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3,65

sur 684 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Fayard pour cette rencontre improbable...

La quarantaine à peine entamée, des vêtements sombres pas toujours nets, un visage triste, le Docteur est inconsolable depuis que sa femme est morte. En ce jour d'hiver enneigé, sous un soleil radieux, il a décidé que ce soir, il allait mettre fin à ses jours...
Alors qu'il sort de chez lui pour se rendre à l'hôpital trier quelques papiers, il remarque un taxi juste à côté, une vieille dame, vêtue d'une élégante robe de soirée mais parfaitement saugrenue, une montre colorée à chaque poignet, à son volant. Une odeur de tabac froid mélangée à celle du cuir et d'un parfum capiteux envahit l'habitacle. Il lui demande de le déposer à la clinique Ouest, chose qu'elle refuse immédiatement. Au lieu de quoi, elle lui propose un café infect mais des beignets excellents au bistrot du coin. C'est alors qu'elle lui dit qu'elle sait qu'il veut en finir. Un don que sa tante Maria lui aurait transmis... Abasourdi, il lui explique pourquoi. Etrangement, elle lui demande de lui accorder encore trente jours de sa vie. Trente jours pour le convaincre que la vie vaut la peine d'être vécue. Elle a intérêt de faire au plus vite, les trente jours sont réduits à sept...

Une sacrée rencontre que celle de Mark ou Teddy Bear (surnom que la vieille a aussitôt donné au Docteur) et celle de Lady Sarah Madeline Titiana Elizabeth van Kokelicöte... Deux êtres qu'en apparence rien n'aurait dû se faire se rencontrer. Et, pourtant, ils vont devoir passer sept jours ensemble avant l'enterrement. Sept jours au gré des humeurs de chacun mais surtout au gré des extravagances de Sarah. Evidemment, on la suit les yeux fermés en se demandant si elle n'a pas d'autres desseins que de sauver Mark et de lui redonner goût à la vie. Celui-ci n'est pas au bout de ses surprises. Dans ce conte à rebours, où les personnages sont plus que jamais touchants, l'auteur distille ici et là de belles pensées, d'anecdotes croustillantes lorsqu'il remonte dans les souvenirs du Docteur et nous livre un final inattendu et émouvant. L'écriture, souvent drôle et enlevée, ne manque pas de rythme.

Alors vous ne serez plus jamais triste... une jolie promesse...
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♫ C'est une bougie, le bonheur
Ris pas trop fort d'ailleurs
Tu risques de l'éteindre
On l'veut le bonheur, on l'veut, ouais !
Tout le monde veut l'atteindre
Mais il fait pas de bruit, le bonheur,
non, il fait pas de bruit
Non, il n'en fait pas
C'est con le bonheur, ouais, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là... ♫

Il est où le bonheur ? - Christophe Maé- 2016-

Des 'silences', il en a même plein les 'oreilles'
'Cause' élevé dans l'ouate, il a pas 'son' pareil
Le Comble, "bourrer les morts", son sale travail
sinon le corps se vide par le bas, bye bye
après putréfaction de toutes entrailles
Boucher l'anus , avec, le qu'en-dira-t-on !
silence ! avec un bouchon de coton !

...........Silence ........... chuuuuttt......
"tous les silences ne font pas les mêmes bruits"
"vivre et guérir en silence, on appelle ça vieillir"p87
Tout compte fait, c'est quoi un conte de fée !?
"la fin de l'histoire est souvent marquée
par la mort symbolique du protagoniste
et sa renaissance" p83
voire bourrer le mort par un 'proctologiste' , pour toute re-Con-naissance....

Un conte à Rebours
très riche en calembours
impression libre-cours
pages numérotées sans trompettes ni tambours
un Vrai Conte Areuh Bourre.
L'histoire d'un docteur, d'un imposteur
On lui tend la main, il est là le bonheur...




