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EAN : 9782931080344
128 pages
Quadrature (01/10/2023)
4.5/5   9 notes
Résumé :
Evelyne se perd dans les caves du palais de justice. Bernard et Valérie décident de se rencontrer, mais aucun n’a mis sa vraie photo sur son profil. Et Arnaud a un mal fou à concocter une fricadelle végane… Deux fils rouges traversent ce recueil : l’ironie et Bruxelles, ville natale de l’auteur. Politologue de formation, Laurent Bayer travaille au service du compte rendu d’une des assemblées parlementaires dont la Belgique regorge. Il a aussi traduit nombre de roman... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
La végandelle est un recueil de nouvelles à chute. C'est fin, drôle et si vous aimez les nouvelles, ce qui est mon cas, ce livre devrait vous ravir. Les récits se passent à Bruxelles, mais pas dans la ville des touristes, plutôt dans la vie pas si quotidienne que ça. J'ai apprécié que le niveau de chaque histoire soit identique, parce que trop souvent, la première d'un recueil est délicieuse, mais je m'ennuie en lisant les autres.

La végandelle
Cette nouvelle, qui donne son titre au recueil, se situe à la fin de l'ouvrage. Arnaud vient de se faire licencier et veut se lancer dans un projet qui respecte ses valeurs. Alors qu'il s'arrête pour manger quelque chose, pop ! l'idée de génie : produire une fricadelle (1) végan, une végandelle. Et croyez-moi, il n'est pas au bout de ses peines, et c'est l'occasion pour Laurent Bayer d'exercer son ironie contre les entrepreneurs tendance.

Une marinière
Laurent Bayer s'est aussi attaqué aux sites de rencontre. Tentant de ne pas mettre sa photo sur un site de rencontre, parce qu'on est loin d'être séduisant ou que parfois, on l'est trop. C'est ce qu'on fait Bernard et Valérie, inutile de dire qu'ils n'obtiendront pas les résultats escomptés.

Lien : https://dequoilire.com/la-ve..
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Recevoir un recueil de nouvelles des éditions Quadrature est un plaisir chaque fois renouvelé. Plaisir des yeux d'abord : jolie couverture avec une illustration discrète, élégante, colorée et une jolie police de caractère en relief. Et, évidemment, la qualité des textes, tel le petit dernier "La végandelle" de Laurent Bayer.

Plaisir renouvelé aussi de pouvoir picorer dans le désordre ces petites histoires délicieuses. Cette fois, j'ai commencé par la dernière, la nouvelle éponyme, tellement curieuse de savoir ce qui se cachait derrière un mot que je ne connaissais pas. La végandelle, qu'était-ce ? Eh ! bien, vous ne le saurez pas, je vous laisse le découvrir sinon, la lecture n'aurait aucun charme. Sachez simplement qu'il s'agit de l'histoire d'Arnaud qui, licencié de son travail "…son licenciement lui tombait dessus comme une bénédiction." recherche une idée de reconversion. C'est drôle, plein d'humour, tout en abordant des thèmes actuels.

J'ai beaucoup aimé aussi "Une marinière", pour les mêmes raisons, qui met en scène Bernard, à la recherche de l'âme soeur à travers un site de rencontres, plaisant et tendre avec une chute bien trouvée. "Egarements" et "Le mausolée", deux histoires de couple extrêmement différentes mais tout aussi cocasses l'une que l'autre. Dans la première, Antoine et Isabelle, deux ex, partent en randonnée en montagne. Dans la seconde Jean-Pierre Thyssen "inquiet à l'idée que rien de concret ne subsisterait après sa mort." et Jacqueline, sa femme, héritent d'une fabuleuse somme d'argent avec laquelle le mari décide de faire construire un mausolée en guise de sépulture. Leur point commun est là aussi la chute, aussi burlesque l'une que l'autre. Et toutes les autres, ventre du palais", hallucinatoire, "Un oeil noir" qui nous parle du genre , "Le noir et le noir" variation en noir…

Autre point commun à l'ensemble des nouvelles : l'écriture. Elle est d'une qualité rare, de facture classique et d'une grande facilité de lecture, certes, mais particulièrement travaillée, façonnée à merveille. Les mots sont choisis, le rythme des phrases visiblement réfléchi : "Les talons de ses mocassins étaient trop hauts pour un homme honnête, trop bas pour une femme coquette." Et l'auteur excelle dans les descriptions "Toujours tiré à quatre épingles, il était sans doute, au début du XIXè siècle, l'un des derniers de sa corporation à enseigner en costume-cravate devant des cohortes d'adolescents mal peignés, dépenaillés et souvent grossiers."

J'ai beaucoup aimé tous ces petits textes pour le fond et surtout la forme au point de les lire à voix haute tant la musique des mots est belle et mélodieuse. Encore une très belle réussite.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Qu'il est bon de rire par une journée sans soleil et aux nuages anthracites. Qu'il est bon de suivre des lignes de mots dans un livre que l'on découvre. Dans des récits qui, parfois, laissent le lecteur dans l'expectative. Comme Latifa priant son Dieu et lisant son antisèche entre deux génuflexions. Ah, les nouvelles! Des récits que je considère comme de petits contes qui permettent de regarder le monde à travers un kaléidoscope. Chaque histoire a sa particularité. Cependant, un fil rouge relie les différents récits. Dans ce recueil, il s'agit du ridicule. le ridicule ne tue pas, dit le dicton. Parfois, il devrait plutôt le faire, car comme le dit un proverbe africain, « la honte tue ». Physiquement peut-être. Moralement, sûrement. Socialement, sans aucun doute. Les personnages de ces histoires vous le démontreront. En toute innocence.

