pas aussi enthousiaste que les autres lecteurs ? Sûrement parce que j'ai 45 ans. Je n'ai pas du tout aimé les scènes d'action avec courses-poursuites, je me suis agacée de certaines incohérences et de la naïveté générale. Et pourtant c'est vrai que c'est un beau roman, une belle histoire d'amour, un réquisitoire contre la guerre et la concurrence, un plaidoyer pour la collaboration, la jeunesse et le bonheur universel. Je suis contente de l'avoir lu et fait lire à ma fille adolescente (qui a adoré ). Je crois qu'il faut être jeune et/ou pur pour adorer La Nuit des temps. Moi je suis périmée. Place aux jeunes !
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L'intrigue



Au cours d'une mission polaire en Antarctique, une équipe de scientifiques font une découverte extraordinaire: sous la glace, à plus de 1000 mètres de profondeur, ils trouvent deux corps, intacts. Après quelques analyses, il s'avère que ces deux corps, un homme et une femme, ont plus de 900 000 ans! Toutes les connaissances sur l'humanité sont remises en cause. Les scientifiques parviennent à réveiller Eléa, la femme. Elle leur apprend qu'elle vient du Gondawa et que son peuple a été décimé par une guerre terrible. Peu à peu, elle révèle son mystérieux passé à l'équipe de chercheurs….

La nuit des temps met en scène une histoire d'amour mythique digne de Tristan et Iseut ou encore de Roméo et Juliette. Eléa aime Païkan passionnément mais celui-ci est mort il y a 900 000 ans. On suit avec intérêt cette histoire d'amour impossible entre ces deux êtres que la mort sépare. Eléa n'est pas, comme on serait tenté de l'imaginer une femme faible ou énamourée. Au contraire, c'est une héroïne rebelle et très fine. Dotée d'une intelligence supérieure, elle n'hésite pas à raconter sa vie passée, son amour pour Païkan sans aucune honte. Elle incarne la pureté, l'innocence même. Elle est à Païkan; Païkan est à elle pour l'éternité. « Je n'étais pas, dit-elle. NOUS étions ». Sans lui elle n'est rien.

C'est donc elle qui éclaire le lecteur sur la civilisation disparue des Gondans. J'ai beaucoup apprécié le récit à propos de passé qui permet d'en savoir plus sur le peuple de Gondawa: la façon dont ils se nourrissent, la façon qu'ils ont de se correspondre par âme soeur. Ils représentent un état antérieur, une civilisation riche et florissante, plus évoluée mais non dénuée de violence. Il est dommage que l'auteur n'est pas davantage creusé ce sillon.

Le seul bémol que j'apporterais concerne l'arrière-plan politique du roman. On est parfois tenté de sauter quelques pages. Certes, l'intrigue politique secondaire permet de dramatiser le récit et de montrer que les hommes sont toujours aussi cupides mais le style employé à ce moment là m'a dérangé. Il est trop bref à la limite du compte-rendu scientifique!



Un roman qui à mon avis fait partie des classiques de la littérature SF.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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