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Je viens aujourd'hui vous demander de lire ce livre.


Même si le sujet est de ceux qu'on préfèrerait glisser sous le tapis. Pour ne pas voir. Pour ne pas entendre.


Sous la direction de Sarah Barukh, elles sont 125 à raconter 125 victimes de féminicides.


J'ai découvert ces femmes et j'ai pris le temps de penser, quelques instants, à chacune d'entre elles.


Elles s'appellent Nadine, Hélène, Souad, Jessie ou Odile. Celles qui les racontent, ce sont Virginie, Agathe, Olivia, Viktor, ou Mélissa. Elles prêtent leur voix, racontent parfois leur propre histoire.


J'ai pris le temps de lire cet ouvrage essentiel, pour ne pas prendre à la légère le moindre mot, comme on se fait violence face à une réalité écoeurante.


Elles sont 125 et pourtant d'une seule voix, c'est un tsunami qui déferle à la gueule du lecteur. Une vague d'amour, une tempête de mots. Pudiques parfois, effroyables, à chaque fois.


Le drame à lui seul d'une seule d'entre elles est intolérable et pourtant elles sont cette armée qui ne doit plus être silencieuse. Ici elles deviennent vacarme, un cri qui se refuse de rester en dedans et qui vient enfin hurler à la face du monde qu'elles existent encore malgré l'horreur d'avoir croisé ces hommes là.


Je ne connais pas Sarah, nous nous sommes croisés plusieurs fois, et toujours, j'ai senti la lumière presque éblouissante qui émanait d'elle. Je ne connaissais pas ces ombres auxquelles elle a dû faire face. Car Sarah Barukh se raconte, elle déroule son histoire, comme un fil d'Ariane, entre les témoignages des autres victimes. Il faut du courage mais surtout beaucoup d'amour pour mener à bon port un tel projet, un tel livre, qui va bien au-delà de la littérature.


Il faut acheter, puis prendre le temps de lire cet ouvrage. Il faut l'offrir, le prêter, le glisser entre toutes les mains. A des hommes, à des femmes, à tous les êtres humains qui croient qu'un jour, à force de …


Si je ne devais retenir qu'un seul livre cette année, ce serait celui-là.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Ce livre un bel et vibrant hommage à toutes ces femmes, dont la plus jeune avait seulement vingt ans, et qui ont toutes cru à l'amour. Qui ont toutes cru parfois à l'amour avec un grand A, mais qui ont toutes rencontré le diable.
Chacune a rencontré, sous l'habit du mari ou du concubin, un bourreau sans pitié, qui lui a fait endurer des pires souffrances, avant de la mettre à mort, parfois dans des conditions effroyables.
*

Elles sont cent vingt-cinq personnalités et plus, des journalistes, des romancières, des comédiennes, des politiques, qui ont honoré la mémoire de ces autres femmes, celles qui sont mortes sous les coups impitoyables de leur conjoint, de leur concubin, de leur ami.

Toutes victimes de la folie et de la cruauté de ces bêtes innommables, de ces sauvages.

J'ai ressenti dans tous ces textes, du questionnement, des interrogations, de l'amertume, mais aussi de la colère et de l'indignation.
C'était parfois un grand cri de fureur qui était poussé et était écrit, comme l'hommage rendu à Hélène Bizieux par Valérie Benaïm.
La journaliste écrit toute sa rage :

« Je refuse, tu refuses, il refuse, nous refusons, vous refusez, ils refusent. Non, non, non !
Hélène n'est pas cinq lignes dans une dépêche, Hélène n'est pas un féminicide de plus.
Hélène était une femme de chair et de sang, une mère aimante, une fille chérie, une soeur solaire, une amie indéfectible. »
*

D'autres textes sont tendres, doux et poétiques comme l'hommage rendu à Laura Berthin par Jessica Cymerman ou celui rendu à Sofya Rudeshko par Laetitia Colombani, ou celui rendu à Ghylaine Beugnet par Leïla Slimani.
J'ai beaucoup aimé la poésie de Lilia Hassaine rendant hommage à Claire Fargeas.