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Alors vous ne serez plus jamais triste de Baptiste Beaulieu raconte les sept derniers jours d'une vie, en l'occurrence, celle d'un médecin désespéré, qui ne sait plus comment soigner, depuis le départ de sa femme.
Ce jeune docteur avait en fait décidé de mettre fin à ses jours le soir même. Ce matin-là, se rendant à la clinique où il était chirurgien pour mettre des papiers en ordre, il monte dans un taxi stationné au pied de son immeuble. La conductrice, une vieille dame affublée d'une robe de soirée à la fois élégante et parfaitement saugrenue a deviné son intention. Comme il reste sans voix à cette annonce, elle lui affirme avoir le don, en regardant quelqu'un dans les yeux de deviner l'heure et la date exacte de sa mort. Elle demande alors au docteur qu'elle surnomme illico Teddy Bear, trente jours, elle veut qu'il lui accorde trente journées de répit avant de mourir. Il refuse, elle insiste et il finit par accepter de lui donner sept jours. Il devra se soumettre à toutes ses fantaisies, car elle espère bien durant cette semaine le convaincre de revenir sur sa décision.
Le compte à rebours est lancé... La magicienne parviendra-t-elle à lui redonner la joie de vivre ?
Cette rencontre improbable emmène le lecteur dans un tourbillon de situations, souvent rocambolesques mais dans lesquelles la tendresse est toujours omniprésente.
À ces épreuves où parfois le lugubre et l'humour se disputent, comme la séquence chez les Pompes funèbres ou dans le cimetière, s'entremêlent des souvenirs du médecin assez pertinents.
Difficile d'aborder des thèmes aussi tristes et plombant que le suicide, la maladie et la mort, et Baptiste Beaulieu, en imaginant cette rencontre, au départ assez aléatoire, entre ces deux êtres, a su le faire avec maestria avec une profonde sensibilité et une plume joyeuse et montrer la force de l'amour et la possibilité d'une renaissance après la mort d'un être cher.
J'ai apprécié l'originalité de la forme du roman avec ce compte à rebours, tout comme l'humour et la dérision qui traversent de bout en bout ce récit apparenté à un conte, et surtout cette tendresse bouleversante qui est toujours sous-jacente. J'ai un peu moins goûté le côté fantasque de cette excentrique magicienne !
Je connaissais Baptiste Beaulieu pour sa chronique hebdomadaire que j'écoute avec plaisir chaque lundi dans l'émission Grand bien vous fasse sur France Inter. J'ai bien aimé faire sa connaissance en tant qu'écrivain avec Alors vous ne serez plus jamais triste, Prix Méditerranée des lycéens en 2016, et ce, grâce à Ingrid à qui j'adresse un grand merci.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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« Il vous reste tant de choses nouvelles à goûter, tant de voeux à faire, de levers de soleil à contempler. Détachez-vous du passé, trouvez la force de détruire ce que vous êtes pour devenir un homme nouveau. Je ne dis pas sans amours ni souvenirs. Je dis sans entraves, neuf. Pour reconstruire, il faut détruire... »

C'est ce qu'une vieille dame, sortie de nulle part, s'applique à faire comprendre à notre héros qui était déterminé à se suicider suite à la mort de sa femme, 6 mois auparavant. A coups de phrases sentencieuses, ou rigolotes (« On doit tous mourir un jour, voilà pourquoi je travaille la nuit ») et même poétiques (« Tordre le cou à la nostalgie, dépoussiérer le parquet du bonheur, gesticuler dessus et rendre la piste de danse aux vrais artistes : nous, les vivants »), celle-ci s'efforce de faire renoncer le veuf à son but ultime. Et c'est un deal : en 7 jours, sinon, c'est fichu.
Et nous voilà embarqués dans ce drôle de « conte » à rebours, qui commence à la page 271 et se termine à la page 0. Bien malgré moi, d'ailleurs, car je suis rétive, pour ne pas dire davantage, aux fameuses « leçons de vie » dont nous abreuve la littérature actuelle. Mais ici, les phrases sont distillées avec tant de tendresse qu'elles passent sans - trop - de mal.
C'est surtout la fin qui est débarrassée des quelques clichés du genre, une fin exquise et naturelle.

Un héros bougon et malheureux, une vieille dame fée et empêcheuse de tourner en rond...alors, vous ne serez plus jamais triste.
Enfin, c'est ce que je vous souhaite.

