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Citations sur Le Voyageur imprudent (104)

Et pourtant ce sont ces particules improbables tournant autour du néant qui constituent votre le papier de ce livre et votre main qui le regarde et votre cerveau qui s'inquiète... Inquiétantes, effrayantes, vagabondes particules de votre corps... Elles ne sont jamais à leurs place et pourtant jamais ailleurs. Il n'y a rien entre elles, et là où elles sont, il n'y a rien.
Alors, vous qu'êtes-vous ?
Être et ne pas être, voilà la question. A moins que ce ne soit une réponse
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Il se sentait humilié dans son orgueil d'homme. N'était-il vraiment et ses frères humains n'étaient-ils que grains de charbon dans le foyer de la chaudière? Leurs vies brûlent. Chaque âme, chaque cœur ajoute à la flamme commune. Et la turbine tourne comme elle doit tourner. Le destin de chaque individu était peut-être susceptible de modifications, mais celui de l'humanité demeurait inexorable. La masse des hommes ne pouvait éviter les catastrophes qui l'attendaient aux tournants des siècles.
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Rester enfant, était-ce le grand secret du bonheur ?
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Dans les quartiers bourgeois, ce ne fut pas le bonheur qu’il trouva, mais une légèreté, une futilité qui abaissaient les hommes au niveau des femmes.
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Les hommes ont toujours refusé l'appui de qui voulait les tirer de leur peine, et couru sur les traces de ceux qui les entraînaient au malheur.
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Comprenez-vous maintenant l'intérêt de ma découverte ? Arrivé à quarante ans, vous décidez de recommencer votre vie. Vous retournez à votre adolescence. Vous vous lancez avec un corps tout neuf dans une nouvelle existence. Vous évitez les malheurs qui vous ont frappé dans votre premier temps, vous saisissez les bonheurs qui vous ont évité. Vous recommencez cent fois, mille fois. Vous possédez toutes les sciences du monde, parlez toutes les langues, vous avez aimé toutes les femmes, tutoyé tous vos contemporains. Vous avez tout vu, tout entendu, tout connu. Vous êtes Dieu...
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Elle ne lisait point de romans. Elle n'avait peut-être jamais vu écrit le mot « amour ». (Folio, p.83)
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Alors il se sentait pénétré par la chaleur du monde. Il oubliait ses grands os, ses manches trop courtes. Il devenait partie de la joie universelle, comme une branche fleurie dans le souffle de mai.
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J'arrive en fin de journée. Une foule m'entoure. Les êtres qui la composent sont nouveaux pour moi. Ils m'arrivent aux genoux.
Leurs pieds nus en vain râpent le sol. Derrières des nouveaux arrivés, poussent, piétinent. Des centaines de talons nus, d'orteils frappent le sol.
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Il hésita une seconde." on ne baise pas la main d'une jeune fille" se dit-il.
Il courba en deux son grand dos pour poser un baiser sur le bout des doigts de pied de la fillette. Il acheva son geste et plongea dans la nuit glacée.
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