D'autres textes m'ont beaucoup touché comme celui de Julie Madar parlant avec justesse, attention et force de Kristina Ràdy, morte d'avoir peut-être trop aimé.
*

Mais ce livre émouvant, déchirant, ne contient pas seulement des hommages. Il collecte aussi des témoignages de magistrats, de philosophes et de docteurs.
Et Sarah Barukh elle-même, qui est l'initiatrice de cet ouvrage collectif, y raconte aussi sa propre et terrible histoire.

Je m'interroge.. Je m'interroge qu'une épouse puisse rester aussi longtemps auprès d'un homme, qui ne cesse de l'humilier, de l'avilir, de la réduire et surtout de la frapper ?
La réponse du docteur Muriel Salmona, présidente de l'association « Mémoire traumatique et victimologie » est édifiante.
Cette imminente psychiatre parle de « sidération », de victimes anesthésiées qui sont incapables de réagir et de se protéger de cette violence.

Mais je vous laisse découvrir tous ces mécanismes qui se déclenchent chez une femme confrontée à de la violence verbale et physique et à la puissance dévastatrice qui s'opère chez l'agresseur et futur assassin.
*

A lire cet ouvrage collectif, c'est tout notre système qui est défaillant. Qui ne fonctionne pas pour protéger toutes ces femmes victimes de violences conjugales, celles qui entrainent pour les plus malheureuses, la mort.
Et c'est ce dysfonctionnement qui me révolte le plus, car nos élites ne me semblent ni motivées, ni efficaces et si peu intéressées pour y remédier.

Le féminicide est une calamité incommensurable, dont certains pays commencent à prendre seulement conscience de l'ampleur de ce fléau universel. Cette énorme et indigne tragédie qui dévaste tout sur son passage et qui plonge des familles entières dans le chagrin, les larmes et le désarroi celui d'avoir perdu une fille, une mère ou une soeur.

Une pensée aussi à tous ces enfants orphelins qui ont vu mourir leur maman devant leurs yeux et qui auront bien du mal à se reconstruire.

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.

Le livre indispensable à s'offrir aujourd'hui :
125 et DES MILLiERS .
Ouvrage collectif pensé et conçu par Sarah Barukh @hellohellosarahbarukh .
@harpercollinsfrance .

Il coute 20 € .
Les bénéfices sont reversés à l'Union Nationale Des Familles de Fémicide @unffeminicide .

125 Personnalités racontent 125 Victimes de Féminicide !
Savez vous qu'en France, une femme est assassinée par son compagnon ou ex compagnon tous les deux jours et demi ! Soit en moyenne 125 Femmes par an !.
Qui sont elles ?
Quelle est leur histoire ?
Comment en sont elles arrivées là ?
Pour une fois les victimes ont un visage !
125 personnalités nous racontent ces vies détruites .
Un livre indispensable pour se souvenir et faire réfléchir .
Élevons nos voix pour que ces Meurtres cessent .

J'ai une pensée pour mes filles en lisant tous ces mots , à toutes celles qui luttent chaque jour chaque minute contre l'absurde, l'innommable !

A nous de construire un monde où l'amour ne fait pas mal !
Selon les chiffres officiels sur ces 125 femmes : 20 ont moins de 30 ans , 66 ont entre 30 et 50 ans , 38 ont entre 50 et 70 ans et 22 ont plus de 70 ans .
C'est vous , c'est moi , c'est elle , c'est vos filles , vos voisines , vos amies , nos copines !…. C'est honteux et terrible .

