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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jean Rezeau n'en croit pas ses oreilles! Impossible ce n'est pas elle , non il hallucine pourtant cette voix ne peut appartenir qu'à Folcoche! Folcoche est de retour ...
Cri de la chouette parait en 1972 plus de 20 ans après Vipère au poing et la Mort du petit cheval. C'est aussi le laps de temps écoulé depuis la dernière fois où Jean Rezeau a vu sa mère.
Ecartelé entre l'envie de l'envoyer au bain et l'espoir de renouer pacifiquement avec sa mère, encouragé par le clan familial ,Jean cède ... le loup est dans la bergerie. Egale à elle-même , adepte du diviser pour mieux régner, Folcoche partira les pieds devant sans aucun doute le sourire aux lèvres, je t'ai bien roulé dans la farine Brasse-bouillon....
Ce roman autobiographique est absolument atroce. Comment autant de méchanceté peut elle s'être accumulée dans une seule femme. Acariâtre, avare, méchante je dirais même sadique, Madame Mère est ancrée dans ma mémoire sous les traits d'Alice Sapritch.
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Ce roman écrit par Hervé Bazin en 1972 est la suite du célèbre "Vipère au poing" où Jean Rezeau surnommé "Brasse-Bouillon" s'est opposé à Folcoche, sa mère, et de "La mort du petit cheval" où Jean, marié avec Monique, et père de Jeannet, prend sa revanche.

Ce troisième volet, se déroule 25 ans plus tard. Jean, veuf, s'est remarié avec Bertille, la cousine de Monique, mère de Salomé.

Jean et Bertille, élèvent Jeannet, Salomé et leurs enfants : Blandine et Aubin, en leur inculquant leurs valeurs, à Gournay, dans une maison au bord de la Marne, en ayant coupé tout contact avec Folcoche et ses deux autres fils : Marcel dit "Cropette" et Fred dit "Chiffe".

L'équilibre familial bascule lorsque Folcoche surgit dans leur vie, sous prétexte de la mort imminente de sa mère. En fait, elle se sent seule à la Belle Angerie, immense maison tombant en ruines. Son fils préféré, Marcel, l'a flouée, et elle veut organiser son héritage. Elle, si dure, va tomber sous le charme de Salomé et la prendre sous son aile.

Folcoche aurait-elle changé ?

J'ai relu avec plaisir ce roman sur les relations familiales difficiles, les problèmes d'héritage, de familles recomposées, la décadence de la bourgeoisie terrienne.

C'est bien écrit, poétique, terriblement humain...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Mme mère refait son apparition dans la vie bien huilée de son fils qui a construit une famille recomposée heureuse, équilibrée.
Mme mère alias folcoche, vieillissante,celle là même qui a été une mère maltraitante ,une grande manipulatrice et calculatrice, va semer la zizanie chez lui et,de façon inattendue s'enticher de sa belle - fille au détriment de ses autres petits -enfants.
À la fin de sa vie elle va connaître à son tour ce que c'est que d'aimer et ne pas être " payée en retour", elle qui toute sa vie a divisé pour mieux régner,et c'est ce qui l'achèvera aussi sûrement que son emphysème.
Hervé Bazin,son style sans ambage mais quel plumage,nous dresse le portrait d'un homme apaisé mais se protégeant et protégeant les siens de sa mère arrogante et calculatrice. Tous les personnages sont bien campés,leurs chemins de vie sont de belles illustrations de ce qu'ils sont profondément. Chacun devra prendre ses distances pour recréer de nouveaux liens,ainsi va la vie où tout et tous évoluent,où rien n'est écrit dans le marbre.
On pourrait presque aimer la vieille chouette si on n'avait pas lu les romans précédents.