Merci à Babelio et aux éditions Fayard pour ce cadeau de vie...

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Un médecin est malheureux. Il est veuf, seul et a perdu toute capacité de soigner ses patients. Il décide donc de mettre fin à ses jours.
Ce serait sans compter sur une mystérieuse dame, chauffeur de taxi qui l'attend en bas de sa rue en robe de soirée. Elle est dotée d'un pouvoir magique, celui de lire dans les pensées de ceux qui veulent mettre fin à leurs jours. Elle devine donc l'intention de notre homme qu'elle surnomme Teddy Bear puis Mark. Elle obtient de lui un sursis de 7 jours avant qu'il ne mette son plan de fin de vie à exécution.
Comme il s'agit d'un compte à rebours, l'auteur a numéroté ses pages à partir de la dernière.
Le conte est parsemé de petits extraits très intéressants.
Les intitulés de chapitres sont tellement charmants que je suis allée les relire chaque fois que j'arrivais à la fin.
Certains sont écrits en italiques et font référence à une expérience vécue entre le médecin et un patient.
Tous les chapitres ont un dénominateur commun : ils sont courts.
L'écriture est charmante, nous faisant aller du conte à la poésie.
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Depuis le décès de sa femme, ce chirurgien en pédiatrie a perdu le goût de vivre. Voilà six mois qu'elle est morte, il ne s'en remet pas, il a décidé de mettre fin à ses jours. Sa rencontre inattendue avec Sarah va bousculer cet ultime projet.
Sarah est une vieille femme excentrique et usante, à la fois tendre et sans pitié, généreuse et pénible, gaie et rude, qui sait le pousser dans ses retranchements. Elle fait suivre à celui qu'elle a baptisé Mark un parcours initiatique à l'envers. Elle se donne une semaine pour le familiariser avec ce qui l'attend après sa mort (cimetière, pompes funèbres, obsèques), histoire de le faire réagir, et pour lui asséner quelques leçons d'optimisme et lui réapprendre à savourer la vie.

Ce roman est sous-titré "Conte à rebours". Deux raisons à cela :
- les pages sont numérotées de 271 à 1, en compte à rebours jusqu'au suicide programmé de cet homme (va-t-il y renoncer ? le différer ?)
- l'histoire a en effet des allures de conte, le ton reste assez naïf malgré la gravité des sujets, et la vieille dame ressemble à ces marraines/fées qui prennent un orphelin sous leur aile.
Cet ouvrage évoque la maladie, la mort et le deuil, mais avec cette forme choisie par l'auteur, il n'est pas plombant.
La lecture est très agréable, notamment grâce à l'humour, au découpage en courts chapitres des aventures communes de Sarah et Mark, et aux petits intermèdes (trop rares) sur l'expérience médicale de Mark.
Ce récit m'a fait penser à la fois à Eric-Emmanuel Schmitt (fable et bons sentiments) et à Martin Winckler (médecine et émotion) ; j'aurais préféré que le côté Winckler l'emporte davantage.

Merci Marina !
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J'ai découvert Baptiste Beaulieu avec les 1001 vies des urgences et j'avais déjà beaucoup aimé son écriture, j'ai donc ouvert ce livre sans hésitation.

J'ai été embarqué dans ce récit de ce jeune homme médecin complètement déprimé qui ne pense qu'il ne sert plus à rien et dont la femme est partie, il va faire une rencontre qui va chambouler sa vie.

Une femme va changer la vision de la vie de ce médecin et elle lui lance un défi lui laisser quelques jours en sa compagnie avant de mettre fin à ses jours. Celui-ci n'ayant plus rien à perdre relève le défi.

Il va passer une semaine haute en couleur à l'image de la femme loufoque qui lui propose ce deal, entre situation rocambolesque et petit bonheur du quotidien.