Merci Mesdames.
Merci @hellohellosarahbarukh .
@sophie_de_baere . @sylvielebihan .
@agnesmartinlugand.auteur . @marialarreal . @amelie_cordonnier . @iamjuliegayet . @valerie.benaim . @caroline.laurent.livres . @valerie_trierweiler . @valerietongcuong . @adele_breau . @oliviaruizofficiel . @alessandra_sublet_officiel . @virginiegrimaldi . @julie.vasa . @serena_giuliano_ …. Et tant d'autres ….
MERCI
Et foncez à la librairie .
Je compte sur vous .
Ensemble on est plus fortes 💜


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Qu'il est difficile de chroniquer ce livre...Tant de choses à dire et cette impression si vive que les mots ne seront pas à la hauteur. Comment dire qu'à peine ma lecture commencée, je n'ai pas pu m'arrêter. Et pourtant, toutes ces pages renferment tellement de souffrance et paradoxalement tellement de force de vie...
125 portraits de femmes, toutes victimes de féminicide et ce pari aussi fou que beau de leur redonner vie à travers les mots d'autres femmes. Des mots pour combattre les maux d'une société où les femmes meurent sous les coups de leur conjoint, le plus souvent quand elles parviennent enfin à se libérer de leur emprise.
L'emprise, un si vaste sujet que Sarah Barukh va nous expliquer en intervenant entre les différents portraits pour nous raconter son histoire, elle qui a la "chance" d'être encore en vie pour en parler. Elle va d'ailleurs bien au-delà en donnant une lecture plurielle du féminicide grâce aux différents invités qui s'expriment tout au long du livre. Tenter de comprendre, décrypter la mécanique implacable qui conduit au féminicide en interrogeant la justice, la psychologie, la philosophie et bien d'autres champs encore permet d'agrandir notre regard sur ce "fléau".
Alors oui, j'ai lu ce livre presque en apnée, incapable parfois de reprendre mon souffle, consciente que j'avais devant moi des vies brisées. Tout au long de la lecture, l'émotion est vive, la révolte aussi.
Et au-delà de ces portraits, il y a les autres : les parents, les enfants, les amies, tous ceux que l'on appelle les victimes "collatérales". Touchées dans leur âme, c'est parfois leur corps qui les lâche aussi, leur esprit qui vacille, leurs espoirs qui s'envolent. J'ai beaucoup pensé au sublime roman de Philippe Besson "Ceci n'est pas un fait divers" tout au long de cette lecture.
Qu'on se le dise, Sarah Barukh nous livre ici un livre d'utilité publique dont je recommande la lecture même si cette dernière nous remue au plus profond de l'âme.
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Difficile de parler de ce roman sans être émue

Quelle tristesse de savoir que de nos jours ça continue .. ce livre est un hommage à toutes les victimes ❤

Ce sont des paroles, des témoignages très poignant

Je pense qu'il faut le lire au moins une fois dans sa vie

Bravo à vous toutes et tous pour cet ouvrage bouleversant




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Il est difficile de ne pas mettre 5 étoiles à ce recueil , simplement pour l'idée déjà.
Permettre à ses 125 femmes d'avoir le droit de mémoire, le droit d'être autres choses qu'un chiffre dans les statistiques de la France.
Elles s'appellent Salomé, Claire, Savannah, elles avaient des rêves, une enfance, des familles parfois même des enfants et leurs vies s'est brutalement arrêtée par des actes d'une violence inouïe. Parce que l'homme, leurs hommes en ont décidé ainsi, parce qu'elles étaient femmes et qu'elles étaient "à eux".
Je trouve que ce recueil est vraiment bien fait, je n'ai pas trouvé les récits si durs à lire, j'ai trouvé que chacune qui ont prêté leurs voix à ses femmes ont mis l'accent sur le beau, sur la vie et non sur la mort.
Le récit de Sarah Barukh a été pour moi le plus dure à lire.
Les témoignages étaient superbement choisi.
La construction du récit l'a rendu vraiment agréable à lire.
Un grand bravo pour cet ouvrage indispensable.
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Sous l'impulsion de Sarah Barukh, elle même victime de violences conjugales, 125 personnalités du monde politique, littéraire, musical etc... ont pris leur plus belle plume pour rendre un vibrant hommage à 125 victimes de féminicide.