Tout commence normalement. Puis, au fur et à mesure, le lecteur se met à avoir des doutes. Puis il sent un sourire se former, hésite un peu et éclate de rire. Tant la situation peut paraître ridicule. Pour tout mortel. L'auteur s'est fait plaisir en nous narrant des histoires aussi invraisemblables les unes que les autres. Je suis sûre qu'il riait devant son ordinateur en sachant que ses lecteurs se délecteront de chaque histoire, sans crainte du ridicule. Qui ne s'est jamais esclaffé, renfrogné ou tu devant une situation ridicule avant de tenter de faire bonne figure? le lecteur réalise que la situation est sérieuse. Enfin, pour quelqu'un. Nos héros iront très loin dans le ridicule, tout en croyant fortement en leur faits et gestes, loin d'être, selon eux, le comble du ridicule.

Rêver, fantasmer du grand amour. Qui ne l'a pas déjà fait ? Se retrouver à un dîner contre son gré. Un dîner…mortel. Les Japonais, dit la légende, creusent leur tombe de leur vivant et vont prier dessus. Jean-Pierre a eu la même idée. Pourquoi pas ? Ce ne sont que quelques exemples de ces récits qui frisent la folie. L'auteur a bien scruté la société autour de lui avant de découvrir l'ironie de leur comportement. Et c'est bien joué car les éclats de rire ponctuent la lecture. Son recueil est fabuleux. Les histoires sont truculentes. Je vous déconseille de le lire dans les transports en commun car Sainte-Anne risque de vous ouvrir ses portes pour le gîte et le couvert.
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Des nouvelles qu'on déguste, le sourire aux lèvres !

J'ai beaucoup ri et souri en découvrant cet ouvrage et, pourtant, je ne lis que rarement des nouvelles, préférant les romans.
Le style est riche, élégant, l'auteur joue avec les mots, les sonorités, les graphies (on est loin du style des comptes rendus parlementaires évidemment 😉) et il nous plonge dans le Bruxelles d'aujourd'hui : on sent que Laurent Bayer aime sa ville et sait en parler, sans en occulter les faces moins reluisantes. Il parvient vraiment à capturer cette ambiance si particulière qui règne dans notre capitale.
Bref, si vous n'avez pas encore eu la chance de découvrir ce recueil de nouvelles, foncez !!
Hâte de découvrir les prochains livres de l'auteur...
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Laurent Bayer a du style, a son style, comparable à nul autre, et c'est qui en fait un écrivain accompli. Ce style est élégant, précis et fluide. Laurent Bayer n'a pas peur des subjonctifs à l'imparfait, choisit méticuleusement chaque mot, fait vibrer la syntaxe au rythme de l'intrigue. Il émaille son récit de subtils traits d'humour et radiographie avec justesse et tendresse les petits travers des hommes (et des femmes, bien sûr).
On rit beaucoup à la lecture de ce recueil et on se laisse surprendre par des chutes inattendues qui prolongent notre plaisir.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
 D’extraction modeste — sa mère fait des ménages à mi-temps, son père est factotum dans une école communale —, elle s’imagine connaître l’ascension sociale parce qu’elle perpétue dans un cadre supérieur une certaine forme de larbinat. 
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En pénétrant dans la nécropole parisienne, Jean-Pierre se fit la réflexion que l’époque était décidément mal choisie pour la visiter. À vrai dire, l’automne lui aurait semblé une saison plus appropriée : la vie se retirerait alors de la végétation, les tourbillons de feuilles mortes ajouteraient au vague à l’âme des visiteurs, le ciel gris se marierait plus harmonieusement aux teintes ternes des tombes. Or, la nature était alors en train de reprendre ses droits ; la sève montait dans les arbres, les bourgeons éclataient en fleurs colorées et odorantes, et surtout, diverses espèces d’oiseaux chantaient leur désir instinctif de copulation avec des modulations qui lui paraissaient particulièrement déplacées au beau milieu d’un champ de gisants. « Éros et thanatos », soupira-t-il.
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Pour son malheur, en effet, elle entretenait avec le juge Marc Liénard, président du tribunal de première instance, une relation amoureuse compliquée ; une relation faite de douces joies et de peines cuisantes, de tendres attachements et d’indifférences feintes ; une relation qui la propulsait à des sommets d’exaltation, pour la précipiter aussitôt dans un abîme d’abattement ; qui la faisait passer, en l’espace d’un instant, par les quatre saisons de l’année ; qui hantait aussi bien ses pensées que ses songes ; une relation d’autant plus unilatérale que son existence n’avait jamais été portée à la connaissance de l’intéressé.
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Son best-seller, Bonnes chère et mœurs – Les arts de la table pour les gens de goût, avait assis sa renommée en lui ouvrant bien des portes. Elle tenait une rubrique dans un magazine, participait à des émissions télévisées, siégeait dans le jury de Miss Belgique. Elle dictait, édictait et étiquetait, elle donnait le la, même aux fats, elle jugeait en premier et dernier ressort – bref, elle s’était muée en législatrice de la bienséance.
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Videos de Laurent Bayer (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Bayer
#5 Pour ce 5ème épisode de la série de l'été, Laurent Bayer nous parle de l'album jeunesse Où est le dragon de Léo Timmers ( Éditions Cambourakis ) qu'il a traduit du néerlandais. Les enfants aussi sont bienvenus à VoVf...Programmation jeunesse 2020 en ligne sur le site du festival.
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