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3,68

sur 345 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur nous offre, sans complexe et culpabilité, de nouvelles perspectives et manières de considérer la littérature.C'est intéressant, drôle, et ses propos, étayés par de nombreuses recherches, remettent en question un bon nombre de nos a priori sur la culture en règle générale.Contrairement aux commentaires précédents, je peux affirmer que l'auteur n'est en rien hautain, ayant discuté avec lui.
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En parcourant Babelio, je retrouve de nombreux livres que j'ai lus il y a plus ou moins longtemps. de certains, il ne me reste presque rien alors que d'autres sont encore très présents dans ma mémoire. Absence de souvenir ou souvenir relevant plus de la perception personnelle que du texte lui même, l'exercice de mémoire est amusant. J'ai gardé un excellent souvenir de ce livre de Pierre Bayard, que je recommande pour une lecture libre et sans complexe.
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Tentative de déculpabilisation plutôt réussie, Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? n'offre aucune recette, mais cite un certain nombre d'auteurs autorisés qui ne lisent pas ou plus, et ne s'en portent pas plus mal. Dans la lignée d'un Schopenhauer à la pensée profonde : "l'art de ne pas lire est des plus importants", la fine pointe de l'ouvrage pourrait se résumer ainsi : "se non è vero, è ben trovato". Que ne rien lire d'une oeuvre ne vous empêche surtout pas d'en parler !
Paul Valéry, Pierre Siniac, David Lodge, Graham Greene et bien d'autres sont convoqués à l'appui de la thèse prônant un développement personnel et la recherche de soi, de préférence à l'immersion dans une littérature aux références sans fin. A la manière du héros des Illusions Perdues, il conviendrait de se laisser doucement pervertir sans rechercher du tout la sincérité, au service d'une fin plus haute de la littérature qui serait, si j'ai bien suivi, de rassembler un public choisi autour d'une connivence tacite. Il ne faut pas avoir honte de son inculture, l'essentiel est de savoir parler ou écrire à tout propos, et de toute façon on ne parle jamais des livres que l'on a lus, mais de "livres-écrans" plus ou moins oubliés de tous, destinés à recueillir les fantasmes des lecteurs ou à servir de faire-valoir, de signe de reconnaissance sociale. Le "livre intérieur" ou le "livre fantôme" présentent d'autres versions de cette approche qui aboutit, sous l'égide d'Oscar Wilde, à valoriser une critique tout à fait autonome à l'égard des livres qu'elle est censée recenser (!). "Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer" : telle serait la posture à adopter. Cependant aucune réponse n'est donnée à la question du titre, même si Pierre Bayard pratique remarquablement sa théorie en glissant trois canulars magistraux parmi ses recensions. Mais puisqu'il s'agit de ne pas lire, et que l'on ne voit plus vraiment au bout du compte l'intérêt de la lecture, Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? devrait s'appeler Pourquoi parler des livres que l'on n'a pas lus ? ou même - ah, c’est bien triste pour Babelio - Pourquoi parler des livres tout court !
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Voilà un livre érudit, brillant et surtout stimulant qui analyse nos rapports avec le livre et la lecture.
L'auteur démontre que parler de livres ne nécessite pas de les avoir lus bien au contraire !
La connaissance de l'écrivain, de l'époque du livre, du sujet et surtout de ce que d'autres en on dit suffit pour disserter. A l'inverse la lecture d'un ouvrage nous influencerait et briderait notre créativité de non lecteur.
Évidemment l'auteur provoque, cependant la lecture des commentaires dans Babélio suffit à comprendre que chaque lecteur d'un même livre trouve un contenu différent en y projetant sa personnalité, son histoire et sa culture ainsi donc chacun parle d'un livre imaginaire qu'il est le seul à avoir lu, alors pourquoi ne pas oser parler des livres que l'on a pas lu ?
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Voici une trilogie que j'ai acheté dans cet ordre, les 2 premiers il y a plus de dix ans , j'avais lu 30 pages du premier. le 3eme vient de sortir et je l'ai lu tout de suite. C'est d'abord de la lecture, surtout les 3 de suite mais c'est avant tout une expérience. Si vous aimez entendre parler des livres, incunables, ceux comme aime savoir dans l'étagère, ceux vers qui on revient, ceux qu'on a et qu'on ne lira jamais , ceux qu'on a plus et qu'on a jamais lu, si vous avez envie de savoir pourquoi on les collectionne, pourquoi nous en parlons de façon mondaine ou sérieuse, alors je vous invite à vous plonger dans cette odyssée. C'est instructif, plein d'érudition, bien écrit et drôle. Vraiment plus qu'une lecture, le sentiment d'être adouber par des maîtres
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Le titre suggère un livre pratique : Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? Mais les conseils prodigués ici ne seront d'aucune utilité. Aussi le lecteur évitera-t-il de prendre cet ouvrage trop au sérieux, et en appréciera-t-il le caractère iconoclaste, provocateur, l'ironie qui se donne des airs de cynisme, et la réflexion sur l'acte de lecture qui y est proposée.

La suite à l'adresse ci-dessous :
Lien : http://lachambredecoute.blog..
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On peut ne pas être d'accord avec les théories soulevées par l'auteur, qui ne parle d'ailleurs à aucun moment du plaisir de lire, comme si lire était simplement un acte d'intégration sociale, qui nous servirait à étaler notre culture aux yeux des autres... Je n'ai jamais eu et je n'aurai jamais honte d'avouer que je n'ai pas lu tel ou tel livre, mais j'ai tout de même trouvé certains passages intéressants. Les exemples tirés de fictions permettent d'illustrer le propos de l'auteur, et j'ai au final pris du plaisir au cours de la lecture, bien que je n'aie pas toujours été très en accord avec ses dires.
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Faire comprendre à tous que la compréhension d'un bouquin ne passe pas forcément par sa lecture intégrale, voilà l'objet de cet ouvrage. Habile, car ÉVIDEMMENT, on parle souvent de livres dont on a simplement entendu parler...mais seulement habile. Car parler d'un livre ne suffit pas : pour ma part, j'aimerais aussi pouvoir dire des choses intéressantes et originales qui aillent un peu plus loin que la reprise de critiques connues. Comment est-ce possible sans avoir lu le livre ?
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Pierre Bayard livre ici un essai surprenant dont le but est de démontrer l'intérêt de la non lecture.
Il va même plus loin en expliquant que l'on ne peut-être totalement expert que si on ne lit pas les livres dont on parle.
A la fois drôle et passionnant
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Essai sur la non-lecture rempli d'exemples intéressants, souvent drôle (on apprend que l'auteur à oublier ses propres livres comme Montaigne...), qui se lit avec beaucoup de plaisir.
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