125 femmes tombées sous les coups de leurs conjoints, amants, ex mais ce sont des milliers dont il faudrait raconter la tragique histoire.

125 drames qui auraient, pour beaucoup, pu être évités si les femmes avaient été entendues dans leurs plaintes, dans leurs peurs, dans leurs demandes de protection. Hélas pour beaucoup d'entres elles, la police n'a pas entendu leurs douleurs et les a renvoyées à leurs bourreaux et assassins.

Ce livre est juste bouleversant tant il est rempli de violence, de douleurs et de drames.
Chaque histoire nous grignote le coeur et nous tire des larmes de tristesse mais aussi de rage.

Cet ouvrage est nécessaire et doit être lu par le plus grand nombre d'hommes et de femmes.
Le maximum doit impérativement être fait pour que les forces policières soient formées à recevoir et à comprendre les plaintes de ces femmes qui espèrent recevoir une écoute et qui trop souvent sont renvoyées chez elles.

Merci à toutes ces femmes qui ont pris à coeur la mission de mettre en lumière ces 125 femmes qui n'ont pas eu la chance de refaire leur vie loin de la violence de leur conjoint.

Impossible de parler de coup de coeur tant le sujet est violent et difficile mais vraiment je vous encourage à découvrir ce livre... c'est une nécessité impérative.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Elles s'appellent Bernadette, Joanna, Laura, Marina, Nadia, Savannah, elles sont des épouses, des mères, des soeurs, des tantes, des cousines, elles sont mortes assassinées par leur conjoint, au moment où elles avaient enfin décidé de fuir la violence conjugale, au moment où elles entrevoyaient un carré de ciel bleu et une liberté qu'elles n'avaient jamais connue, mais le monstre -qui se sentait totalement dépossédé- guettait le moment opportun pour se venger.

J'ai mis un peu plus de huit jours à lire ce livre documentaire dans lequel, Sarah Barukh, -à l'initiative de ce projet-, rend un vibrant hommage à ces 125 femmes victimes de féminicide. C'est un travail colossal, Sarah a rencontré les familles qui ont accepté de lui raconter la vie des proches qu'ils ont perdus et elle a tout consigné dans des enregistrements.

Elle a ensuite contacté des personnalités de tous horizons et chacune de ces personnalités a été chargée d'écrire l'histoire d'une de ces femmes, à sa façon, avec un poème, un témoignage, des mots posés sur des maux pour redonner vie à ces femmes qui ne verront jamais grandir leurs enfants et petits enfants.

Elles étaient toutes solaires et pétillantes, elle aimaient la vie, avaient des projets, je me suis immiscée dans le vécu de chacune, pleine d'empathie, de compassion, d'incompréhension parfois, -quand on a pas connu la violence conjugale de près ou de loin, on ne peut pas imaginer toute cette violence physique et psychologique et le phénomène d'emprise qu'elles subissent-.

J'ai aussi ressenti de la colère et une forme de révolte parce que ces femmes n'ont pas été protégées par la police alors qu'elles avaient demandé de l'aide. Les instances judiciaires n'ont pas été à la hauteur non plus, certains meurtriers étaient des récidivistes qui avaient déjà été condamnés pour faits de violences, pourquoi n'étaient-ils pas plus attentivement surveillés ? L'injonction d'éloignement a montré ses limites et ses faiblesses, en clair ça fait beau sur le papier mais dans la réalité ça ne sert strictement à rien !

Au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture, je devais faire des pauses, j'avais besoin de reprendre un peu d'oxygène, ce livre est dur mais il est nécessaire et je crois que toutes les femmes devraient le lire.

Sarah a tout compartimenté, il y a le vécu de ces femmes qui ne sont plus des numéros ou des statistiques mais des noms et prénoms. Il y a aussi celles qui ont réussi à sortir des griffes de leurs tortionnaires, elle les appelle « le clan des sous-vivantes » c'est tout à coup comme un rayon de soleil qui viendrait crever les nuages noirs, même si on sait que ces femmes sont meurtries à jamais, qu'il faudra un long cheminement pour qu'elle retrouvent confiance d'abord en elles-même puis ensuite en l'autre.

