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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une uchronie très légère : Kennedy survit à son "assassinat" et donne l'impulsion nécessaire pour que le programme Appolo se poursuive par le programme "Ares" : le premier Humain sur Mars en 1985.

J'avais écrit de Mars de Ben Bova : "On pourrait presque croire qu'il s'agit du compte rendu d'une expédition et de sa préparation ou du moins que si une telle expédition se préparait, c'est ainsi qu'elle se déroulerait." Peut-être pour le séjour, mais pour ce qui est de la préparation et des événements qui ont conduit à la décision et la préparation du voyage, cette oeuvre est clairement un cran au dessus.

Des situations ultra réalistes, décrites avec un vocabulaire scientifique et technique parfaitement adapté, au point que régulièrement, les notes en bas de page du traducteurs sont tout à fait les bienvenues. L'auteur a su magnifiquement expliquer et rendre crédible les événements qui ont conduit aux différentes décisions et programmes qui ont mené à "Ares".
De la real politique, les motivations électorales, les groupes de pression... Plus qu'un roman de sf, on dirait un "docu-fiction".
Les personnages sont superbement mis en scène, leur motivation, leur psychologie.

Pour la forme, une alternance de chapitres (minoritaires) sur le voyage proprement dit en direction de Mars et de sa préparation de 1969 à 1985.

Une oeuvre magistrale qui ne donne qu'une seule envie : lire son prochain roman du cycle de la Nasa : Titan.

Seul regret : que Voyage, tome 1 et Voyage, tome 2 (qui n'est que la suite du roman découpé en deux tomes) ne se soient pas appelés : voyage, séjour et retour.
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Bon, ben voilà. Grosse claque.
Je ne sais pas trop par quoi attaquer cette critique. La forme ? Allez.
C'est très bien écrit, dans un style que j'ai trouvé tout à fait neutre et simple, sans être plat, un peu à l'américaine (qui a dit Tom Clancy?). Les choix narratifs sont évidents et parfaitement clairs : narration omnisciente, pensées des personnages bien démarquées, dialogues brefs et récurrents...
L'histoire est prenante, découpée en chapitre courts et effectuant des allers-retours entre le "présent" du voyage spatial et le "passé" de sa préparation. L'auteur nous transporte aussi d'un lieu en un autre et ponctue le tout de reproductions de memorandum, lettres officielles et discours politiques (souvent réels) relatifs à ce qui nous intéresse ici.
C'est dynamique, prenant, et pour moi il a été très difficile de lâcher le livre.

Sur le fonds, et bien... Pour moi c'est parfait. Rien ne manque. Baxter semble autant historien qu'écrivain. Quel plaisir de voir mis en scène des projets avortés tels que NERVA ! Quelle jouissance dans la prise de conscience que de tous petits éléments auraient pu tout changer à notre histoire ! Mais cette jouissance est vite accompagnée de frustration quand on voit le gâchis qui a été fait, dans la vraie vie, par des décisions politiciennes...
Cerise sur le gâteau, la postface de l'auteur qui vient préciser clairement la limite entre sa fiction et la réalité, revenant sur notre histoire spatiale et contextualisant le tout. Brillant, clair, limpide.
Je ne m'attarderai pas sur le développement des personnages et leur profondeur, parfaitement raccord avec leur importance dans l'histoire et humains dans leurs réactions et incongruités (Bert Seger, c'est pour toi).

Stephen Baxter, avec Voyage, n'atteint certes pas le niveau littéraire (au sens "artistique" du terme, de la belle phrase et de la tournure poétique) d'un KSR dans sa trilogie martienne ou même d'un Liu Cixin avec son problème à trois corps ; mais il nous propose une uchronie tellement réelle, tellement détaillée, et tellement crédible qu'elle surpasse pour moi tout le reste.

C'est à date ma meilleure lecture de l'année, et les 5 étoiles ne sont pas volées. Bravo ! et merci !

