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Citations sur Le fracas du temps (73)

Qu'est-ce qui pourrait être opposé au fracas du temps ? Seulement cette musique qui est en vous - la musique de notre être - qui est transformée par certains en vraie musique. Laquelle, au fil des ans, si elle est assez forte et vraie et pure pour recouvrir le fracas du temps, devient le murmure de l'Histoire. C'était sa conviction.
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Être russe était être pessimiste ; être soviétique était être optimiste. C’était pourquoi les mots Russie soviétique étaient contradictoires. Le pouvoir n’avait jamais compris cela. Il croyait que, si l’on tuait assez de citoyens, et si l’on mettait les autres au régime de la propagande et de la terreur, l’optimisme en résulterait. Mais où était la logique là-dedans ? De même qu’ils n’avaient cessé de lui dire de différentes manières, par l’intermédiaire de bureaucrates culturels et d’articles de journaux, que ce qu’ils voulaient, c’était « un Chostakovitch optimiste », une autre contradiction dans les termes.
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Être russe était être pessimiste ; être soviétique était être optimiste. C'est pourquoi les mots Russie soviétique étaient contradictoires. Le pouvoir n'avait jamais compris cela.
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Les plus forts ne peuvent s'empêcher de faire face ; les moins forts ne peuvent s'empêcher d'esquiver.
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L'art est à tout le monde et n'est à personne. L'art appartient à toutes les époques, non à une époque. L'appartient à ceux qui le créent et à ceux qui l'aiment. L'art n'appartient pas plus au Peuple et au Parti qu'il n'appartenait jadis à l'aristocratie et au mécène. L'art est le murmure de l'Histoire, perçu par-dessus le fracas du temps. L'art n'existe pas pour lui-même : il existe pour les gens. Mais quels gens, et qui les définit ? Son propre art était toujours antiaristocratique à ses yeux. Écrivait-il, comme ses détracteurs l'auraient voulu, pour le mineur du Donbass fatigué de son labeur, qui a besoin d'un doux remontant ? Non. Il écrivait de la musique pour qui voulait l'écouter, pour ceux qui appréciaient le mieux la musique qu'il composait, de quelque origine sociale qu'ils fussent. Il écrivait de la musique pour les oreilles qui pouvaient entendre. Et il savait, par conséquent, que toutes les vraies définitions de l'art sont globales, et que toutes les fausses définitions de l'art lui attribuent une fonction spécifique.
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Qu'est-ce qui pourrait être opposé au fracas du temps ? Seulement cette musique qui est en nous - la musique de notre être - qui est transformée par certains en vraie musique. Laquelle, au fil des ans, si elle est assez forte et vraie et pure pour recouvrir le fracas du temps, devient le murmure de l'Histoire. (173)
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La peur : qu'en savait ceux qui l'infligeaient ? Ils savaient que cela fonctionnait, et même comment cela fonctionnait, mais pas ce que cela faisait de la subir. "Le loup ne peut parler de la peur de l'agneau", comme on dit. (92)
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Être russe était être pessimiste ; être soviétique était être optimiste. C’était pourquoi les mots Russie soviétique étaient contradictoires. Le Pouvoir n’avait jamais compris cela. Il croyait que, si l’on tuait assez de citoyens, et si l’on mettait les autres au régime de la propagande et de la terreur, l’optimisme en résulterait. Mais où était la logique là-dedans ? De même qu’ils n’avaient cessé de lui dire, de différentes manières, par l’intermédiaire de bureaucrates culturels et d’articles de journaux, que ce qu’ils voulaient, c’était « un Chostakovitch optimiste ». Une autre contradiction dans les termes.
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Comme il était facile d'être communiste quand on ne vivait pas sous le joug d'un régime communiste ! Picasso avait passé toute sa vie à peindre ses fariboles tout en encensant le pouvoir soviétique ; mais à Dieu ne plût qu'un pauvre petit artiste souffrant sous la tyrannie de ce pouvoir soviétique essayât de peindre comme Picasso ! Il était libre de dire la vérité – pourquoi ne le faisait t-il pas au nom de ceux qui ne le pouvait pas ? (181)
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L'art est à tout le monde et n'est à personne. L'art appartient à toutes des époques, non à une époque. L'art appartient à ceux qui le créent et à ce qui l'aiment. L'art n'appartient pas plus au Peuple et au Parti qu'il n'appartenait jadis à l'aristocratie et au mécène. L'art est le murmure de l'histoire, perçu par-dessus le fracas du temps. (127)
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