Il y a l'interview très intéressante et instructive du Docteur Muriel Salmona, Psychiatre et Présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie, qui nous permet de cerner et de comprendre les mécanismes du cerveau des femmes qui sont victimes de violences, le phénomène de l'emprise qui en découle et pourquoi ces femmes n'arrivent pas à quitter les conjoints violents. Il y a aussi les conseils de l'UNFF (Union Nationale des familles victimes de féminicides) qui donne des informations pour fuir un mari violent. Il y a enfin le témoignage de Sarah qui m'a totalement bouleversée, je réalise qu'au moment des violences qu'elle subissait, rien ne transparaissait sur sa page Instagram et si parfois elle jetait une petite bouteille à la mer, j'étais bien loin de m'imaginer tout cela. Pardon Sarah de ne pas avoir su lire entre les lignes.

J'ai apprécié cette lecture qui est là pour sensibiliser, pour nous amener à comprendre et pour rendre hommage. C'est un livre important. J'ai beaucoup aimé comment chaque personnalité a fait renaître la personne qui lui avait été attribuée, comment elle lui a donné vie et sa façon pleine de pudeur de parler d'elle, de la mettre en lumière, le temps de quelques lignes.

Les bénéfices de ce livre seront reversés à l'UNFF, l'acheter c'est apporter une minuscule pierre à l'édifice afin que les familles qui sont des victimes elles aussi, puissent se reconstruire, même si plus rien ne sera jamais comme avant.
Lien : https://jaimelivreblog.wordp..
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Wouah, je n'ai pas les mots pour décrire ce livre.

125 victimes sont racontées à travers 125 personnalités, un merveilleux hommage qui leur est rendu à elles et à toutes ces femmes qui subissent des violences.

Un livre remplie de violence, de drame et terriblement éprouvant à lire, mais que tout le monde devrait lire.

Quelle belle initiative menée ici par Sarah qui elle aussi fut victime de violences et qui se livre également sur le calvaire qu'elle a vécu.

Pour le souvenir de Marie-Noelle, Hélène, Julie, Myriam et de toutes les autres, ce livre doit être partagé au plus grand nombre pour prendre conscience et se battre ensemble
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Cinq étoiles, non pas parce qu'il s'agit de grande littérature. On ne peut même pas dire qu'il est d'une lecture agréable…
Cinq étoiles pour attirer l'attention sur ce livre, pour que chacune et chacun prenne conscience de ce fléau admis
«  Imagine qu'à la place des femmes qui sont tuées par des hommes, il s'agisse d'employés tués par leur patron. L'opinion publique se raidirait davantage. Tous les deux jours la nouvelle d'un patron qui aurait tué son employé. On se dirait, ça va trop loin. On doit pouvoir aller pointer sans risquer d'être étranglé ou criblé de coups ou abattu par balles. Si tous les deux jours un employé tuait un patron, ce serait un scandale national. Pense à la gueule des gros titres : le patron avait déposé trois plaintes et obtenu un ordre d'éloignement, mais l'employé l'a attendu devant chez lui et l'a abattu à bout portant. C'est quand tu le transposes que tu réalises à quel point le féminicide est bien toléré.  »

Extrait de « cher connard » de Virginie Despentes, cité dans ce livre.

Entre les évocations de femmes mortes sous les coups de leurs (ex) compagnons, Sarah Barukh glisse des témoignages de professionnels, et son propre ressenti de victime de violence conjugale.

C'est pas drôle, c'est lourd, j'ai fait des pauses, mais pour que vive le souvenir de Delphine, Julie, Gisèle, Hilal, Marie, Dehbia, Elisabeth, Marie-Reine, mais aussi pour leurs enfants, leurs parents, leurs proches, ce livre devrait passer entre toutes les mains
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