Bazin , sa plume caustique,n'en est pas moins sensible et va à l'essentiel,en une phrase tout est souvent dit.
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Dernière partie de la trilogie de Bazin consacrée à sa mère. Entre eux, la règle du jeu est claire: elle ne l'aime pas et il ne l'aime pas. Mais quand après 24 ans de silence Folcoche frappe à la porte de Brasse-Bouillon, celui-là ne la lui claque pas au nez, laissant une opportunité à Mme veuve Rezeau de revenir dans le jeu familial. Sans trop comprendre la mansuétude de Bazin à son endroit, j'ai craint que ce ne soit le loup qui entre dans la bergerie, j'ai tremblé pour cette paisible famille recomposée à la mode d'antan. La vieillesse n'enlève rien à la capacité de nuire de la mère; elle est plus feutrée, moins aigue mais toujours en toile de fond.
C'est moins la suite de l'histoire diabolique entre l'auteur et sa mère qu'une chronique familiale attachante, peignant admirablement une époque.
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J'avais lu "Vipère au poing" dans ma jeunesse, et je n'avais pas particulièrement apprécié... Critiquer sa mère en public n'était pas pour me plaire... J'ai par contre bien apprécié "Le cri de la chouette". D'abord parce qu'il est très bien écrit, et la qualité de l'écriture s'apprécie sans doute mieux avec l'âge... Ensuite parce que l'auteur se remet en question. Même si je continue à ne pas me retrouver dans ces disputes familiales, je trouve que l'analyse des protagonistes est très bonne. Et puis, il a ce brin d'ironie qui rend ce roman très agréable à lire.
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Folcoche, tout le monde s'en souvient : c'est le surnom dont les enfants Rezeau avaient affublé leur marâtre de mère. Après l'avoir combattue dans l'inoubliable "Vipère au poing", Jean Rezeau avait fui la tribu et s'était marié ; avait fondé une famille - sa revanche -dans "La Mort du petit cheval". Vingt-cinq ans plus tard, veuf, remarié avec Bertille dont il élève la fille, Salomé, parmi ses propres enfants, nous le retrouvons dans Cri de la chouette. Et revoilà Madame Mère, disparue de la vie de son fils qui refait surface... chez lui...
Quand on m'enterrera, il y aura peut-être des joues humides, s'il pleut ! avouera Folcoche dans un dernier souffle.
"Le cri de la chouette est sans doute le le roman ou Folcoche apparaît la plus humaine dans la trilogie Rezeau. C'est aussi un des plus tragiques romans d'Hervé Bazin, par ailleurs toujours égal à lui-même, passant d'un humour féroce à la nostalgie, du pittoresque à la poésie, de la description de la bourgeoisie terrienne finissante ...
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Dernier opus qui commence avec Vipère au poing puis la Mort du petit cheval.
Elle revient cette Tatie Danielle affreusement méchante. Elle revient vers son aîné évidemment !
Ce dernier roman ne m'a pas autant emballé que les autres mais il a le mérite de clore le chapitre sur cette affreuse maman qui n'a pas su aimé ses enfants.

On sent bien qu'elle aurait voulu être plus aimante du moins c'est ce que je souhaite personnellement. Or elle n'a jamais su comment faire car même si ses enfants la gênent, l'amour est malgré tout présent qu'elle le veuille ou non. Cet amour qu'elle se refuse de voir et d'assumer, elle leur fera payer toute leur vie.
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Relu ce livre un peu par curiosité, pour voir ce que j'en penserais maintenant et je ne le regrette pas ! Hervé Bazin est un écrivain talentueux ! Ses romans sont des bijoux de langage et je les lis avec gourmandise ! Je savoure encore et toujours son style, son vocabulaire dont, plus d'une fois, je devrais me munir d'un dictionnaire pour en comprendre toutes les finesses. L'art aussi de dépeindre les personnages, humains trop humains, parfois, souvent ? retors . Folcoche, bien connue, revenue à la charge. Histoire d'emprise, de manipulation dans une famille issue de la vieille bourgeoisie de province et recomposée. Ecrit dans les années 70, mais pas du tout obsolète.
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"Avec ses yeux cuits persillés de cils ras, son gros foie d'oie balancé sur des pieds plats, sa voix cacardée du fond de la gorge, Mme Caroux manquait d'allure et le savait." (47)

J'ai retrouvé avec une gourmandise enjouée la gouaille irrespectueuse de "Vipère au poing". On sent le rire derrière le stylo, la jubilation de la phrase mordante. Hervé Bazin y va de bon coeur, ressuscite Folcoche dans "la pure tradition de l'utérus héroïque". Les scènes de rituels collectifs – enterrements, visites chez le notaire – pétillent d'outrance, de sans-gêne et d'humour. Sur la longueur, le roman est marqué par son époque, les nouvelles conceptions en matière d'éducation sont appuyées, mais on cela ne suscite qu'un léger ralentissement dont on peut s'accommoder sans peine.

Raide en lucidité, Hervé Bazin fouisse l'absurdité des comportements comme leur versant humaniste. le grotesque de nos existences, où nous sommes empêtrés de nous-mêmes autant que des autres, contraints d'être là par la naissance, n'empêche pas la fraternité entre habitants du même pétrin. Avec la conclusion de sa trilogie, et sans qu'on s'y attende, il atteint avec finesse l'essence de cette étrange partenariat qu'est la relation mère-enfant.

"Nous ne nous sommes pas aimés, ma mère, mais j'étais là pour votre dernier soupir, comme vous le fûtes pour mon premier." (263)


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Troisième volet de la vie de Jean Rezeau et de ses liens si particuliers avec Folcoche, la mère mal-aimante et détestée. Vingt ans ont passé durant lesquels le narrateur a construit sa vie, au milieu d'une famille recomposée mais néanmoins équilibrée où le dialogue et les décisions collectives sont de mise. Lorsque Folcoche réapparaît soudainement dans la vie du narrateur, c'est tout cet équilibre qui est menacé. Mme Rezeau, outrée par ces nouvelles générations libres, se rapproche de Salomé, fille de l'épouse de Jean. Elle se met à l'adorer au point de ne plus la quitter mais surtout elle cherche à l'éloigner de sa propre famille... Folcoche est capable d'aimer mais tout cela n'est-il pas calculé pour montrer à son propre fils à quel point elle le déteste ? Un roman familial merveilleusement écrit.
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