Une belle lecture parfait en ce temps estival.
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Depuis la mort de sa femme, le Docteur a perdu le goût de vivre. Après des semaines, des mois, à tourner en rond chez lui, sans sortir, sans se laver, désormais incapable d'opérer, ce chirurgien a pris sa décision : ce soir, il se suicidera. Alors qu'il prend un taxi en vue d'aller finir ses derniers papiers à l'hôpital, il fait la connaissance de Lady Sarah, alias Mamie-Robe de soirée. La vieille dame refuse de le conduire là où il demande et parvient à lui extorquer sept jours. Oui, voilà, elle se donne sept jours pour le faire changer d'avis - elle aurait aimé davantage mais le Docteur est dur en affaires.
Les voici donc, duo étrange, le médecin triste et la vieille enthousiaste, partis pour une semaine de rendez-vous, de sorties, d'activités en tout genre, du tir sur citrouilles à l'essayage de cercueil.
Loin de moi l'idée de vous raconter la fin de l'histoire ! Elle est tellement inattendue que je m'en garderai bien.

Il ne m'a fallu que quelques heures pour dévorer ce roman de Baptiste Beaulieu. Il est plein de bons sentiments sans jamais être niais, fait sourire, rire, et pleurer aussi, oui, bien pleurer. Cette lecture détend et donne de l'espoir, surprend, aussi, quand on comprend le fin mot de l'histoire.
Bref, c'est encore une réussite pour le jeune médecin. Je recommande !
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Pour respecter la promesse qu'il a faite à sa femme sur son lit de mort, Mark accepte d'honorer la demande de Sarah, une vieille lady qui surgit opportunément le jour où il s'apprête à se suicider : il s'impose un délai d'une semaine pendant laquelle son aimable bourreau s'échine à le mettre face à la vie, dans ce qu'elle a de plus de plus ordinaire.
Le jeune médecin est décidé, Sarah, têtue. Ils s'affrontent et se rencontrent. Mark est touché, il se remémore son passé, se plie à toutes les étranges exigences.
L'auteur s'empare d'un humour cynique, qui fait vibrer les deux personnages. le combat est engagé, la cause est belle. le cercle vicieux de la tristesse semble être rompue.
À une époque où fleurissent des livres traitant de développement personnel, cette fable légère pourrait bien nous aider à aimer la vie, dans ce qu'elle a de plus simple.

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Il a perdu sa femme et son envie de soigner... Autant dire qu'il a "tout" perdu.
Lorsque le Docteur a décidé de se suicider, c'était sans compter sur sa rencontre avec Sarah, une vieille conductrice de taxi fantasque et têtue, qui tente de le dissuader de se donner la mort. Il lui accorde sept jours durant lesquels elle tentera de le convaincre de rester en vie. le compte à rebours commence...

J'ai entendu beaucoup de bien au sujet de Baptiste Beaulieu, tant sur ses talents d'auteur que sur sa qualité de Docteur et sa générosité. Peut-être attendais-je un peu trop de ce roman (le premier que je lis de lui). J'ai choisi ce titre dans l'optique de le présenter en club de lecture thématique autour du corps. C'est finalement un sujet peu abordé dans Alors vous ne serez plus jamais triste. En revanche, il est question de deuil, de médecine, du temps qui passe et fait vieillir (ou mourir), d'internat, et surtout, de spiritualité. En effet, j'y ai trouvé beaucoup de ressemblances avec certains romans de développement personnel ; beaucoup de questionnements autour du sens de la vie et de l'injustice de certaines morts.
Le style de Baptiste Beaulieu est agréable, plutôt factuel, très accessible. La construction de ce roman est particulière : paginé à rebours (en décroissance), il se découpe en 7 grandes parties, scindées en chapitres assez courts, dans lesquels s'intercalent des souvenirs du Docteur. Les personnages sont bien brossés, mais je ne m'y suis pas vraiment attachée. J'ai parfois été gênée par les extravagances de la vieille, entre surréalisme et mythomanie... le retournement de situation des dernières pages ne m'a absolument pas surprise : c'était exactement ce à quoi je m'attendais dès les premières pages (ce qui n'enlève rien à la belle morale de l'histoire). Ce à quoi je m'attendais moins, c'est le petit côté "conte de noël" de cette conclusion !
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