PS: critique copiée sur la page du premier volume du roman.
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J'ai lu a voulu s'en mettre plein les poches en découpant artificiellement ce roman en deux tomes.
Impossible de n'en lire qu'un.
Vous pouvez voir ma critique intégrale sur Voyage tome 1 : je suis généreux, je ne vous fais pas le coup de la suite au prochain épisode.
Ceci dit, une formidable roman.
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Voici donc la suite de Voyage. le découpage en livres et l'épilogue de Stephen Baxter m'ont convaincu du fait que c'était un seul et même livre, et que le découpage en deux tomes, quoique pas si impertinent que ça dans la mesure où il est bien placé, aurait pu ne pas avoir lieu. Nous continuons donc de découvrir la mise en place du voyage vers Mars et l'aller.
Le tome précédent se terminait par une grosse catastrophe : la mort de trois astronautes, compromettant très sévèrement le programme de la colonisation martienne. Toutefois les choses continuent et Natalie York, éminente géologue mondialement reconnue, sera la première femme mais aussi le tout premier être humain à poser le pied sur Mars, au bout de 800 pages de péripéties. La tactique choisie par la NASA pour emmener l'équipage sur notre voisine n'est pas d'attendre qu'elle soit suffisamment proche pour économiser le temps de trajet, mais au contraire d'aller rebondir contre le puits gravifique de Vénus pour prendre de la vitesse et taper juste. Je ne suis pas astrophysicien, je ne sais pas ce que ça vaut comme idée ; je sais que Baxter a fait beaucoup de recherches – comme tous les auteurs de hard science – mais je serais curieux d'avoir l'avis d'un ou une astrophysicienne.

Concernant la psychologie des personnages, que je trouvais trop pauvrement développée dans le premier volet, retrouve ici une bonne place. Je regrette qu'elle soit si tardivement mise en lumière… Même si je peux comprendre qu'en procédant ainsi, Stephen Baxter appuie sur le fait que les personnes qui travaillent pour ou avec la NASA soient des obsédées de la technologie, de l'Espace, etc.

Je ne comprends par contre pas du tout la non-linéarité du récit, des bonds dans le temps d'une année à une autre, d'une situation à une autre. Cet entremêlement n'apporte absolument rien si ce n'est une complexification inutile du récit et des différentes intrigues. D'autant plus que l'auteur s'amuse parfois à essayer de nous faire craindre pour l'avenir de certains personnages. Je pense à Natalie York, première femme à aller dans l'Espace du côté des Américains ; pendant tout une partie du récit il y a un suspens quant à sa sélection ou non pour faire partie de l'équipage d'Arès, le vaisseau qui amène les trois astronautes à bon port. Ce suspens n'a aucun sens, puisque Voyage commence d'entrée de jeu avec le récit du décollage de la fusée du point de vue de Natalie. On sait qu'elle sera prise. Idem pour Ralph Gerson, qui risque sa vie à un moment donné lors d'un essai matériel, on sait qu'il a fait le Vietnam, mais on aussi depuis le début qu'il ira sur Mars. Non, vraiment, ça n'a aucun sens. le seul point positif que j'ai trouvé est le parallèle effectué entre l'alunissage en tout début de roman et l'atterrissage sur Mars à la toute fin.

Le mystère du remplacement de Buzz Aldrin par le fictif Joe Muldoon reste entier. Je pense que c'était pour éviter de fâcher Aldrin si jamais ce dernier lisait le roman, étant donné la psychologie de Muldoon. Michael Collins existe dans la réalité alternative de Voyage, pareil pour Neil Armstrong. Je n'ai pas lu l'épilogue, honte à moi, peut-être que la réponse à ma question s'y trouve ! Ou pas. Il m'a l'air d'être là pour faire la lumière entre les différences concernant notre réalité et notre alternative.

Quoi qu'il en soit, Voyage reste un trajet passionnant dans les entrailles de la NASA, de ses collaborations, de ses péripéties politiques et administratives que l'on soupçonne réelles mais dont on ne connaît jamais vraiment la véritable teneur. C'est une lecture difficile du fait des aspects techniques, mais terriblement prenante. du reste, si j'ai passé un très bon moment de lecture, je n'irai pas jusqu'à dire que je le relirai ! Je suis déjà fier de cette seule prouesse : à vous de la réaliser si ce n'est déjà fait.

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